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Pacific Rim de Guillermo del Toro

1334.- Un bon blockbuster de l'été pour commencer le mois d'août au frais de la climatisation de la Salle 3 de l'UGC des Halles, c'était bien agréable ce lundi.
Guillermo del Toro a disposé d'un budget plus que confortable de 180 millions de dollars pour nous en mettre plein la vue. Le réalisateur du Labyrinthe de Pan (2006)  et de la série des Hellboy (2004-2008) retrouve son acteur fétiche Ron Perlman qui nous avait envoûté dans son interprétation d'homme-lion et poète dans la série La Belle et la Bête (1987 - 1990) avec Linda Hamilton et fait peur quand nous étions petits dans le rôle de Salvatore dans Le Nom de la Rose (1986) de Jean-Jacques Annaud. 
Le pitch ? Des monstres géants, les Kaiju se sont échappés d'une brèche dans l'Océan Pacifique - d'où le titre du film - et détruisent tout sur leur passage causant des millions de disparitions. Pour répliquer à leurs attaques de plus en plus rapprochées, les gouvernements s'allient et bâtissent des machines de combat d'un nouveau genre, les Jaegers ou chasseurs en allemand.
Comme elles sont compliquées et exigeantes à piloter, deux humains "compatibles" sont nécessaires pour les maitriser et leurs cerveaux doivent fusionner par une connexion entre leurs neurones appelé "Drift" ou "Dérive" ou "Courant" selon les traductions. Ce mode de commande à deux cerveaux original et subtil est la source d'intrigue dramatique. On passe un bon moment avec ces personnages attachants, Raleigh Becket alias Charlie Hunnam le soldat has been, Rinko Kikuchi la recrue inexpérimentée le sage commandeur joué par l'anglais Idris Elba vu dans le rôle de Heimdall le gardien du Royaume d'Asgard dans Thor (2011) de Kenneth Brannagh. La bande originale punchy et rock est signée Ramin Djawadi compositeur d'origine iranienne né en Allemagne à Duisburg en 1974 qui avait officiée sur Iron-Man (2008).
Dès les premières images du film on est dans un Godzilla puissance dix avec des robots mécaniques bien plus lourds que dans Transformers (2007) de Michael Bay. D'ailleurs le générique de fin rend hommage à Ray Harryhausen le maître des effets spéciaux sur Le Monstre des Temps Perdus ou The Beast from 20,000 Fathoms (1953) et à Ishiro Honda le créateur de Godzilla (1954)
On remarquera au passage l'astucieuse référence à la disparition des dinosaures.
L'action est présente avec des scènes justifiées et bien mises en scènes, dans l'eau sous l'eau et dans les airs et l'espace, l'humour également avec les deux scientifiques Newton et Gottlieb chargés d'étudier les terribles et mystérieux Kaijus.
J'ai bien aimé 7/10.

"Pacific Rim" de Guillermo del Toro avec Charlie Hunnam, Rinko Kikuchi, Idris Elba et Ron Perlman

Man of Steel de Zack Snyder avec Henry Cavill, Amy Adams, Diane Lane, Kevin Costner et Russel Crowe

1332.- Un film réunissant Kevin Costner et Russel Crowe dont ils ne sont pas les têtes d'affiche, cela prouve bien que ce n'est pas bien de vieillir. Le dernier film du prolifique réalisateur de 300 (2006) et de Watchmen (2009) aurait pu être un coup de maître tant son casting réunissait pratiquement autant d'étoiles que dans le ciel.
C'est la première fois dans un Superman que le titre ne contient pas le nom du super-héros et que la célèbrissime musique en fanfare de John Williams n'est pas reprise par le compositeur du moment, ici Hans Zimmer qui produit une bande originale de très bonne facture.
Le réalisme des scènes est époustouflant, les effets spéciaux sont superbes surtout pendant les scènes de combat et l'ouverture sur Krypton avec les décors gigantesques et organiques.
L'originalité du film réside dans le développement sur les parents du petit Kal El et toute la mythologie expliquée de ses origines.
J'ai vu le film avec ma biloute préférée et nous sommes tombés d'accord sur le film, il y a des longueurs et même si le début est plutôt bien rendu avant son arrivée sur Terre. Je trouve couillu d'avoir mis Lawrence Fishburne l'inoubliable Morphéus de Matrix (1999) dans le rôle de Perry White l'éditeur du Daily Bugle le célèbre quotidien de Metropolis où Clark Kent démarrera sa carrière de journaliste.
J'aurais aimé une référence à Christopher Reeve qui a tant donné au personnage, malheureusement le film se prend trop au sérieux. Il n'y a pas assez de moments de détente entre les interminables scènes de bataille.
Zack Snyder s'est lâché comme un beau diable un peu comme dans Suckerpunch (2011) avec ses samouraïs géants et ses armées suréalistes. Les incrustations sont impressionnantes de réalisme et la photographie d'Amir Mokri qui avait officié sur Transformers 3 - La Face cachée de la Lune (2011) de Michael Bay est criante de vérité.
Quel plaisir de revoir le si rare Kevin Costner que j'avais vu un peu grossi dans The Company Men (2010) de John Wells avec Ben Affleck.
En revanche, la petite allemande Antje Traue qui joue Faora-UI la méchante seconde du Général Zod est bien craquante, j'aime bien sa scène de combat avec l'homme en acier sans slip rouge.

Je l'avais remarquée dans le film de science-fiction Pandorum (2009) du germain Christian Alvart, la coupe à la garçonne lui va à ravir.
Michael Shannon est épatant en méchant, il a naturellement un regard de sociopathe qui m'avait fait frémir dans Premium Rush (2012) de David Koepp le scénariste de Jurassik Park (1993).
J'ai adoré la série du Dark Knight de Christopher Nolan et je pensais que ce Superman re-reboot après le reboot Superman Returns (2006) de Bryan Singer allait remonter le niveau de la franchise, malheureusement la déception a été à la hauteur de l'attente et les 225 millions de dollars engloutis dans la production, mais ça va aux dernières nouvelles cet épisode en a déjà rapporté 398 millions à juin 2013 ! 5/10
Attention spoil : Si vous n'avez pas vu le film, ne lisez pas ce qui va suivre !
La référence à Jesus Christ est étonnante dans ce film à grand spectacle et pourtant bien présente :

• Superman est âgé de 33 ans,
• son peuple est menacé d'extinction et tel Moïse, ses parents l'envoient sur une terre d'accueil à bord d'une embarcation de fortune.
• Son père adoptif est fermier, un travailleur manuel comme Joseph le charpentier.
• Lorsqu'il saute du vaisseau spatial du Général Zod, il se place les bras en croix avant de chuter pour sauver Loïs Lane éjectée dans sa capsule de secours, tel le Christ crucifié.
• Superman vit caché parmi les hommes mais lorsque l'Humanité toute entière menace d'être exterminée par le Général Zod et son armée, il se livre non pas pour le Général mais pour l'Humanité.
• Il porte la culture de deux mondes, il en est le début de l'un et la fin de l'autre comme il possède en lui le patrimoine génétique de milliards d'individus de son espèce après que Jor El ait intégré la totalité du Codex en son ADN.
• Dans un monde où chaque individu est prédéterminé génétiquement, c'est le seul être qui nait par la voie naturelle, le ventre de sa mère Lara et qui ne doit son existence qu'à son libre arbitre, il est l'Elu conçu par ses parents pour conduire le peuple.
• Et pour finir, son père avant de l'envoyer sur notre bonne vieille Terre dit de lui qu'il sera vénéré comme un Dieu.

La seconde lecture donne à réfléchir, malheureusement les défauts du film principaux sont bien là : une absence d'intrigue, des interminables scènes de combat inutiles et surtout des longueurs qui nous emportent presque dans un sommeil si ce n'était cette espèce de promesse non tenue qu'il va toujours se passer quelque chose. 

Man of Steel - Bande annonce 2 VOSTFr HD par Cadependdesjours"Man of Steel" de Zack Snyder avec Henry Cavill, Amy Adams, Diane Lane, Kevin Costner, Russel Crowe, Michael Shannon, Lawrence Fishburne et Antje Traue 

Gatsby le Magnifique de Baz Luhrmann avec Leonardo DiCaprio, Tobey Maguire et Carey Mulligan

1330.- Cinq ans après Australia, la nouvelle superproduction de Baz Luhrmann qui a acheté les droits d'adaptation du roman éponyme fait passer un bon moment.

Je n'avais pas vu le film de Jack Clayton de 1974 avec Robert Redford et Mia Farrow, ni lu le livre de Francis Scott Fitzgerald paru en 1925 qui fut un succès de librairie à partir des années 1950 et c'est donc la tête allégée que j'entrais dans la Salle 6 de l'UGC Les Halles avec Sandrine alias la Biloute pour découvrir le dernier bijou à 125 millions de dollars du réalisateur australien.
Le héros est décrit à travers les yeux de Peter Parker, Tobey Maguire qui n'est autre que le meilleur pote de Leonardo dans la vie depuis qu'ils se sont rencontrés en 1990 aucours d'une audition pour le même rôle, ils avaient déjà joué ensemble dans Blessures secrètes (1996) de Michael Caton Jones. Dans Gatsby, il campe Carraway, un opérateur du marché des obligations avant la crise de 1929 qui est le voisin du milliardaire et fortuitement le cousin de Daisy Buchanan, l'amour de jeunesse que le Magnifique rêve de reconquérir. 
Carey Mulligan dont on avait pu apprécier l'éclatante fragilité dans Drive (2011) reprend le flambeau de Mia Farrow dans le rôle de Daisy Buchanan avec une touchante sincérité.
Leonardo retrouve Baz Luhrmann qui l'avait dirigé dans Romeo + Juliette (1996), il est comme d'habitude irréprochable basculant entre une assurance absolue, une hésitation totale jusqu'à une perte de sang-froid incroyable. Il connait un peu un destin similaire à son personnage dans Titanic (1997). Ben Affleck aurait pu lui donner la réplique en rival conjoint de Daisy mais il était retenu sur la mise en scène de son Argo (2012) qui a reçu l'Oscar du meilleur film.
Les décors et les costumes sont signés Catherine Martin qui a rencontré Baz son réalisateur de mari en 1997 pendant leurs études à Sydney, elle avait remporté deux Oscar pour le film Moulin Rouge (2001) du même réalisateur.
A noter la présence de Jason Clarke l'acteur australien qui avait joué l'un des frères Bondurant dans Des Hommes sans Loi (2012) de John Hillcoat aux côtés de Shia Labeouf et Tom Hardy.
Un autre acteur australien, Joel Edgerton est ceinture noire de karaté, dans le rôle de Tom Buchanan. Il avait interprété le rôle principal du long métrage Warrior (2011) de Gavin O'Connor totalement passé inaperçu en ayant tout de même attiré 184.573 curieux dans les salles françaises.
Le suspense est bien amené, il y a des longueurs mais la mise en scène est très belle, stylisée pas du tout réaliste mais c'est un film de Baz Luhrmann et c'est ce qui fait sa touche.
Toutes les qualités du film auraient pu déclencher un vrai coup de coeur s'il n'y avait la bande-son insupportable avec des morceaux endiablés anachroniques sensés évoquer la folie des fêtes hors normes des oisifs de l'époque.  Les scènes de liesse hystérique sont réussies mais j'aurais clairement préféré des musiques d'époque comme dans le Cotton Club (1985) de Francis Ford Coppola. 7/10

"Gatsby le Magnifique" de Baz Luhrman avec Leonardo DiCaprio, Tobey Maguire, Carey Mulligan 

Oblivion de Joseph Kosinski avec Tom Cruise

1329.- "Oblivion" est un terme anglais qui signifie oubli, le fait de tomber dans l'oubli.
C'est aussi le titre du deuxième film de Joseph Kosinski un réalisateur né en 1974 qui disposait d'un très confortable budget de 100 millions de dollars après les 170 millions de Tron : L'Héritage (2010).
Basé sur l'histoire d'une nouvelle graphique créée par le réalisateur visionnaire associé à Arvin Nelson, le film n'est pas dénué de qualités. à 51 ans bien tassés mais il en parait vingt de moins Tom Cruise est habité par son rôle de réparateur de drônes, Morgan Freeman est charismatique, Andrea Riseborough est a la beauté froide d'une Dana Scully de l'espace sexy et Olga Kurylenko un merveilleux repos du guerrier.
En 2077, toute la Terre est radioactive ou presque et les survivants sont partis vivre sur Titan un satellite de Saturne. Jack et Vika sont un binôme chargés de la maintenance des machines qui puisent les ressources terrestres pour aider les rescapés. Ils ont un appartement de fonction avec une vue sublime au-dessus des nuages car sur terre, tout ou presque est devenu radioactif, il n'y pas de vie hormis quelques aliens.
Au cours d'une journée de travail pas comme les autres, les certitudes vont s'envoler et Jack va progressivement se rappeler de tout.
Les images sont ultra-léchées, l'intrigue est très bonne mais il y a tout de même des longueurs dans le film, des circonvolutions qui prennent une bonne demi-heure en trop.
Le scénario et la trame sont bons mais les coups de théâtre sont prévisibles et on retrouve des références à 2001, L'Odyssée de l'Espace (1968) et un beau pompage de twist à  Moon (2009) l'excellent film de Duncan Jones le fils de David Bowie passé inaperçu à sa sortie.
J'ai passé un bon moment mais j'ai quand même été soulagé quand le mot fin est arrivé et la Biloute a bien résumé ma pensée quand les lumières de la salle se sont rallumées pour nous indiquer la sortie : "Enfin !" 7/10

"Oblivion" de Joseph Kosinski avec Tom Cruise, Morgan Freeman, Olga Kurylenko, Melissa Leo et Andrea Riseborough

Die Hard Belle journee pour mourir de John Moore avec Bruce Willis

1324.- John McClane le flic le plus burné de New York est de retour dans cette cinquième mouture qui est sensée se dérouler à Moscou. Après avoir sauvé sa femme et sa fille, ainsi que les otages du Nakatomi Plaza dans "Piège de Crystal" (1988), il revient délivrer son fils Jack ou John McClane Jr des méchants russes. C'est Jai Courtney qui joue le rôle de ce dernier, on l'avait vu dans Jack Reacher en alter ego méchant de Tom Cruise. La moitié du film est assez agréable car on retrouve notre cher sauveur du monde qui n'a pas pris une ride ou presque malgré ses cinquante-huit ans et il nous ressort son célèbre "Yippee-Kay-Yee" et son "je suis venu en vacances" qui nous font sourire.
La bagarre est bien lancée avec des limousines qui explosent, un tribunal qui vole en éclat et des Tchéchènes fous lancés aux trousses du père et du fils. Malheureusement il ne se passe pas autre chose que des scènes d'action. L'intrigue est nulle et le faux suspense tombe à l'eau tellement elle était quasi-évidente depuis le début. L'histoire est à dormir debout puisqu'il n'y en a pas, aucune crédibilité au scénario juste le prétexte à enfiler les scènes de bravoure où Willis se reçoit des fenêtres en verre, traverse des pièces en feu et saute d'immeubles qui explosent, bref tout ce que l'on voit dans Die Hard 1, Die Hard 2, Die Hard 3 et Die Hard 4.
John Moore avait réalisé un excellent film de guerre "En Territoire Ennemi" (2000) avec Owen Wilson mais je n'ai pas retrouvé sa patte dans le dernier John McClane.
Ils ont repris la recette, enlevé ce qui faisait le bonheur des fans à savoir une histoire un peu fouillée sur fond de guerre des voyous et de nouvelles répliques cultes balancées par des personnages secondaires et n'ont gardé que Papy Bruce qui cabotine en incarnant une caricature de lui-même pour payer ses impôts. Ma note 3/10. Passez votre chemin.
Die Hard : Belle journée pour mourir - Bande... par 20thcenturyfoxfrance
"Die Hard : Belle Journée pour mourir" de John Moore avec Bruce Willis, Jai Courtney et  

De l'autre Cote du Periph de David Charhon avec Omar Sy et Laurent Lafitte

1319.- Après Intouchables, Omar Sy a bien rebondi avec ce film de genre buddy movie où deux policiers que tout oppose et qui se détestent doivent faire équipe pour le bien d'une enquête et qui deviennent à la fin les meilleurs amis du monde.
La recette est vieille comme le monde mais elle fonctionne. Ici c'est à coup de vannes de one-man show des deux artistes et Monsieur Laurent Lafitte de La Comédie Française n'est pas en reste côté déconnade. On rigole franchement du début à la fin et même si l'intrigue n'est pas excellente et l'histoire à tirer par les cheveux, cela n'a pas vraiment d'importance puisque le film est basé sur l'opposition des deux héros. L'un est le nouveau Jean-Paul Belmondo et l'autre est le représentant d'Eddy Murphy. Heureusement, le puritain moralisateur n'est pas celui que l'on croit et la première scène de François Monge est très drôle bien qu'elle pourrait choquer des âmes bien pensantes ou qui ne font pas souvent l'amour.
Pas le film de l'année ou du mois mais il y a eu tout de même quelques applaudissements à la fin de la séance pour ce deuxième film après Cyprien (2008) et j'ai passé un bon moment sur les excellents conseils de la miss Aurore grâce à qui j'aurais pu passer à côté de cette belle pépite. (7/10)
A noter la présence de la jolie Sabrina Ouazani, découverte dans L'Esquive (2003) et qui m'a envie de la voir dans La Source des Femmes (2011)
"De l'autre Côté du Périph" de David Charhon avec Omar Sy, Laurent Lafitte,  Lionel Abelansky et Sabrina Ouazani

Jack Reacher de Christopher McQuarrie avec Tom Cruise, Werner Herzog et Rosamund Pike

1318.- A cinquante ans tout juste bien sonnés, le grand maître de la Scientologie revient dans un superbe thriller avec de l'action, du suspense et une intrigue mise en scène par un maître du suspense, scénariste de Usual Suspects (1995) de Bryan Singer qu'il avait rencontré au lycée du New Jersey, la West Windsor-Plainsboro High School.
Dès les premières images, la musique de Joe Kraemer nous plonge dans l'action et la scène d'ouverture est forte et chargée en émotion. L'arrivée du nain est soignée et contrairement à ce que la bande-annonce laissait penser, à savoir un film d'action bourré de cascades en voiture et de bagarres, on a droit à une enquête policière fouillée qui nous tient en haleine jusqu'à la fin.
J'ai retrouvé la verve des vieux films comme Des Hommes d'Honneur (1992) ou ceux avec un héros taciturne et froid comme Un Justicier dans la Ville (1974) avec Charles Bronson. 
Le film est adapté du roman Folie Furieuse (2006) ou One Shot (2005) en vo, il décrit un héros, ancien enquêteur de l'armée devenu vagabond et qui reprend du service de temps en temps, il n'a pas perdu de son acuité d'esprit ni de ses réflexes de combattants.
Ca se laisse suivre comme on boit du petit lait de chèvre avec de belles images et une réalisation soignée. Les seconds rôles sont étoffés depuis la jeune avocate Rosamund Pike vue dans le dernier James Bond avec Pierce Brosnan, Meurs un autre Jour (2002) à Robert Duvall l'inoubliable avocat de la famille Corleone dans Le Parrain (1972) qui avait déjà tourné avec Tom Cruise dans Jours de Tonnerre (1990) en passant par Werner Herzog, l'immense réalisateur allemand de chefs d'oeuvre comme Aguirre, la Colère de Dieu (1972), Fitzcarraldo (1982) et dernièrement Bad Lieutenant : Escale à la Nouvelle Orléans (2009).
Richard Jenkins le gars que l'on voit souvent mais dont on ne se rappelle jamais le nom, il a tourné dans Silverado (1985), Le Royaume (2005) et Sexe entre Amis (2011) et David Oyelowo vu dans La Planète des Singes : Les Origines (2011) et dans Lincoln (2013) de Spielberg, complètent avantageusement le casting.
A noter dans le rôle d'un des méchants, l'inquiétant Jai Courtney au générique du dernier Die Hard (2013) avec Bruce Willis dans le rôle de son fiston.
J'ai passé un bon moment de cinéma et je vous recommande Jack Reacher, première adaptation d'un roman de Lee Child d'une série qui en compte dix sept, de quoi entretenir une belle franchise pour Tom Cruise ! (8/10)
"Jack Reacher" de Christopher McQuarrie avec Tom Cruise, Werner Herzog, Rosamund Pike et Robert Duvall 

Le Hobbit Un Voyage inattendu de Peter Jackson avec Ian McKellen, Martin Freeman et Richard Armitage

1316.- Le très attendu film de Peter Jackson sort neuf ans après le dernier opus de la trilogie du Seigneur des Anneaux : Le Retour du Roi (2003).
Il devait être réalisé par Guillermo del Toro mais des incompatibilités d'humeur et de vision artistique ont fait partir le réalisateur de Hellboy qui a été remplacé au pied levé par le génial réalisateur de King Kong (2005), de Bad Taste (1987) et de Lovely Bones (2009).

Le film a été tourné en 3D avec des caméras spéciales et surtout en HFR ou High Frame rate ou 48 images par secondes soit le double de la norme standard qui est de 24 images par secondes. Ce procédé accroitrait la sensation de réalisme de l'image à l'écran. Je n'ai malheureusement pas encore pu en faire l'expérience puisque j'ai vu le film certes deux fois mais à l'UGC Bercy où le film n'est pas projeté avec ce procédé.

Les salles où l'on peut le voir à Paris sont deux salles Gaumont dont celui des Champs Elysées et le Pathé Wepler, Place de Clichy, j'irai peut-être y faire un tour en ces fêtes de Noël pour voir ce que cela donne.

Sorti le 12.12.12, quel coup de marketing au passage, le film tient toutes ses promesses. On a de l'émotion, beaucoup d'humour, de très beaux paysages de Nouvelle Zélande, une histoire et de l'action. Les scènes de combat sont très lisibles, ce qui est un exploit quand il y a autant de personnages à l'écran, pour preuve je veux citer la scène dans le territoire des Gobelins. Elle rappelle un peu Indiana Jones et le Temple Maudit dans son contexte mais le traitement photographique est admirable.

Les fans sont émerveillés de revoir les personnages de la trilogie originelle qui n'ont pas pris une ride par la magie des effets spéciaux : Galadriel, Saroumane, Elrond et Frodon notamment.

La musique de Howard Shore dessert très bien le propos du film. Il nous ressert les thèmes de Bilbo, de Frodon, de l'Anneau sacré et du Gollum qui nous avaient fait tant vibrer et nous fait découvrir les variations autour du thème de la chanson des Nains qui commence lorsqu'ils l'entonnent a capella au coin du feu de cheminée de Bilbo.

La trilogie du Hobbit est tiré d'un livre pour enfants écrit en 1937 par John Ronald Reuel Tolkien un écrivain et professeur d'université anglais de Bornemouth. Quelques vingt années plus tard il écrit les trois livres composant l'histoire du Seigneur des Anneaux en 1954-54 qui devient un phénomène de société dans les années 1960. La première histoire étant une préquelle aux aventures de Frodon, il la remania avant de la republier.

Outre le gentil hobbit tonton de Frodon et Gandalf qui était encore gris à cette époque de l'histoire de la Terre du Milieu, les héros sont les guerriers nains qui ne sont pas au nombre de sept mais de treize avec, on prend son inspiration, Bombur, Bofur, Bifur, Fili, Kili, Oin, Gloin, Dori, Nori, Nori, Balin, Dwalin et Thorin Ecu-de-Chêne le chef et Roi de la Montagne.

L'épisode suivant sortira le 13.12.13 l'Aventure continue ! En attendant un bon 9/10
"Le Hobbit : Un Voyage inattendu" de Peter Jackson avec Ian McKellen, Martin Freeman et Richard Armitage

Total Recall Memoires Programmees de Len Wiseman avec Colin Farrell et Kate Beckinsale

1306.- Le pari était audacieux de succéder à Paul Verhoeven dans l'adaptation de Philip K. Dick intitulée "Souvenirs à vendre" (avril 1966).
Dans la trame scénaristique de la nouvelle, l'action se passe autour de la société Rekall, Inc. qui implante des souvenirs pour qui paye les crédits correspondants. Dans le film de Verhoeven comme dans la version 2012 qui est plus inspirée du film que de la nouvelle en définitive, l'agence de reprogrammation de la mémoire est le point de départ et non le centre de l'histoire.
Le film de 1990 avec Schwarzenegger m'avait bien marqué et je l'avais vu une dizaine de fois, suffisamment pour connaître par coeur certaines répliques existentielles cultes comme : "Si je ne suis pas moi, qui je suis bon sang ?!?" (en vo  :"If I'm not me, who the hell am I ?!?"), reprise à l'identique dans le remake.
Dans le film il y a d'ailleurs deux références directes au film originel : la femme aux trois seins y fait une apparition alors que sa présence n'est pas vraiment justifiée car il n'y a pas de mutation génétique dans la nouvelle version futuriste de la Terre que l'on nous propose alors qu'en 1990, les habitants de la planète Mars où l'action se déroule, sont soumis à des radiations non mortelles mais responsables de transformation de leur ADN.
La deuxième référence est la grosse femme rousse en robe jaune qui se présente au contrôle des douanes et qui a une réplique-culte également : "Deux semaines".
J'ai revu récemment le Total Recall original, outre la musique de Jerry Goldsmith qui n'a pas pris une ride, la production design a pris un bon coup de vieux. Les bons sentiments y sont mais cela fait trop carton-pâte, depuis les décors de Mars jusqu'au chauffeur de taxi-androïde.
Par-contre l'intrigue se tient bien et on peut voir dix fois le film, l'intensité dramatique et le déroulé de l'histoire est cohérent contrairement à la nouvelle version.
Dans la version Len Wiseman, on a deux mondes cohabitant sur Terre donc deux visions du futur. D'un côté un Londres classique agrémenté d'immeubles futuristes et proprets, d'un autre une terre bidonville remplie de pollution et de pluie acide qui rappelle trop Blade Runner (1982) le chef d'oeuvre de Ridley Scott.
Il y a beaucoup d'emprunts ici et là : les voitures sont copiées sur Minority Report (2002) de Steven Spielberg où Colin Farrell jouait d'ailleurs un rôle principal et les soldats du Chancelier Cohaagen ressemblent à des synthétiques de I, Robot (2004) d'Alex Proyas avec Will Smith.
Par ailleurs, les effets optiques où l'on voit à l'écran les reflets lumineux des sources de lumière sont pompées sur Star Trek (2009) de J.J. Abrams qui avait lui-même copié le procédé sur Les Rivières Pourpres (2000) de Mathieu Kassovitz.
La vraie originalité du film réside dans l'invention du moyen de transport La Chute (The Fall en vo) qui est très bien trouvée et calquée sur le modèle d'un Boeing 747 par le chef-décorateur français Patrick Tatopoulos.
Le héros ne voyage pas sur Mars et sa fausse femme ne meurt pas trop rapidement dans le film, ce sont les deux entorses à l'histoire racontée par Verhoeven.
Pour le reste, Len Wiseman a fait un bel effort d'imagination pour présenter une histoire basée sur les mêmes personnages qui vivent une aventure proche mais différente et intéressante qui se laisse suivre avec plaisir.
En bref j'ai bien aimé l'ambiance du film, les scènes d'action lisibles et l'identité visuelle extrêmement bien léchée, on peut en faire de belles choses pour 200 millions de dollars US. 8/10. 
J'ai noté quelques incohérences de scénario que je vous livre pour ceux qui ont vu le film ou ceux qui n'ont pas l'intention d'y aller : ATTENTION SPOIL 
1) On ne comprend pas pourquoi McClane le chef de Total Recall se retourne contre Douglas Quaid juste avant l'opération d'implantation de son souvenir, il s'exprime juste en disant : "tu es un espion !"
2) Le chef de la résistance Matthias joué par le chef des Vampires Bill Nighy dans Underworld (2003) de Len Wiseman, on dit que personne ne l'a vu et on se demande même s'il existe. Ensuite il apparait que c'est un homme lambda un peu plus sage qui se cache dans la partie contaminée de la planète, alors que dans la version de 1990 il apparait comme un mutant schizophrène.
3) La relation entre Quaid et Cohaagen n'est pas clairement établie, il est dit que l'un est l'agent secret préféré du Chancelier alors qu'en réalité ils sont même les meilleurs amis or cela n'apparait pas vraiment dans la nouvelle version.
4) Une dernière pour la route : Cohaagen est un politicien plutôt senior et il prend le dessus sur Quaid qui est rompu à toutes les techniques de combats de Jason Bourne et descend des soldats surentrainés par paquet de dix, ça c'est une belle blagounette.

 

The Dark Knight Rises de Christopher Nolan avec Christian Bale et Anne Hattaway

1305.- Le dernier film de la nouvelle trilogie Batman de Christopher Nolan s'achève dans un film-fleuve de 2h44.

TDKR a tout pour faire un grand film : un réalisateur surdoué à qui on doit le mémorable Memento (2000), Inception (2010) et les deux premiers volets de cette nouvelle trilogie Batman Begins (2005) et The Dark Knight (2008), une musique dotée d'un puissant thème signé Hans Zimmer, un acteur ténébreux et sombre Christian Bale inquiétant dans American Psycho (2000), l'actrice française la plus hollywoodienne du moment auréolée de son Oscar, Marion Cotillard et un scénario signé David S. Goyer l'un des plus talentueux auteurs actuels qui a signé la saga Blade (1998-2002-2004),  Dark City (1998) et Mission to Mars (2000). Le film est bon, voire très bon.
Tout seul il m'aurait sans doute plu, mais il vient après le Batman Begins qui marquait un excellent reboot de la série avec l'exploration de la face cachée de la personnalité du millionnaire Bruce Wayne. Et surtout il vient après le second épisode et de très loin le meilleur avec l'interprétation décoiffante du regretté Heath Ledger dans le rôle du joker dont chaque apparition me donnait les chocottes et des frissons de terreur mêlée à un plaisir masochiste.
Après de tels apports sur les deux premiers volets, le troisième reprend des ingrédients qui ont fait le succès des précédents sans apporter une touche de réelle nouveauté.
Tom Hardy est convaincant en brute épaisse menant un semblant de soulèvement populaire dans la mégalopole fort bien filmée par ailleurs Gotham City.
Michael Caine délivre une grande prestation dans le rôle d'Alfred Pennywell le majordome surtout lors des scènes de confrontation avec le chevalier noir qui réussit la prouesse de passer d'un statut de grabataire à celui d'un super-héros capable de casser un mur en briques grâce à une sangle en caoutchouc, j'aimerais bien avoir la même pour courir.
Dans le film il y avait sans doute une demi-heure de trop car j'ai lutté contre le sommeil durant la première partie du film qui n'était que discussion pas très intéressante et bien longuette avant l'apparition du justicier masqué de Gotham.
Nolan fait jouer tous ses copains d'Inception : Michael Caine, Marion Cotillard, Tom Hardy, Cilian Murphy, Hans Zimmer et le sympathique Joseph Gordon-Levitt qui campe un simple inspecteur John "Robin" Blake qui s'affirmera peut-être comme la relève de Christian Bale parti dans sa retraite dorée.
La ville est filmée comme un personnage à part entière avec tous ses différents quartiers, l'ambiance est bonne et la fin en clin d'oeil à une anecdote de Caine apporte une touche de poésie bien agréable.
Moyen pour un Christopher Nolan et en-deçà des précédents volets compte tenu de l'absence de la touche en plus que j'attendais. 7/10

"The Dark Knight Rises" de Christopher Nolan avec Christian Bale, Michael Caine, Tom Hardy, Anne Hattaway, Gary Oldman, Joseph Gordon-Levitt, Morgan Freeman et Marion Cotillard