1155.- Je viens de terminer cette course mythique du Sud de la France et malgré la température de 13°C, le vent du Sud à 30-55 km/h, la pluie et la grêle, quel superbe souvenir.
J'avais même entendu parler de crises cardiaques et de décès sur le parcours et ces rumeurs avaient considérablement amoindri mes velléités de m'inscrire à cette terrible épreuve. L'ambiance est comme dans toutes les courses, bon enfant. 15.000 participants avaient eu la chance de retirer les dossards qui s'étaient envolés en moins de 24h le jour de leur mise en ligne. Plus de 600 bénévoles sur le parcours nous ont bien aidé de leur soutien et de leur boissons et remontants lors des nombreux ravitaillements. Le profil de la course est très original car cette dernière commence avec un faux plat montant puis après le cinquième kilomètre, il ne faut pas se désunir et surtout ne pas accélérer comme un dératé car c'est le début de longue montée qui nous emmène jusqu'au sommet du Col de la Gineste que craignent même les cyclistes.
La vue est magnifique même s'il faisait un temps de chien avec des rafales et des bourrasques qui nous empêchaient de filer droit. La pluie et parfois la grêle au sommet du Col nous piquaient bien les yeux et nous obligeaient à les fermer. Les plus courageux s'étaient déguisés tels un tandem en bébés dans leur berceau, j'ai croisé le célébrissime André Duval le garçon de café des marathons, un clown et des diablotins avec des cornes. A un moment un runner nous a tous cloués sur place car il prenait la bande d'arrêt d'urgence à toute vitesse en hurlant à tous de ne rien lâcher de continuer à grimper, sacré pêche en plus il avait un certain âge au moins cinquante ans.
Après la montée dantesque où l'on voyait le flot des coureurs s'étirer dans les nombreux lacets de la Départementale D559, nous avons tous ressenti la délivrance de la descente où nous avons pu nous donner à dévaler avec des vitesses proches de 15-16 km/h sans nous forcer, quel plaisir. Il restait moins de la moitié du parcours et nous avions encore deux mini-cols à passer dont la Montée dite "des Pompiers" qui est pure plaisanterie après la Gineste. L'arrivée dans Cassis et son port fut périlleuse car c'était la descente était bien en pente et nous pataugions dans des bonnes flaques qui nous faisaient dire que l'on n'aurait pas besoin de prendre un bain de pieds le soir-même.
Le sol était glissant et j'essayais de contrôler la descente tout en me laissant aller à une euphorie de l'arrivée et la satisfaction d'avoir terminé cette course très réputée d'autant plus dans ces conditions exécrables.
Mais à tout prendre, je préfère courir sous la pluie que sous le soleil qui déshydrate l'organisme et qui fait prendre de plus grand risque de surchauffe. Malheureusement, un camarade runner de 56 ans a fait une crise cardiaque à deux kilomètres de l'arrivée, ce qui fait quatre décès en trente-deux éditions du MK6.
Je ne terminerai pas cet article sans remercier chaleureusement mes hôtes Delphine, Gilles et Titouan qui m'ont accueilli chez eux le temps de ce week-end. Gilles mon ami a fait preuve d'une patience à toute épreuve puisque les gendarmes avaient bloqué tous les accès à la ville de Cassis depuis l'autoroute et nous ne nous sommes rejoints que deux heures trente après la fin de ma course !
Mes statistiques sont toujours sur Garmin Connect et mon temps de référence sur cette nouvelle épreuve est de 1h51'57'' pour 20,54 km.
Comme l'indique mon électrocardiogramme, j'étais tellement content d'être venu à bout de la Gineste que je n'ai pas donné toute la mesure dans la descente car mes amis m'avaient averti de ne pas me laisser trop aller car il y a eu quand même pas mal de chutes qui sont un peu plus lourdes de conséquences quand on est lancé comme une balle sur une bonne descente.
Le premier kenyan Philemon LIMO a mis 1h01'35'', la première est kenyane Diane CHEPKEMOI en 1h10'36''.
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