311. - Je viens de passer une folle soirée mais pas comme on le pense. Ce n'était plan dragouille avec natasha, la délicieuse russe de Dallas en goguette à Paris ou Aura la jolie roumaine sur le point de se marier incessamment sous peu, c'était l'anniversaire de mon Robin de neveu, 2 ans. Un anniversaire d'un lardon qui sait à peine parler, ce n'est pas très passionnant mais cela fait tellement plaisir de jouer avec ma Juline de filleule qui a dit que son parrain lui manque trop. Après un repas concocté par la mama donc exceptionnel après mes soirées de pasta party à la maison avec le bouillon cube de chez Dia, un coup de fil vient retentir et perturber notre petit bonheur familial ... C'était mon frérot !!! Revenu du diable vauvert ou bien d'on ne sait où d'ailleurs, vu qu'il est très secret et ne dit jamais rien sur sa vie, il nous appelait des urgences où les policiers l'avaient amené après une agression à Sarcelles. Ah les scélérats ! des petites frappes, des cailleras avaient osé porter la main sur mon frère préféré et il saignait de partout. Faisant ni une ni deux, je remballe mes affaires et voilà qu'avec la mama et la papounet on repart chercher mon frérot aux urgences pour le ramener à la maison et surtout voir comment il se porte.
Nous le retrouvons une heure plus tard vers minuit à l'hôpital de Garges-lès-Gonesse dans une salle d'attente un peu tristoune éclairée par des néons défectueux et en compagnie de personnages pathibulaires mais presque. Le pauvre petit ! Le nez cassé, la tête défigurée, une nuée d'ecchymoses consécutive à une pluie de coups de poings et de pieds pas de chez nous, il avait morflé le gamin. On en avait tous la rage. Direct, on est allés au commissariat de police le plus proche, c'est-à-dire l'hôtel de police de Sarcelles et là, le frangin a fait sa déposition. 2 heures cela a duré ! Nous sommes sortis à 2h30 non pas qu'il était tombé sur un héros issu d'un épisode de la série "Les Experts, Garges-Sarcelles" qui décortiquait tous les détails au microscope électronique à balayage nucléaire ou qui faisait une simulation sur ordinateur en 3D quadrichromie de la trajectoire des coups de poings. Non non, la vérité était toute autre : l'officier de garde tapait avec deux doigts à la vitesse d'une traction avant et faisait des fautes d'ortografes à chaque mot ! Bon pas de chance, mais finalement la déposition et la plainte contre X ont pu être sorties. Episode suivant : faire établir un avis du médecin judiciaire pour une ITT interruption temporaire de travail selon la gravité de ses marques.
Mais quand j'y pense, j'ai envie de je ne sais quoi. En tout cas, cela ne sert à rien de voter Le Pen ou Sarkozy car tant que l'on habitera dans des cités mal éclairées même avec la présence permanente de la police dans les alentours, cela ne pourra pas être évitée. J'ai envie de casser de la racaille comme quand on était ados. Mon frère revenait du judo où des gitans lui avaient tiré sa nouvelle veste en jean's. A son retour à l'appart, mon sang n'a fait qu'un tour et j'ai pris une barre de fer et suis allé les chercher dans le bois près de notre cité HLM. On ne touche pas à ma famille impunément. Mon frère a retrouvé son blouson et les mécréants ont été appréhendés. Le policier a été clair : "Ce sont des lâches, ils se mettent en groupe et attaquent les badauds alors que tout seul, ils sont inoffensifs et presque sympathiques". Mon frère s'est fait coincé dans un coin sombre car il a tenté de prendre un raccourci que jamais il ne trouvât, enfin pas cette nuit-là. Franchement j'ai la rage, j'ai envie de reprendre la barre de fer et d'aller les trouver dans leur squat et les corriger mais bon, après ça peut être l'escalade. SIX ! Ils se sont mis à six contre mon frère : deux devant pour le bloquer, deux derrière et deux à tirer sa sacoche alors que les autres le lattaient à coup de Nike, de Van's ou de Converse. Bande d'enfoirés, de c... !!! Aujourd'hui, dans le métro, quand je croisais une bande de jeunes, je les regardais bien dans les yeux pour leur montrer que je n'avais pas peur d'eux et que je pouvais les prendre quand ils le voulaient. Ces derniers temps, j'avais tendance à baisser les yeux quand je les voyais, de peur de les provoquer et de leur donner, maintenant je m'en fous, ces minables ils ne font leurs sales coups que par derrière dans le noir. On vit vraiment un monde de fous parfois.
(TheZique : NAS - Affirmative Action)
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