627.- Plus dure sera la chute. Tout auréolé de ses derniers succès, Doug "The Bourne Identity" Liman secondé par John Powel à la musique nous offre un film de super héros à la X-Men avec des effets très spéciaux et une caméra bien nerveuse. Du cinéma pop-corn au niveau de Transformers, il ne faut pas être trop regardant quant à la psychologie des personnages. Dans ce film pour adolescents, ils sont beaux, ils sont forts et ils gagnent toujours à chaque fois, c'est trop facile. Pourtant c'est le héros d'une trilogie tragique qui incarne le rôle-titre du Jumper, Hayden "Anakin" Christensen. A ses côtés, Samuel L. Jackson est bien impressionnant et Jamie Bell tire son épingle du jeu. Diane Lane est diaphane et Rachel Bilson aussi perdue que le scénario désespérément creux que ce film à grand spectacle. A voir pour se vider la tête après un we de merde où l'on aurait préféré être ailleurs. "Jumper" de Doug Liman avec Hayden Christensen, Jamie Bell, Samuel L. Jackson et Rachel Bilson
623.- Lundi soir, en lieu et place de "Astérix" avec Narcy, je suis allé voir le dernier film de Léa Fazer avec le couple à la ville comme à l'écran, Alice "Les Chevaliers du Ciel" Taglioni et Jocelyn "Les Rivières Pourpres 2" Quivrin. Là encore, il est question d'un cabinet d'hommes en noir - décidément cela me rattrape - ici des avocats et de la lutte pour le pouvoir. Sur le jeu de la présentation d'une réalité alternative où l'un ou l'autre est promu associé du cabinet d'avocats fondé par Thierry Lhermitte, on assiste à la déchéance du couple et on s'amuse au parallélisme des situations. C'est l'effet papillon où un événement anodin de notre vie débouche sur toute une série d'événements qui la change à jamais. Que ce soit Alice qui est nommée associée ou Jocelyn, la fin est la même car l'apogée de l'un au détriment de l'autre amène irrémédiablement à la destruction du couple car l'un ou l'autre serait amené à tromper son conjoint. Léa Fazer nous livre une intéressante réflexion sur l'influence du travail sur notre couple, notre vie de famille d'une part. D'autre part, il est question de l'évolution du regard des autres lorsque l'on prend l'ascenceur social ou lorsque l'on chute. J'ai souri et ri pas mal de fois à des situations auxquelles j'étais confronté comme le déroulé de tapis rouge à mes promotions et le tournage de dos à mon licenciement. On est toujours le même bonhomme, c'est le regard des autres qui change. Le gentil collègue qui tapait sur le dos est surpris à verser sa bile lorsqu'on a le dos tourné. La jolie consultante qui roulait du regard lorsqu'on arrivait dans notre bocal de manager ne donne plus signe de vie une fois que l'on a quitté la société par la petite porte. Au début, je ressentais de la défiance pour les héros qui sont des requins avides de pouvoir prêts à tout monter au sommet et y rester. Après je me suis reconnu en eux car ils veulent juste être heureux et finalement je me suis reconnu en eux même au début car il y avait de cela en moi également. Plus dure sera la chute lorsque l'on se berce d'illusions. Le pouvoir n'a jamais donné ni fait le bonheur. "Notre Univers Impitoyable" de Léa Fazer avec Alice Taglioni, Jocelyn Quivrin, Julie Ferrier et Thierry Lhermitte
617.- On a souvent comparé Cloverfield à la grosse bouze de "Blair Witch". Ce samedi soir, j'avais très très envie d'aller me le faire au Gaumont Opéra Premier à la dernière séance de 22h15. Après avoir pris deux chocolats pour 9 euros - 4,50€ pour un peu d'eau chaude et du chocolat, c'est fou, ça c'est Paris - avec la charmante Maro aux jambes fuselées, nous nous sommes présentés dans la Salle 1 pour profiter au mieux du spectacle. Et quel pestacle ! Cela dure 1h30 mais c'est sans répit. L'attention est portée à son paroxysme et on a véritablement l'impression de vivre l'aventure avec les héros malheureux. Cela démarre comme une blague de potaches américains ou plutôt de trentenaires ricains bien argentés et cela débouche au bout de vingt minutes vers un film à gros effets spéciaux très efficaces. Je ne voulais rien entendre du film avant de le voir. Il y a bien sûr eu tout ce buzz sur internet notamment avec ce teaser de folie, ce qui en faisait le film le plus attendu depuis bien longtemps. Et bien il n'a pas déçu bien au contraire. Reprenant le credo de Spielberg de raconter les histoires extraordinaires vécues par des gens ordinaires, Matt Reeves le réalisateur inconnu propulsé par J.J. "Lost" & "MI:III" Abrams, nous emmène dans un New York complètement dévasté par un mal inconnu. J'ai adoôoré l'ultra-réalisme des scènes, tout le film car on est véritablement parmi les personnages du film, on est dans l'action, c'est absolument fantastique le procédé utilisé de la caméra subjective. Les acteurs sont inconnus ce qui accentue l'impression de réalisme et d'identification aux personnages, les scènes sont délirantes et les vues de New York coupent le souffle, encore plus que dans "I am Legend". Ayé, j'ai trop envie de le revoir ! "Cloverfield" de Matt Reeves
611.- Le film de Tim "Batman" Burton est une réussite artistique avec un Johnny Depp très sombre dans le rôle-titre et une mise en scène ébouriffante. Juste après la régie Gilles Tessier et avant la régie du Sauton Club, j'ai pu rejoindre Mlle Sand rue Saint Lazare pour découvrir ce film-culte en devenir aux Cinq Caumartin, cinéma qui présente le double avantage d'ouvrir ses portes à la Carte Illimitée de UGC et au Pass Gaumont Pathé. Lorsque les premières notes du film se font entendre, dans un Londres reconstitué du début du XIXème siècle, je trouvais lourd les paroles chantées mais on s'y fait finalement. Quel plaisir de voir l'ambiance d'un film de Jack l'Eventreur s'installer et la présentation des différents personnages : Alan Rickman excellent comme d'habitude dans son rôle de Juge Turpin assez ambigu car il est méchant tout en étant fragile puisqu'il ne peut se faire aimer ni de Lucy ni de Johanna, Timothy Spall que l'on avait vu dans les derniers "Harry Potter" dans le rôle du bailli Bambford, Jayne Wisener la charmante Johanna retenue prisonnière par le juge, Sacha "Borat" Baron Cohen qui joue Pirelli le concurrent de Todd et bien sûr Helena Bonham Carter, Madame Burton à la ville, qui joue et chante Madame Lovett avec une délicieuse pointe d'humour noir. Passée la surprise des textes chantés, on entre vite dans l'atmosphère et on est ravis du dénouement final macabre mais juste. La musique de Stephen Sondheim, cela change de Danny Elfman le compère de Tim Burton, sert le propos macabre avec un rythme enlevé. On peut regretter que la comédie musicale n'ait pas été créée à Paris comme elle le fût à Londres et New-York. Mais on y vient aux Musicals avec cette année "Le Roi Lion" au Théâtre Mogador et "Cabaret" aux Folies Bergères. Un bon film à regarder en famille pour peu que l'on ait plus de 12 ans.
604.- C'est court mais lorsqu'il s'agit d'un moment de liberté, cela peut durer une éternité. Depuis "La Vie des Autres" et "La Chute", on assiste à un renouveau du cinéma allemand, plein de profondeur et qui pose des questions sur l'après-Seconde Guerre Mondiale. La Guerre est évoquée dans cette histoire de rencontre entre une pianiste surdouée emprisonnée pour meurtre et une professeur de piano qui enseigne à des détenues depuis 60 ans et qui tombe amoureuse du talent prodigieux de la jeune femme. J'ai vu des pleurs à la sortie de la salle, toutefois le film m'a laissé moins d'émotion que "Shine" ou "Madame Souzatzka" avec Shirley McLaine car il est long et l'intrigue ne bouge pas assez, les spectateurs que nous sommes, restons sur notre faim car une fois les personnages et le contexte posé, l'histoire ne se renouvelle pas et se révèle sans surprise. Les actrices principales Hannah Herzsprung et Monica Bleibtreu sont épatantes. "4 Minutes" de Chris Kraus
602.- Sean Penn est déjà un acteur fabuleux, en réalisateur il s'impose comme un grand avec ce chef d'oeuvre sublimissime. L'acteur choisi, Emile Hirsch, pour incarner "Alexandre Supertramp" me fait penser à Léonardo diCaprio jeune, d'ailleurs le réalisateur avait pour idée à l'origine de le tourner avec Léo. Emile est véritablement habité par son personnage et joue avec une conviction telle que l'on se sent happé par l'histoire de ce voyage initiatique. Les images sont belles, l'ambiance fait penser à "L'Assassinat de Jesse James par le Lâche Robert Ford" mais à l'instar de "Seul au Monde", on suit avec attention la quête d'un homme à la recherche de lui-même au travers d'un exil et d'un mode de vie qu'il a choisis. La musique Blues-Country-Rock et Eddie Vedder chanteur de "Pearl Jam" participe bien à la errance de Alexandre "Super Vagabond" et Kristen Stewart campe une bien jolie Joni Mitchell en herbe. Du Grand Cinéma qui fait voyager et évader de notre quotidien, à voir sur grand écran ! "Into the Wild" de Sean Penn avec Emile Hirsch, Kristen Stewart, William Hurt et Marcia Gay Harden
601.- Ken Loach est spécialisé dans les films sur le drame social, la tourmente qui touche des personnes ordinaires confrontées à des situations ordinaires mais tristes. Kierston Wareing l'actrice principale était au chômage depuis plusieurs années sans décrocher le moindre rôle significatif lorsque son agent l'a appelée pour lui dire qu'elle avait le rôle principal dans le dernier Ken Loach. Et quel rôle ! Angie se fait licencier d'une agence d'intérim spécialisée dans les travailleurs émigrés d'Europe de l'Est qu'elle fait venir en Angleterre pour des boulots à bas prix très pénibles. On est atterrés de voir avec quelle froideur elle exploite la misère humaine à son profit. Mais on ne peut s'empêcher de la trouver sympathique quand même, la jolie blonde tout en cuir sur sa moto. Tout ce qu'elle fait c'est pour survivre et avec une raison qui peut paraitre plausible à ses yeux "si ce n'est pas moi qui le fait, d'autres en profiteront". En vérité, elle me fait penser à Chantal ma première Manager dans une grande société du conseil que j'ai intégré en 1997. C'était un vrai dragon, une femme chef qui ne reculait devant n'importe quel coup tordu pour réussir. On pouvait la trouver sympathique au début mais quand on voyait comment elle traitait ses collaborateurs, sans aucun respect, avec pour tout objectif que son succès personnel et la prime faramineuse afférente, on ne peut s'empêcher d'y repenser avec dégoût. Je me rappelle que pour une tâche un peu pénible qui nous avait demandé de rester travailler le we, elle avait reçu une prime. Nous étions quatre ce jour-là. La direction lui a attribué une prime de pénibilité, à charge pour elle de la répartir. La prime était de 15.000 euros, nous avons reçu chacun 150 euros. Mazeltov ! Plus tard, quand je serai grand, je serai chef ;o) "It's a Free World" de Ken Loach avec Kierston Wareing, Juliet Ellis
591.- Derrière ce titre si peu sexy, se cache un film passionnant de bout en bout.
Le scénariste attitré de Johnny To dont j'avais été ébouriffé par l'excellent "Breaking News", Yau Nai Hoi - tiens comme moi en phonétique - est tombé sur un article de presse sur un service de renseignement dont le seul but est de surveiller les concitoyens Hong Kongais sans procéder à des arrestations ou même porter des armes. Ces hommes et femmes de l'ombre oeuvrent dans le plus grand secret, dissimulant leurs identités derrière des sobriquets évocateurs ou non tels que "Le Chien", "Piggy" ou "Le Chat". Leurs cibles sont des criminels dont Tony "L'Amant" Leung qui campe l'impressionnant et dangereux cerveau d'une association de malfaiteurs, cambrioleurs de bijouterie et accessoirement tueurs de flic. Tels des candides dans cette agence très spéciale, nous suivons les premiers pas de Kate "Miss Hong Kong 2004" Tsui qui telle une recrue du Crazy Horse, se voit attribuer un surnom évocateur par son père spirituel : "Piggy". Au début titubante et commettant des erreurs facilement, elle apprend dans la douleur et devient même bonne dans ce qu'elle fait, à savoir se fondre dans la jungle urbaine de Hong Kong et surveiller les kidnappeurs d'enfants et les malfrats en tous genres, n'hésitant pas parfois à aller à l'affrontement direct avec les pires criminels, sous le regard de son père spirituel, Le Chien. Un excellent film où je me suis endormi comme à l'accoutumée dans les premières minutes un peu longues mais captivé par la suite de l'histoire, où je suis resté éveillé jusqu'à la fin. En apparté, j'étais assis à côté d'un jeune mal élevé qui est passé devant moi pour aller son pop corn et son coca pour sa cops et lui, sans s'excuser. J'ai compris l'astuce : pour obliger les gens à s'excuser il faut s'affaler dans son fauteuil en montrant ostensiblement la gêne occasionnée par le passage inopiné du gars qui veut chercher son Magnum ou même aller sur le trône. J'ai appris en outre, qu'il suffisait de sectionner la carotide pour tuer quelqu'un en quelques minutes mais je ne suis pas prêt de le mettre en pratique dans les jours qui viennent. Hong Kong la mégalopole est un personnage à part entière avec sa foule, ses véhicules, une vraie NY qui ne dort jamais et qui me donne envie d'y aller faire un tour cette année ! "Filatures, Eye in the Sky" de Yau Nai Hoi avec Kate Tsui, Tony Leung, Maggie Shiu et Simon Yam.
587. - Comme acteur, je le trouve aussi bon Paolo Seganti l'interprète de la série "Largo Winch", une vraie endive. En effet, à chaque fois que je le vois je m'endors. "Good Will Hunting" avec Robin Williams, Matt Damon, Ben et Casey Affleck Il est aussi inexpressif qu'une plante verte et fait naitre en moi la même émotion qu'à la vision d'un épisode de Derrick. Au fait, joyeux anniversaire, Oderik ! En réalisateur
par-contre, j'ai été bluffé. Quel style, quelle sobriété et quelle justesse dans la mise en scène. Pas de mouvement racoleur ou branchouille de caméra à la Michael Bay ou à la Doug Liman où le cadreur semble frappé d'un Alzheimer post-carte vermeil. Le style est coulé est sobre et le commentaire en voix off de Casey nous aide à décrypter et mieux saisir l'intrigue assez complexe du roman éponyme de Dennis Lehane. C'est une bonne réflexion sur la question du bien et du mal. Qu'est-ce qui pousse des hommes bons à commettre des crimes sous couvert d'une noble cause et qu'est-ce qui amène une décision juste à une situation pire que si des règles avaient été enfreintes ? C'est un film à voir à plusieurs car il suscite beaucoup d'interrogations qui nous taraudent dès la sortie de la séance. Casey Affleck était totalement inconnu pour moi jusqu'au "L'Assassinat de Jesse James par le Lâche Robert Ford" où il crevait l'écran et passait pour moi bien avant Brad Pitt. J'espère bien qu'on lui donnera plus souvent des rôles car il joue du regard avec une expression rare. Il eut jouer la colère comme le dilemne ou la détermination sans même parler. Le film vaut le coup d'oeil pour lui seul malgré la présence de pointures comme Morgan "Seven" Freeman ou Ed "Abyss" Harris et John "Le Flic de Beverly Hills" Ashton. Trois étoiles bien méritées. "Gone Baby Gone" de Ben Affleck avec Amy Ryan, Michelle Monaghan, Ed Harris, Morgan Freeman et Casey Affleck
585. - Timothy Olyphant avait déjà joué le rôle du méchant dans le dernier "Die Hard" avec Bruce Willis. Son côté sombre et élégant lui a valu le rôle de l'Agent 47 de l'Organisation du blockbuster des jeux vidéos de EIDOS. Encore une adaptation de jeux vidéos après Super Mario, Mortal Kombat et autres Lara Croft. Dès les premières secondes du film où l'on voit apparaitre le logo de EUROPACORP, on se dit "encore un film bourrin" et on a raison ! Dougray Scott qui nous avait épaté dans "MI:2" face au scientologue haut comme trois pommes, tire son épingle du jeu dans son rôle de faire-valoir du tueur. La musique est bien mais répétitive et honteusement pompée sur la bande originale de la saga "Jason Bourne", l'ambiance post-Glasnost est digne d'un film d'espionnage sans la subtilité scénaristique d'un film tiré d'un roman de John le Carré. Ce film fait l'apologie de la violence comme seul moyen de régler ses problèmes, il faut le voir au 15ème degré et pas avec sa petite amie. Ca tombe bien, j'y suis allé avec Nicolas "Bac+10" et Butterfly qui a préféré le dernier Will Smith, moi aussi. Hitman, il est bourré d'explosifs et d'armes en tous genres, normal pour le gunfight perpétuel joliment rythmé à l'Avé Maria et mis en scène avec élégance pour une fois. Mais sa plus belle bombe atomique, c'est quand même Olga Kurylenko, l'Ukrainienne à la plastique époustouflante. "Hitman" de Xavier Gens, avec Olga Kurylenko, Patrick Knepper, Dougray Scott et Timothy Olyphant
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