1123.- Avant d'être un film de Georges Roy Hill interprété par Glenn Close et Robin Williams dans le rôle-titre en 1982, Le Monde selon Garp est d'abord un formidable bouquin de 680 pages écrit par John Irving, écrivain américain né à Exeter dans le New Hampshire le 2 mars 1942. Pendant un demi-siècle on suit les aventures de cette drôle de famille, celle de Jenny Fields, infirmière dévouée, mère attentionnée, écrivain et porte étendard du mouvement féministe, et de son fils Garp. Son nom est Garp car son père s'appelait Garp, juste Garp et S.T. pour Sergent Technicien. Par son comportement "Sexuellement Suspecte", Jenny Fields a donné naissance à un auteur connu et reconnu qui a vécu une vie qui tient à la fois de la farce et du drame. Ces amours, ces errances littéraires et ses rencontres sont contées d'une telle manière que l'on se sent proche des personnages. On aimerait rencontrer la grande Roberta Muldoon l'ex-joueur de football américain opérée en ardente féministe, on aimerait serrer et réconforter Ellen James, la petite fille violée et mutilée puisque son agresseur lui a coupée la langue pour qu'elle ne le dénonce pas, reconvertie en écrivain. Mélant souvenirs et fictions, John Irving fait le portrait d'un autre écrivain et nous relate ses tourments causés par ses rencontres avec les femmes. On rit souvent, on est parfois ému mais on reste accroché jusqu'à la fin comme dans les bons films et dans les bons livres. "Le Monde selon Garp" de John Irving, 1978
1121.- Il l'a fait, il l'a terminé ! Mon compagnon de route et ami Laurent B. a terminé son chemin de St Jacques depuis Vézélay d'où il était parti en 2005. Le Castillo de Ponferrada, qui a dit que les Châteaux en Espagne n'existaient pas ? Je l'ai accompagné quelques jours en mai et août de cette année 2010 et cela n'a pas été sans heurts, seulement physiques heureusement puisque notre belle amitié en est ressortie consolidée avec une telle expérience et une belle aventure humaine. J'ai organisé l'aller et nous avons pris le bus Eurolines en gare routière de Galliéni. Nous nous étions arrêtés à Ponferrada et il se trouve qu'un bus de Paris nous y emmène direct en 17h et quelques. A vrai dire le voyage était interminable et ce fut 21h plus tard que nous avons atterri à destination exactement là où nous avions laissé notre périple en mai de cette année. Après avoir pris le temps de nous préparer, remplacé nos jeans par des shorts et nous être soigneusement enduits d'huile de protection indice 50, nous nous sommes chargés et avons donc pris la route pour cette première étape qui devait rallier Ponferrada à Villafranca del Bierzo. Nous avions mal dormi dans le bus, partis à 17h45 et arrivés dans l'après-midi. Peut-être parce que cela secouait trop ou que les deux films projetés - Indiana Jones et le Crâne de Crystal et La Légende de Zorro - étaient bien trop forts pour nous permettre de dormir un peu plus de quatre heures. Le soleil était bien haut et la chaleur présente entre 32 et 36°C à l'ombre. Heureusement, des distributeurs de boisson étaient régulièrement disposés sur le chemin un peu au milieu de nulle part. Pour seulement un euro, nous avions donc un Coca bien frais et bien sucré qui nous apportait suffisamment de sucre et d'eau pour pouvoir tenir l'effort. Au bout de 5h et quelques sous le cagnard, nous arrivons à l'Albergue de Villafranca del Bierzo, juste à temps pour le souper qui était compris dans la formule que nous avons prise "dormir y cenar" pour 12€ ca va, c'est bon marché par ici. Malheureusement j'ai appris deux nouveaux mots en passant à la salle de bain : "Solo frio", la douche était seulement froide pas d'eau chaude ! Cela était mon pire cauchemar de mon dernier voyage et cela recommençait. Pour Laurent le souci était de savoir si nous allions trouver de la place dans les Albergue que nous allions croisées, le mien était de tomber sur une douche avec de l'eau chaude, chacun ses priorités. De plus, comme c'était pratiquement plein, nous nous sommes retrouvés dans le dortoir des femmes, cela n'était évidemment pas pour me déplaire cependant ils avaient fait disposés des lits superposés sur trois niveaux et devinez qui a eu la chance d'être au milieu ? C'était Bibi. J'avais froid car dans ce pays il fait aussi froid la nuit qu'il fait une chaleur de plomb à quinze heures. D'ailleurs les échoppes sont fermées entre 14h30 et 18h30 pendant la journée et seuls les marcheurs fous déambulent dans les sentiers et les rues désertes. Le réveil fut un peu douloureux pour ma pomme puisque je me suis réveillé en sursaut et les ressorts du lit situé à 50 cm de moi m'ont entaillé le crâne jusqu'au sang. Heureusement la blessure ne nous a pas empêché de prendre notre route à 6h30 du matin pour rallier l'étape suivante. A table nous avions fait connaissance avec une Italienne, une famille Espagnole et Robert Aldana un séminariste qui étudiait la géologie à Florence et qui venait du Vénézuéla. Après un bon plat de spaghettis bolognaises, nous avons eu droit à des oeufs au plat succulents, une salade gorgée d'huile d'olive et un melon du cru. J'avais pris suffisamment de réserves pour quasiment me passer de petit déjeuner. Heureusement car nous avons parcouru quand même 44 km ce jour-là, l'équivalent d'un marathon ce qui même en marchant, n'est pas forcément une sinécure. Nous testions notre foi surtout lors des 8 km de montée vers Cebreiro un charmant village où nous avons goûter à une collation royale composée d'un coca et d'un "Quesadillas con Jamon" sandwich au jambon cru. Après avoir écrit une carte postale à mes chers petits neveux, nous sommes repartis à l'aventure. Les Albergue étaient pleines, nous nous sommes arrêtés au beau milieu d'un village qui sentait bon le fumier dans une maison d'hôte tenue par un couple qui disposait d'une demi-douzaine de chambres mais que nous pour seuls clients. J'étais content de retrouver un relatif confort avec lits avec des draps et couvertures, des serviettes pour le bain et même une baignoire avec de l'eau chaude. Nous étions en Espagne mais c'était le Pérou. La Mama nous a régalé de bons plats du cru, à commencer par une "sopa" une soupe avec des vermicelles et des morceaux de boeuf bien grillés avec des fritas à la patatas délicieuses car faites maison. J'ai goûté au flan maison pour ponctuer ce repas tellement bon et si calorique. Repartant dans la nuit, nous avons pris la pente douce vers Triacastella. Peu après cette ville-étape importante, nous avons rencontré Diane qui faisait la route avec son papa depuis plusieurs années et qui était accompagnée pour la dernière ligne droite par son petit ami Julien, le seul qui ait pu me rattraper lorsque je faisais des accélérations dans les chemins en pente car il est spécialiste en trail. Cela faisait du bien de parler un peu français car il s'agissait surtout d'Espagnols et d'Italiens que nous croisions sur notre chemin. Sur une longue journée de marche, notre temps de parole était plutôt limité car nous gardions nos forces pour marcher surtout lorsque le soleil était bien haut. Marcher sous le cagnard cela se révèle très compliqué car il y a risque de surchauffe si l'on ne s'économise pas comme notre Président qui a fait un malaise vagal au début de l'été. Vers la fin de soirée, après avoir pris congés de nos amis français à Sarria, nous avons ralliés après 48 km de marche un havre de paix fort détonnant, la "Casa Banderas" la Maison des Drapeaux tenue par Gordon un Sud Africain et son amie Maggie de Nouvelle Zélande. Après avoir fait le Chemin de St Jacques de Compostelle, Gordon a acheté une bâtisse en ruine qu'il a rebâtie pour accueillir les pélerins perdus à quelques 100 km de Santiago. Parmi eux, Maggie qui a eu un coup de coeur pour l'endroit et son occupant, après avoir pris un verre avec lui, elle est revenue de St Jacques pour participer à ses côtés à l'aventure. Sur le Chemin de St Jacques, nous découvrons plein de jolies histoires personnelles comme la leur. En nous approchant de la tombe du premier moine martyr, la question est également de savoir pourquoi nous faisons cette marche, certains la font pour l'exploit sportif, d'autres par défi l'envisagent comme un retour sur la foi, d'autres encore recherchent la part du Seigneur qui est en eux, il en est qui accompagnent leur ami, leur père dans cette longue et belle quête, ne cherchez pas à perdre du poids sur cette voix, cela ne marche pas mais on prend des muscles surtout au niveau des mollets et des épaules à force de marcher autant d'heures par jour avec un sac à dos de huit kilos. Laurent a terminé au kilomètre zéro et a même poussé jusqu' à la Mer sur le bout de terre le plus à l'Ouest de l'Europe où l'on entend les musiques celtes. J'ai dû m'arrêter un peu avant à Palais de Rei au km 67 avant Santiago pour tenir une promesse mais je ne le regrette pas car cela me permettra de revenir au moins une troisième fois pour refaire ce chemin de St Jacques et quel chemin ! Toutes les photos sont sur flickr. Merci à mon ami Laurent pour m'avoir fait découvrir cette si belle aventure.
1120.- Laurent et moi nous repartons aujourd'hui le 09 août 2010 pour le chemin de St Jacques de Compostelle, là où nous l'avions laissé. Il reste donc pas mal de bornes pour rejoindre le but ultime du pélerinage depuis Ponferrada et ensuite 92 km et quelques pour atteindre la mer. Je me suis pesé ce matin, 75 kg tout mouillé j'espère perdre un peu pendant 8 jours de marche et 300 km.
1116.- Il n'y a pas à dire les Russes sont forts pour nous pondre des histoires abracadabrantes auxquelles on accroche bien. La preuve éclatante par ce film produit par Timur Bekmambetov à qui l'on doit Night Watch et Day Watch et qui a commencé une carrière de réalisateur- producteur aux Etats Unis avec Wanted et Numéro 9. Bekmambetov a le talent de conteur d'histoire et il le fait avec de la sensibilité, il ajoute la note de l'âme slave telle qu'on la retrouve dans un morceau de Rachmaninov. L'Eclair Noir c'est l'histoire d'un super-héros russe, un héros national comme un Spider-man mais avec une voiture qui vole à la place d'une araignée radioactive. Suivant la trame du super-héros arachnide, l'histoire de Dimitri devenu héros malgré lui mais héros quand même avec son sens du devoir inculqué par son père, reste une épopée humaine malgré le déferlement d'effets spéciaux de Moscou survolée par la Volga noire et sa version méchante qui ressemble à une voiture de Retour vers le Futur version 2010. Les effets spéciaux sont réussis, la musique de Yuriy Poteenko colle bien à l'action, le méchant Viktor Verzhbitsky vu dans Day Watch a vraiment une sale tête, mais l'histoire se tient et les moments intimistes de la famille de Dimitri entre le père la mère et sa petite soeur Tania sont touchants. Dommage que cet excellent film ne rencontrera pas son public car il vaut bien mieux que les blockbusters comme Night and Day, Le Dernier Maître de l'Air qui font déjà un carton alors qu'ils ne reposent que sur un marketing américain surpuissant. Moi j'ai adoré donc si vous avez l'occasion de le voir, savourez votre plaisir.
"L'Eclair Noir" d'Alexander Voytinskiy et Dmitri Kiselyov avec Grigoriy Dobrygin, Ekaterina Vilkova et Viktor Verzhbitsky
1111.- "Mais qu'est ce que tu lis en ce moment ?" - 160 mètres carrés de Rimbod - ... Arthur Rimbaud ? Non il ne s'agit ni d'Arthur ni même de John, c'est la petite dernière de la famille, Aurore, qui a signé cette première nouvelle d'une précision irrésistible. Happés par la redoutable efficacité du propos quand on parcourt les premières pages, on est pris d'une irrépressible envie de le poursuivre jusqu'au terme des 244 pages. Jean et Eva sont mariés depuis dix ans mais il n'y a plus d'amour dans leur couple parfait et sans nuage malgré la superbe et l'épanouissement qu'ils affichent depuis tant d'années dans toutes les soirées mondaines. Lui héritier d'une famille aristocrate parisienne né avec une cuiller en argent, Elle élevée à la dure dans les milieux interlopes et tourmentés d'une province sans promesse pour l'avenir. Elle monte à Paris, remarque le célibataire le plus en vue et entreprend de lui mettre le grappin dessus. Au bout d'une décennie, le banquier décide de tout plaquer, sa femme opportuniste qui n'éprouve que dégoût à son encontre, son métier qui ne le passionne plus et son 160 mètres carrés pour se donner tout entier à la seule passion à laquelle il s'était toujours refusé depuis tant d'années, l'écriture. Entre triangle et quadrilatère amoureux, on est touché par la description juste et émouvante des moments entre Arnold un jeune handicapé et sa mère remplie d'amour, et on passe à l'amusement en découvrant les situations rocambolesques dans lesquelles se fourrent le Jean à son corps presque défendant. Lorsqu'enfin on croit connaitre les tenants et les aboutissants de l'intrigue, l'auteure nous envoie sur les roses, en assénant des rebondissements et des révélations en pagaille jusqu'au surprenant coup de théâtre final. Le style est juste et mature et l'on goûte une douceur extrême à découvrir un tel foisonnement d'éléments dans la description de chaque personnage, certaines scènes peuvent heurter des sensibilités et nous font oublier parfois que l'auteure n'était âgée à l'époque que de vingt-deux ans. Pour la citer, il est une sensation palpable qu'Aurore Rimbod "a consacré énormément de temps, à peu près tous les jours et certaines nuits à penser à tous ses caractères. Elle a fait naître une intrigue et a inventé patiemment leurs vies dans les moindres détails". Le fait que la deuxième partie soit plus condensée que la première ne déséquilibre en rien le roman car il fallait bien ancrer les personnages et la situation dans une réalité devenue familière pour le lecteur ainsi mis en confiance avant de l'emmener jusqu'à la fin totalement imprévisible. Bravo Aurore et vivement un plaisir renouvelé de lire tes prochaines pièces ! "160 mètres carrés" d'Aurore Rimbod aux éditions Edilivre.com
1109.- Christopher Nolan est un réalisateur anglais né en 1970 et j'apprécie son style depuis son premier long métrage en 1999, Following une histoire intelligente et surprenante construite autour des pérégrinations d'un voyeur. En 2000 il sort Memento un film culte dans sa construction et nominé aux Oscars dans la catégorie meilleur scénario. C'est l'histoire d'un détective privé joué par Guy Pearce et qui souffre d'un trouble de la mémoire étonnant puisqu'il n'a qu'une mémoire immédiate et ne parvient pas à se souvenir au-delà des quinze dernières minutes de sa vie. J'ai apprécié la patte très particulière de Christopher Nolan lorsqu'il a renouvelé la franchise des Batman en dépoussiérant le mythe pourtant bâti par le grand Tim Burton. La spécialité de Nolan est d'explorer les mystères du cerveau humain et de nous faire frémir en montrant un aperçu de ses formidables capacités. L'étonnante composition du Joker par Heath Ledger est notamment encore dans les esprits pour en attester. Avec Inception, il ne réalise pas un énième film sur la science des rêves, il nous y plonge complètement en nous posant la question de la réalité des rêves, et s'ils étaient une alternative à la vie réelle ? Si nous pouvions nous enfermer dans nos rêves et bâtir tous ce que nous voudrions pour vivre une vie parfaite, resterions nous prisonniers de plein gré ? Enoncées de cette manière, ces interrogations pourraient sembler incongrues, saugrenues mais elles sont sous-jacentes et intégrées à l'histoire. Le scénario est phénoménal et à aucun moment on n'est piégé, Nolan aurait pu nous perdre dans les méandres de ses délires comme le décevant Mr. Nobody mais que nenni. Après une introduction pour nous faire toucher du doigt l'intrigue principale, diCaprio explique à la novice Ellen Page, la très craquante Bliss du film qui fait office de candide à laquelle on peut s'identifier, comment tout cela fonctionne dans le monde des rêves pendant cette partie didactique : l'extraction des souvenirs enfouis, les projections du subconscient et l'inception. Leonardo tout en maturité compose un rôle qui peut s'apparenter avec celui qu'il interprétait dans Shutter Island. Notre Marion Cotillard nationale et oscarisée est assez moyenne dans son rôle de femme de Leonardo et je l'ai même trouvée moins convaincante que Michelle Williams qui avait exactement le même dans Shutter Island. L'inception, je vous laisse le plaisir de découvrir par vous-même quelle concept elle recouvre et par quelle maestria elle y est exposée. J'ai adoré ce film intelligent d'un réalisateur ultra-doué qui ne nous prend pas pour des cons et qui a réussi le tour de force de faire un film d'auteur qui est également un blockbuster. La partition de Hans Zimmer donne une force majestueuse aux images ébouriffantes qu'il faut absolument voir sur grand écran. Le propos conservera sa force en format petit écran mais perdra sans doute en impact sensitif.
"Inception" de Christopher Nolan avec Leonardo diCaprio, Marion Cotillard, Cillian Murphy, Michael Caine, Joseph Gordon-Levitt, Ken Watanabe et Ellen Page
1101.- Ce week-end de la St Jean, je l'ai fêté en compagnie de nouveaux amis au sein du prestigieux Château de Versailles, un coin de campagne à vingt minutes de Paris. J'avais déjà visité l'intérieur avec la célébrissime Palais des Glaces qui a peu à voir avec la salle de spectacle sise près de la Place de la République. Comme beaucoup, je connaissais les bosquets, les fontaines et les statues du parc mais j'en ignorais la signification et le symbolisme caché. Avec un guide qui nous était dédié pendant trois heures, la visite s'est révélée passionnante. Le jardin de Louis XIII a subi de multiples transformations sous la charge dès 1662 du jardinier du Roy, André Le Nôtre. Tous les dessins seront exécutés par Charles Le Brun. Les bosquets, des salons privés fermés au public et réservés aux plus puissants qui y recevaient des invités, sont réalisés par les plus grands comme Le Jardin des Bains d'Appolon par Hubert Robert ou le sublime Bosquet de la Salle du Bal dont j'ai fait une vidéo. A la suite de Le Brun, Jules Hardouin-Mansart dirige la construction des parterres et des statues et construit L'Orangerie. Des personnages mythologiques cotoient des anges. Le guide nous précise que lorsqu'un des personnages a des ailes, on est dans le domaine de la spiritualité. Cela fait plaisir de voir L'Excellence de La France portée à un tel niveau de représentation. Les photos sont sur Flickr.
1095.- Du temps a coulé depuis la fois où je l'ai découvert aux Blancs Manteaux après son passage dans l'émission de Capital sur le business des comiques le 11 mai 2008. Depuis un an, le petit David a grandi et c'est un bel artiste, un comédien et un interprète qui éclos tel un papillon (de lumière ...). Mon pote Matthias Fondeneige, le Roi des Régisseurs, a co-écrit le spectacle et l'a mis en scène. Il était à la régie ce soir de ce théâtre où on commencé les plus grands dont Jango Edwards (1988), Les Vamps (1989, 1991 et 1995), Pierre Palmade (1990), Jean-Marie Bigard (1992), Chevallier et Laspalles (1992), Patrick Timsit (1993), Marc Jolivet (1994), Elie et Dieudonné (1996), Gad Elmaleh (1996), Eric et Ramzy (1998), Patrick Bosso (2000), Virginie Lemoine (2001), Didier Bénureau (2002). J'avais déjà eu un coup de coeur pour le premier spectacle de David Buniak "Attachez vos ceintures" qu'il avait joué au Bout, aux Blancs Manteaux et la Comédie St Michel entre autres. Je le trouvais sympathique et très bien interprété. Avec "Comiquement Responsable", on monte plus que d'un cran, une marche énorme est franchie allègrement à force de travail du poignet, d'écriture, de réécriture et de remue-méninges avec Matthias le compère. Le résultat est d'un excellent niveau, il a le potentiel d'aller très loin avec ce nouveau jeu de sketches et cette galerie de personnages hauts en couleurs : 1. Le comique flingueur 2. Le maitre nageur 3. Le trader chômeur 4. Le transexuel 5. Le pédophile 6. Le légionnaire 7. Rock'n God 8. La racaille 9. Le tueur corse
David Elmaleh le papa de Gad était parmi nous et il a adoré, on l'a même vu rire tout au long du spectacle. Patrick Braoudé a félicité personnellement le producteur Marc Assous et l'artiste. Parmi les professionnels et les journalistes, j'ai retrouvé Sacha qui avait fait la première partie d' Alex Nguyen samedi dernier au Théâtre Le Lieu. Comme tous les spectateurs, j'ai souri au début du spectacle, le maître nageur personnage de l'ancien spectacle revenu dans un nouveau métier chauffe vraiment la salle, le trader, le légionnaire et la racaille sont des reprises parfaites qui montre le tout meilleur de ce que peut faire David. Le pédophile, sujet difficile s'il en est, est maitrisé de bout en bout et David arrive par son interprétation à nous faire peur, j'avais même l'impression d'être face à Hannibal Lecter tellement il est habité par son personnage. Là où il nous a tous éclatés, c'est dans le sketch de Rock'n God. Il place une ambiance, il nous séduit discrètement et on comprend peu à peu de quoi il en retourne, c'est très intelligent, très fin, il y a peu de rire mais on boit comme du petit lait chacune des tirades de ce monologue fascinant. Il le fait à la manière de Philippe Manoeuvre, la lumière et la mise en scène instaurant une ambiance très Les Enfants du Rock. Pour moi ce segment du spectacle d'un niveau époustouflant est de très loin le joyau du set. Le véritable tonnerre d'applaudissement qui a accompagné le noir de fin est à ce propos éloquent. Il a fallu assurer derrière et revenir sur un ton plus léger avec l'excellent "La Racaille". En bref, un show abouti et ce, dès la première représentation publique qui a été ponctuée par une standing ovation. Il va tourner en province avant de revenir à Paris pour notre plus grand plaisir. Bravo David, superbe travail Matthias et n'oubliez pas, vous êtes des gagnants ! "David Buniak, Comiquement Responsable" de et avec David Buniak, mise en scène et coécriture Matthias Fondeneige, Production Marc Assous et Maguy Trojman de Mag Productions, attachée de presse Caroline
1093.- Encore un méga-concert de folie grâce aux filles Sandrine, Fouzia et Alexandra ! Pour l'occasion j'ai testé un nouveau concept, debout toute la soirée en pelouse. De gazon, c'était en fait une immense plaque de métal qui recouvrait tout le Stade De France et j'ai pu avoir la place par Vincent le jour d'avant. A la Fnac, ils vendaient des places en catégorie 2, mais bonjour la visibilité puisqu'elles se situaient sur le côté arrière de la scène. Remarque en fosse ce n'est pas terrible non plus car la scène n'est pas si surélevée que cela et de ce fait, les écrans ne sont pas visibles et encore moins les artistes. Quel plaisir de fou ce malade car le groupe anglais constitué en 1994 est composé par d'excellents musiciens qui nous régalent de leurs solos endiablés. Tout autour de nous, c'était bien plaisant cette ambiance où les fans chantaient en choeur chaque parole des chansons anciennes et de celles du dernier album The Resistance en vente dans toutes les bonnes librairies. Les photos sont sur Flickr. La Setlist du concert est la suivante :
Uprising
Supermassive Black Hole
New Born
MK Ultra
Neutron Star Collision (Love Is Forever)
Guiding Light
Interlude
Hysteria
Nishe
United States Of Eurasia
I Belong To You (+Mon Cœur S'ouvre à Ta Voix)
Feeling Good (Leslie Bricusse & Anthony Newley cover)
MK Jam
Undisclosed Desires
Resistance
Starlight
Time Is Running Out
Unnatural Selection
Rappel
19. Unintended 20. Exogenesis: Symphony, Part 1: Overture 21. Stockholm Syndrome
Rappel 2 :
22. Take A Bow 23. Plug In Baby 24. Knights of CydoniaMan With a Harmonica intro
C'était bien sympa l'ambiance, on a pu pogoter tous ensemble et se lâcher mais la grande frustration c'est de ne pas avoir en tête l'image de Matthew Bellamy au piano, ou Dominic Howard aux drums et Christopher Wolstenholme à la basse. J'ai pris quelques vidéos que je vous livre sur YouTube avec une qualité HD Son Dolby Digital Stereo.
(Arrivée de Muse au Stade de France avec Uprising)
(Muse New Born)
(Muse Hysteria)
(Muse Feeling Good)
(Muse MK Jam)
(Muse Undisclosed Desires)
Et ma préférée pour la fin ! (Muse Starlight) Le dernier film de Tom Scientologie Cruise avec Cameron Diaz a une bande-annonce avec la musique de Muse remixée.
1091.- Aujourd'hui le 8 juin 2010 est une date à marquer dans les annales car mon pote a fait L'Olympia grâce à Jean-Marc Dumontet, le directeur du Point Virgule qui a produit le show étonnant que nous avons eu le plaisir de voir ce soir. (L'affiche qui claque !) Ils étaient une petite dizaine à se produire sur la mythique salle du boulevard des Capucines dont Ben le présentateur, Delphine McCarty la seule jeune et unique jeune femme du plateau, Donel Jack'sman que j'adore, Malik Bentalha très efficace, Olivier de Benoist dont toute la famille était assise derrière moi des parents à la grand-mère, Jérôme Daran vif et précis, Mathieu Madénian un peu hard avec les nains et les handicapés j'ai trouvé, Walter le sympathique comique Belge qui débarque bientôt au Point, Arnaud "Tout est bon dans le" Cosson et ... Olivier Sauton. (Les Sauton) Le petit auteur comique que j'ai vu pour la première fois à La Providence fin 2006 a énormément progressé et nous a donné une belle prestation avec une mise en scène d'Antoinette Orgé-Collin. Après une introduction en voix off, les comiques nous ont totalement bluffé avec un numéro de danse à la Boléro de Ravel sur une chorégraphie de Morad Anekkar. Ben et Delphine McCarty avaient des mini-sketchs pour occuper les interludes et présenter les artistes. Pour Olivier, la directrice artistique l'a fait démarrer en duo avec Walter. Après une joute verbale construite à partir des vannes de l'un et l'autre spectacle, Jérôme Daran est allé tirer Walter vers les coulisses pour laisser Olivier seul en scène avec pour objectif d'amuser la galerie. Il a assuré mon pote et a même mis l'ambiance avec sa danse de Rabi Jacob. Mes coups de coeur ont été Donel Jack'sman qui m'éclate toujours à chaque fois qu'il passe car il est classe ce mec et Ben qui m'a fait exploser de rire avec son sketch sur le vaudeville. (Donel Jack'sman et Mathieu Madénian) Une vraie et superbe soirée qui s'est prolongée dans les loges de L'Olympia car Olivier a pu nous y faire entrer pour goûter au cocktail post-Show. Ah quelle soirée de folie, merci à Isa du Café Caumartin chez qui nous nous sommes posés avec le spectacle et à Olivier de nous donner autant de bonheur. Tu ne peux pas imaginer combien j'étais fier de toi ainsi que nous autres, quand on t'a vu jouer de bon coeur et faire rire près de deux-mille pélerins à L'Olympia, L'OLYMPIA BORDEL. Je t'adore mon pote. Les photos sont sur flickr. J'ai pris des risques inconsidérés pour vous offrir la vidéo ci-dessous car la consigne était de ne prendre ni film ni photographie même sans flash, la soirée allant être diffusée sur la chaîne Comédie ! le 16 juin 2010 à 20h40 et le 19 juin à 10h30. J'étais assis à cinq mètres d'un vigile qui ne m'a pas rappelé à l'ordre et ce n'est pas parce qu'il se faisait des abdos sur les vannes des artistes. A aucun moment de la soirée je ne l'ai vu rire ou esquisser un sourire, à croire que c'était un ex-agent des forces armées Tchétchènes !
"Le Point Virgule (re)fait L'Olympia" produit par Jean-Marc Dumontet, direction artistique Antoinette Orgé Collin avec Delphine McCarty, Ben, Jérôme Daran, Walter, Mathieu Madénian, Arnaud Cosson, Donel Jack'sman, Malik Bentalha, Olivier de Benoist et Olivier Sauton, diffusé sur Comédie le 16 juin 2010 à 20h40 et le 19 juin 2010 à 10h30 (105 minutes)
"La rue et l'illégalité sont de bons raccourcis pour entrer dans les galeries quand on n'est pas un génie" Nasty
"Parler c'est mentir aux autres, penser c'est se mentir à soi-même" Pierre Faucher
"Avant, ma mère ne comprenait pas ce que je faisais maintenant je ne comprends plus ce que je fais" Nicolas Guillaume
"la cuisine c'est comme on aime et les femmes aussi...on mange avec les yeux avant de manger avec la bouche" Bonne Etoile
"Les cons c'est comme les bactéries, faut des conditions idéales pour que ça se développe." Mzelle Carla
"Quand t'as une femme ça te fait chier, quand t'en as pas ça te fait encore plus chier" Simon Lhermite
"pfff les nanas, c'est pas facile ...on passe son temps à se poser des questions, on a des appréhensions ...il faut passer outre, essayer de convaincre ... c'est dur ça !" Eric Sou
"On ne tombe pas amoureux, on le devient" Sandra Parker
Esch t'et yede morien a dolle ouf. Tous les jours un imbécile se lève. Joseph Weiss
"Il n'y a pas d'Amour, il n'y a que des preuves d'Amour." Jean Cocteau
"Je suis très doué pour les langues, mais cela se limite au français" Nicolas Guillaume
"Tu veux ta photo avec moi ? c'est 7$ avec mon polaroid et 2$ avec ta caméra !" Spiderman, sur Times Square
"Donne pas ton bagel aux pigeons, les pigeons c'est des connards !" Alix
"Parler c'est mentir. Réfléchir c'est mentir à l'autre" Pierre Faucher
"Les hommes sont prêts à tout pour faire l'amour, y compris aimer. Les femmes sont prêtes à tout pour être aimées, y compris faire l'amour" Boris, Philosophe
"Si l'on ne se voit pas souvent, c'est que ma tête est malade, pas mon coeur" Jean-Patrice Balhoo
"Tu manges pas tes trottoirs ?" Sylvie
"La recette du succes avec les filles, c'est du style et de l'assurance." Arnaud
"Ma copine c'est comme mon chien : il ne faut pas en dire du mal" lorenzo
"La vie est plus simple quand on a de l'argent" Fadila
"Arrivé à un age, ce que nous on trouve culte, d'autres le trouvent con" Eve
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