inZeSentier

Elle perd le Contrôle

516. - Je trouve  l'accroche très bonne et je l'ignorais : "Il a changé l'histoire de la musique, sans le vouloir, sans le savoir". Ian Curtis, leader naturel et chanteur du groupe de rock de la fin des années 70, Joy Division, est mort suicidé à 23 ans. C'est son histoire qui est racontée dans ce biopic vraiment passionnant et qui est l'oeuvre d'un passionné, Anton Corbjin, photographe de talent et réalisateur de clips pour des groupes comme U2, oh pardon. On est captivé par cette très belle mise en images des somptueuses chansons des Joy Division. Dire qu'à la mort de Curtis, les membres du groupe ont formé "New Order", ils ont bien marqué le rock ces petits gars. Grâce à ppC nous nous sommes donnés rendez-vous au Max Linder Panorama avec Lou et Captain Lolo pour voir ce chef d'oeuvre et on en sort la tête pleine d'images en noir et blanc et de musique nostalgique, dure mais follement rock qui touche l'essence de notre âme. Sam Riley dans le rôle de Curtis donne bien, avec une mention spéciale pour Samantha "Minority Report" Morton qui joue Deborah son épouse.
Un très bon film à voir pour découvrir un groupe qui a révolutionné le rock.
"Control" de Anton Corbjin avec Sam Riley et Samantha Morton
(TheZique : Joy Division - She's Lost Control)

28 millions de morts plus tard

507. - Beaucoup plus, en fait dans le dernier film produit par Danny Boyle, "28 semaines plus tard" qui n'est pas la suite de "Ratatouille" mais quel fumet, quel parfum exquis et quel scénario. Un bon petit film bien ficelé avec des images de Londres sous le napalm, déserté, exterminé d'une étonnante beauté. L'apocalypse est passé chez les Rosbifs, heureusement que les ricains sont là pour les contrôler et les élever comme du bétail confiné dans des baraquements de luxe regroupés sur une île dévastée, en référence directe à "New York 1997". Sans nous asséner des effets spéciaux et des maquillages de zombies en film d'épouvante à la Evil Dead, le scénario original justifie toutes les scènes d'action et la psychologie des personnages est très crédible avec un héros lâche au début, un soldat pas si bourrin que cela et surtout Imogen Poots, quelle actrice ! Avec un prénom à faire un procès à ses parents, elle crève l'écran et crève l'écran dans la séquelle de "28 jours plus tard" que je n'avais malheureusement pas vu. A souligner l'excellente bande son de John Murphy.
Un très bon film donc à déguster sans modération, si possible avant de dîner.
"28 Semaines plus tard" de Juan Carlos Frenadillo, avec Robert Carlyle, Rose Byrne et Imogen Poots.
(ZeClip : Bande-annonce de "Chrysalis" le Jason Bourne français)

Un Ultime Bourne dans la Peau

497. - Du bon film d'action du samedi soir à mille lieues d'une réflexion sur la société américaine de l'agitateur Michael Moore. Ce n'était pas du tout d'égaler le premier volet et de surpasser le deuxième épisode, là c'est mission accomplie. Dans le rôle de l'agent qui a oublié qui il était avant d'être un nettoyeur au service de la CIA, Matt Damon nous apparait encore plus déterminé à découvrir la sordide vérité. Paul Greengrass est toujours aux manettes d'une mise en scène inédite pour un film hollywoodienne, ce qui confine à d'autant plus de réalisme à la limite du documentaire filmé caméra à l'épaule. La vitesse des plans s'accélère avec les scènes d'action, ne les rendant pas illisible et en fouillis comme cela aurait pu être le cas. Quelle maîtrise de la caméra notamment dans le combat à mains nues à Tanger où Matt Damon se bat avec un livre, avec un torchon (!) lorsque le combat cesse faute de combattant, l'enchaînement des plans cesse. Grande leçon de montage et de mise en scène en l'espèce. Les personnages  féminins sont bien représentés et du bon côté puisque Joan Allen et Julia Stiles sont en définitive les seuls bonnes samaritaines du fugitif. David "Good Night et Good Luck" Strathairn et Albert Finney assurent littéralement dans leurs rôles d'acteurs principaux du complot alors que Daniel Brühl et Scott Glenn sont des troisièmes rôles de top luxe. La musique tout en percussions de John Powell sert bien le propos surtout quand le rythme est donné par les battements de coeur des protagonistes et quel plaisir quand le film se termine pas le traditionnel "Extreme Ways" de Moby !
A voir sans modération pour réaliser ce qu'est un gars avec de bonnes et grosses b(o)urnes et qui sait s'en servir ! J'ai en effet du chemin à faire avant de vraiment devenir l'Agent G. ...
(ZeClip : Moby - Extreme Ways, bande originale de The Bourne's Ultimatum)

Malado mais réconforté

494. - Un coup ce coeur pour ce matin au lever du lit, vers 10h30. Le téléphone de mon futur ex-boulot retentit ou plutôt viiibre : c'était elle !
Une gentille future ex-collègue venue prendre des nouvelles. Est-ce que je m'en sors, bientôt des entretiens, que fais-je de mes journées pour m'occuper, cela s'annonce bien les recherches ? Ca fait vraiment plaisir d'autant que ce n'est pas un cas isolé.
Je ne dis pas cela parce qu'elle est blonde, jolie et intelligente - l'exception qui confirme la règle - simplement elle est attentionnée comme d'autres futurs ex-collègues depuis qu'ils ont appris la nouvelle de mon départ anticipé.
Sachez qu'à aucun moment, vous ne me dérangez chers futurs ex-collègues, ces manifestations bien surprenantes dans le monde feutré et brutal du conseil ne me perturbent pas, bien au contraire elles me réchauffent le coeur.
Tout comme le film que j'ai vu ce soir après mon footing de 1h25 où j'ai parcouru 13,55 km alors qu'une Frogita en grande forme actuellement aurait dévoré 16,19.
Dans la suite de ma visite à Neuro-Disney, il s'agissait du dernier documentaire de Michael Moore sur l'incroyable système de santé américaine. Ils sont fous ces ricains, non seulement ils n'ont que 2 semaines de vacances par an, non seulement ils ont un réseau de téléphonie mobile au niveau d'un pays en voie de développement, non seulement ils ont des problèmes d'électricité mais en plus ils disposent d'un incroyable système de santé privé qui relève plus d'une escroquerie financière globale qu'une entreprise de service public. Sur 300 millions de citoyens Américains, 250 millions sont assurés mais même dans ce cas, ils risquent la faillite personnelle à la moindre opération un peu lourde. Quant aux 50 millions non assurés, ils ont une épée de Damoclès en permanence prête à couper leur tête car le moindre inhalateur contre l'asthme coûte 120$.
Le réalisateur dresse un constat assez alarmiste sur les assurances maladie qui sont de véritables marchands de mort puisqu'ils recherchent tous les moyens pour refuser d'indemniser les soins de leurs clients. Les contrôleurs médicaux rémunérés par ces financiers qui sont des docteurs d'Etat touchent même une prime pour un taux de refus de 10% et au-delà. Son talent est non seulement de critiquer la situation actuelle mais aussi de proposer des solutions en montrant les exemples efficaces du Canada, la Grande Bretagne, la France ... et Cuba.
Parfois drôle, souvent émouvant, cet excellent documentaire arriverait presque à me tirer la larmichette. On est chanceux de vivre en France, simplement on passe son temps à se plaindre de nos petits tracas quotidiens.
(Crédits photo La Défense : Arnaud Frich)
"Sicko" de Michael Moore avec Michael Moore, George W. Bush, Hillary Rodham Clinton, Richard Nixon et Bill Clinton
(TheZique : Jane Birkin et Serge Gainsbourg - Je t'aime moi non plus)

Rien c'est rien

485. - Je me suis dépêché de voir le troisième film de Vincenzo "Cube" Natali car il n'est diffusé à sa sortie que dans 10 salles en France. "N0thing", c'est le titre du film est on ne peut plus clair. A l'opposé du big bang qui a créé tout notre univers il y a 13,7 milliards d'années, "N0thing" parle de la disparition de notre monde purement et simplement par la pensée de deux individus loufoques vivant en marge de la société. Le film est bien réalisé et exploite l'idée de base en se renouvelant sans cesse. Ma dernière expérience filmique remonte à "The Fountain" qui s'avère être un navet hors norme contrairement à "Rien" qui se laisse voir une fois, mais qui laisse un sentiment d'abandon et nous fait nous demander ce qui compte vraiment dans notre existence. Je n'ai pas détesté, je n'ai pas adoré, je n'éprouve rien, c'est comme manger du tofu.
"Nothing" de Vincenzo Natali (2003) avec David Hewlett et Andrew Miller
(TheZique : Cocorosie - Brazilian Sun)

Sexy donzelles contre zombies

483. - Mon pote ppC ayant prévu d'aller se faire une toile au MK2 Odéon et plus précisément de voir le dernier film de Roberto Rodriguez, j'ai sauté sur l'occasion pour m'incruster et voir la deuxième partie de "Grindhouse" du duo Tarantino / Rodriguez. C'est vraiment pas mal du tout cette histoire d'amazones affriolantes luttant pour leur survie contre une armée de malades victimes d'une maladie dégénérescente qui les transforme en tas de pue vivante. Charmant. Certaines scènes sont morbides et la mise en scène est nerveuse et bien mise en lumière. Ce bijou de famille qu'on se délecte à suivre met en avant le talent de Roberto "Sin City" Rodriguez. Je le mettrai au même niveau que "Hot Fuzz" vu récemment car c'est une parodie sans prétention où l'on marche à fond car les personnages sont à fond dans leur rôle. Rose McGowan est épatante et les seconds rôles remettent au goût du jour les has been comme Michael "Terminator" Biehn, Jeff "Le Cobaye" Fahey et Josh "Hollow Man" Brolin.
Parfois, la triste réalité dépasse la fiction et les blagues de potaches. Des bandes rivales se sont affrontées dans le quartier Blanche à Paris hier soir à minuit alors que je revenais du Café Caumartin. J'avais pris un pot avec des copains qui habitent précisément ce coin qui m'ont relaté avoir entendu des hurlements à peine croyable et un mec qui hurlait "Laissez-moi je n'ai rien fait !". La violence nous guette à chaque coin de rue et cela fait peur. Brrr !
"Planète Terreur" de Roberto Rodriguez avec Rose "Charmed" McGowan et Freddy Rodriguez

L'amitié sous toutes ses formes

478. - Chic, un film de copains sur les relations hommes-femmes, la quarantaine approchante, bien de notre époque et adapté au plus grand nombre. Mathilde Seigner et Pascal Elbé étaient si bons dans "Tout pour Plaire" de Cécile Telerman et Kad Mérad fantastiquement émouvant dans "Je vais bien, ne t'en fais pas". Michel Boujenah est un acteur et un réalisateur sensible. Les meilleurs ingrédients réunis ne font pas forcément la meilleure recette. Et pourtant, j'avais été scotché par la très belle affiche dans le métro Sentier. Bizarrement, on ne sent pas une vraie relation d'affection à l'écran entre les trois amis. Les situations censées être comiques s'enchaînent mais l'effet est tellement téléphoné à chaque fois que ça tombe à plat. La production prend les spectateurs pour des benêts. Une vraie déception. Heureusement il y a la belle nana de l'affiche qui n'y est pas : Annelise Hesme qui jouait déjà une escort-girl dans "Hors de Prix". Pascal Elbé est un futur grand puisqu'il écrit des scénarios, des dialogues et une pièce de théâtre dont "Pour ceux qui restent" que j'avais vu le 9 octobre 2005 à la Gaité Montparnasse. On appréciera la participation en passant de Philippe Noiret qui avait pris un sacré coup de vieux à des années-lumières des "Ripoux 3" et les interventions parfois drôle de Kad Mérad qui excellait dans "Je crois que je l'aime".
Un film qui fait parfois sourire, qui provoque un espèce de rire forcé mécanique mais qu'est-ce que l'on s'ennuie.
"3 Amis" de Michel Boujenah, avec Mathilde Seigner, Pascal Elbé et Kaddour Mérad
(ZeClip : Bande-annonce de "La Dernière Légion"  sortie le 19 septembre 2007)

Shia LaBeouf et les canons de Hollywood

476. - Il a un nom à coucher dehors mais il s'explique éthymologiquement de la façon suivante : "Shia" signifie en hébreu "don de dieu" et "labeouf" est le prononcé ricain pour l'expression "le boeuf" qui est un surnom. Sur ces entrefaits, cet acteur attachant et dynamique a été choisi dans deux blockbusters, d'une part le "Transformers" de Michael Bay et "Indiana Jones 4" d'autre part.  Entre deux, il a eu le temps de tourner avec  D.J. Caruso, la resucée de "Fenêtre sur Cour" de Sir Alfred Hitchcock. A l'instar de Megan Fox dans sa dernière superproduction,  Sarah Roemer assiste  la nouvelle coqueluche du tout Hollywood dans ce huis-clos oppressant tourné avec deux bouts de ficelle et trois décors principaux.
Il faut un solide scénario pour assurer et une réalisation nerveuse et c'est plutôt réussi car nous sommes tenus en haleine de bout en bout du récit qui commence comme une joyeuse farce potache d'étudiant à la "American Pie" et qui se termine en un classique du genre "Le Sous-Sol de la Peur" de Wes Craven (1992). Détournant habilement le handicap du héros originel de "Fenêtre sur cour" qui restait paralysé chez lui par sa maladie, le scénario nous fait glisser dans un frisson grisant dont on sort libéré et content à la fin. A noter dans le rôle du père de Kale, Matt Craven qui avait joué le rôle d'un scientifique dans l'excellent "Timeline" et dans le tout récent "Déjà Vu" avec Denzel.

"Paranoiak" de D.J. Caruso avec Shia LaBeouf, Carrie-Anne Moss, David Morse et Sarah Roemer

Ratatouille chez Félicie du côté d'Alésia

469. - Quand j'aime vraiment un film, j'y retourne avec quelqu'un que j'apprécie. Ce fut le cas ce soir pour "Ratatouille" avec Fiso au Gaumont Alésia. Je n'avais jamais essayé ce cinéma auparavant, sans doute que la personne qui m'avait abonné au Pass ne m'avait jamais donné l'occasion d'y aller. Le 15 août fut plutôt gris avec des averses cette année, à mille lieues de la canicule de 2003 qui avait été très problématique à tel point que l'on se couchait avec plus de 35°C dans les appartements chaque soir. Avant le ciné de 20h, j'ai pu voir les deux bébés de mes proches amis, Alexis et Charles. Trop mignon les petits boudins, avec un signe des temps : leurs mamans respectives les allaitent, je ne leur jetterait pas la pierre puisqu'il parait que ca rend intelligent. Pour ma part, 6 mois d'allaitement maternel et un QI de 165.
"Ratatouille" en VO, il n'y a que cela de vrai pour deux raisons : d'une part l'animation est calquée sur le mouvement des lèvres des acteurs qui doublent la version originale, d'autre part comme le film se déroule à Paris, les acteurs parlent avec un fort accent français. De plus, l'immense Peter O'Toole dans le rôle d'Anton Ego le redoutable critique gastronomique, cela vaut le détour. Après le ciné, on ne va pas au McDo (yes !) mais chez Félicie dans le XIVème arrondissement, le QG de ma camarade, où la serveuse nous émeut quelque peu avec son histoire personnelle et le gérant nous claque la bise - surtout à Fiso - avec un salut amical. Un bon restau, j'ai aimé mon entrecôte quoiqu'un peu trop épicée à mon goût puisque je ne pouvais plus sentir la qualité de la viande. Encore une bonne soirée, une!
La prochaine fois je lui fais goûter mon jurassik pork au caramel ou mon poulet au coca-cola ?
Chez Félicie, 174 av du Maine 75014 Paris ouvert 7J/7 de 7h00 à 2h00
(TheZique : Tokio Hotel - Durch den Monsum)

Le bon berger et le surfer d'argent

468. - Deux séances pour le prix d'une, d'autant qu'en prime j'ai oublié mon mobile dans la salle de ciné à minuit quinze ! Heureusement, la charmante hôtesse croate m'a ouvert ce matin et nous avons pu le retrouver quelque peu déchargé, avec 19 appels en absence mais intact. Il faut dire que le film de Robert de Niro était passionnant de bout en bout avec l'histoire de la création de la CIA, l'une des plus puissantes organisations d'espionnage au monde. Quel acteur ce Matt Damon, il nous avait déjà ému dans "Good Will Hunting" avec Robin Williams, puis énervé dans "Les Infiltrés" et enfin il nous avait fait peur pour lui dans la série des "La Vengeance dans la Peau". Là il est extrêmement froid et inquiétant dans la peau d'un ponte du contre-espionnage américain. Avec d'excellents seconds rôles comme Alec Baldwin, Billy Crudup et Angelina Jolie en passant par William Hurt et Robert de Niro lui-même, le film nous emmène dans l'univers du secret, de la paranoia et de l'intrigue politique au plus haut niveau. On frémit devant ces hommes de l'ombre qui ont un tel pouvoir de vie et de mort sur leur concitoyens "au nom des Etats Unis d'Amérique". Un bijou à voir absolument pour voir jusqu'où les hommes sont capables d'aller pour leurs idéaux, leur foi et leur allégeance pour leur patrie.

Beaucoup plus léger et vraiment plus cinéma pop corn pour le coup, "Les Quatre Fantastiques et le Surfer d'Argent" est bien niais mais j'adore voir ce genre de film pour les effets spéciaux et le bon mélange équilibré entre les scènes d'action et les jeux de comédie familiale. Un bon divertissement vite vu et vite oublié mais qui vaut mieux que ce que l'on peut lire dans les critiques. Jessica est sublime en blonde et Beau et superbe, une révélation. Lawrence "Matrix" Fishburne prête sa voix au majestueux surfer d'argent et les effets spéciaux sont grandioses.
"Raisons d'Etat" de Robert de Niro, avec Matt Damon, Angelina Jolie et John Turturro
"Les Quatre Fantastiques et le Surfer d'Argent" de Tim Story avec Jessica Alba, Beau Garrett, Ioan Gruffudd, Chris Evans et Michael Chiklis