inZeSentier

La Premiere Etoile de Lucien Jean-Baptiste

907.- Pour terminer ce week-end tranquille où j'ai aidé mes amis Céline et Nicolas à déménager dans leur nouvelle maison du bonheur,  je voudrais parler d'un film qui m'a particulièrement plus, c'est le premier long-métrage de Lucien Jean-Baptiste.  Tout sonne juste dans ce film qui est de la même veine que les Chtis ou tout récemment que LOL en version jeunes des banlieues. Anne Consigny y est moins diaphane et moins triste que d'habitude, au contraire c'est la seule dans cette joyeuse famille qui se bat pour que tout le monde aille bien car le papa joué par l'excellent Lucien Jean-Baptiste également auteur et réalisateur, est un grand enfant qui fait énormément de promesses sans pouvoir toujours les tenir. Lucien Jean-Baptiste, on ne connais pas sa tête mais sa voix est célèbre puisqu'il la prête à Don Cheadle, Martin Lawrence et Will Smith. Tel Dany Boon, l'acteur a mis tout son coeur et son inspiration dans ce beau film très drôle et émouvant qui a fait applaudir toute la salle au rythme du zouk des Antilles. Même si la mise en scène est approximative et la photographie pas très belle, la musique touche et les rapports père-fils, fils-mère jouée par la désopilante Firmine Richard vue surtout dans Romuald et Juliette, trouvent naturellement leur sens à l'écran. La jolie Astrid Bergès-Frisbey aperçue dans le discret Un Barrage contre le Pacifique est charmante et la petite Loreyna Colombo a un moment de grâce fantastique lorsqu'elle chante La Montagne de Jean Ferrat. Gilles Benizio le sympathique Dino du duo formé avec Shirley campe trois personnages différents et Jacques Frantz le copain de doublage de Jean-Baptiste dont on reconnaitra le timbre propre à la voix française de Mel Gibson et de Robert de Niro, complètent parfaitement ce casting sans faute. J'ai adoré ce film et je compte bien y retourner ! 

"La Première Etoile" de Lucien Jean-Baptiste avec Firmine Richard, Anne Consigny, Bernadette Lafont, Michel Jonasz, Jimmy Woha Woha et Lucien Jean-Baptiste

Les 3 Royaumes de John Woo

906.- Après sa période hollywoodienne, John Woo revient en Chine pour tourner sa fresque historique et ça déménage.  Superbe, comme un très beau tableau avec du Lao Tseu, de la sagesse à la Confucius, Les 3 Royaumes bénéficie de ce qui se fait de mieux que ce soit du point de vue des acteurs, de la photographie ou de la musique. C'est un régal et on ne voit pas passer les 2h25 du film pourtant amputé de 2h. Vivement la version originale de 4h30 qui devrait voir le jour si le film est un succès en France. Une belle fresque dans la lignée des Seigneurs de la Guerre que je reverrai avec plaisir en VO.

"Les 3 Royaumes" de John Woo avec Tony Leung

Duplicity de Tony Gilroy avec Julia Roberts et Clive Owen

905.- Je n'avais pas vu Julia Roberts depuis Ocean's Twelve en 2004, elle est toujours jolie même avec quelques années de plus depuis Pretty Woman.  Clive Owen est un acteur anglais que j'aime voir dans les films, il est très convaincant comme dans L'Enquête - The International tout récemment. Le film de Tony Gilroy qui avait signé Michael Clayton avec George Clooney, permet de réunir ces deux stars à l'écran, c'est le principal intérêt de ce faux thriller politique. En fait c'est le seul car on est balladé du début à la fin dans des histoires à tiroirs avec de faux rebondissements et tout est découvert à la fin, mais c'est plutôt lourdingue et dure à digérer. L'intrigue alambiquée se situe dans le milieu de l'espionnage industriel qui n'est pas si loin de l'espionnage tout court et l'enjeu est de répondre à la question qui figure sur l'affiche, à savoir qui manipule qui ? Avec Sandrine, on était donc déçus de ce film d'autant qu'il y avait un couple devant nous qui se faisait des mamours sans discontinuer à tel point qu'à un moment on se demandait s'ils étaient toujours présents !
Un film bof bof qui repose sur ses deux têtes d'affiche mais dont le scénario n'est vraiment pas abouti.

"Duplicity" de Tony Gilroy avec Julia Roberts, Tom Wilkinson, Paul Giamatti et Clive Owen

Diner de mecs au Gavroche

904.- Avec les copains, on a prévu de se voir régulièrement autour d'un dîner. En fait la règle c'est le 3ème mercredi des mois divisibles par 3. C'était donc mercredi soir au Gavroche respectable bar à vin de Bourgogne tenu par Nicolas.  Nous avons été accueillis par Roland et mes chers acolytes Nicolas et Jean-Christophe m'ont fait la drôle de surprise de pré-empter mon mille-feuilles au rhum, mon dessert à moi ce qui fait que j'en ai été privé !
  Maître Barone nous a rejoint suivi par Cédric qui avait laissé pousser son collier de baroudeur du développement durable.

Nous avons bien rigolé, entre les andouillettes, la terrine de chevreuil et l'entrecôte et les rognons de Lolo sur des sujets aussi variés que les barcamps, les randonnées improbables vers Saint-Jacques de Compostelle, Friendsclear et la vie sexuelle de Giao. A notre sortie du bar à peine éméchés, nous avons failli nous faire écraser par un chauffard qui roulait à vive allure. A Paris on trouve des gens irresponsables quand même, ils vous foncent dessus et seraient capables de vous estropier en disant que c'est de votre faute. Ah Paris !
"Le Gavroche", 19 rue Saint Marc 75002 Paris métro Grands Boulevards ou Bourse

Les 29 ans de Pierre Fernandez au Lieu

903.- Sarah et Pierre ont écrit à quatre mains un one-man-show de qualité intitulé Cru, Saignant, A point où il brosse une galerie de personnages aussi savoureux qu'un serial-killer, un cannibale, un réalisateur amateur de films de boules et un bourge parti faire un  safari en banlieue. (Crédit photo : Pierre Fernandez)
J'aime beaucoup les textes, ils sont percutants et Pierre a fait de gros progrès dans l'interprétation.
A noter la très belle affiche du nouveau spectacle réalisée par Audrey et Vincent des amis d'enfance de Pierre.
La salle du Théâtre Le Lieu était blindée, on même dû prendre des sièges d'appoint pour profiter du show et l'ambiance était bonne. A la fin du spectacle, tous les remerciements ponctués d'applaudissements nous faisaient penser à la cérémonie des Oscar. Nous avons pris un pot chez Pierrot à l'angle de la rue de Trévise près du métro Cadet, bref une bien belle soirée pleine de gentillesse, de rires et de sourires car j'aime bien cette joyeuse bande.
"Cru, Saignant, à Point" de Sarah Llopis Llorca et Pierre Fernandez au Théâtre Le Lieu 41 rue de Trévise 75009 Paris métro Cadet

Un samedi de folie

901.- Je pense que j'ai battu des records ce samedi 21 mars.  Réveil à 7h devant télématin, j'avais deux recommandés à chercher à la Poste, j'y suis allé à l'ouverture à 8h. Rentré chez moi et rassuré car pour une fois, on ne me demandait pas d'argent ou presque, j'ai couru un footing de 10 km en allant aux Tuileries jusqu'au Champ de Mars par les quais, c'était bien agréable car il n'y avait personne.  De retour à la casa, après ma douche et quelques étirements je me suis habillé pour aller voir Hocine mon coiffeur à 7 euros à Barbès, on a bien rigolé lorsque j'ai parlé de mon pote Robocoop qui est tomé du 5ème étage avec juste une oreille cassée.

Là-dessus, j'ai pris la ligne 2 direction Belleville où j'ai fait mes petites courses chez le chinois non sans avoir croisé un fantôme sur le trottoir qui venait d'emménager, quel hasard de le croiser précisément le jour et l'heure où je débarquais.  Sur msn, je croise mon voisin Thierry qui me propose un thé où l'on refait la vie. Un repas sur le pouce plus tard, je rejoins ma grande copine Mlle Sand pour notre fête du Cinéma où l'on s'est vus deux excellents films, Loin de la Terre Brûlée et Slumdog Millionnaire.  Entre deux séances, nous avons pu prendre un café à Montorgueil, passer prendre deux éclairs au café chez Stohrer le patissier du Roy depuis 1768 qui est également le préféré de la Reine d'Angleterre et nous avons également fait le tour de l'Eglise Saint-Eustache où repose en paix Colbert.

Prenant congé de ma copine, Ptit Bigorneau me donne rendez-vous aux Blancs Manteaux pour voir les Jardin des Dindes, un one-man-travelo-show qui me parait pas mal du tout. Malheureusement le spectacle est reporté et nous assistons avec Charlotte et Alex son Sud-Af à une représentation de Mistinguett, Madonna et Moi de Caroline Loeb.  Je félicite Caroline Loeb pour la qualité de son spectacle, elle me dit merci la grande interprète de C'est la Ouate of course.
Merci Samy pour les places au fait, Samy Guedj le régisseur en chef des Blancs qui est également l'agent du plus grand comique français underground, Mister Olivier Sauton himself.

La Bretonne et moi nous allons ensuite au Zic Zinc pour faire un coucou à Clairette dont c'est l'anniversaire, on avait peur de ne connaître personne, on retrouve avec plaisir l'ami Stéphane Peyran qui reprend l'Ingénu au théâtre Tristan Bernard, Jeff et Marc Boubli, mon grand ami Jean-Luc co-directeur du Théâtre Le Lieu avec Coco.
La fête bat son plein jusqu'à 2h30 heure de fermeture du bar ou un peu avant et je laisse tout le monde aller à droite à gauche car je suis naze - on le serait à moins - et je m'en vais m'endormir en rentrant à pied de Saint Maur à chez moi dans le Paris nocturne à la croisée d'une faune interlope.
Le dimanche fut beaucoup plus calme, juste 10 km de footing cela fera 30 avec les 10 de vendredi juste parce que Bonne Etoile m'a conseillé de faire mon marathon sur plusieurs jours d'affilée ca sera un excellent entraînement mais ce dimanche, il y avait quand même des touristes sur mon chemin, ce qui est nettement moins agréable.
J'ai rejoint stef pour un pot au McQuick juste avant qu'il n'aille au ciné voir Slumdog Millionnaire au Pathé Wepler et j'ai terminé la soirée par un thé chez Thierry et un Zone Interdite hallucinant sur les arnaques et les escrocs de l'immobilier en France.  Un bon we que j'aimerais revivre toutes les semaines si l'on compte mon vendredi où j'ai enfin pu voir la dernière petite merveille de ma soeur Linh et de mon beau-frère Olivier !

Coco de Gad Elmaleh

900.- Les aventures de Coco ou la Vérité si je mens 3, ce n'est malheureusement pas cela du tout. La bande-annonce est extraordinaire de drôlerie, jubilatoire mais tout comme le groupe de fans de Gad Elmaleh qui était dans la salle 4 du Grand Rex, j'ai été juste moyennement surpris par le ratage de ce film qui n'en est pas vraiment un. Il n'y a pas d'histoire, Coco qui a réussi sa vie organise la bar-mitsva de son fils pendant tout le film qui s'étire en longueur et cela tient en une phrase. Il n'y a aucun scénario, le seul personnage central est Coco, Pascale Arbillot est charmante mais ne parvient pas vraiment à tirer son épingle du jeu. Bien sûr je pardonnerai à Gad Elmaleh car il est le plus grand comique français actuel mais il aurait dû confier l'écriture à Bitton et Munz les géniaux papas de la saga La Vérité qui récidivent avec Erreur de la Banque en votre Faveur.
Dans Coco on retrouve d'ailleurs tous les acteurs de la Vérité, avec Enrico Macias et Gladys Cohen qui jouait si bien la maman de Serge Benhamou-José Garcia qui ne fait malheureusement pas partie de la fête dans Coco. Les meilleures vannes sont celles du teaser mais on les connait toutes déjà et même la bande de fans de Gad qui riaient et applaudissaient au début à tout rompre sont juste sortis de la séance en disant "Oui c'était sympa" bien significatif.
Attention la bande-annonce de Coco est bien trompeuse, il y a là plutôt une erreur sur la marchandise.

"Coco" de Gad Elmaleh avec Pascale Arbillot, Jean Benguigui, Ary Abittan et Gad Elmaleh

The Chaser de Na Hong-Jin

899.- Pour un premier film, The Chaser démontre une étonnante virtuosité de la mise en scène par son auteur de 35 ans, Na Hong-Jin.  Il nous raconte la traque d'un tueur en série à Séoul qui a vraiment commis d'horribles crimes. Le film est haletant et le suspense repose sur les rebondissements plausibles et bien amenés. Il est question d'en refaire un remake à Hollywood avec Leonardo DiCaprio. Il fait penser à Seven sans en être une copie bien au contraire car la chasse à l'homme tourne au suspense psychologique et à la course contre le temps. Les trois acteurs principaux qui interprètent l'ex-flic, le tueur et sa proie sont d'une justesse poignante et la fillette nous arrache quelques larmichettes. J'ai bien aimé ce film qui a remporté le prix du Grand Film Action Asia au Festival du Film Asiatique de Deauville.
Il bouleverse complètement les codes du film de tueur en série où à force de fausses pistes et tiroirs à double-fond, le héros s'aperçoit que le tueur est son meilleur ami ou bien le flic tout gentil qui enquête à ses côtés. La société coréenne est décrite comme un havre de décadence où les policiers compétents sont rares voire inexistants et le maire se fait huer non pas à coup de chaussures mais d'excrément lancé en pleine figure, ce qui donne une scène étonnante réalisée sans trucage.
De bien belles images que l'on aimerait voir plus souvent comme diraient Les Nuls.

"The Chaser" de Na Hong-Jin

Inscrit aux 20 km de Paris 2009

898.- C'est fait, je me suis inscrit aux 20 km de Paris, la trentième édition aura lieu le 11 octobre prochain.
 Avec toujours des guests-stars comme frogita, Bonne Etoile, Ben-le-Sportif et mon pote Jean-No. Ce sera ma quatrième participation après 2004 (1:56:09), 2006 (1:55:10) et 2008 (1:50:04).
Allez cette année on va se fixer comme objectif 1h45 !
J'ai repris un rythme de croisière d'entrainement, je cours les midis 1 à 2 fois par semaine et le we soit avec jean-noël aux Buttes Chaumont où l'on se fait 4 grands tours, soit au Jardin des Plantes avec Bonne Etoile, Xuoan et ppC qui me surprennent de plus en plus par leur foulée.
Nicolas "Bac+10" y court également chaque semaine mais il a une foulée un peu trop intense.
D'ailleurs Xuoan et Bonne Etoile m'ont pris un tour dimanche dernier, ils sont vraiment rapides ou alors je suis trop lent. Il faut dire qu'avec mes soirées ciné - McQuick, je n'ai peut-être pas le meilleur régime des champions.

L'Enquete - The International de Tom Tykwer avec Clive Owen et Naomi Watts

897.- Encore un film bien prenant et plutôt réussi par le réalisateur teuton du Parfum, Tom Tykwer.
 La distribution est éclatante avec le charismatique et britannique Clive Owen dont il était question à un moment donné qu'il endosse le costume de l'agent double zéro sept, la belle Naomi Watts et Armin Mueller-Stahl acteur efficace que j'ai déjà apprécié en père autoritaire de David Helfgott dans Shine et en père maffieux russe des Promesses de l'Ombre. Le film décrit une enquête policière menée par le FBI, Interpol sur le blanchiment d'argent et le financement des conflits par une banque corrompue, présentée de manière dynamique et didactique. L'intrigue est palpitante et les scènes d'action bien filmées comme celle de l'attentat en Italie et la fusillade au Guggenheim de New-York. J'ai bien aimé et cela donne des frissons quand on apprend que l'histoire est tirée de faits réels sur les machinations d'une banque multinationale.

"L'Enquête" de Tom Tykwer avec Clive Owen et Naomi Watts