inZeSentier

Petit con !

329. - Depuis un mois,  je travaille dans un grand openspace où ils ont poussé la clim à fond les ballons. De surcroît les portables reçoivent très mal, un comble pour un opérateur majeur des télécoms ! Tout le monde est très sympa, c'est dommage de les quitter en si bon terme, pour rejoindre les requins du conseil mais bon c'est la voie du progrès. En parlant de conseil, dans un bureau mitoyen siègent deux personnes qui font du contrôle projet et qui viennent de la structure conseil du groupe. Cette entité qui a été rachetée depuis quelques années était connue sous le nom de "Odyssée" mais le gars qui y travaille à longueur de journée est loin d'être Homère ! Il passe dans la staff sans jamais dire bonjour, va voir un gars en particulier quand il a besoin d'un renseignement et lorsque je le croise dans le couloir, me regarde de haut sans me prêter une quelconque attention. J'ai vu son parcours sur le site, c'est un science pô mais je ne crois pas du tout que ce comportement qui mérite deux baffes viennent de là. Mais quel con !!! Je dis n'importe quoi, c'est un chef dont le rôle est de contrôler tous les comptes-rendus d'activités des intermittents du spectacle, il coordonne les déménagements des équipes, si si c'est un leader d'opinion. Je ne comprends pas comment certaines personnes qui se croient au-dessus du lot font aussi peu d'effort dans le domaine relationnel. Une aisance en la matière et c'est la porte ouverte à toutes les fenêtres, "Tous les chemins sont dans ta bouche, il suffit de demander" dixit ma maman.
Et comme le dit Olivier Sauton : "La question n'est pas de savoir qui je suis, mais combien je peux devenir"

La désobéissance

328. - Comme vous le savez depuis quelque temps, je suis en pleine période de préavis puisque j'ai posé ma démission et que mon gentil employeur ne m'a pas permis de démarrer ma nouvelle vie sans terminer en beauté Porte de Vanves chez un opérateur majeur des télécommunications. J'avais juste passé deux mois au chômage technique, ce qui était à l'origine un fait générateur prépondérant dans ma décision de quitter ma PME et il a suffi que je les quitte pour qu'ils me trouvent donc une mission. Comme quoi, parfois pour se faire entendre il faut employer les grands moyens. Le directeur de mission est une femme à poigne, haute comme trois pommes que les parisiens surnomment "Maman" alors que les bordelais ... ne trouvent pas de qualificatif assez fort pour la décrire ! A l'annonce de ma venue sur le projet, elle s'est écriée dans une habituelle saute d'humeur "Ah non, pas Giao, il va mettre la grouille !". Je me devais donc depuis un mois, de montrer patte blanche et foie sain, ce que je fis en effectuant mon service syndical au-delà de tous les seuils afférents à mon statut particulier. En effet, j'ai droit à deux heures par jour pour chercher du travail, je ne les utilise pas et reste après 18h tous les soirs pour faire avancer les tâches que l'on m'attribue et qui sont à mille lieues de mes ambitions toutefois modestes. Je ne suis pas un Saint-Bernard mais j'aime bien laisser une trace propre de mon passage mais quand même après un énième courriel du genre "fais-ci, fais-cela" de mon chef adoré, je commence à me poser des questions. La mission est intéressante dans sa globalité car il s'agit de doter une société polonaise de 80 000 personnes d'un système de gestion mais ce que j'y fais au quotidien n'est pas folement éclatant : je traduis des dictionnaires anglais-français-polonais et des spécifications techniques en anglais, je reporte du paramétrage d'anomalies de production sur des environnements de tests et d'intégration. J'enfile les tâches sans en comprendre vraiment la finalité et la tournure politique de certains points de procédure me prennent un peu la tête car j'ai l'impression de recommencer dix fois le même travail. Bon plus que deux petites semaines à tenir et à moi le stress, les journées de travail de 16 heures par jour et la pression d'en haut et de la base ! Youpieeeee

Sur la route encore

304. - Comme le dirait la chanson de Bernard Lavilliers, encore sur la route. Mon ordre de mission est tombé, à compter de lundi et pour terminer ma période de préavis, je démarre une nouvelle mission chez un acteur majeur des télécommunications qui a énormément d'implantations en France. Il a déployé une solution en Pologne et je vais intervenir au sein de l'équipe finances, sur des documents de spécifications en anglais dont je vais assurer ... la traduction en français.
Cela me sidère mais no soucy, je vais effectuer mon travail de la manière la plus sérieuse qui soit et la plus rapide. C'est toujours mieux que de venir pointer à Suresnes de 11h à 16h tous les jours depuis novembre. Cela s'appelle l'intercontrat et c'est dans cet état que se trouvent les intermittents du spectacle sans représentation dans notre activité. Ce sont les risques du métier !
D'habitude cette période n'excédait guère trois semaines, dans ma PME manifestement elle est un peu plus longue. Cela me fait plaisir donc de changer d'environnement, de voir de nouvelles têtes et de facturer un peu le Client.
A 9h je visite rue Montorgueil un appart de 72 m2 commercialisé par Saggel-Nexity dont j'ai vu l'annonce. Il s'agit d'un 1948 acheté libre 418 000 euros et le vendeur me fait un prix d'ami ... à 480 000. Il y en a qui ne doutent de rien quand même .
Le copain d'une copine a retrouvé un job après près d'un an de chômage.
Message d'une "amie" à cette annonce : "Ah super, maintenant que tu es sorti de la précarité, tu vas nous reparler !"
Il parait que cela s'appelle un "Private Joke" dixit la poétesse. J'ai connu les errements et les interrogations du chômage pendant 18 mois en 1996-97. J'avoue que j'ai réfléchi et je ne sais pas où il faut rire, entre le point ou la virgule.

Dur l'atterrissage

Michel c'est mon boss. Un type épatant, très classe, le style David Lynch, élégant un peu dandy et charmant, j'aime beaucoup son genre. Il a passé 10 jours non pas à Lille chez Maurice, mais à l'Île Maurice avant les fêtes et il a pris quelques couleurs. Je l'ai vu ce matin pour annoncer la nouvelle de mon départ imminent. Il a tenté en vain de calmer mes ardeurs de départ et il a senti que dans ma tête je suis déjà parti. On en discute aujourd'hui mais demain il recevra ma lettre de démission et le seul sujet sera la date de libération du Giao. Il faisait une drôle de tête après notre entrevue, l'atterrissage est un peu douloureux, mais bon, quand on n'a pas ce qu'on aime, on prend ses responsabilités.
(TheZique : John Williams - Duel of the Fates)

Une soutenance qui déchire

Je ressors  d'une soutenance chez un prospect qui est un opérateur majeur dans le domaine des télécommunications ;o) On était six contre trois et c'était passionnant. Je n'en ai pas souvent fait dans ma vie et j'aime plutôt défendre le bout de gras avec le client pour lui faire signer des contrats de prestations de service. On a travaillé cette propale d'arrache-pied avec christine, pilotés par notre bid manager, Véro de la divison Télécoms. Dynamique, assez jolie, 33 ans et 3 enfants, on peut dire qu'elle a eu un parcours éclair ! Mais elle est top sympa, néanmoins efficace et cela achève de me réconcilier avec les femmes-chefs ;o) Mon métier consister à aider les entreprises à mettre en place leur système de gestion. J'aime beaucoup car c'est un métier de rencontres, de contacts et de mise en perspective des processus et des hommes. On y parle informatique bien sûr mais aussi finance, fiscalité, droit, c'est global. Malheureusement, on est parfois obligé de baisser notre pantalon et de vendre nos prestations au rabais pour entrer chez le client. Dur la loi de l'offre et de la demande, avant la journée se vendait 1.200 euros facile, aujourd'hui c'est plutôt moins de la moitié... A l'instar dans le monde automobile où les prix des articles chez les équipementiers automobile baissent alors que pour le consommateur final, ils ne cessent d'augmenter. C'est ma deuxième soutenance et la première fois que je me donne à fond pour convaincre le client que nous sommes les meilleurs et que nous avons la "capabilité" à réaliser son projet piloté par les délais. Vendredi c'est la réponse et si on gagne, le 02 janvier on est chez eux avec Bibi pour mener les workshops de cadrage fonctionnel. Alors on croise les doigts !
(TheZique : Craig Armstrong - Escape)

Un nouvel envol

Depuis onze mois je traverse ma PME  en cherchant ma place, en vain. Après huit ans de missions en déplacement il était temps de me poser, de trouver un port d'attache et de ne me préoccuper que de ma vie personnelle. Mais voilà, une déception de plus, encore une, et le ras-le-bol de ne pas avoir au sein de mes pairs un positionnement idoine me conduit à l'orée d'une nouvelle prise de décision importante pour la suite de mon existence. Dois-je choisir la facilité et roucouler sereinement au rythme de missions sous-dimensionnées ? Ou bien dois-je opter pour une nouvelle Worldwide compagnie qui dans une de ses multiples excroissances, avait accueilli jadis le jeune stagiaire que je fus ? Je risque de repartir mais cette fois en Europe à commencer par l'Italie, l'Espagne et d'autres contrées de l'Union € ...
Aimer c'est souffrir mais ça rend fort, ça forge le caractère bien trempé et tu te poses moins de questions lorsqu'il s'agit de préparer ta valise, prendre tes billets et parcourir le monde, lorsque personne ne t'attend à la casa.
Moins d'un an dans une boîte, peut-on parler d'échec ? Avec ce qui s'est passé pas vraiment : des collègues très sympas, deux projets qui se sont bien déroulés avec mon retour en grâce auprès d'un client chez qui j'avais merdé à Paris XVème, une visite à Bordeaux tranquille-mimile avec Eric, Carole, Bérengère et toute la gentille équipe.
Et surtout une rencontre. Ca m'a fait plaisir de passer un peu de temps avec toi. Peut-être que la seule raison d'être de mon passage éclair dans la Firme était de croiser ta route, ce serait cocasse si tel était le cas ;o)
Le fait que j'étais un peu stable à Suresnes et aux Miroirs avec la fameuse machine à café où les gobelets seuls ou avec eau chaude sont à 0,01€, que je pouvais profiter de mes soirées parisiennes pour découvrir les théatres, les concerts, les cinés et mes amies, ne m'a pas empêcher de gamberger sur mon devenir ici.
Avec une autre bloggueuse nous ne partageons pas seulement l'entête de notre feuille de paye et les multiples courriers des organisations syndicales, mais aussi la désillusion d'un poste creux et sans saveur.
Et en avant, vers l'infini et au-delà...
(TheZique : K's Choice - Not An Addict)

La banque et le processus automotive

Je reviens de la Banque qui n'a de populaire que sa dénomination. J'étais prêt à tout casser, à faire un esclandre pour obtenir gain de cause. En substance, ils m'ont inscrit au FICP de la Banque de France parce que j'ai encore un PEA chez eux où il y a plus de 4 000 euros qui dorment tranquille-mimile ... fichtre, tout ça pour ça ! C'est loufoque mais en quelque sorte logique puisqu'un PEA cela consiste par contrat à s'engager à verser une somme fixe tous les mois à partir de son compte principal. Mais voilà, mon compte n'étant plus approvisionné depuis belle lurette, il n'y avait plus de somme à virer et ce, durant deux échéances successives et on entre bien dans le cadre de l'inscription au FICP. Vive le Deus Ex Machina en cette fin d'année mouvementée ! Grrr ...
Retour au bureau de bonne heure et de bonne humeur puisqu'il est 11h14 et je viens de prendre mon café avec mon pote Marc. Mon directeur des opérations vient de me coincer à mon poste, je dois pondre 10 slides sur le processus Program Management au travers des différents flux financiers qui viennent alimenter les coûts de la chaîne d'exploitation au cours du développement des produits. Pffff... Et dire qu'au moment de la signature de la promesse de vente, quand j'ai dit que j'étais consultant informaticien, la proprio m'a dit "Ah ! Justement, mon neveu m'a installé Office 2003 et j'ai des problèmes sur mon pécé, vous pourrez me dépanner", c'est cela oui. Je suis bon à tout, bon à rien. Mon boulot ce n'est pas de dépanner les pécés ni de débloquer Word et Excel, c'est d'aider les clients à mettre en place un système complexe de gestion des processus financiers. C'est pourtant simple !
(TheZique : Stevie Wonder - Free)

Une Particule alimentaire

J'ai parfois travaillé avec des personnes à particules. Il y a de tout, comme par exemple un sympa mal rasé fou de Progress et de NTIC qui dit "Jagshemash Borat" à tout bout de champ. Il y en a eu un qui s'appelait comme moi - pas Giao - mais "Pierre" de mon prénom français que m'ont attribué mes parents parce que dans la classe de ma môman au lycée Marie Curie de Saigon il y avait un vague gars qui travaillait bien et qui portait ce patronyme un peu vieillot. Pierre de Quelque chose, fraichement diplômé de l'Ecole Centrale Nantes était assez dur avec moi. Quand je partais du bureau à 19h il me disait : "Au prix où tu es facturé au client, tu ne vas pas partir si tôt !" alors que j'étais au bureau depuis 8h45, dur de l'imaginer je sais pour ceux qui travaillent aujourd'hui avec moi mais cela fait longtemps ! J'étais continuellement sous pression. La mission était facile mais le mode de management que Pierre nous imposait était bien stressant. C'était son premier projet et vu que l'on n'était pas dans n'importe quelle société de conseil feu PWMC, en fait l'ennemi juré de Arthur, on avait des tyrex et des raptors tout aussi féroces. C'est sûr que l'on apprend beaucoup et vite mais ouïe ça fait mal aux fesses. J'ai eu l'occasion de travailler une nouvelle particule et il partage avec Pierre un point commun, qui valu le sobriquet de "Latex" à l'époque ... Ils sentent, ils puent, ça schlingue à leur côté ! A croire que ce soit un héritage des habitudes d'hygiènes du XVIIIème siècle chez les chevaliers à Versailles ou au Louvre. Sans doute trop de travail, mais cela était fréquent de les voir avec les mêmes habits deux ou trois jours de suite et même de porter le même costume avec la poche de veste toute déchirée !!! Vous admettrez que c'est quand même curieux d'avoir une certaine éducation, une certaine ascendance et si peu du reste. Il reste que mis à part ce Pierre et quand même un certain Ludovic de Quelque chose qui faisaient clairement ressentir qu'il n'était pas du même monde, les gens à particules sont des gens comme vous et moi ... au niveau du caractère.
(TheZique : Jean-Sébastien Bach - Toccata et Fugue)

Et un entretien d'embauche, un !

Rien ne vaut la mise en situation et un entretien d'embauche pour voir ce que l'on a dans le ventre, si l'on est toujours "bankable" sur le marché. Depuis quelques années, je fais l'objet d'appels de cabinet et je ne m'en plains pas bien au contraire. Certains collègues se la jouent stars, surtout les plus jeunes, et les dédaignent royalement car ils s'estiment bien valorisés dans leur entreprise. Ce n'est pas la bonne attitude à adopter clairement car nous fonctionnons en partenaires dans la gestion de ce qui est cher à mon coeur et à mon épanouissement personnel : ma carrière professionnelle. On est ce que l'on fait. Mon Directeur des Opérations de la PME où je travaille m'a proposé un poste de développement commercial très motivant et tout à fait nouveau par rapport à mes précédentes attributions. Le Giao 2007 sera ou ne sera pas un grand cru. Je suis arrivé à un âge où comme le dit 4Largo très sagement : "Au plus tu vieillis, au plus tu te fais manager par des plus jeunes". J'avais en effet ressenti une curieuse sensation à Bordeaux sur ma dernière mission où mon cépé n'avait même pas la trentaine. C'est tout à fait méritoire pour lui d'arriver à 29 ans à ce poste qu'il a endossé avec un professionnalisme que je lui reconnais volontiers. Cependant, je suis penaud de voir un lien de subordination entre moi et quelqu'un qui n'est pas passé par toutes les étapes - du moins les plus dures - par lesquelles j'ai trainé ma bedaine de vieux briscard du conseil. Sursaut d'orgueil ou fierté mal placée ? Un peu des deux sans doute, je me pose des questions. Je suis toujours sur la brêche, chaud comme la braise !
Anecdote rigolote pour terminer : il m'a demandé mes prétentions et j'ai failli lâché détendu le fameux "200 000 et la Lexus de fonction !" mais bon, parfois c'est cool mais il faut garder son flegme...

Suisjebienpaye.fr

On se pose toujours des questions sur notre rémunération, si l'on peut trouver mieux ailleurs. Enfin certains d'entre nous, que les autres n'hésitent pas à qualifier de "mercenaires" à la recherche du toujours plus. Or, désolé ce n'est pas l'idée. La recherche de l'optimisation des revenus correspond à l'amélioration permanente du rapport salaire / études et surtout le déni de l'autosatisfaction. C'est une question de survie. Pour progresser il faut toujours être sur la brêche, ne pas s'endormir sur les lauriers que l'on n'a que le temps d'une olympiade. Dans cet état d'esprit, j'ai trouvé ce site très intéressant qui indique les vrais salaires des informaticiens, pas ceux qu'annoncent les entreprises qui sont généralement rehaussés de 20% pour faire venir les bonnes volontés. C'est assez édifiant et cela prouve d'une part mais on le savait déjà, qu'il n'y a pas un mais plusieurs métiers dans l'informatique, d'autre part que l'on ne peut pas confondre un bon consultant et un mauvais consultant. Comme diraient les Inconnus, un bon consultant c'est un consultant qui organise des réunions et qui rédige des livrables et un mauvais consultant, c'est un consultant qui organise des réunions et ... qui rédige des livrables ! 01 Informatique, les vrais salaires