1165.- Un film de cinéma qui a pour sujet un champion de marathon braqueur de banque, c'était un sujet en or pour un running man ! J'avais un peu peur que le sujet ne tourne en rond comme Andreas Lust dans sa cour de prison quand il sort faire son entrainement quotidien lors de sa promenade autorisée. Les films teutons ou autrichiens qui franchissent le Rhin pour arriver en France distribués par des canaux téméraires sont souvent d'une excellente qualité et ce film ne déroge pas à la règle. L'acteur du rôle-titre est idéal, avec un jeu tout en intériorité ce qui est fondamental car son personnage a peu de répliques. Il s'est complètement approprié le rôle de ce braqueur silencieux, coureur de fond, méthodique qui calcule et vérifie ses battements de coeur après chaque sortie qu'elle soit pour dérober une banque ou pour disputer une compétition de course à pied. La musique signée Lorenz Dangel toute en percussions résonne comme les battements du coeur et accompagne l'effort du sportif qui ne dit mot pour économiser son énergie et reste impassible quels que soient les événements qui se déroulent autour de lui. Le film est sorti le 10 novembre mais ne se joue que dans des salles de cinéma réputées d'art et d'essai comme le MK2 Beaubourg. Je me suis reconnu dans le personnage du coureur, pas dans le côté hors-la-loi bien sûr mais dans le côté où pour commencer à faire des progrès, il ne faut plus réfléchir, juste travailler, serrer les dents et faire de son mieux. On peut être doué à la base, il n'empêche qu'il faut toujours travailler et que ceux qui ne rechignent pas à la tâche sortiront toujours vainqueurs de n'importe quelle entreprise. La morale est sauve à la fin du film heureusement. J'ai bien aimé le film car il restitue l'état d'esprit qui m'anime en ce moment et me pousse à aller toujours plus loin dans ma quête de course effrénée.
"Le Braqueur" de Benjamin Heisenberg avec Andreas Lust et Franziska Weisz
1164.- Grâce Alix qui travaille à l' OCI Orléans Concours International, j'ai eu le privilège d'assister à un récital donné par Yejin Gil à la Salle Cortot dans le XVIIème arrondissement de Paris. Cette jeune pianiste coréenne a commencé le piano à l'âge de cinq ans. Après une formation classique, elle se fascine pour la musique du vingtième siècle qu'elle étudie à l'Université Nationale de Séoul puis en Allemagne à la Folkwang Hochschule d'Essen. Mariée à un allemand, elle voyage pour donner ses nombreux concerts de part le monde et a remporté rien moins que quatre pris au Concours de piano d'Orléans : Prix Sacem, Prix Nadia Boulanger, Prix Albert Roussel et Prix Hitachi. Dans le cadre des concerts de Midi & Demi, elle nous a gratifié de morceaux de bravoure d'Albert Roussel, Liszt, Dusapin, Messiaen et des créations d'Etudes d'Unsuk Chin.
Le programme de ce brillant récital était le suivant :
Albert Roussel : Sonatine opus 16
Franz Liszt : Années de Pélerinage S.161
Gondoliera
Canzone
Tarantella
Pascal Dusapin : Etude n°3
Unsuk Chin : 6 Etudes
Do
Sequenzen
Scherzo ad libitum
Scalen
Toccata
Grains
Olivier Messiaen : Par lui tout a été fait (extrait des "Vingts Regards sur l'Enfant Jésus")
J'étais idéalement placé derrière la pianiste et j'ai pu observer la puissance de son interprétation. Elle prend à bras le corps son instrument et en ressort une évocation majestueuse dans tous ses morceaux. Elle a terminé par une délicieuse Sonate de Scarlatti jouée en rappel comme un retour au calme après la tempête de l'extrait d'Olivier Messiaen. Les photos sont sur Flickr.
(Yejin Gil joue Franz Liszt "Années de Pélerinage Venezia e Napoli - Tarentella") Un beau moment musical, merci Alix et à l'OCI ! "Yejin Gil, piano" Les Concerts de Midi & Demi Salle Cortot 78, rue Cardinet 75017 Paris
1163.- Après ma mésaventure du Marathon de Paris 2010 et la période d'inactivité de trois mois qui en résultait, je traînais en moi un goût d'inachevé et d'amertume. C'était ma première course que j'abandonnais en cours mais la douleur au pied droit était insoutenable et je ne voulais pas amoindrir mes chances de reprise du running sur bitume. Mon tout premier marathon date du 05 avril 2009, le Marathon de Paris que je terminais en 5h03'48'' l'essentiel était de le terminer et j'avais passé les deux dernières heures après le km 30 à souffrir continuellement à cause des ampoules aux deux pieds et de mes jambes qui étaient dures comme deux bouts de bois. Quand on tombe de cheval, il faut remettre les runnings aux pieds et vite relever un nouveau défi et l'occasion s'est présentée le 14 novembre 2010 pour le 3ème Marathon des Alpes Maritimes qui se déroulait entre Nice et Cannes. Mes amis de longue date Yann et Laurence ont déménagé à Nice et c'était l'occasion de leur rendre visite dans le cadre de mon Tour de France amical et sportif. C'était très agréable d'autant que Yann est un marathonien chevronné puisqu'il a fait Lyon, Nice, Berlin, Rotterdam et il s'apprête à faire Florence dans deux semaines. Je suis arrivé samedi matin et je suis reparti lundi pour profiter de passer du temps avec mes amis et leur gentille famille. Samedi soir nous sommes allés nous régaler chez Nhà Trang un excellent vietnamien Niçois avec Béatrice, André et Julie l'amie de Laurence dont le papounet de 68 ans courrait lui-même le lendemain matin. Après une nuit bien courte due au stress de la compétition, je me levais donc à 5h40 pour préparer mon petit déjeuner calqué sur celui que je prends avant chaque entrainement du matin : des oeufs brouillés, du thé et deux verres de jus de fruits. Dans son plan de préparation pour Florence, Yann devait courir 14 km le samedi, il a décalé son entraînement à dimanche pour pouvoir m'accompagner jusqu'au km 7 et revenir chez lui. A 07h45 sur la Promenade des Anglais, Je me suis mis dans mon sas des 3h45 choisi un peu par pure folie à l'époque de l'inscription car Yann me disait qu'il le choisissait toujours. Mon objectif en abordant la compétition était double : terminer la course et faire entre 4h15 et 4h30. (Superbe parcours le long de La Riviera, un réel bonheur pour moi qui adore courir le long des cours d'eau) Quand le coup de feu a retenti à 8h15, je suis parti sur les bases d'un entrainement type sortie longue de semi-marathon soit 11,5 - 12 km/h. Je passais donc rapidement devant le ballon des 3h45, le coureur qui porte un étendard avec ce temps de référence et qui nous assure de terminer dans ce temps si on arrive à lui coller du début à la fin de la course. En voyant Yann vers le km 4 vers Saint-Laurent-du-Var, je ralentis mon allure car nous avons pas mal parlé et il m'a donné les conseils d'usage pour être sûr de terminer, ne pas s'affoler, écouter mon corps et ne pas chercher à faire un temps. Une fois le km 7 passé, j'ai donc repris une bonne allure pour refaire allègrement mon retard sur le ballon des 3h45 et le laisser 200 m derrière moi de manière à assurer un bon temps à l'arrivée. Le km 10 arriva vite en 52' et le semi en 1h51' nouveau record personnel et j'étais plutôt serein, mon corps ne présentant pas de signe de faiblesse. Le ciel était nuageux avec un peu de bruine et un vent de 14 km/h mais rien à voir avec les conditions dantesques du Marseille-Cassis que j'avais couru deux semaines auparavant. Le Marseille-Cassis m'a indubitablement bien préparé au Marathon des Alpes-Maritimes. De façon analogue au MDP 2009, je commençais à vaciller sérieusement à partir du km 27. Bien que j'avais bu à chaque ravitaillement et pris du solide banane, quartier d'orange à partir du semi, une fringale commençait sérieusement à me prendre à l'estomac. Le ravitaillement à Antibes du km 27,5 fut le bienvenu pour me refaire une mini-santé et j'avais pris l'habitude de marcher pendant ces moments de pause-boisson-restauration à l'instar de Serge Girard qui prend bien le temps de faire baisser son coeur de manière à profiter de tous ses ravitaillements. Je repartis de plus belle, traversant allègrement la montée du Cap d'Antibes et le km 30 en 2h40. Au km 33, non seulement ma vitesse avait bien baissé et de plus nous allions attaquer le faux plat montant du Golfe Juan. La pente n'était pas dure mais le passage vide sérieux, je vis le ballon de 3h45 me passer inexorablement devant, il fut pour moi impossible de le remonter jusqu'à la fin de la course, toute l'entrée sur Cannes se faisait sur une montée. Ce n'était pas le Col de la Gineste certes mais contrairement à Marseille où je m'attaquais à la montée avec 6 km dans les pattes, j'abordais cette montée avec 33 km et cela fait une différence quand même. Ma volonté ferme du jour était de ne jamais marcher, sauf pendant les ravitaillements et je m'accrochais donc à ce voeu pieu tandis que de nombreux coureurs autour de moi cédant aux caprices de leur corps avaient commencé à alterner marche et course. Avec joie nous passions l'entrée de Cannes et il restait à peine 4 km avant de franchir la ligne d'arrivée devant le Palais des Festivals sur la Croisette. Quand on dépasse le km 38, comme dirait Nicolas "Bac+10" Guillaume : "on se dit qu'on doit tout envoyer mais il ne reste plus rien à envoyer !" Je serrais les dents, je serrais les fesses et bien que mes jambes commençaient à me faire l'effet de bouts de bois comme à Paris 2009, en revanche je ne ressentais aucune ampoule aux pieds, ça c'était le pied. J'ai donné tout ce que j'avais et l'arrivée s'est faite sur tapis rouge avec une allée très étroite et une promiscuité bien agréable avec les spectateurs affalés de part et d'autre des barrières qui délimitaient les derniers mètres. Dans un sursaut d'orgueil j'ai accéléré sur les 200 derniers mètres et heureux d'avoir terminé j'ai lu halluciné mon temps sur mon GPS : 3h56'08''. Je suis très content de ma course car :
J'ai établi un nouveau record personnel en pulvérisant ma précédente marque de 67 minutes
Je suis passé sous la barre mythique des 4 heures
J' ai terminé mon second marathon
J' ai couru sur une partie du trajet avec mon bon vieux pote
J'ai battu mon record personnel de 1h54'41'' sur un semi-marathon (Paris 2010)
Je suis dans bien meilleur état à l'arrivée qu'en 2009 !
Et maintenant c'est récupération, repos pendant trois semaines avant de commencer à envisager les prochains défis. Merci à Laurence et Yann pour m'avoir fait cet accueil adorable, vous êtes des amis formidables. Bon courage Dude pour Florence le 28 novembre ! Merci aux bénévoles et aux spectateurs qui ont scandé mon prénom au passage, ce qui nous rebooste bien et merci à mes gentils supporters de Fessebouc ! Merci à la SNCF qui a organisé le rapatriement gratuit de tous les coureurs jusqu'à Cannes en TGV et en 1ère Classe s'il vous plait. Toutes les photos sont sur Flickr. Tous les résultats du 3ème Marathon des Alpes-Maritimes sont sur le site. En me préparant mentalement à l'épreuve, j'ai découvert ce merveilleux titre qui m'a accompagné une bonne partie du parcours et qui est mis en images avec des superbes prises de vue du film Les Chevaliers du Ciel (2005) de Gérard Pirès.
Thirteen Senses - Into the Fire Paroles et musique : Wilson, Adam Michael; South, William David; Welham, Thomas William; James, Brendon Arthur
Come on, come on Put your hands into the fire Explain, explain As I turn and meet the power This time, This time Turning white and senses dire Pull up, pull up From one extreme to another From the summer to the spring From the mountain to the air From Samaritan to sin And it’s waiting on the end Come on, come on Put your hands into the fire Explain, explain As I turn and meet the power This time, This time Turning white and sense dire Pull up, pull up From one extreme to another From the summer to the spring From the mountain to the air From Samaritan to sin And it’s waiting on the end and now I’m alone I’m looking out Way down The lights are dimand now I’m alone I’m looking out Way down The lights are dim Ooooh Come on, come on Put your hands into the fire Come on, come on
1162.- Tony Scott est le petit frère de Ridley mais un grand client au box office avec le légendaire et culte Top Gun (1986), les films USS Alabama (1995) et l'excellent Déjà Vu (2006) avec déjà Denzel Washington. Ce dernier est un super acteur capable de tout jouer et Scott lui a adjoint les services de Chris Pine qui interprétait le rôle du Capitaine de l'USS Enterprise, James T. Kirk dans le remake de Star Trek (2009) J.J.Abrams. Unstoppable est un film d'action de bonne facture, ils ont mis les moyens pour nous en mettre plein la vue avec cette histoire de train fou lâché à pleine allure dans les campagnes de Pennsylvanie, on parle de 100 millions de $ quand même et cela se voit à l'écran. Il n'y pas vraiment de surprise mais on passe un bon moment devant ce film divertissant qu'il faut voir sur grand écran. Le compositeur Harry Gregson-Williams faisait partie de l'écurie de Hans Zimmer, une référence, il signe également de belles partitions comme Prince of Persia, les Sables du Temps (20) et Déjà Vu (2010) de Tony Scott avec Denzel Washington.
"Unstoppable" de Tony Scott avec Denzel Washington, Chris Pine, Kevin Dunn et Rosario Dawson
1161.- On pouvait s'attendre au pire par le réalisateur de Very Bad Trip (2009) et on avait raison ! J'avais adoré ce film dont le titre américain est The Hangover avec notamment l'acteur Zach Galifianakis qui nous livrait une interprétation d'un simplet à se rouler par-terre. Il est le seul rescapé du casting et on lui a adjoint une co-star de luxe, Tony Stark en personne. On repart en route pour un road movie à travers les Etats-Unis car Michelle Monaghan la femme de Robert est sur le point imminent d'accoucher et qu'il se trouve contraint de voyager avec un compagnon bien encombrant qui ne fait que des gaffes mais pas de petites sans conséquences. Les péripéties qu'ils traversent sont si bien trouvées qu'elles déclenchent l'hilarité et même des applaudissements en pleine projection. C'est rare où j'entends des applaudissements venus souligner les rires. C'est intelligent, fin et très bien construit. Le scénario est linéaire mais les le jeu des acteurs est tellement parfait que l'on suit avec plaisir leurs aventures loufoques. J'avais vraiment besoin de ce moment de détente pour me sortir la tête des mes problèmes quotidiens actuels. Le titre original Due Date signifie "date d'échéance" comme celle que l'on lit sur une facture fournisseur, la date à laquelle ont doit régler le créancier. On comprend donc que c'est la date d'accouchement de la femme de Peter dont il s'agit. Traduire par Date d'échéance aurait sonné bizarre, les distributeurs auraient pu surfer sur le précédent succès de Todd Phillips en titrant Very Dad Trip car Date Limite cela appelle des questions, ce titre a néanmoins le mérite d'être un titre en français.
"Date Limite" de Todd Phillips avec Robert Downey Jr, Zach Galifianakis, Michelle Monaghan et Jamie Foxx
1160.- Grâce à mon amie Carole, j'ai pu assister au vernissage d'une exposition à l'Espace Beaurepaire non loin de la Place de la République. L'ARTAQ est une association qui organise un concours international d'art urbain, l'Urban Street dont mon ami NASTY est l'une des emblématiques réussites de ces dernières années. Les Artaq Awards récompensent les jeunes artistes classés dans cinq catégories :
Graffiti - peinture - collage
Sculpture
Art numérique
Photo
In situ - performances
320 artistes du monde entier ont participé à cette première et les meilleurs sont exposés à Paris, Berlin, Bruxelles et Lyon. Avec Carole nous avons bénéficié d'invitations de Pixelis qui est une agence de communication par le design, une web agency, également mécène de l'Artaq. Graffiti Paris street art Awards Artaq from Nuno de Matox on Vimeo.
L'exposition est de qualité et les talents sont extraordinaires avec une créativité qui semble sans fin chez les jeunes artistes émergents.
Toutes les photos sont sur Flickr. Merci Carole pour cette sortie culturelle bien enrichissante ! "Artaq Awards 2010" à l'Espace Beaurepaire, 28 rue de Beaurepaire métro République du 9 au 14 novembre 2010
1159.- J'avais un a priori positif sur ce film avec Samuel L. Jackson à l'affiche et Mark Wahlberg vu dans La Planète des Singes (2001) de Tim Burton et le dernier Phénomènes (2008)de M. Night Shymalan. Des wagons de critiques négatives plus tard, j'avais lâché l'affaire et attendais de le voir en diffusion sur M6 en l'an 2012. Jusqu'à sa critique qui m'a convaincu d'aller passer deux heures pour me poiler. Et j'ai eu bien raison, quelle patate ce film, il m'a redonné la pêche alors que j'étais tout patraque à cause d'un bon rhume de début d'hiver 2010 qui m'avait assommé toute la journée. En effet, comme le dit l'affiche sournoisement les deux superflics sont occupés et se font remplacer par les autres gars, d'où le titre original de ce buddy movie The Other Guys. Les seconds rôles sont épatants et pour cause puisqu'il s'agit de vraies têtes d'affiches : Eva Mendes, Steve Coogan qui avait joué dans Le Tour du Monde en 80 jours ou dans La Nuit au Musée et l'acteur que j'adore avec ses sourcils en accents circonflexes, Michael Batman Keaton. Will Ferrell est un excellent acteur que je n'ai pas eu l'occasion de voir souvent et cela m'a donné envie de me rattraper. Comme quoi, on peut toujours changer d'avis pour le meilleur et pour le rire !
"Very Bad Cops" de Adam McKay avec Will Ferrell et Mark Wahlberg
1158.- Anne H... est professeur de lettres dans la vie et cela se sent dans son style maîtrisé, sans ampoules et plutôt agréable à parcourir. Il n'y a rien de plus insupportable que la profusion d'emphase et d'exagération que je lis chez certains poètes qui nous assènent leurs mots savants comme de la confiture mal conditionnée. Avec Anne, rien de tout cela, c'est coulant et plaisant à lire. Elle est l'auteure de plusieurs nouvelles parues sous la forme de deux livres. J'ai lu le premier Chante-moi ma Chanson qui est le cri d'amour d'une mère pour sa fille née sous des conditions très particulières puisque le géniteur est un père "porteur" et qu'il comble le besoin de deux femmes amoureuses l'une de l'autre. C'est intéressant et sûrement lourd de sens pour celles et ceux qui ont vécu une situation similaire. Indomptables Murmures en revanche est un recueil de nouvelles qui traitent des rumeurs et de leurs conséquences sur ceux qui les propagent et ceux qui en sont les sujets. C'est très bien écrit et chaque histoire est compacte. Contrairement à Chante-moi ma Chanson, il se passe toujours quelque chose et tel un Hitchcock, on attend toujours la fin pour être sûr d'être complètement surpris par un incroyable retournement de situation. L'imagination d'Anne est fertile et chaque histoire est différente l'une de l'autre, hormis une constante qui les lie les unes et les autres, le thème du secret. Chaque anti-héros a des trucs à cacher, un peu comme nous tous d'ailleurs. J'ai préféré ces nouvelles à l'histoire seule de Chante-moi ma Chanson quoique j'ai dû relire deux fois pour ne pas rater des épisodes. Tout se passe vite et le décor a à peine le temps d'être installé que tout est mis sens dessus-dessous par la plume agile. C'est un peu le bémol que je mettrais personnellement à cet ouvrage où l'on perd trop facilement le fil de l'intrigue, le lecteur n'a pas le temps de s'accrocher à des codes et des balises que lui aura laissé l'auteure pour ne pas le perdre. Les histoires sont très bonnes mais tout va un peu trop vite, sans doute n'ai-je pas les facultés intellectuelles suffisantes pour en attraper toutes les nuances dès la première lecture. "Chante-moi ma Chanson" et "Indomptables Murmures" d'Anne H. chez TheBookEdition.com
1157.- Peu après le 11 septembre, il était vital pour George Bush et le Gouvernement des Etats-Unis de trouver un exutoire sur lequel déchaîner toutes les forces armées US. Ce fut l'Irak de Saddam Hussein où présence d'armes de destruction massive avait été vérifiée par des experts et des informateurs. Quelques années plus tard, différentes sources de contre-informations apportèrent un démenti cinglant sur la réalité du programme d'armement nucléaire de l'Irak, qui avait été en réalité fermé au début des années 1990. Le film du dynamique réalisateur de La Mémoire dans la Peau (2002) et de Mr. & Mrs. Smith (2005) prend la même thématique de Green Zone (2010) de Paul Greengrass avec un traitement radicalement différent. Je m'attendais à un film d'action compte tenu du cv de Doug Liman, c'était plutôt psychologique avec heureusement de bons acteurs comme Sean Penn et Naomi Watts qui forment un beau couple à l'écran et qui se sont bien imprégnés de leurs rôles respectifs, l'ancien ambassadeur Joseph Wilson auteur de The Politics of Truth: Inside the Lies that Led to War and Betrayed My Wife's CIA Identity: A Diplomat's Memoir (2004) et l'ancien agent de la CIA Valérie Plame Wilson dont les mémoires Fair Game: My Life as a Spy, My Betrayal by the White House (2007) ont directement inspiré les scénaristes du film. Lors du générique de fin, nous avons eu droit à des applaudissements nourri du public soit parce que le personnage incarné par Watts a réellement existé soit pour manifester le fait qu'il nous faut pas nous prendre pour des imbéciles et que la vérité triomphe toujours. Pour une fois, c'est un film d'action qui est tout proche de la réalité et on en apprend un peu plus sur la CIA, ses méthodes discutables pour écarter un agent encombrant et le pouvoir broyeur des puissants conseillers de la Maison Blanche. Endormi au début par énormément de dialogues, j'ai trouvé le film moins prenant que Green Zone mais plus intéressant car il s'appuie sur des faits réels vécus de l'intérieur par des purs produits du système alors que le film de Paul Greengrass était basé sur un livre d'un journaliste. John Powell le compositeur est un habitué puisqu'il avait signé la partition de la trilogie Jason Bourne et de Vol 93 (2005) un autre film du tandem Greengrass / Liman.
"Fair Game" de Doug Liman avec Naomi Watts et Sean Penn
1156.- Ce film d'animation d'excellente facture signée par le visionnaire Zack Snyder qui a déjà commis 300 (2007) et Watchmen - Les Gardiens (2009) est l'adaptation d'une série de quinze livres pour enfants signée de Kathryn Lasky. Après les habituelles publicité en 3D et les bandes-annonces extraordinaires comme Narnia 3 - L'Odyssée du Passeur d'Aurore, la séance commence comme au bon vieux temps par un dessin animé et quel dessin animé ! Il s'agit de Bip-bip et Will Coyote en images de synthèse et en 3D. La réussite est totale car c'est une remise au goût du jour du cartoon qui a bercé notre enfance, surtout la mienne. Après cet appetizer fort digeste, on attaque le plat de résistance avec le film en lui-même. J'ai bien accroché du début à la fin, c'est intelligent et l'intrigue évolue dans le bon sens. C'est un long pour les enfants mais on trouve tout ce qui fait le charme d'un space opera comme la Guerre des Etoiles : un jeune apprenti très doué, un vieux maître tout petit mais très fort, un méchant estropié à l'âme noire, des traîtres à foison, un complot et même une rivalité entre frères digne de Caïn et Abel. Les scènes de vol sont époustouflantes et on a l'impression de flotter parmi les strigidés. L'idée de base de l'auteure qui consistait à raconter des histoires de chouettes était judicieuse puisque ce rapace nocturne alimente depuis des siècles des croyances mystiques : dans l'Antiquité, elle symbolise la sagesse et est liée à la déesse Athéna, chez les Romains elle est un symbole de mort car elle vole de nuit et on l'accuse d'enlever et de boire le sang des enfants, au Moyen-Âge c'est une adepte de la tromperie et de la fourberie puisqu'elle s'attaque aux bêtes qui voient mal de nuit alors qu'elle y voit clair. Parmi les acteurs qui prêtent leurs voix aux oiseaux de nuit, le casting est trois étoiles puisque l'on reconnait notamment Helen Mirren (la reine Nyra), Sam Jurassik Park Neil (Allomere), Hugo Matrix Weaving (Scrogne), Richard Van Helsing Roxburgh (Boron), Geoffrey Pirate des Caraïbes Rush (Ezylryb) et Jim Sturgess (Soren) le héros de 21 que l'on a vu récemment dans Droit de Passage. La très belle partition est signée David Hirschfelder qui avait signé la musique d'Australia (2008) de Baz Luhrmann. Un excellent film qui plaira autant aux enfants qu'aux adultes donc !
"Le Royaume de Ga'Hoole - La Légende des Gardiens" de Zack Snyder avec Helen Mirren, Geoffrey Rush, Hugo Weaving et Jim Sturgess
"La rue et l'illégalité sont de bons raccourcis pour entrer dans les galeries quand on n'est pas un génie" Nasty
"Parler c'est mentir aux autres, penser c'est se mentir à soi-même" Pierre Faucher
"Avant, ma mère ne comprenait pas ce que je faisais maintenant je ne comprends plus ce que je fais" Nicolas Guillaume
"la cuisine c'est comme on aime et les femmes aussi...on mange avec les yeux avant de manger avec la bouche" Bonne Etoile
"Les cons c'est comme les bactéries, faut des conditions idéales pour que ça se développe." Mzelle Carla
"Quand t'as une femme ça te fait chier, quand t'en as pas ça te fait encore plus chier" Simon Lhermite
"pfff les nanas, c'est pas facile ...on passe son temps à se poser des questions, on a des appréhensions ...il faut passer outre, essayer de convaincre ... c'est dur ça !" Eric Sou
"On ne tombe pas amoureux, on le devient" Sandra Parker
Esch t'et yede morien a dolle ouf. Tous les jours un imbécile se lève. Joseph Weiss
"Il n'y a pas d'Amour, il n'y a que des preuves d'Amour." Jean Cocteau
"Je suis très doué pour les langues, mais cela se limite au français" Nicolas Guillaume
"Tu veux ta photo avec moi ? c'est 7$ avec mon polaroid et 2$ avec ta caméra !" Spiderman, sur Times Square
"Donne pas ton bagel aux pigeons, les pigeons c'est des connards !" Alix
"Parler c'est mentir. Réfléchir c'est mentir à l'autre" Pierre Faucher
"Les hommes sont prêts à tout pour faire l'amour, y compris aimer. Les femmes sont prêtes à tout pour être aimées, y compris faire l'amour" Boris, Philosophe
"Si l'on ne se voit pas souvent, c'est que ma tête est malade, pas mon coeur" Jean-Patrice Balhoo
"Tu manges pas tes trottoirs ?" Sylvie
"La recette du succes avec les filles, c'est du style et de l'assurance." Arnaud
"Ma copine c'est comme mon chien : il ne faut pas en dire du mal" lorenzo
"La vie est plus simple quand on a de l'argent" Fadila
"Arrivé à un age, ce que nous on trouve culte, d'autres le trouvent con" Eve
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