1169.- Cette année, j'avais ajouté un accessoire à la désormais traditionnelle Pink Party de fin novembre, l'ajout d'un chapeau à l'instar de ce qu'avait organisé Pascalito de Marseille pour ses 40 ans. Et quasiment tout le monde a joué le jeu, c'était bien sympathique. Avec l'âge ou la limite de tolérance de mes voisins, j'ai appris à limiter le nombre de mes convives, nous étions une cinquantaine d'après les organisateurs et deux-cent d'après la Police qui n'est pas passée cette année. Ce n'est pas un gage d'insuccès de la soirée, c'est plutôt l'indication que nous avons été moins bruyants ou les voisins plus tolérants du fait que je ne fais du bruit qu'en de rares occasions maintenant. Prendre de l'âge fait toujours un coup au moral mais le fait de traverser cette période avec une bonne fête entouré de tous ses amis qui nous accompagnent sur le périple de la vie fait ressentir plus doucement cette longue traversée. Les habitués Nicolas, Céline, Sandrine, Sylvie, Cédric, Carlos, Caroline, Doumé, Viviane, Maria, Anouk, Rosa, Arnaud, Delphine, Jean-Philippe, Christophe, Clémence, Gérald, Géraldine, Yann étaient là. Ainsi que tous les amis du théâtre Jeff, les frères Pierre et Marc Boubli, Corinne, Hélène et Olivier Sauton, Pascal et Elisa que je vais voir mercredi dans sa pièce au Laurette Théâtre et Alex Nguyen en famille ainsi que Deiana et Matthias Fondeneige le Roi des Régisseurs et co-auteur du one-man de David Buniak entre autres. Les copines de toujours étaient là également avec Carole, Astrid, Véronique, Maxime, Alix avec toujours le plaisir de mettre une ambiance de folie. Nous tous sommes occupés par notre travail, nos loisirs et contingences respectives et ne nous voyons plus très souvent mais le fait de rester les uns les autres dans nos coeurs fait que lorsque nous nous retrouvons, c'est comme si nous nous étions quittés la semaine dernière. C'est la magie de l'amitié. Merci également à Gilles, Caroline, Christine, Aurore, Edith, Clara et à mes potes runners Anne et son cousin, Waldy, Gérald et Xuoan. Merci à Sophie pour ces délicieux congolais, à Thierry pour sa présence éclatante, Sophie arrivée sur le tard avec ses deux acolytes. On me demande si je déprime, arrivé à l'âge canonique de la "moitié de mon âge". Mes proches sont en bonne santé, ils ont à manger dans leur frigo, j'ai perdu neuf kilos, je suis en bonne santé et n'ai pas de difficulté matérielle particulière, je suis entouré de tous mes meilleurs amis pour passer ce moment, je suis heureux comme je suis ! Merci à tous, les photos sont sur Flickr.
1168.- David Yates avait réalisé Harry Potter et l'Ordre du Phénix (2007) et Harry Potter et le Prince de Sang mélé (2009) en amenant un souffle épique à Poudlard. Dans cet ultime épisode en deux parties, l'action n'a plus lieu dans la célèbre école de sorcellerie mais dans le monde réel, celui des moldus. La musique planante est signée par Alexandre Desplat qui a déjà signé les partitions de Tamara Drewe (2010), Twilight 2 : Tentation (2009), un Prophète (2009) et surtout L'Etrange Histoire de Benjamin Button (2009). Il a remporté l'Oscar de la meilleure musique de film pour The Queen en 2008. Cette cuvée 2010 est excellente, malheureusement elle n'a pas pu sortir en 3D faute de temps et seul la deuxième partie sera livrée comme telle. Peut-être une ressortie ultérieure verra le relief adapté pour le film que j'ai vu ce soir. Il a beau être un épisode de présentation et d'introduction au combat final qui promet d'être grandiose, j'ai beaucoup aimé l'ambiance sombre, les beaux paysages et surtout le jeu des acteurs. Rupert Grint est excellent car il passe de l'ahurissement à la colère en passant par la phase de l'amoureux transi avec une facilité déconcertante pour un comédien. Ralph Fiennes nous glace le sang dans sa composition de qui-vous-savez et Emma Watson gagne du charme avec l'âge pendant que Daniel Radcliffe a oublié de grandir puisqu'il est désormais plus petit que tous ses acolytes. On retrouve Jackson Isaac alias Mallefoy Père tout tremblotant et Helena Bonham-Carter est une belle garce. L'excellent David Thewlis qui joue Lupin, Jim Broadbent (Fol Oeil) et la française Clément Poésy (Fleur) font une apparition fugace. La quête des horcruxes qui sont les objets maléfiques qui contiennent des morceaux de l'âme de Voldemort rappelle clairement celle de La Communauté de l'Anneau dans la façon lyrique et épique de filmer. En somme une belle réussite à voir sur grand écran bien sûr ! A noter que la bande-annonce n'a pas grand chose à voir avec la première partie.
"Harry Potter et les Reliques de la Mort - Partie I" de David Yates avec Emma Watson, Daniel Radcliffe et Rupert Grint
1167.- Dans une Amérique puritaine des années 1924 à 1972, Clyde Tolson adjoint et amant de John Edgar Hoover dresse un portrait du patron du FBI qui a été l'un des personnages les plus importants de l'Etat sous huit Présidents des Etats Unis et Dix-Huit ministres de la Justice. Dans une Amérique antisémite, raciste, anti-communiste, homophobe, il fallait savoir louvoyer dans les arcanes du pouvoir et se tenir bien proche de ses meilleurs ennemis pour rester au top comme Hoover l'a fait pendant toutes ces années. C'est passionnant comme un roman de John Grisham, très bien écrit avec des tournures qui valent leur pesant de cacahuètes tel le délicieusement subversif : "Bob Kennedy ne connaissait visiblement de la violence que la brûlure du frottement des draps en soie sur sa peau quand il s'acharnait à faire des enfants à sa femme. Il n'imaginait certainement pas qu'un dirigeant syndicaliste qui n'avait pas voulu se plier à la loi des camionneurs puisse se retrouver à l'hôpital, roué de coups, un concombre dans le rectum avec une étiquette autour du cou sur laquelle on pouvait lire: "La prochaine fois ce sera un melon". Depuis J.Calvin Coolidge, Président de 1923 à la crise de 1929, à Gérald R. Ford en passant par Herbert C. Hoover, Franklin D. Roosevelt, Harry S. Truman, Dwight D. Eisenhower, JFK, Lyndon Johnson et Richard Nixon, on suit la montée au pouvoir des Kennedy père et fils en commençant par Joe Kennedy qui a fait fortune à coups de délits d'initiés, d'import d'alcool durant la prohibition et de relations avec la mafia. Il s'est acheté une respectabilité en étant nommé chef de la SEC équivalent dans l'Autorité des Marchés Financiers puis ambassdeur des Etats-Unis au Royaume-Uni. Enfin il a hissé ses deux rejetons John et Robert aux plus hautes responsabilités de l'Etat en 1960. On est plongé dans les intrigues géopolitiques où notamment avant la Seconde Guerre Mondiale il n'était pas criminel d'adopter une position pro-hitlerienne à l'instar du père Kennedy. Au passage les Kennedy sont décrits comme des personnages bien peu sympathiques et totalement à l'opposé de leur image propre et lisse de gendres idéaux. John surtout qui a été un queutard invétéré et a eu des liaisons dangereuses avec d'innombrables femmes y compris lorsqu'il était marié avec Jacqueline Bouvier, dont la plus célèbre fut celle qui l'a entretenue avec Marylin Monroe et qui a sans doute était létale pour la jeune actrice sensible et fragile. On découvre dans ce roman les thèses du complot qui entourent les morts de l'actrice justement et du plus jeune président des Etats-Unis le 22 novembre 1963. On se retrouve plongé dans une intrigue à la JFK. Le livre m'a donné envie de revoir les films JFK (1991) d'Oliver Stone et Treize Jours (2001) de Roger Donaldson. Cet excellent roman me donne donc envie de découvrir le dernier Marc Dugain sorti lors de la rentrée littéraire 2010 "L'Insomnie des Etoiles" qui traite de l'idéologie nazie et des méandres de la nature humaine.
(JFK un film de Oliver Stone avec Kevin Costner et Tommy Lee Jones) "La Malédiction d'Edgar" (2005) de Marc Dugain
1166.- Après Expendables qui réunissait le gratin des anciennes gloires du cinéma d'action des années 80-90, RED nous propose un casting des plus réjouissants d'anciens assassins de la CIA qui reforment leur groupe et montrent qu'ils n'ont rien perdu de leur efficacité. Il n'y a que des acteurs que j'apprécie avec Bruce Willis en tête, Helen Mirren, John Malkovich et Morgan Freeman. Le réalisateur Robert Schwentke a récemment tourné des épisodes de la série Lie to Me (2009) avec Tim Roth, auparavant il avait réalisé Hors du Temps (2009) une romance temporelle et le haletant Flight Plan (2006) avec Jodie Foster. Richard Dreyfuss que l'on n'avait pas vu depuis longtemps mis à part des apparitions dans Piranha 3D, personnellement je l'avais vu dans Poseidon (2006) de Wolfgang Peterson. Côté méchants, le terrible Karl Urban est fort séduisant avec un style à la James Bond et il joue parfaitement de l'ambiguité de son personnage, parfait soldat qui est un simple instrument politique mais également père de famille aimant et attentionné. L'acteur néo-zélandais plutôt costaud avait joué le rôle d'Eomer dans la trilogie du Seigneur des Anneaux et également le tueur de La Vengeance dans la Peau (2004) de Paul Greengrass où il flinguait la copine de Jason Bourne au début du deuxième épisode de la trilogie ce qui avait rendu Matt Damon fou de rage, on le serait à moins. On l'avait vu également dans Star Trek (2009) dans le rôle du Dr McCoy et il va reprendre le rôle de Stallone dans Judge Dredd. Pour une fois l'écossais Brian Cox joue un rôle de gentil après avoir été un bad guy chez Jason Bourne et le terrible Agamemnon dans Troie (2004) de Wolfgang Peterson Côté femmes, Helen Mirren est délicieuse en tueuse reconvertie dans une confectionneuse de bons gâteaux au chocolat, Rebecca Pidgeon est terriblement sexy en tailleur strict d'analyste de la CIA, je l'avais vue dans l'excellent La Prisonnière Espagnole (1998) de David Mamet. Mary-Louise Parker complète le trio féminin et apporte une fraicheur et une candeur réjouissantes malgré ses 44 ans, incroyable car à l'écran elle en fait au moins quinze de moins. Morgan Freeman est sympathique et a une certaine prestance, je l'avais personnellement croisé à l'aéroport de Roissy Charles de Gaulle à l'office des bagages perdus puisque sa fille avait comme moi égaré sa valise à la correspondance de New York. En réalité il est très grand. Le film fourmille de gags, de cascades et de scènes d'action qui servent avant tout un bon scénario des frères Hoeber basé sur la bande dessinée éponyme de Warren Ellis et Cully Hamner parue chez DC Comics comme Superman et Batman. J'ai adoré vous l'avez deviné.Après Fair Game, on savait que les agents de la CIA ne pouvaient pas quitter l'Agence comme n'importe quel employé d'une administration. Après RED, on apprend qu'ils peuvent être désactivés même s'ils sont toujours diablement efficaces surtout s'ils appartiennent au cercle des "Retraités Extrêmement Dangereux" !
"RED" de Robert Schwentke avec Bruce Willis, John Malkovitch et Helen Mirren
1165.- Un film de cinéma qui a pour sujet un champion de marathon braqueur de banque, c'était un sujet en or pour un running man ! J'avais un peu peur que le sujet ne tourne en rond comme Andreas Lust dans sa cour de prison quand il sort faire son entrainement quotidien lors de sa promenade autorisée. Les films teutons ou autrichiens qui franchissent le Rhin pour arriver en France distribués par des canaux téméraires sont souvent d'une excellente qualité et ce film ne déroge pas à la règle. L'acteur du rôle-titre est idéal, avec un jeu tout en intériorité ce qui est fondamental car son personnage a peu de répliques. Il s'est complètement approprié le rôle de ce braqueur silencieux, coureur de fond, méthodique qui calcule et vérifie ses battements de coeur après chaque sortie qu'elle soit pour dérober une banque ou pour disputer une compétition de course à pied. La musique signée Lorenz Dangel toute en percussions résonne comme les battements du coeur et accompagne l'effort du sportif qui ne dit mot pour économiser son énergie et reste impassible quels que soient les événements qui se déroulent autour de lui. Le film est sorti le 10 novembre mais ne se joue que dans des salles de cinéma réputées d'art et d'essai comme le MK2 Beaubourg. Je me suis reconnu dans le personnage du coureur, pas dans le côté hors-la-loi bien sûr mais dans le côté où pour commencer à faire des progrès, il ne faut plus réfléchir, juste travailler, serrer les dents et faire de son mieux. On peut être doué à la base, il n'empêche qu'il faut toujours travailler et que ceux qui ne rechignent pas à la tâche sortiront toujours vainqueurs de n'importe quelle entreprise. La morale est sauve à la fin du film heureusement. J'ai bien aimé le film car il restitue l'état d'esprit qui m'anime en ce moment et me pousse à aller toujours plus loin dans ma quête de course effrénée.
"Le Braqueur" de Benjamin Heisenberg avec Andreas Lust et Franziska Weisz
1164.- Grâce Alix qui travaille à l' OCI Orléans Concours International, j'ai eu le privilège d'assister à un récital donné par Yejin Gil à la Salle Cortot dans le XVIIème arrondissement de Paris. Cette jeune pianiste coréenne a commencé le piano à l'âge de cinq ans. Après une formation classique, elle se fascine pour la musique du vingtième siècle qu'elle étudie à l'Université Nationale de Séoul puis en Allemagne à la Folkwang Hochschule d'Essen. Mariée à un allemand, elle voyage pour donner ses nombreux concerts de part le monde et a remporté rien moins que quatre pris au Concours de piano d'Orléans : Prix Sacem, Prix Nadia Boulanger, Prix Albert Roussel et Prix Hitachi. Dans le cadre des concerts de Midi & Demi, elle nous a gratifié de morceaux de bravoure d'Albert Roussel, Liszt, Dusapin, Messiaen et des créations d'Etudes d'Unsuk Chin.
Le programme de ce brillant récital était le suivant :
Albert Roussel : Sonatine opus 16
Franz Liszt : Années de Pélerinage S.161
Gondoliera
Canzone
Tarantella
Pascal Dusapin : Etude n°3
Unsuk Chin : 6 Etudes
Do
Sequenzen
Scherzo ad libitum
Scalen
Toccata
Grains
Olivier Messiaen : Par lui tout a été fait (extrait des "Vingts Regards sur l'Enfant Jésus")
J'étais idéalement placé derrière la pianiste et j'ai pu observer la puissance de son interprétation. Elle prend à bras le corps son instrument et en ressort une évocation majestueuse dans tous ses morceaux. Elle a terminé par une délicieuse Sonate de Scarlatti jouée en rappel comme un retour au calme après la tempête de l'extrait d'Olivier Messiaen. Les photos sont sur Flickr.
(Yejin Gil joue Franz Liszt "Années de Pélerinage Venezia e Napoli - Tarentella") Un beau moment musical, merci Alix et à l'OCI ! "Yejin Gil, piano" Les Concerts de Midi & Demi Salle Cortot 78, rue Cardinet 75017 Paris
1163.- Après ma mésaventure du Marathon de Paris 2010 et la période d'inactivité de trois mois qui en résultait, je traînais en moi un goût d'inachevé et d'amertume. C'était ma première course que j'abandonnais en cours mais la douleur au pied droit était insoutenable et je ne voulais pas amoindrir mes chances de reprise du running sur bitume. Mon tout premier marathon date du 05 avril 2009, le Marathon de Paris que je terminais en 5h03'48'' l'essentiel était de le terminer et j'avais passé les deux dernières heures après le km 30 à souffrir continuellement à cause des ampoules aux deux pieds et de mes jambes qui étaient dures comme deux bouts de bois. Quand on tombe de cheval, il faut remettre les runnings aux pieds et vite relever un nouveau défi et l'occasion s'est présentée le 14 novembre 2010 pour le 3ème Marathon des Alpes Maritimes qui se déroulait entre Nice et Cannes. Mes amis de longue date Yann et Laurence ont déménagé à Nice et c'était l'occasion de leur rendre visite dans le cadre de mon Tour de France amical et sportif. C'était très agréable d'autant que Yann est un marathonien chevronné puisqu'il a fait Lyon, Nice, Berlin, Rotterdam et il s'apprête à faire Florence dans deux semaines. Je suis arrivé samedi matin et je suis reparti lundi pour profiter de passer du temps avec mes amis et leur gentille famille. Samedi soir nous sommes allés nous régaler chez Nhà Trang un excellent vietnamien Niçois avec Béatrice, André et Julie l'amie de Laurence dont le papounet de 68 ans courrait lui-même le lendemain matin. Après une nuit bien courte due au stress de la compétition, je me levais donc à 5h40 pour préparer mon petit déjeuner calqué sur celui que je prends avant chaque entrainement du matin : des oeufs brouillés, du thé et deux verres de jus de fruits. Dans son plan de préparation pour Florence, Yann devait courir 14 km le samedi, il a décalé son entraînement à dimanche pour pouvoir m'accompagner jusqu'au km 7 et revenir chez lui. A 07h45 sur la Promenade des Anglais, Je me suis mis dans mon sas des 3h45 choisi un peu par pure folie à l'époque de l'inscription car Yann me disait qu'il le choisissait toujours. Mon objectif en abordant la compétition était double : terminer la course et faire entre 4h15 et 4h30. (Superbe parcours le long de La Riviera, un réel bonheur pour moi qui adore courir le long des cours d'eau) Quand le coup de feu a retenti à 8h15, je suis parti sur les bases d'un entrainement type sortie longue de semi-marathon soit 11,5 - 12 km/h. Je passais donc rapidement devant le ballon des 3h45, le coureur qui porte un étendard avec ce temps de référence et qui nous assure de terminer dans ce temps si on arrive à lui coller du début à la fin de la course. En voyant Yann vers le km 4 vers Saint-Laurent-du-Var, je ralentis mon allure car nous avons pas mal parlé et il m'a donné les conseils d'usage pour être sûr de terminer, ne pas s'affoler, écouter mon corps et ne pas chercher à faire un temps. Une fois le km 7 passé, j'ai donc repris une bonne allure pour refaire allègrement mon retard sur le ballon des 3h45 et le laisser 200 m derrière moi de manière à assurer un bon temps à l'arrivée. Le km 10 arriva vite en 52' et le semi en 1h51' nouveau record personnel et j'étais plutôt serein, mon corps ne présentant pas de signe de faiblesse. Le ciel était nuageux avec un peu de bruine et un vent de 14 km/h mais rien à voir avec les conditions dantesques du Marseille-Cassis que j'avais couru deux semaines auparavant. Le Marseille-Cassis m'a indubitablement bien préparé au Marathon des Alpes-Maritimes. De façon analogue au MDP 2009, je commençais à vaciller sérieusement à partir du km 27. Bien que j'avais bu à chaque ravitaillement et pris du solide banane, quartier d'orange à partir du semi, une fringale commençait sérieusement à me prendre à l'estomac. Le ravitaillement à Antibes du km 27,5 fut le bienvenu pour me refaire une mini-santé et j'avais pris l'habitude de marcher pendant ces moments de pause-boisson-restauration à l'instar de Serge Girard qui prend bien le temps de faire baisser son coeur de manière à profiter de tous ses ravitaillements. Je repartis de plus belle, traversant allègrement la montée du Cap d'Antibes et le km 30 en 2h40. Au km 33, non seulement ma vitesse avait bien baissé et de plus nous allions attaquer le faux plat montant du Golfe Juan. La pente n'était pas dure mais le passage vide sérieux, je vis le ballon de 3h45 me passer inexorablement devant, il fut pour moi impossible de le remonter jusqu'à la fin de la course, toute l'entrée sur Cannes se faisait sur une montée. Ce n'était pas le Col de la Gineste certes mais contrairement à Marseille où je m'attaquais à la montée avec 6 km dans les pattes, j'abordais cette montée avec 33 km et cela fait une différence quand même. Ma volonté ferme du jour était de ne jamais marcher, sauf pendant les ravitaillements et je m'accrochais donc à ce voeu pieu tandis que de nombreux coureurs autour de moi cédant aux caprices de leur corps avaient commencé à alterner marche et course. Avec joie nous passions l'entrée de Cannes et il restait à peine 4 km avant de franchir la ligne d'arrivée devant le Palais des Festivals sur la Croisette. Quand on dépasse le km 38, comme dirait Nicolas "Bac+10" Guillaume : "on se dit qu'on doit tout envoyer mais il ne reste plus rien à envoyer !" Je serrais les dents, je serrais les fesses et bien que mes jambes commençaient à me faire l'effet de bouts de bois comme à Paris 2009, en revanche je ne ressentais aucune ampoule aux pieds, ça c'était le pied. J'ai donné tout ce que j'avais et l'arrivée s'est faite sur tapis rouge avec une allée très étroite et une promiscuité bien agréable avec les spectateurs affalés de part et d'autre des barrières qui délimitaient les derniers mètres. Dans un sursaut d'orgueil j'ai accéléré sur les 200 derniers mètres et heureux d'avoir terminé j'ai lu halluciné mon temps sur mon GPS : 3h56'08''. Je suis très content de ma course car :
J'ai établi un nouveau record personnel en pulvérisant ma précédente marque de 67 minutes
Je suis passé sous la barre mythique des 4 heures
J' ai terminé mon second marathon
J' ai couru sur une partie du trajet avec mon bon vieux pote
J'ai battu mon record personnel de 1h54'41'' sur un semi-marathon (Paris 2010)
Je suis dans bien meilleur état à l'arrivée qu'en 2009 !
Et maintenant c'est récupération, repos pendant trois semaines avant de commencer à envisager les prochains défis. Merci à Laurence et Yann pour m'avoir fait cet accueil adorable, vous êtes des amis formidables. Bon courage Dude pour Florence le 28 novembre ! Merci aux bénévoles et aux spectateurs qui ont scandé mon prénom au passage, ce qui nous rebooste bien et merci à mes gentils supporters de Fessebouc ! Merci à la SNCF qui a organisé le rapatriement gratuit de tous les coureurs jusqu'à Cannes en TGV et en 1ère Classe s'il vous plait. Toutes les photos sont sur Flickr. Tous les résultats du 3ème Marathon des Alpes-Maritimes sont sur le site. En me préparant mentalement à l'épreuve, j'ai découvert ce merveilleux titre qui m'a accompagné une bonne partie du parcours et qui est mis en images avec des superbes prises de vue du film Les Chevaliers du Ciel (2005) de Gérard Pirès.
Thirteen Senses - Into the Fire Paroles et musique : Wilson, Adam Michael; South, William David; Welham, Thomas William; James, Brendon Arthur
Come on, come on Put your hands into the fire Explain, explain As I turn and meet the power This time, This time Turning white and senses dire Pull up, pull up From one extreme to another From the summer to the spring From the mountain to the air From Samaritan to sin And it’s waiting on the end Come on, come on Put your hands into the fire Explain, explain As I turn and meet the power This time, This time Turning white and sense dire Pull up, pull up From one extreme to another From the summer to the spring From the mountain to the air From Samaritan to sin And it’s waiting on the end and now I’m alone I’m looking out Way down The lights are dimand now I’m alone I’m looking out Way down The lights are dim Ooooh Come on, come on Put your hands into the fire Come on, come on
1162.- Tony Scott est le petit frère de Ridley mais un grand client au box office avec le légendaire et culte Top Gun (1986), les films USS Alabama (1995) et l'excellent Déjà Vu (2006) avec déjà Denzel Washington. Ce dernier est un super acteur capable de tout jouer et Scott lui a adjoint les services de Chris Pine qui interprétait le rôle du Capitaine de l'USS Enterprise, James T. Kirk dans le remake de Star Trek (2009) J.J.Abrams. Unstoppable est un film d'action de bonne facture, ils ont mis les moyens pour nous en mettre plein la vue avec cette histoire de train fou lâché à pleine allure dans les campagnes de Pennsylvanie, on parle de 100 millions de $ quand même et cela se voit à l'écran. Il n'y pas vraiment de surprise mais on passe un bon moment devant ce film divertissant qu'il faut voir sur grand écran. Le compositeur Harry Gregson-Williams faisait partie de l'écurie de Hans Zimmer, une référence, il signe également de belles partitions comme Prince of Persia, les Sables du Temps (20) et Déjà Vu (2010) de Tony Scott avec Denzel Washington.
"Unstoppable" de Tony Scott avec Denzel Washington, Chris Pine, Kevin Dunn et Rosario Dawson
1161.- On pouvait s'attendre au pire par le réalisateur de Very Bad Trip (2009) et on avait raison ! J'avais adoré ce film dont le titre américain est The Hangover avec notamment l'acteur Zach Galifianakis qui nous livrait une interprétation d'un simplet à se rouler par-terre. Il est le seul rescapé du casting et on lui a adjoint une co-star de luxe, Tony Stark en personne. On repart en route pour un road movie à travers les Etats-Unis car Michelle Monaghan la femme de Robert est sur le point imminent d'accoucher et qu'il se trouve contraint de voyager avec un compagnon bien encombrant qui ne fait que des gaffes mais pas de petites sans conséquences. Les péripéties qu'ils traversent sont si bien trouvées qu'elles déclenchent l'hilarité et même des applaudissements en pleine projection. C'est rare où j'entends des applaudissements venus souligner les rires. C'est intelligent, fin et très bien construit. Le scénario est linéaire mais les le jeu des acteurs est tellement parfait que l'on suit avec plaisir leurs aventures loufoques. J'avais vraiment besoin de ce moment de détente pour me sortir la tête des mes problèmes quotidiens actuels. Le titre original Due Date signifie "date d'échéance" comme celle que l'on lit sur une facture fournisseur, la date à laquelle ont doit régler le créancier. On comprend donc que c'est la date d'accouchement de la femme de Peter dont il s'agit. Traduire par Date d'échéance aurait sonné bizarre, les distributeurs auraient pu surfer sur le précédent succès de Todd Phillips en titrant Very Dad Trip car Date Limite cela appelle des questions, ce titre a néanmoins le mérite d'être un titre en français.
"Date Limite" de Todd Phillips avec Robert Downey Jr, Zach Galifianakis, Michelle Monaghan et Jamie Foxx
1160.- Grâce à mon amie Carole, j'ai pu assister au vernissage d'une exposition à l'Espace Beaurepaire non loin de la Place de la République. L'ARTAQ est une association qui organise un concours international d'art urbain, l'Urban Street dont mon ami NASTY est l'une des emblématiques réussites de ces dernières années. Les Artaq Awards récompensent les jeunes artistes classés dans cinq catégories :
Graffiti - peinture - collage
Sculpture
Art numérique
Photo
In situ - performances
320 artistes du monde entier ont participé à cette première et les meilleurs sont exposés à Paris, Berlin, Bruxelles et Lyon. Avec Carole nous avons bénéficié d'invitations de Pixelis qui est une agence de communication par le design, une web agency, également mécène de l'Artaq. Graffiti Paris street art Awards Artaq from Nuno de Matox on Vimeo.
L'exposition est de qualité et les talents sont extraordinaires avec une créativité qui semble sans fin chez les jeunes artistes émergents.
Toutes les photos sont sur Flickr. Merci Carole pour cette sortie culturelle bien enrichissante ! "Artaq Awards 2010" à l'Espace Beaurepaire, 28 rue de Beaurepaire métro République du 9 au 14 novembre 2010
"La rue et l'illégalité sont de bons raccourcis pour entrer dans les galeries quand on n'est pas un génie" Nasty
"Parler c'est mentir aux autres, penser c'est se mentir à soi-même" Pierre Faucher
"Avant, ma mère ne comprenait pas ce que je faisais maintenant je ne comprends plus ce que je fais" Nicolas Guillaume
"la cuisine c'est comme on aime et les femmes aussi...on mange avec les yeux avant de manger avec la bouche" Bonne Etoile
"Les cons c'est comme les bactéries, faut des conditions idéales pour que ça se développe." Mzelle Carla
"Quand t'as une femme ça te fait chier, quand t'en as pas ça te fait encore plus chier" Simon Lhermite
"pfff les nanas, c'est pas facile ...on passe son temps à se poser des questions, on a des appréhensions ...il faut passer outre, essayer de convaincre ... c'est dur ça !" Eric Sou
"On ne tombe pas amoureux, on le devient" Sandra Parker
Esch t'et yede morien a dolle ouf. Tous les jours un imbécile se lève. Joseph Weiss
"Il n'y a pas d'Amour, il n'y a que des preuves d'Amour." Jean Cocteau
"Je suis très doué pour les langues, mais cela se limite au français" Nicolas Guillaume
"Tu veux ta photo avec moi ? c'est 7$ avec mon polaroid et 2$ avec ta caméra !" Spiderman, sur Times Square
"Donne pas ton bagel aux pigeons, les pigeons c'est des connards !" Alix
"Parler c'est mentir. Réfléchir c'est mentir à l'autre" Pierre Faucher
"Les hommes sont prêts à tout pour faire l'amour, y compris aimer. Les femmes sont prêtes à tout pour être aimées, y compris faire l'amour" Boris, Philosophe
"Si l'on ne se voit pas souvent, c'est que ma tête est malade, pas mon coeur" Jean-Patrice Balhoo
"Tu manges pas tes trottoirs ?" Sylvie
"La recette du succes avec les filles, c'est du style et de l'assurance." Arnaud
"Ma copine c'est comme mon chien : il ne faut pas en dire du mal" lorenzo
"La vie est plus simple quand on a de l'argent" Fadila
"Arrivé à un age, ce que nous on trouve culte, d'autres le trouvent con" Eve
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