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Que Justice soit faite de F Gary Gray avec Jamie Foxx et Gerard Butler

1181.- F Gary Gray est un spécialiste du film d'action avec Négociateur (1998) où jouaient Kevin Spacey et Samuel L. Jackson, un Homme à part (2003) avec Vin Diesel et Braquage à l'Italienne (2003) avec Mark Wahlberg, Charlize Theron et Edward Norton.
Il est habitué aux castings trois étoiles et il se paie donc le luxe de diriger ce qui se fait de mieux actuellement en acteurs dramatiques et de films d'action avec d'une part Jamie Foxx du Soliste (2009) avec Robert Downey Jr, Miami Vice (2006) de Michael Mann et surtout Ray (2005) de Taylor Hackford où il interprète un formidable Ray Charles. 
D'autre part, la très jolie Leslie Bibb d'Iron Man et Gerard Butler d'Ultimate Game (2009), L'abominable Vérité (2009) et 300 (2007) de Zack Snyder. 
L'histoire de ce paisible père de famille dont la vie bascule dans l'horreur lorsqu'il se fait agresser par deux cambrioleurs et qui devient un fou furieux extrêmement dangereux pour toute la ville de Philadelphie est assez bien imaginée. Surtout lorsque l'on découvre que le paisible citoyen américain n'avait pas une vie si tranquille que cela.
La construction du film est originale car l'histoire commence où normalement une intrigue s'achève, quand on confond et on arrête le coupable d'un crime. Avec des face-à-face qui rappellent presque Le Silence des Agneaux (1990) et des crimes sophistiqués à la Saw (2004) saupoudré d'un zeste du Chacal (1997), on se plait à croire que tout a été imaginé depuis le début et on y voit même un soupçon de film fantastique lorsqu'on se demande si Gerard Butler est vraiment un être humain.
Le film est bien construit car la fin produit une explication plausible même si Jamie Foxx se déplace très vite petit bémol. En conclusion un bon thriller ébouriffant avec des images chocs qui fera passer deux heures à frémir dans son fauteuil pendant les fêtes.
"Que Justice soit faite" de G. Gary Gray avec Gerard Butler, Jamie Foxx et Leslie Bibb 

La France de Raymond Depardon a la BNF Francois Mitterand

1181.- Raymond Depardon expose trente-six clichés agrandis et bien éclairés à la BNF François Mitterand.

Le fils de fermier né à Villefranche-sur-Saône dans le Rhône a été grand reporter pour Paris-Match en Algérie, Vietnam, au Tchad ou au Biafra.
Il fonde en 1966 l'agence Gamma qui a d'ailleurs été placée en redressement judiciaire en juillet 2009.
Cinéaste de fiction, il a tourné La Captive du Désert (1990) avec Sandrine Bonnaire, l'histoire d'une jeune femme enlevée par des rebelles toubous dans un désert oppressant.
Sa dernière réalisation est La Vie Moderne (2008), un documentaire sur les paysans de moyenne montagne.
Avec un appareil photo datant de l'époque des Frères Lumières, Depardon captive les paysages de la France profonde du Pas-de-Calais, de Haute-Savoie ou de l'Hérault avec une profondeur et une précision qui ne souffre pas de l'agrandissement.
On y voit tous les détails et même en restant immobile plusieurs minutes devant un cliché, en repassant devant, on découvre un détail que l'on n'avait pas remarqué comme cette maison qui brûle en arrière-plan et qui fait explique que l'on ne voit que le dos des sujets.
De personnages il y en a très peu ou pas du tout sur les photos de Depardon, les couleurs sont rehaussées mais les paysages ne laissent pas indifférents. On éprouve un malaise devant des décors tristounes du nord ou une sensation pure face aux belles montagnes de Haute Savoie.
L'expo est très courte puisque tous les clichés sont réunis au sein d'une seule salle  de la Grande Galerie.En annexe, on pénètre dans des corridors où est rendu un hommage à Walker Evans et Paul Strand qui ont influencé Depardon.
Merci à la Miss Tinguette pour la proposition de visite, c'était la première fois que je découvrais la BNF.

"La France de Raymond Depardon" à la BNF François Mitterand jusqu'au 9 janvier 2011 tarif 7€, gratuit pour les moins de 18 ans et pour les chômeurs titulaires d'une carte

Benoit Martin est mort ...

1180.- Nous sommes peu de choses quand même. J'ai reçu ce matin ce texto laconique de la part d'un collègue et néanmoins ami qui m'a informé de la funeste nouvelle.
Benoit c'est le manager qui m'a embauché en 2007 dans la société où je travaille actuellement. Je suis plein d'une tristesse infinie et ne suis pas le seul car il avait beau être un meneur d'hommes, il était profondément humain et savait écouter et respecter chacun de ses collaborateurs.
Même pour les cas les plus désespérés, il leur accordait toujours le bénéfice du doute et donnait toujours une chance de se rattraper.
Je l'ai énormément fréquenté car pendant près de deux ans j'ai travaillé sur une mission à un bout du couloir de l'autre côté de son bureau. Nous discutions chiffons et comme il était un homme de goût, il avait la passion des belles chaussures et il m'indiquait la manière d'en prendre le plus grand soin, ainsi que pour les chemises et les costumes qu'il savait choisir avec les meilleures coupes.
Quand je lui disais que je faisais la régie parfois le soir, il me confiait qu'il allait venir me voir. Ce qu'il voulait, c'est monter à la régie à mes côtés et pousser les manettes pour lancer les sons et lumières des spectacles. Il avait toujours le mot pour rire et savait dérider tous les consultants qui avaient le nez dans le guidon et qui pensait une situation inextricable et désespérée.
Pour lui, il y avait toujours une solution à tout. Benoit nous a quitté ce mercredi 22 décembre, terrassé par la maladie avec laquelle il se battait depuis plus de deux ans.
Benoit MARTIN (1963-2010) : Tu vas nous manquer mon Ami. 

Dimanche matin avec le Nike Running Club Paris

1179.- J'ai couru avec les joyeux coureurs du NRCP ce matin dont le fameux Yannick Quadra94. Retour en arrière, il y a exactement un an où mon ami Victor "Tiblond" m'invite à le rejoindre sur dailymile.com un site communautaire où l'on peut partager ses courses, ses entrainements et plus généralement ses impressions sur le running. J'adore les réseaux sociaux et rapidement j'ai atteint une cinquantaine d'amis dans le monde entier dont Rop de Bangkok, Gavin d'Oconomowoc dans le Winsconsin, Liza de San Ramon en Californie et Quadra94 de ... Choisy-le-Roi.
De son vrai nom Yannick, nous sympathisons d'autant que nous avons vécu la même mésaventure au Marathon de Paris 2010 où nous avons dû abandonner sur blessure, lui à 25 km et moi à 10 km.
Depuis nous nous encourageons mutuellement sur nos entraînements respectifs et  nous avons tous les deux pu prendre notre revanche sur un marathon. Pour lui c'était Vincennes et moi Nice-Cannes pendant cet automne.
Nous habitons tous les deux sur Paris, mais voilà nous ne nous sommes jamais croisés sur une course ou à un entrainement, malgré toutes les courses communes faites parmi lesquelles le Paris-Versailles, la Course des Chasseurs de Temps et les 20 km de Paris.
Comme Yannick est un mordu de Nike, il participe au Nike Running Club Paris qui organise des entraînements collectifs tous les dimanches devant le magasin des Champs Elysées.
J'avais prévu d'y faire un tour mais j'avais toujours une bonne raison de ne pas y aller. Aujourd'hui c'est donc fait, un lendemain de noël et j'ai pu enfin rencontrer mon ami runner avec lequel je converse depuis près d'un an.
L'organisation de cette manifestation est sans faille car je me suis présenté à 9h45 ce matin et les entraîneurs étaient là devant la boutique pour m'accueillir. J'ai présenté mon certificat médical et une photo d'identité pour me faire faire une carte aux couleurs du NRCP qui donne droit à des avantages dont 20% de réduction sur les articles de running ce qui est pas mal car j'envisage de m'équiper en chaussures de compétition.
Nous nous sommes immédiatement reconnus Yannick et moi, très contents enfin de se serrer la pince pour de vrai.
Peu de runners ce matin après Noël mais nous étions tout de même une quinzaine encadrés par quatre coachs. 
La température était de -2°C et la neige était présente. D'habitude ils courent au Jardin des Tuileries pour faire leurs exercices, compte tenu des conditions climatiques particulières nous sommes allés au Bois de Boulogne.
Après un footing d'échauffement de 25' à une allure plutôt rapide entre 10.5 et 12 km/h, nous sommes arrivés au bord du Lac Inférieur.
Là, deux groupes se sont faits les plus experts et les moins experts. C'était quand même royal car nous étions sans cesse encadré par les coachs qui prenaient systématiquement de l'avance et bloquaient la circulation à chaque traversée de chaussée pour nous permettre de passer en toute sécurité.
Je me suis lancé dans le groupe des rapides avec Alain pour un tour et demi du lac soit 4.500 mètres mais parti un peu vite à 13.5 - 14 km/h, j'ai dû ralentir ma course accompagné par Khalid un gentil moniteur qui a décéléré pour s'assurer que j'allais bien alors que son collègue continuait la poursuite avec les flèches parties en tête.
Me prodiguant des conseils utiles sur la route, mon coach personnel du jour s'est pris le pied dans un malheureux trou et s'est fait un mauvais claquage de cheville qui l'a stoppé net.
Restant cinq minutes avec lui pendant qu'il récupérait, je suis allé rejoindre les runners de tête qui avaient fait demi-tour pour les avertir du souci. Quelle première fois ! Il faut dire qu'avec le froid et le verglas, le chemin était bien casse-bonbon pour les joggers ou les marcheurs du dimanche matin.
Nous sommes rentrés de la sortie par l'avenue Foch au trot et après des étirements dans la superbe cour de l'immeuble, nous avons regagné le point de départ pour un ravitaillement de luxe.
Quel pied ce NRCP, vivement dimanche prochain en souhaite un bon rétablissement à Khalid.
J'étais bien content de rencontrer en vrai de vrai Hodha avec ses béquilles et Yannick mon camarade de Dailymile et runner averti. 
Toutes les photos sont sur Flickr.
"Nike Running Club Paris" Tous les dimanches à 9h45 devant le magasin des Champs Elysées 

De vrais Mensonges de Pierre Salvadori avec Audrey Tautou, Nathalie Baye et Sami Bouajila

1178.- Pierre Salvadori c'est le réalisateur doué de Hors de Prix (2006) avec Audrey Tautou et Gad Elmaleh qui jouait le rôle de Jean.
Pour son nouveau film, il a gardé l'actrice principale et a remplacé Gad par Sami Bouajila pour incarner un autre Jean. Malheureusement le film n'est pas à la hauteur de sa sympathique bande-annonce. Comme dans tout film décevant, non seulement les meilleurs gags sont dans le teaser mais l'histoire intégrale est dans la bande-annonce. 
Nous nous sommes donc ennuyés copieusement devant ce navet où Nathalie Baye se débat pour sauver du naufrage ce qui peut l'être.
Daniel Duval fait une apparition fugace et a une belle scène avec Audrey Tautou.
Tout le film repose sur les frêles épaules de cette dernière qui sait bien faire l'odieuse et se faire détester mais pour ce qui est de la présence magnétique à l'écran on repassera car à part froncer les sourcils devant son ordinateur ou adopter un sourire de façade, elle n'est pas très flamboyante.
Sami Bouajila, excellent comédien vu récemment dans Hors-la-Loi avec Jamel Debouze, tire son épingle du jeu tout en sobriété.
A noter la sympathique participation de Cécile Boland, la jolie comédienne qui joue actuellement dans "Lost In Paris", dans la scène d'ouverture qui est bien drôle et pleine de promesses pour la suite, malheureusement non tenues par la suite.
En bref, je n'ai pas aimé mais vous pourrez voir ce film le dimanche soir sur TF1 au moment du repassage.

"De vrais Mensonges" de Pierre Salvadori avec Nathalie Baye, Sami Bouajila et Audrey Tautou 

Chorale Pop and Soul de Gael Mussati avec Sylvie

1177.- Ce mercredi 15 décembre j'étais invité par ma soeurette Sylvie à assister au premier concert de sa chorale,
le groupe Pop & Soul emmené par sa charmante chef de choeur Gaël Mussati, épatante guitariste énergique de Normandie. Dans le cadre de la salle de concert de l'ACP la Manufacture Chanson qui est un centre de formation musicale et un lieu de diffusion, nous avons eu droit à un florilège de chansons populaires dont le célèbre "Shoop Shoop Song" de Cher, "Celebration" de Madonna, "True Colors" de Cindy Lauper, "Comme Elle vient" de feu Noir Désir, "Obladi Oblada" des Beatles et "Wonderful World" de Sam Cook la chanson fredonnée par Harrison Ford dans Witness. (Sam Cook - Wonderful World)
La formation est toute jeune puisqu'elle a à peine six mois mais elle est pleine de promesse, composée d'une vingtaine de choristes dont trois hommes et une belle énergie pour des chants rock avec des arrangements variés et du travail à deux et trois voix. D'après les propres termes de Gaël, la formation devrait se "reproduire" sur scène en mai ou juin de l'année prochaine, nous serons nombreux à venir les applaudir car vu les premières prises de ce soir, les places se vendront bientôt sous le manteau.
Sinon la chanteuse Gaël Mussati se produit de temps à autres dans des salles à Paris, soyons vigilants pour aller l'écouter car elle a énormément de talent.
Toutes les photos sont sur Flickr.
(Cindy Lauper - True Colors)
"ACP La Manufacture Chanson" 124, avenue de la République 75011 Paris métro Père Lachaise
"Chorale Pop & Soul" tous les mardis de 20h30 à 22h30, renseignements et inscriptions : [email protected] 

Machete de Robert Rodriguez avec Danny Trejo, Michelle Rodriguez et Jessica Alba

1176.- Le texan Robert Rodriguez a rapidement eu du succès depuis El Mariachi (1992) réalisé avec 7.000 dollars à peine dont il a fait le flamboyant remake Desperado (1995) qui fit connaître au grand public Antonio Banderas et Salma Hayek.
Il fait tourner dans une scène son copain Quentin Tarentino et en 2001 il fonde Troublemaker Studios et les deux copains cinéphiles collaborent sur plusieurs projets dont Une Nuit en Enfer (1996) avec George Clooney, Kill Bill et Sin City (2004) adapté du roman graphique de Frank Miller. En 2010 il produit Predators réalisé par Nimrod Antal avec entre autres Adrien Brody et Danny Trejo, qui est un copier-coller actualisé du premier épisode avec Schwarzie sans pour autant transcender sa dimension mystique et sa profondeur psychologique.
Danny Trejo le bad boy qui a fait de la prison est dans la vie le cousin de Robert Rodriguez et à l'instar de plusieurs membres de sa famille, il a tourné dans de nombreux films du réalisateur. Sa gueule est repérable dans une pléthore de films d'action et il connait enfin son heure de gloire avec Machete tiré d'une bande annonce pastille qui était sortie dans Grindhouse, insérée entre le Boulevard de la Mort et Planète Terreur (2007).
Machete avec ses allures de fausse série Z bénéficie tout de même d'un budget de 20 millions de dollars. Non seulement Rodriguez continue à faire tourner sa famille dont le rôle-titre et ses nièces Elise et Electra Avellan

dans le rôle des infirmières sexy mais aussi avec des nombreuses stars un peu has been qui font une apparition savoureuse : Robert de Niro impayable en sénateur peu recommandable, Don Johnson méconnaissable en rouflaquettes et lunettes de soleil en flic-milice quelque peu facho et Steven Seagal qui s'est bien empiffré de burritos dans le rôle du méchant.
Les rôles féminins ne sont pas en reste avec les jolies Jessica Alba et Michelle Rodriguez dans des tenues adaptées à leur plastique de rêve ainsi que Lindsey Lohan dans le rôle de la fille de Jeff Fahey.
L'histoire est subversive, bourrée d'images politiquement incorrectes - on aura bien compris que l'intestin grêle peut faire jusqu'à dix-sept mètres de long - et ne reste pas moins une critique sous-jacente de l'exploitation des travailleurs mexicains sans papiers qui favorise toute une économie souterraine texane.
On laisse son cerveau à la maison quand on regarde Machete mais on rigole bien et on peut même s'exclamer bien fort dans la salle obscure avec un plaisir jouissif : "oh non, c'est pas possible, il n'a pas osé ... !"
Un très bon divertissement avec toutefois un bémol, la scène de duel final entre les deux ennemis est bâclée, elle aurait dû constituer le sommet du film avec tout au long du film un teaser pour nous faire attendre ce combat plein de promesses entre les deux formidables maîtres de l'arme blanche Danny Trejo et Steven Seagal. La scène est massacrée comme dans la confrontation finale entre Mickey Rourke et Robert Downey Jr dans Iron-Man 2.
Ceci dit on ne boudera pas notre plaisir car nous avons passé un excellent moment.
 "Machete" de Robert Rodriguez avec Danny Trejo, Don Johnson, Robert de Niro, Steven Seagal, Michelle Rodriguez et Jessica Alba 

 

Le Monde de Narnia L'Odyssee du Passeur d'Aurore de Michael Apted avec Liam Neeson

1175.- Depuis Le Seigneur des Anneaux de Peter Jackson, les Néo-Zélandais ont prouvé qu'ils sont très forts pour mettre en images les plus grandes aventures. Narnia ne déroge pas à la règle et ce, depuis le premier épisode.
Le troisième film adapté de la saga littéraire de l'auteur irlandais Clive Staples Lewis est en fait le cinquième tome, paru en 1952, des sept histoires imaginées par l'ami proche de J.R.R. Tolkien.
Sur les quatre enfants anglais qui devenaient rois et reines de Narnia, il est question ici d'une aventure des deux plus jeunes Lucy et Edmund qui ont bien grandi et sont en proie à des questions existentielles. La psychologie des personnages est plus fouillée un peu comme le dernier Harry Potter et les enfants gagnent en profondeur psychologique. La musique signée David Arnold est entrainante et même si tout le film se passe quasiment sur le Passeur d'Aurore, le vaisseau narnien a tellement était bien conçu qu'il est un personnage à part entière et que l'on ne voit pas le temps passé dans cette unité de lieu. Les aventures sont nombreuses et les rencontres suffisamment palpitantes pour que l'on ne s'ennuie pas. Ce n'est pas violent, bien calibré pour les enfants, un bon divertissement Disney sauf que la multinationale du divertissement a refusé de produire ce volet étant donné que le dernier n'avait pas apporté entière satisfaction en matière de retour sur investissement.
Mais laissons là les questions financières et plongeons nous dans un voyage onirique avec Lucy, Edmund, Aslan et Caspian dans le Monde merveilleux de Narnia.

"Le Monde de Narnia : L'Odyssée du Passeur d'Aurore" de Michael Apted  

Les petites Filles modernes de Dana Letourneur et Justine Remy a la Comedie des Trois Bornes

1174.- A peine la musique d'ambiance a-t'elle le temps de s'estomper , le rideau celui de s'ouvrir que l'on est immédiatement emporté dans l'univers tourbillonnant des deux comédiennes qui virevoltent sur la petite scène de la Comédie des Trois Bornes.  
Pendant plus de soixante minutes qui filent trop vite, on rit, on est émus, on s'amuse et surtout on s'attache à Camille et Madeleine les deux petites filles de "La Comtesse" qui s'amusent, se racontent et se dévoilent dans le grenier de la maison familiale où la mère a laissé un énorme vide en abandonnant enfants et mari.
Les situations s'enchaînent et ne nous laissent aucun répit mais elles prennent le temps de s'installer dans des dialogues à haute voltige pour ne jamais nous perdre.
J'ai été époustouflé par l'intention des comédiennes qu'elles tiennent et qui ne les quitte jamais depuis la première minute jusqu'à la scène finale. Les joutes verbales sont maîtrisées, déconcertantes de naturel et l'on oublie que le texte qu'elles ont écrit à quatre mains est d'une virtuosité absolue.

Je suis ressorti sidéré de la prouesse artistique émanant de ces deux jolis brins de femme agréables à voir jouer, danser et nous émouvoir.
Les deux tirades qu'elles ont tour à tour lorsqu'elles évoquent "la chose" m'ont fait penser aux Monologues du Vagin sauf que là, elles n'ont pas le texte à portée de main comme dans la célèbre pièce portée par un trio différent de comédiennes à chaque saison, elles l'ont appris par coeur et par le coeur, elles le portent dans leurs tripes.
Notre plaisir vient du fait qu'elles se donnent à fond dans tous les compartiments du jeu, la peine, la joie ... la colère où l'on sent la hargne véritablement monter en elles.
De plus comme si la coupe n'était pas assez pleine, la mise en scène est inventive, surprenante et les numéros musicaux sont une jolie soupape pour laisser un peu retomber l'émotion suscitée par certains moments dramatiques.
Tout est si vrai dans les situations et c'est étonnant de voir comment deux si jeunes femmes peuvent parfois nous faire revivre des moments de notre vie qui ont été joyeux ou douloureux.
Cela s'appelle peut-être la Grâce et moi j'appelle cela un moment de pur bonheur si ce n'est du beau et grand théâtre.
La dernière fois que j'ai ressenti cela pour une pièce a été lorsque j'ai vu L'Ingénu par Les Compagnons de la Chimère emmenés par le génial Arnaud Denis, le plaisir du bel Art ne se calcule pas, on le prend quand il frappe à sa porte.
Merci Justine, merci Dana.
"Les petites Filles modernes" de Dana Letourneur et Justine Rémy à la Comédie des Trois Bornes 

A bout Portant de Fred Cavaye avec Gilles Lellouche, Roschdy Zem et Gerard Lanvin

1173.- Deux ans après son formidable premier film Pour Elle (2008) avec Diane Kruger et Vincent Lindon dont le remake américain intitulé Les trois prochains Jours sort ce mercredi 8 décembre avec Russel Crowe et Elizabeth Banks, Fred Cavayé signe un film d'action haletant à la Jason Bourne.
Dès les premières images de course-poursuite à pied, avec une musique signée Klaus Badelt qui s'est mué en un style John Powell le compositeur attitré des longs métrages de Doug Liman et Paul Greengrass, le spectateur est emporté dans tourbillon de scènes d'actions folles.
Le suspense est omniprésent et si le début est assez paisible passé l'ouverture, le coeur monte vite pour ne plus redescendre jusqu'à la fin où l'on attendrait même presque un ultime rebondissement.
Le scénario est totalement rocambolesque, improbable mais on s'en fout, on est réjoui d'une telle maestria dans la mise en scène, dans la définition des personnages qui agissent tous à l'instinct.
Fred Cavayé aime bien partir de personnages de tous les jours qui coulent une vie tranquille-mimile et se trouvent malgré eux emportés dans des situations extrêmes où ils doivent agir de sang froid sans trop réfléchir pour tenter de sauver ce qui est le plus cher à leur coeur.
C'était le thème de Pour Elle, cette idée force reste dans cet excellent film d'action d'autant que tout est basé sur le scénario, les rebondissements et des cascades réglées à l'ancienne, sans effets spéciaux tonitruants. Gilles Lellouche et Roschdy Zem forment un tandem nerveux et sanguin.
J'aime beaucoup les deux acteurs l'un pour sa gueule qui sait se glisser dans la peau d'un flic tenace dans Le dernier Gang (2007), d'inspecteur distrait dans Adèle Blanc-Sec (2010) ou d'amoureux chanteur dans On va s'aimer (2006), l'autre pour son élégance et son charisme racé comme dans Go Fast (2008), Hors la Loi (2010), Tête de Turc (2010) ou dans son propre film Mauvaise Foi (2006).
Pour rappel, Klaus Badelt l'auteur de la partition avait également signé celle de Pirates des Caraïbes, il s'y connait pour mettre en musique les films d'aventure.
Cela fait plaisir de voir un bon thriller à la française, malheureusement je crains qu'il ne souffre de ses propres incohérences lors d'un second ou d'un troisième visionnage contrairement à la puissante saga des Jason Bourne où l'on découvre toujours des indices de concordances entre les trois films au fur et à mesure qu'on les revoit.
"A bout portant" de Fred Cavayé avec Gilles Lellouche, Roschdy Zem, Gérard Lanvin,  Elena Anaya, Claire Pérot et Mireille Perrier