1171.- Michel "Vous avez un rapport avec les magasins ?" Leclerc avait réalisé en 2006 J'invente rien, un film passé inaperçu avec Elsa Zylberstein et Kad Merad. Avec sa compagne Bahia Kasmi il raconte leur histoire romancée en offrant à Sara Forestier et Jacques Gamblin l'un de leurs plus beaux rôles. J'avais adoré Jacques Gamblin dans Le premier Jour du Reste de ma Vie (2008) de Rémi Bezançon, il jouait le père parfait tout en sobriété et en émotion contenue. J'avais tellement été touché que j'étais allé revoir le film deux fois. Il campe ici un spécialiste des épizooties qui rencontre de manière fortuite une révolutionnaire bien particulière qui a déclaré la guerre aux fachos et qui utilise son corps comme arme de destruction massive de cette espèce.
Il est beaucoup question de blessures du passé, la déportation, la pédophilie sans verser dans le pathos. Tout est traité dans l'humour avec une extrême décence et sensibilité. Pour comprendre qui sont ces personnages, ils nous racontent l'histoire de leurs familles respectives avec leur bonheurs et leurs souffrances en se mettant eux-même en scène dans des délicieuses saynètes anachroniques et pleines de tendresse à l'instar du "Je n'ai jamais pu imaginer mon père jeune". Il n'est pas question de nous tirer des larmes un peu comme dans la fin des Petits Mouchoirs de Guillaume Canet, mais de nous bousculer et nous faire prendre conscience que ce n'est pas en taisant les sujets tabous que l'on peut résoudre les traumatismes dont ils peuvent résulter. Sara Forestier illumine l'écran de ses grands yeux bleus et de son sourire généreux, le rôle de Bahia a été complètement ré-écrit pour sa personnalité. A noter la jolie composition de Michèle Moretti qui joue le rôle de la mère de Jacques Gamblin qui réussit à nous émouvoir rien que par le jeu de son regard, ainsi que la jeune Julia Vaidis-Bogard qui l'interprète plus jeune et qui est aussi la voix française de Scarlett Johansson. Comme la Miss le dit si bien, un film à ne pas louper.
"Le Nom des Gens" de Michel Leclerc avec Jacques Gamblin et Sara Forestier
1169.- Cette année, j'avais ajouté un accessoire à la désormais traditionnelle Pink Party de fin novembre, l'ajout d'un chapeau à l'instar de ce qu'avait organisé Pascalito de Marseille pour ses 40 ans. Et quasiment tout le monde a joué le jeu, c'était bien sympathique. Avec l'âge ou la limite de tolérance de mes voisins, j'ai appris à limiter le nombre de mes convives, nous étions une cinquantaine d'après les organisateurs et deux-cent d'après la Police qui n'est pas passée cette année. Ce n'est pas un gage d'insuccès de la soirée, c'est plutôt l'indication que nous avons été moins bruyants ou les voisins plus tolérants du fait que je ne fais du bruit qu'en de rares occasions maintenant. Prendre de l'âge fait toujours un coup au moral mais le fait de traverser cette période avec une bonne fête entouré de tous ses amis qui nous accompagnent sur le périple de la vie fait ressentir plus doucement cette longue traversée. Les habitués Nicolas, Céline, Sandrine, Sylvie, Cédric, Carlos, Caroline, Doumé, Viviane, Maria, Anouk, Rosa, Arnaud, Delphine, Jean-Philippe, Christophe, Clémence, Gérald, Géraldine, Yann étaient là. Ainsi que tous les amis du théâtre Jeff, les frères Pierre et Marc Boubli, Corinne, Hélène et Olivier Sauton, Pascal et Elisa que je vais voir mercredi dans sa pièce au Laurette Théâtre et Alex Nguyen en famille ainsi que Deiana et Matthias Fondeneige le Roi des Régisseurs et co-auteur du one-man de David Buniak entre autres. Les copines de toujours étaient là également avec Carole, Astrid, Véronique, Maxime, Alix avec toujours le plaisir de mettre une ambiance de folie. Nous tous sommes occupés par notre travail, nos loisirs et contingences respectives et ne nous voyons plus très souvent mais le fait de rester les uns les autres dans nos coeurs fait que lorsque nous nous retrouvons, c'est comme si nous nous étions quittés la semaine dernière. C'est la magie de l'amitié. Merci également à Gilles, Caroline, Christine, Aurore, Edith, Clara et à mes potes runners Anne et son cousin, Waldy, Gérald et Xuoan. Merci à Sophie pour ces délicieux congolais, à Thierry pour sa présence éclatante, Sophie arrivée sur le tard avec ses deux acolytes. On me demande si je déprime, arrivé à l'âge canonique de la "moitié de mon âge". Mes proches sont en bonne santé, ils ont à manger dans leur frigo, j'ai perdu neuf kilos, je suis en bonne santé et n'ai pas de difficulté matérielle particulière, je suis entouré de tous mes meilleurs amis pour passer ce moment, je suis heureux comme je suis ! Merci à tous, les photos sont sur Flickr.
1168.- David Yates avait réalisé Harry Potter et l'Ordre du Phénix (2007) et Harry Potter et le Prince de Sang mélé (2009) en amenant un souffle épique à Poudlard. Dans cet ultime épisode en deux parties, l'action n'a plus lieu dans la célèbre école de sorcellerie mais dans le monde réel, celui des moldus. La musique planante est signée par Alexandre Desplat qui a déjà signé les partitions de Tamara Drewe (2010), Twilight 2 : Tentation (2009), un Prophète (2009) et surtout L'Etrange Histoire de Benjamin Button (2009). Il a remporté l'Oscar de la meilleure musique de film pour The Queen en 2008. Cette cuvée 2010 est excellente, malheureusement elle n'a pas pu sortir en 3D faute de temps et seul la deuxième partie sera livrée comme telle. Peut-être une ressortie ultérieure verra le relief adapté pour le film que j'ai vu ce soir. Il a beau être un épisode de présentation et d'introduction au combat final qui promet d'être grandiose, j'ai beaucoup aimé l'ambiance sombre, les beaux paysages et surtout le jeu des acteurs. Rupert Grint est excellent car il passe de l'ahurissement à la colère en passant par la phase de l'amoureux transi avec une facilité déconcertante pour un comédien. Ralph Fiennes nous glace le sang dans sa composition de qui-vous-savez et Emma Watson gagne du charme avec l'âge pendant que Daniel Radcliffe a oublié de grandir puisqu'il est désormais plus petit que tous ses acolytes. On retrouve Jackson Isaac alias Mallefoy Père tout tremblotant et Helena Bonham-Carter est une belle garce. L'excellent David Thewlis qui joue Lupin, Jim Broadbent (Fol Oeil) et la française Clément Poésy (Fleur) font une apparition fugace. La quête des horcruxes qui sont les objets maléfiques qui contiennent des morceaux de l'âme de Voldemort rappelle clairement celle de La Communauté de l'Anneau dans la façon lyrique et épique de filmer. En somme une belle réussite à voir sur grand écran bien sûr ! A noter que la bande-annonce n'a pas grand chose à voir avec la première partie.
"Harry Potter et les Reliques de la Mort - Partie I" de David Yates avec Emma Watson, Daniel Radcliffe et Rupert Grint
1167.- Dans une Amérique puritaine des années 1924 à 1972, Clyde Tolson adjoint et amant de John Edgar Hoover dresse un portrait du patron du FBI qui a été l'un des personnages les plus importants de l'Etat sous huit Présidents des Etats Unis et Dix-Huit ministres de la Justice. Dans une Amérique antisémite, raciste, anti-communiste, homophobe, il fallait savoir louvoyer dans les arcanes du pouvoir et se tenir bien proche de ses meilleurs ennemis pour rester au top comme Hoover l'a fait pendant toutes ces années. C'est passionnant comme un roman de John Grisham, très bien écrit avec des tournures qui valent leur pesant de cacahuètes tel le délicieusement subversif : "Bob Kennedy ne connaissait visiblement de la violence que la brûlure du frottement des draps en soie sur sa peau quand il s'acharnait à faire des enfants à sa femme. Il n'imaginait certainement pas qu'un dirigeant syndicaliste qui n'avait pas voulu se plier à la loi des camionneurs puisse se retrouver à l'hôpital, roué de coups, un concombre dans le rectum avec une étiquette autour du cou sur laquelle on pouvait lire: "La prochaine fois ce sera un melon". Depuis J.Calvin Coolidge, Président de 1923 à la crise de 1929, à Gérald R. Ford en passant par Herbert C. Hoover, Franklin D. Roosevelt, Harry S. Truman, Dwight D. Eisenhower, JFK, Lyndon Johnson et Richard Nixon, on suit la montée au pouvoir des Kennedy père et fils en commençant par Joe Kennedy qui a fait fortune à coups de délits d'initiés, d'import d'alcool durant la prohibition et de relations avec la mafia. Il s'est acheté une respectabilité en étant nommé chef de la SEC équivalent dans l'Autorité des Marchés Financiers puis ambassdeur des Etats-Unis au Royaume-Uni. Enfin il a hissé ses deux rejetons John et Robert aux plus hautes responsabilités de l'Etat en 1960. On est plongé dans les intrigues géopolitiques où notamment avant la Seconde Guerre Mondiale il n'était pas criminel d'adopter une position pro-hitlerienne à l'instar du père Kennedy. Au passage les Kennedy sont décrits comme des personnages bien peu sympathiques et totalement à l'opposé de leur image propre et lisse de gendres idéaux. John surtout qui a été un queutard invétéré et a eu des liaisons dangereuses avec d'innombrables femmes y compris lorsqu'il était marié avec Jacqueline Bouvier, dont la plus célèbre fut celle qui l'a entretenue avec Marylin Monroe et qui a sans doute était létale pour la jeune actrice sensible et fragile. On découvre dans ce roman les thèses du complot qui entourent les morts de l'actrice justement et du plus jeune président des Etats-Unis le 22 novembre 1963. On se retrouve plongé dans une intrigue à la JFK. Le livre m'a donné envie de revoir les films JFK (1991) d'Oliver Stone et Treize Jours (2001) de Roger Donaldson. Cet excellent roman me donne donc envie de découvrir le dernier Marc Dugain sorti lors de la rentrée littéraire 2010 "L'Insomnie des Etoiles" qui traite de l'idéologie nazie et des méandres de la nature humaine.
(JFK un film de Oliver Stone avec Kevin Costner et Tommy Lee Jones) "La Malédiction d'Edgar" (2005) de Marc Dugain
1164.- Grâce Alix qui travaille à l' OCI Orléans Concours International, j'ai eu le privilège d'assister à un récital donné par Yejin Gil à la Salle Cortot dans le XVIIème arrondissement de Paris. Cette jeune pianiste coréenne a commencé le piano à l'âge de cinq ans. Après une formation classique, elle se fascine pour la musique du vingtième siècle qu'elle étudie à l'Université Nationale de Séoul puis en Allemagne à la Folkwang Hochschule d'Essen. Mariée à un allemand, elle voyage pour donner ses nombreux concerts de part le monde et a remporté rien moins que quatre pris au Concours de piano d'Orléans : Prix Sacem, Prix Nadia Boulanger, Prix Albert Roussel et Prix Hitachi. Dans le cadre des concerts de Midi & Demi, elle nous a gratifié de morceaux de bravoure d'Albert Roussel, Liszt, Dusapin, Messiaen et des créations d'Etudes d'Unsuk Chin.
Le programme de ce brillant récital était le suivant :
Albert Roussel : Sonatine opus 16
Franz Liszt : Années de Pélerinage S.161
Gondoliera
Canzone
Tarantella
Pascal Dusapin : Etude n°3
Unsuk Chin : 6 Etudes
Do
Sequenzen
Scherzo ad libitum
Scalen
Toccata
Grains
Olivier Messiaen : Par lui tout a été fait (extrait des "Vingts Regards sur l'Enfant Jésus")
J'étais idéalement placé derrière la pianiste et j'ai pu observer la puissance de son interprétation. Elle prend à bras le corps son instrument et en ressort une évocation majestueuse dans tous ses morceaux. Elle a terminé par une délicieuse Sonate de Scarlatti jouée en rappel comme un retour au calme après la tempête de l'extrait d'Olivier Messiaen. Les photos sont sur Flickr.
(Yejin Gil joue Franz Liszt "Années de Pélerinage Venezia e Napoli - Tarentella") Un beau moment musical, merci Alix et à l'OCI ! "Yejin Gil, piano" Les Concerts de Midi & Demi Salle Cortot 78, rue Cardinet 75017 Paris
1163.- Après ma mésaventure du Marathon de Paris 2010 et la période d'inactivité de trois mois qui en résultait, je traînais en moi un goût d'inachevé et d'amertume. C'était ma première course que j'abandonnais en cours mais la douleur au pied droit était insoutenable et je ne voulais pas amoindrir mes chances de reprise du running sur bitume. Mon tout premier marathon date du 05 avril 2009, le Marathon de Paris que je terminais en 5h03'48'' l'essentiel était de le terminer et j'avais passé les deux dernières heures après le km 30 à souffrir continuellement à cause des ampoules aux deux pieds et de mes jambes qui étaient dures comme deux bouts de bois. Quand on tombe de cheval, il faut remettre les runnings aux pieds et vite relever un nouveau défi et l'occasion s'est présentée le 14 novembre 2010 pour le 3ème Marathon des Alpes Maritimes qui se déroulait entre Nice et Cannes. Mes amis de longue date Yann et Laurence ont déménagé à Nice et c'était l'occasion de leur rendre visite dans le cadre de mon Tour de France amical et sportif. C'était très agréable d'autant que Yann est un marathonien chevronné puisqu'il a fait Lyon, Nice, Berlin, Rotterdam et il s'apprête à faire Florence dans deux semaines. Je suis arrivé samedi matin et je suis reparti lundi pour profiter de passer du temps avec mes amis et leur gentille famille. Samedi soir nous sommes allés nous régaler chez Nhà Trang un excellent vietnamien Niçois avec Béatrice, André et Julie l'amie de Laurence dont le papounet de 68 ans courrait lui-même le lendemain matin. Après une nuit bien courte due au stress de la compétition, je me levais donc à 5h40 pour préparer mon petit déjeuner calqué sur celui que je prends avant chaque entrainement du matin : des oeufs brouillés, du thé et deux verres de jus de fruits. Dans son plan de préparation pour Florence, Yann devait courir 14 km le samedi, il a décalé son entraînement à dimanche pour pouvoir m'accompagner jusqu'au km 7 et revenir chez lui. A 07h45 sur la Promenade des Anglais, Je me suis mis dans mon sas des 3h45 choisi un peu par pure folie à l'époque de l'inscription car Yann me disait qu'il le choisissait toujours. Mon objectif en abordant la compétition était double : terminer la course et faire entre 4h15 et 4h30. (Superbe parcours le long de La Riviera, un réel bonheur pour moi qui adore courir le long des cours d'eau) Quand le coup de feu a retenti à 8h15, je suis parti sur les bases d'un entrainement type sortie longue de semi-marathon soit 11,5 - 12 km/h. Je passais donc rapidement devant le ballon des 3h45, le coureur qui porte un étendard avec ce temps de référence et qui nous assure de terminer dans ce temps si on arrive à lui coller du début à la fin de la course. En voyant Yann vers le km 4 vers Saint-Laurent-du-Var, je ralentis mon allure car nous avons pas mal parlé et il m'a donné les conseils d'usage pour être sûr de terminer, ne pas s'affoler, écouter mon corps et ne pas chercher à faire un temps. Une fois le km 7 passé, j'ai donc repris une bonne allure pour refaire allègrement mon retard sur le ballon des 3h45 et le laisser 200 m derrière moi de manière à assurer un bon temps à l'arrivée. Le km 10 arriva vite en 52' et le semi en 1h51' nouveau record personnel et j'étais plutôt serein, mon corps ne présentant pas de signe de faiblesse. Le ciel était nuageux avec un peu de bruine et un vent de 14 km/h mais rien à voir avec les conditions dantesques du Marseille-Cassis que j'avais couru deux semaines auparavant. Le Marseille-Cassis m'a indubitablement bien préparé au Marathon des Alpes-Maritimes. De façon analogue au MDP 2009, je commençais à vaciller sérieusement à partir du km 27. Bien que j'avais bu à chaque ravitaillement et pris du solide banane, quartier d'orange à partir du semi, une fringale commençait sérieusement à me prendre à l'estomac. Le ravitaillement à Antibes du km 27,5 fut le bienvenu pour me refaire une mini-santé et j'avais pris l'habitude de marcher pendant ces moments de pause-boisson-restauration à l'instar de Serge Girard qui prend bien le temps de faire baisser son coeur de manière à profiter de tous ses ravitaillements. Je repartis de plus belle, traversant allègrement la montée du Cap d'Antibes et le km 30 en 2h40. Au km 33, non seulement ma vitesse avait bien baissé et de plus nous allions attaquer le faux plat montant du Golfe Juan. La pente n'était pas dure mais le passage vide sérieux, je vis le ballon de 3h45 me passer inexorablement devant, il fut pour moi impossible de le remonter jusqu'à la fin de la course, toute l'entrée sur Cannes se faisait sur une montée. Ce n'était pas le Col de la Gineste certes mais contrairement à Marseille où je m'attaquais à la montée avec 6 km dans les pattes, j'abordais cette montée avec 33 km et cela fait une différence quand même. Ma volonté ferme du jour était de ne jamais marcher, sauf pendant les ravitaillements et je m'accrochais donc à ce voeu pieu tandis que de nombreux coureurs autour de moi cédant aux caprices de leur corps avaient commencé à alterner marche et course. Avec joie nous passions l'entrée de Cannes et il restait à peine 4 km avant de franchir la ligne d'arrivée devant le Palais des Festivals sur la Croisette. Quand on dépasse le km 38, comme dirait Nicolas "Bac+10" Guillaume : "on se dit qu'on doit tout envoyer mais il ne reste plus rien à envoyer !" Je serrais les dents, je serrais les fesses et bien que mes jambes commençaient à me faire l'effet de bouts de bois comme à Paris 2009, en revanche je ne ressentais aucune ampoule aux pieds, ça c'était le pied. J'ai donné tout ce que j'avais et l'arrivée s'est faite sur tapis rouge avec une allée très étroite et une promiscuité bien agréable avec les spectateurs affalés de part et d'autre des barrières qui délimitaient les derniers mètres. Dans un sursaut d'orgueil j'ai accéléré sur les 200 derniers mètres et heureux d'avoir terminé j'ai lu halluciné mon temps sur mon GPS : 3h56'08''. Je suis très content de ma course car :
J'ai établi un nouveau record personnel en pulvérisant ma précédente marque de 67 minutes
Je suis passé sous la barre mythique des 4 heures
J' ai terminé mon second marathon
J' ai couru sur une partie du trajet avec mon bon vieux pote
J'ai battu mon record personnel de 1h54'41'' sur un semi-marathon (Paris 2010)
Je suis dans bien meilleur état à l'arrivée qu'en 2009 !
Et maintenant c'est récupération, repos pendant trois semaines avant de commencer à envisager les prochains défis. Merci à Laurence et Yann pour m'avoir fait cet accueil adorable, vous êtes des amis formidables. Bon courage Dude pour Florence le 28 novembre ! Merci aux bénévoles et aux spectateurs qui ont scandé mon prénom au passage, ce qui nous rebooste bien et merci à mes gentils supporters de Fessebouc ! Merci à la SNCF qui a organisé le rapatriement gratuit de tous les coureurs jusqu'à Cannes en TGV et en 1ère Classe s'il vous plait. Toutes les photos sont sur Flickr. Tous les résultats du 3ème Marathon des Alpes-Maritimes sont sur le site. En me préparant mentalement à l'épreuve, j'ai découvert ce merveilleux titre qui m'a accompagné une bonne partie du parcours et qui est mis en images avec des superbes prises de vue du film Les Chevaliers du Ciel (2005) de Gérard Pirès.
Thirteen Senses - Into the Fire Paroles et musique : Wilson, Adam Michael; South, William David; Welham, Thomas William; James, Brendon Arthur
Come on, come on Put your hands into the fire Explain, explain As I turn and meet the power This time, This time Turning white and senses dire Pull up, pull up From one extreme to another From the summer to the spring From the mountain to the air From Samaritan to sin And it’s waiting on the end Come on, come on Put your hands into the fire Explain, explain As I turn and meet the power This time, This time Turning white and sense dire Pull up, pull up From one extreme to another From the summer to the spring From the mountain to the air From Samaritan to sin And it’s waiting on the end and now I’m alone I’m looking out Way down The lights are dimand now I’m alone I’m looking out Way down The lights are dim Ooooh Come on, come on Put your hands into the fire Come on, come on
1156.- Ce film d'animation d'excellente facture signée par le visionnaire Zack Snyder qui a déjà commis 300 (2007) et Watchmen - Les Gardiens (2009) est l'adaptation d'une série de quinze livres pour enfants signée de Kathryn Lasky. Après les habituelles publicité en 3D et les bandes-annonces extraordinaires comme Narnia 3 - L'Odyssée du Passeur d'Aurore, la séance commence comme au bon vieux temps par un dessin animé et quel dessin animé ! Il s'agit de Bip-bip et Will Coyote en images de synthèse et en 3D. La réussite est totale car c'est une remise au goût du jour du cartoon qui a bercé notre enfance, surtout la mienne. Après cet appetizer fort digeste, on attaque le plat de résistance avec le film en lui-même. J'ai bien accroché du début à la fin, c'est intelligent et l'intrigue évolue dans le bon sens. C'est un long pour les enfants mais on trouve tout ce qui fait le charme d'un space opera comme la Guerre des Etoiles : un jeune apprenti très doué, un vieux maître tout petit mais très fort, un méchant estropié à l'âme noire, des traîtres à foison, un complot et même une rivalité entre frères digne de Caïn et Abel. Les scènes de vol sont époustouflantes et on a l'impression de flotter parmi les strigidés. L'idée de base de l'auteure qui consistait à raconter des histoires de chouettes était judicieuse puisque ce rapace nocturne alimente depuis des siècles des croyances mystiques : dans l'Antiquité, elle symbolise la sagesse et est liée à la déesse Athéna, chez les Romains elle est un symbole de mort car elle vole de nuit et on l'accuse d'enlever et de boire le sang des enfants, au Moyen-Âge c'est une adepte de la tromperie et de la fourberie puisqu'elle s'attaque aux bêtes qui voient mal de nuit alors qu'elle y voit clair. Parmi les acteurs qui prêtent leurs voix aux oiseaux de nuit, le casting est trois étoiles puisque l'on reconnait notamment Helen Mirren (la reine Nyra), Sam Jurassik Park Neil (Allomere), Hugo Matrix Weaving (Scrogne), Richard Van Helsing Roxburgh (Boron), Geoffrey Pirate des Caraïbes Rush (Ezylryb) et Jim Sturgess (Soren) le héros de 21 que l'on a vu récemment dans Droit de Passage. La très belle partition est signée David Hirschfelder qui avait signé la musique d'Australia (2008) de Baz Luhrmann. Un excellent film qui plaira autant aux enfants qu'aux adultes donc !
"Le Royaume de Ga'Hoole - La Légende des Gardiens" de Zack Snyder avec Helen Mirren, Geoffrey Rush, Hugo Weaving et Jim Sturgess
1154.- Le premier film d'Anne Depétrini est un coup de maître ou de maîtresse. J'ai voulu le voir à 18h45, la séance affichait complet, tout comme celle de 20h40. Heureusement j'ai pu réserver une place pour la dernière de 22h35, quel succès dès l'ouverture. Le buzz a bien fonctionné et contrairement à Coco, le film en vaut vraiment la peine. Cette histoire de couple d'horizons divers est pleine de vérités qui ont le mérite d'être dites et de faire réfléchir. Les vannes à répétitions font que l'on retrouve l'esprit Canal. Dès les deux premières minutes de film, on est pris d'un fou rire car c'est juste drôle et frais, bien senti et cela fait du bien par où ça passe. Ramzy Bédia qui joue le docteur urgentiste fait penser à la série H et Anne Marivin est craquante même dépouillée de son accent ch'ti. Le film passe très vite et c'est marrant car la salle rigole mais pas aux mêmes endroits, notamment lorsque la maman de Ramzy dans le film jouée par Biyouda dit des phrases en arabe, on sent que c'est drôle et seulement ceux qui ont la chance de comprendre peuvent vraiment en profiter. Le grand Fellag joue le papa de Ramzy et m'a donné envie de le voir sur scène pour sa sensibilité et son humanité qui transparaissent à l'écran. Le générique du début est très bien fait avec les noms qui défilent de manière complètement intégrée aux objets de la vie quotidienne. Les héroïnes de Tout ce qui brille (2009) Géraldine Nakache et Leila Bekhti toujours aussi mignonnes bien qu'elles n'aient curieusement pas de scène ensemble. Le film aurait pu faire penser à Mauvaise Foi (2006) de Roschdy Zem avec Cécile de France qui traitait peu ou prou du même sujet, un mariage mixte entre une fille de confession juive et un musulman, mais on en est quand même loin. Arnaud Henriet est très bien dans le rôle du frère adoptif de Ramzy, l'arabe blanc et Alex Lutz fait de la figuration sans être aussi bien que dans OSS 117 Rio ne répond plus. La bande originale est signée Akhenathon, elle est percutante tout comme les blagues et les bonnes idées de ce film bien épatant.
"Il reste du Jambon ?" réalisé par Anne Depétrini avec Anne Marivin, Ramzy Bédia, Géraldine Nakache, Leila Bekhti, Biyouda et Fellag.
1151.- C'est l'histoire d'un mec qui est devenu le plus jeune milliardaire de tous les temps à partir d'une idée géniale, Mark Zuckerberg. L'acteur principal déjà vu dans Bienvenue à Zombieland est parfait dans son rôle du génie de l'informatique qui enc... tout son monde sans avoir l'air d'y toucher. Andrew Garfield qui joue son meilleur ami est très bon, il apporte un côté humain à cette histoire d'ascension vertigineuse et mécanique du réseau social qui avale tout sur son passage. J'avais peur que cela soit sans saveur comme une comédie américaine de teenagers mais avec David Fincher, la réalisation est impeccable et il ménage des moments de suspense. La narration suit le double procès de Zuckerberg contre ses anciens associés au fil de la mise en place de son projet fantastique. Le parallèle judicieux entre la progression de la pieuvre qui s'abat sur le monde version 2.0 et les compétitions surannées d'aviron entre gentlemen des plus prestigieuses universités marque d'autant plus l'écart entre les start-ups d'aujourd'hui qui valent des milliards et les compagnies ancestrales basées sur des traditions parfois séculaires. David Fincher est le réalisateur génial du boulersant L'étrange Histoire de Benjamin Button (2009), de l'hypnotique Fight Club (1999), du magistral The Game (1997), du sordide et glauque Seven (1996). Au passage on peut souligner la corrélation entre Fight Club et The Social Network qui sont fondés sur la volonté initiale des membres fondateurs à intégrer un club. D'ailleurs en clin d'oeil dans le film, lorsque Mark Zuckerberg met en ligne une page Facebook destinée à faire faire son devoir de commentaires d'oeuvres d'art, il la signe du nom de Tyler Durden, le fondateur du Fight club. Ce qui est bien présent dans l'air du temps dans notre société individualiste, c'est le sentiment d'appartenance qui nous pousse à vouloir intégrer des clubs plus ou moins fermés ou des réseaux sociaux pour pouvoir nous faire une place ou trouver la nôtre au sein du système. Ce besoin était prégnant dans les universités américaines où chaque étudiant rêve d'entrer dans les fraternités les plus sélectes. Zuckerberg l'a transposée dans le monde internet tout comme en France le site de VPC vente-privée.com qui se distingue de La Redoute ou des 3 Suisses par la fausse impression d'avoir été parrainé pour pouvoir accéder à ce club fermé. La scène où Sean Parker fait son show quand il rencontre Mark, Christy et Andrew démontre le charisme de Justin Timberlake, la scène finale de confrontation entre Wardo et Mark est digne d'une tragédie grecque avec ses complots et ses trahisons. A remarquer également la participation de Joseph Mazello dans le rôle du troisième associé Dustin Moskovitz, il avait joué le petit garçon dans Jurassik Park de Steven Spielberg en 1993. La bande originale du film est signéee Trent Reznor, membre du groupe Nine Inch Nails qui avait signé le lancinant titre "Everyday is exactly the same" tiré de la B.O. du film Wanted où il était encore question d'un club - encore un -, une fraternité de tueurs. En résumé un excellent film dirigé par un maître avec d'excellents interprètes, d'autant que j'avais été bien accroché par la reprise de Radiohead Creep en version a capella.
"The Social Network" de David Fincher avec Jesse Eisenberg, Justin Timberlake et Andrew Garfield
1149.- Le dernier film de Guillaume Canet est aussi son film le plus personnel. Il ne s'agit pas d'une adaptation d'un thriller mais de morceaux de sa vie qu'il a disséminés dans chacun de ses personnages. On retrouve le cadre enchanteur du Cap Ferret pour ce huis-clos entre cette bande de joyeux copains qui se mentent à soi-même et ne disent pas toujours toute la vérité à leurs amis. J'ai pensé à Mes meilleurs Copains (1988) de Jean-Marie Poiré que j'avais adoré avec Jean-Pierre Darroussin, Christian Clavier et Gérard Lanvin. On rit énormément et on est triste parfois et on peut avoir la larmichette à l'oeil surtout vers la fin. Les 2h34 passent bien quoique c'est un peu répétitif entre la superbe maison du Cap Ferret de Max l'obsédé des fouines perturbé par son ami osthéo et la cabane d'ostréiculteur Jean-Louis. Ce dernier fait vraiment authentique et pour cause puisqu'il exerce réellement ce métier dans la vie. Dans le rôle de Franck le musicien, on retrouve Maxim Nucci le producteur du premier album de Jenifer "J'attends l'Amour" qui avait joué le beau gosse dans la comédie musicale Alive (2004) avec Richard Anconina. De même, Matthieu -M- Chedid fait une apparition fugace dans le lit de Marion Cotillard qui ne veut en revanche pas partager sa couche pour regarder ses films-cultes. Guillaume Canet s'est entourés de ses potes de cinéma dont sa compagne, Anne Marivin, Jean Dujardin et l'inoxydable François Cluzet qu'il a dirigé dans Ne le dis à Personne. Pour finir, un bon film français qui change des happy end à l'américaine et qui laisse un sentiment agréable d'évasion et de sérénité après l'avoir visionné,
avec en prime une jolie bande originale concoctée avec des morceaux choisies par Guillaume Canet :
Jet - Are You Gonna Be My Girl
The Isley Brothers - This Old Heart Of Mine
Creedence Clearwater Revival - The Weight
The Band - Cold Water
Damien Rice - If I Were Your Woman
Maxim Nucci - Moonage Daydream
Gladys Knight and the Pips Moonage - Hang On Sloopy
David Bowie - Talk To Me (Live)
McCoys - To Be True
Eels - That Look You Give That Guy
Antony & the Johnsons - Kozmic Blues
Janis Joplin - Amen Omen
Ben Harper - Crucify Your Mind
"Les petits Mouchoirs" de Guillaume Canet avec François Cluzet, Benoît Magimel, Marion Cotillard, Valérie Bonneton, Anne Marivin, Laurent Lafitte, Joël Dupuch, Louise Monot, Pascale Arbillot, Gilles Lellouche et Jean Dujardin
Maxime Nucci chante « Talk to me » (Chanson de son groupe Yodelice de 2009)
Something just changed in your soul Tell me baby what’s wrong What’s going on and you’ve been crying
Something just flaked in your eyes There’s a crack in your games Like? those broken days Am i seeing faith
Baby talk to me Please talk to me Baby talk it’s me Talk to me
Seems like the sun is shining On everyone but me Won’t you talk to me This is getting scary
Something got hold of your soul You’re like never before Is there something more Have i missed anything.
Baby talk to me Please talk to me Baby talk it’s me Talk to me
Something just changed in my world And it’s killing me.
"La rue et l'illégalité sont de bons raccourcis pour entrer dans les galeries quand on n'est pas un génie" Nasty
"Parler c'est mentir aux autres, penser c'est se mentir à soi-même" Pierre Faucher
"Avant, ma mère ne comprenait pas ce que je faisais maintenant je ne comprends plus ce que je fais" Nicolas Guillaume
"la cuisine c'est comme on aime et les femmes aussi...on mange avec les yeux avant de manger avec la bouche" Bonne Etoile
"Les cons c'est comme les bactéries, faut des conditions idéales pour que ça se développe." Mzelle Carla
"Quand t'as une femme ça te fait chier, quand t'en as pas ça te fait encore plus chier" Simon Lhermite
"pfff les nanas, c'est pas facile ...on passe son temps à se poser des questions, on a des appréhensions ...il faut passer outre, essayer de convaincre ... c'est dur ça !" Eric Sou
"On ne tombe pas amoureux, on le devient" Sandra Parker
Esch t'et yede morien a dolle ouf. Tous les jours un imbécile se lève. Joseph Weiss
"Il n'y a pas d'Amour, il n'y a que des preuves d'Amour." Jean Cocteau
"Je suis très doué pour les langues, mais cela se limite au français" Nicolas Guillaume
"Tu veux ta photo avec moi ? c'est 7$ avec mon polaroid et 2$ avec ta caméra !" Spiderman, sur Times Square
"Donne pas ton bagel aux pigeons, les pigeons c'est des connards !" Alix
"Parler c'est mentir. Réfléchir c'est mentir à l'autre" Pierre Faucher
"Les hommes sont prêts à tout pour faire l'amour, y compris aimer. Les femmes sont prêtes à tout pour être aimées, y compris faire l'amour" Boris, Philosophe
"Si l'on ne se voit pas souvent, c'est que ma tête est malade, pas mon coeur" Jean-Patrice Balhoo
"Tu manges pas tes trottoirs ?" Sylvie
"La recette du succes avec les filles, c'est du style et de l'assurance." Arnaud
"Ma copine c'est comme mon chien : il ne faut pas en dire du mal" lorenzo
"La vie est plus simple quand on a de l'argent" Fadila
"Arrivé à un age, ce que nous on trouve culte, d'autres le trouvent con" Eve
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