inZeSentier

Thor de Kenneth Branagh avec Chris Hemsworth et Natalie Portman

1217.- On aurait pu craindre le pire de cette bluette gonflée aux anabolisants de l'acteur qui joue le rôle-titre, c'était sans compter la présence surprenante du britannique Kenneth Branagh derrière la caméra.

Enfant, je dévorais toutes les bandes dessinées de Thor fils d'Odin au Royaume d'Asgard et le rendu majestueux des planches sublimées par mon imagination d'adolescent allait sans doute tomber à plat ou sembler par trop factices au moment de leur transposition sur grand écran. Fort heureusement, l'immense acteur de théâtre qui a interprété Hamlet (1997), Othello (1996) et Henry V (1991) insuffle à cette saga royale de très forts accents shakespeariens.
Au debrief du film avec mon pote Gérald, c'est vrai que l'on retrouve pêle-mêle un peu de Stargate et  d'Excalibur, c'est vrai que l'adaptation prend quelques libertés avec l'histoire originelle mais ce n'est pas grave. Elle ne trahit pas l'esprit et la qualité des derniers épisodes Marvel : Iron-Man de Jon Favreau, Hulk de Louis Leterrier sans oublier les trois Spider-Man de Sam Raimi.
Le point de vue de Kenneth Branagh a été de privilégier l'histoire entre un père et un fils, un impétueux prince arrogant qui doit devenir le commun des mortels afin de faire ressortir sa vraie noblesse d'âme.
L'acteur principal quasi-inconnu a joué auparavant le père du Commandant James T. Kirk dans Star Trek (2009) mais il était un peu plus maigrichon à l'époque.
Dans l'histoire de Stan Lee, l'idée est plus poussée car Thor se réincarne dans le corps de Donald Blake, un petit docteur souffrant d'un handicap physique car il ne peut marcher qu'avec l'aide d'une canne. Il cotoie des malades qu'il soulage et est assisté en cela par l'infirmière Jane Foster.
Au niveau technique 3D, on est loin d'Avatar (2010) et les publicités Oasis qui précédent le film sont plus époustouflantes pour l'effet de relief que le long métrage, un comble.
A noter que les effets spéciaux sont l'oeuvre d'une société française BUF Compagnie basée à Paris.
8/10 pour l'adaptation shakespearienne et j'irai le revoir avec plaisir comme j'ai oublié de rester jusqu'à la fin du générique pour voir le teaser de la suite des aventures des Vengeurs 

"Thor" de Kenneth Branagh avec Chris Hemsworth, Natalie Portman, Stellan Skarsgard, Anthony Hopkins, Clark Gregg et Renée Russo 

Source Code de Duncan Jones avec Jake Gyllenhaal

1216.- Le dernier film du fils de David Bowie, c'est un peu Un jour sans Fin (1993) version thriller futuriste et plutôt réussie.
Jake Gyllenhaal se réveille dans un train étonné de la réaction familière de parfaits inconnus à son égard. En réalité il est entré dans la peau d'un autre, un peu comme dans la série Code Quantum des années 90 avec Scott Bakula.
A partir de ce postulat de base, on est emmené dans une série de révélations toutes plus surprendantes les unes que les autres. Le script est génial et il est impossible de deviner la suite ou la fin de l'intrigue.
En clin d'oeil à la série mythique de Donald Bellisario, c'est Scott Bakula qui joue la voix du père de Jake Gyllenhaal.
Même si la réalisation manque de virtuosité et si le spectateur ne sait pas à certains moments s'il regarde un film romantique ou un long métrage d'action, l'intrigue nous tient suffisamment en haleine pour nous captiver pendant 1h33.
Le scénario est signé Ben Ripley et a été retravaillé par Mark Gordon le producteur de 2012, sur une idée digne d'un Philip K. Dick.
Je regrette l'effet répétitif de la séquence des huit minutes qui n'est pas aussi bien exploitée que dans Un Jour sans Fin de Harold Ramis.
Ma note 8/10 pour l'orginalité de l'histoire et des rebondissements, le jeu des Jake Gyllenhaal, Michelle Monaghan et Vera Farmiga.

"Source Code" de Duncan Jones avec Jake Gyllenhaal, Michelle Monaghan et Vera Farmiga 

The Company Men de John Wells avec Ben Affleck, Tommy Lee Jones et Chris Cooper

1213.- John Wells est le réalisateur des meilleurs épisodes de la série Urgences.
C'est un expert pour la mise en place d'une tension dramatique et pour présenter des personnages attachants dont on peut se sentir proches. Ben Affleck est un cadre supérieur dans une multinationale qui perd son poste et se trouve au pied du mur du jour au lendemain. Fini l'abonnement au golf avec les millionnaires, il est obligé de brader sa Porsche et de vendre son immense maison.
"Ma vie s'est arrêtée et pourtant le monde continue à tourner sans y prêter attention."
 Pour une fois, Ben Affleck est plutôt convaincant dans son rôle, il forme un joli couple avec Rosemarie DeWitt et les seconds couteaux sont excellents dont Chris Cooper, le patron de Matt Damon dans La Mémoire dans la Peau (2002), Tommy Lee Jones égal à lui-même et Maria Bello parfaite en vipère arriviste, spécialiste du plan social à grande échelle.
Au passage, on découvre comment cela se passe aux Etats-Unis. On est convoqué chez la DRH, elle nous signifie notre licenciement et on a deux heures pour rassembler nos affaires dans un carton et partir.
Le chômage dure douze semaines et après, plus rien. C'est expéditif !
On est quand même très bien lôtis en France même si des sagouins en profitent pour vivre aux crochets de la société sans faire aucun effort en abusant des aides de l'Etat.
Il y a des bas et il y a des hauts et la fin donne de l'espoir car de temps en temps on trouve toujours une main pour nous sortir de la merde surtout si l'on a toujours joué franc-jeu.
Mon Gene McClary à moi s'appelle Abder Jouini et lui il peut appeler n'importe quand du jour ou de la nuit, je serai toujours là pour lui.
Bon film auquel j'attribue un 8/10.
"The Company Men" de John Wells avec Ben Affleck, Tommy Lee Jones, Chris Cooper, Kevin Costner et Maria Bello 

L'Agence de George Nolfi avec Matt Damon et Emily Blunt

1212.- L'Agence est l'adaptation d'une nouvelle de Philip K. Dick auteur prolifique de science fiction qui a été maintes fois adapté au cinéma avec Blade Runner (1982), Total Recall (1990), Minority Report (2002), Next (2007), Impostor (2002) pour donner des films cultes ou des presque navets passés aux oubliettes.

Dans ce film, Matt Damon est un député qui se présente à l'élection pour le poste de sénateur dans l'Etat de New York. Toute sa vie est réglé comme une horloge quand il fait la rencontre inopinée d'Emily Blunt une danseuse un peu bohème d'une compagnie de Broadway.
Malheureusement un mystérieux bureau fédéral tente de l'empêcher de vivre son début d'histoire d'amour. Dès lors, il n'aura de cesse de lutter pour son libre arbitre et de rester avec celle qu'il considère comme la femme de sa vie.
Cela aurait pu être mièvre ou déshumanisé, mais avec des acteurs du niveau d'Emily Blunt excellente dans Sunshine Cleaning (2008) et Matt Damon, on croit véritablement à l'histoire d'amour qui est en train de naître devant nos yeux.
Ils sont criants de vérité, il y a un peu d'action certes dans ce film mais les meilleures scènes sont celles où ils se donnent la réplique. J'avais déjà perçu tout le potentiel que pouvait transporter Matt Damon dans Will Hunting (1997) et même dans Il faut sauver le Soldat Ryan (1998), il éclate sur grand écran dans ce film ni trop bon ni trop mauvais.
Ma note 7/10 car tout est quand même prévisible dans le scénario sans tomber dans le grotesque de The Box (2009).

"L'Agence" de George Nolfi avec Matt Damon, Emily Blunt et Terence Stamp

Fighter de David O Russel avec Mark Wahlberg et Christian Bale

1209.- Le dernier film du réalisateur du loufoque  J'adore Huckabees (2005) et des Rois du Désert (2000) avec George Clooney est plein de coeur, d'émotion et de sueur.
C'est un Rocky version 2011 basé sur une histoire vraie, celle de toute une famille mobilisée autour de leur jeune fils doué pour la boxe qui se lance à la conquête d'un titre de champion du monde. Tirée d'une histoire vraie, toute la galerie de personnages est bien dépeinte avec en tête la mère Melissa Leo qui n'a pas l'air d'être un dragon mais plutôt une mère un peu possessive qui tient à gérer la carrière de ses garçons en s'assurant qu'ils ne se fasse pas plumer par des managers indélicats. L'interprète a reçu l'Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle pour sa poignante composition.
Amy Adams la petite amie impliquée a montré son charmant minois dans La Nuit au Musée 2 (2009) et surtout l'extraordinaire Sunshine Cleaning (2009). J'aime bien l'acteur Mark Wahlberg mais comme Brad Pitt j'ai comme l'impression qu'il n'a qu'une seule expression dans son visage qu'il décline quelle que soit la situation. Christian Bale en revanche est un acteur fabuleux, on l'a vu en chevalier solitaire dans The Dark Knight (2008), en sociopathe insaisissable dans American Psycho (2000), en chef des humains dans Le Règne du Feu (), en mécano insomniaque dans Le Machiniste (2005) et plus récemment dans Terminator Renaissance (2009) dans le rôle de John Connor le chef de la résistance. Il mérite amplement son Oscar du meilleur second rôle pour sa composition de Dick Eklund, boxeur surdoué arrivé au faite de sa gloire lors de sa rencontre face à Sugar Ray Leonard le 18 juillet 1978 et qui connait la déchéance avec sa plongée dans la drogue et sa rédemption lorsqu'il reprend en main la carrière de son frère.
A noter une bande-son de qualité avec des titres remarquables "Saints" des Breeders, "Good Times Bad Times" de Led Zeppelin et "Can't You hear me knocking" des Rolling Stones.
Ma note : 9/10 car c'est une belle histoire et un formidable message d'espoir autour des valeurs de la famille, du travail et de la réussite qui est au bout.
"Fighter" de David O Russel avec Mark Wahlberg, Christian Bale, Melissa Leo et Amy Adams 

Sans Identite de Jaume Collet-Serra avec Diane Kruger et Liam Neeson

1206.- J'ai bien aimé Taken (2008), j'ai adoré Bourne (2002-2004-2007), Taken Bourne (2011) m'a laissé ... pantois.

Basé sur le roman de Didier Van Cauwelaert, Hors de Moi (2003) qui est un roman sur le dédoublement de la personnalité, la manipulation mentale et la schizophrénie, le quatrième film du réalisateur espagnol est un thriller d'espionnage à l'américaine. On ne s'ennuie pas une seconde, c'est bien monté, la musique de John Ottmann habitué des films intimistes avec Walkyrie (2008), Les 4 Fantastiques (2005-2007), Superman returns (2006) et X-Men 2 (2003), nous transporte dans l'action dès les premières minutes. Les scènes d'action sont lisibles et de bonne facture ainsi que les combats à mains nues qui pour une fois ne sont pas prises par un cadreur épileptique tout droit sortie de l'écurie de Paul Greengrass.
En bref un bon divertissement popcorn vite vu et vite oublié qui est un mélange de plein de films d'action à la mode de ces dernières années sans grande originalité, c'est son seul défaut.
A noter Sebastian Koch vu dans les excellents Black Book (2006) de Paul Verhoeven et La Vie des Autres (2007) de Florian Henckel von Donnersmarck ainsi que Bruno Ganz, Adolf Hitler de La Chute (2005) de Olivier Hirschbiegel qui joue un ex-agent de la Stasi malin comme un singe.
Je décerne un 7/10 pour le trop rare Liam Neeson et la Diane Kruger qui nous fait un parlé américain-allemand avec un accent bosniaque pas piqué des hannetons, ça c'est de l'actor studio.

"Sans Identité" de Jaume Collet-Serra avec Diane Kruger, January Jones, Bruno Ganz, Sebastian Koch et Liam Neeson 

Sanctum 3D de Alister Grierson avec Richard Roxburgh et Ioan Gruffudd

1205.- Pour finir le we en beauté, rien de tel qu'un bon film d'aventures produit par le grand James Cameron.

Dès le générique on reconnait la patte du génial réalisateur d'Avatar, les scènes 3D sont à couper le souffle quand on survole la forêt Australienne. L'histoire peut sembler banale et là encore, le scénario tient en deux lignes : Une équipe de spéléos sont coincés dans une grotte suite à un orage, il cherchent la sortie.
A la tête des explorateurs, Richard Roxburgh on reconnait sa tête mais on ne se souvient jamais de son nom. Il est habitué aux rôles de méchants depuis Mission Impossible 2 (2000), Moulin Rouge (2001) et Van Helsing (2004) où il jouait le Comte Dracula. Le spoonsor milliardaire est interprété par Ioan Gruffudd qui avait joué Mr Fantastic dans l'adaptation très BD des comics Marvel. C'est tout pour les têtes connues.
Dans le film il est fait référence à un poème de Coleridge sur Xanadu qui est le nom du palais de Kubilaï Khan, premier empereur mongol de la dynastie Yuan qui régna sur la Chine et la Mongolie au XIIIème siècle. Le film pourrait faire penser à The Descent (2005) de Neil Marshall mais il n'y a pas d'aliens cannibales  dans Sanctum, juste la foi d'hommes passionnés par les cavernes qui ne peuvent pas vivre à l'air libre comme le commun des mortels.
Ce film de perfectionniste ravira non seulement les plongeurs, les fous de varappe comme mon frérot actuellement mais aussi ceux qui aiment les films d'aventure.
Les belles prises de vue sous-marines rappellent que James Cameron a réalisé Abyss (1989) et Titanic (1997).
Comme seul bémol, je trouve que les femmes dont Alice Parkinson ont un rôle limité et son trop fragiles alors qu'elles aussi sont des aventurières : l'une est rompue aux grands fonds et l'autre escalade l'Everest au petit déjeuner.
Il y aussi un zeste de Voyage au Centre de la Terre en moins farfelu et la technique de la caméra spéciale 3D est au point car on est immergé dans l'action sans se faire mal aux yeux.
Pour toutes ses qualités et la belle partition de l'australien David Hirschfelder, je met un bon 8/10.

"Sanctum 3D" de Alister Grierson avec Richard Roxburgh, Alice Parkinson, Rhys Wakefield et Ioan Gruffudd 

Xanadu - Kubla Khan
Un poème de Samuel Taylor Coleridge (1772-1834)

In Xanadu did Kubla Khan
A stately pleasure-dome decree:
Where Alph, the sacred river, ran
Through caverns measureless to man
Down to a sunless sea.

Requiem pour une Tueuse de Jerome le Gris avec Melanie Laurent

1204.- On a beau critiquer Luc Besson, pas facile d'égaler Le Grand Bleu (1988), Léon (1994) ou dans le cas présent, Nikita (1990).
Ici l'affiche et l'histoire lorgne ouvertement du côté de la géniale histoire de la redoutable tueuse avec bien sûr la présence de Tchéky Karyo dans le rôle du mentor de Lucrèce. Si le scénario est pas mal, la mise en scène est loin de la servir efficacement. L'action est trop longue et le seul effet spécial remarquable est le décor du film, un superbe château incrusté numériquement dans les Alpes et qui dispose d'une superbe salle de concert.
Xavier Gallais est excellent dans le rôle du châtelain torturé par ses remords, trop de Clovis tue le Clovis et c'est fatiguant de le voir omniprésent dans tous les films français actuels. Frédérique Tirmont qui joue la Colonelle au style M. donne un côté James Bond.
L'ensemble est lourd, lent et on est à peine surpris par les grosses ficelles de l'intrigue. Cela fait très téléfilm de France Télévisions par moment, ça fait cher le téléfilm à 8.500.000 €
Allez-y pour Mélanie Laurent, pour elle je mets 5/10. 
"Requiem pour une Tueuse" de Jérôme le Gris avec Mélanie Laurent, Tchéky Karyo, Clovis Cornillac et Xavier Gallais 

127 Heures de Danny Boyle avec James Franco

1202.- Après Black Swan, James Franco l'acteur quasi-unique du dernier film de Danny Boyle nous livre une performance d'acteur saisissante.
Le scénario tient en deux lignes : "Un type se coince la main dans un rocher, il se coupe la main".
Mais Danny Boyle arrive à faire de ce synopsis un film d'action et d'aventure de une heure et trente-quatre minutes. L'entreprise est originale mais l'ensemble est moins bien réussi que Slumdog Millionnaire (2009).
Cela me choque un peu de payer le prix d'une séance dix euros pour voir l'histoire d'un gars qui a la main coincé sous un rocher, c'est comme si on racontait pendant tout un film un type dans une cabine téléphonique, un autre dans un cercueil ou même enfermé dans les toilettes !
Le film affiche complet à toutes les séances mais c'est limite du foutage de gueule quand même.
Ma note 6/10.

"127 Heures" de Danny Boyle avec Clémence Poésy et James Franco 

Black Swan de Darren Aronofsky avec Natalie Portman

1200.- C'était intrigué par tant de louanges entendus sur ce film que je suis entré dans la salle cet après-midi pour en avoir le coeur net.

J'en suis retourné choqué comme tout le monde, quel film fabuleux !
Celui qui vous laisse pantois et silencieux au générique de fin et qui empêche même d'applaudir d'admiration tellement il vous a pris aux tripes du début à la fin.
La musique de Clint Mansell compositeur de Requiem for a Dream (2001) basée sur le livret de Tchaikovsky est lancinante et se marie parfaitement avec les images.
Tous les seconds rôles sont épatants campés par de formidables acteurs : Vincent Cassel plus que crédible en maître de ballet, Barbara Hershey inquiétante en mère possessive à la fois ambitieuse pour sa fille et presque jalouse de son succès et Mila Kunis amie, amante et rivale de Natalie-Nina.
Je l'avais déjà trouvée piquante dans Forgetting Sarah Marshall (2008) et dans Le Livre d'Eli (2010) où elle donnait la réplique à Denzel Washington.
Natalie Portman a reçu le Golden Globe de la meilleure actrice et on comprend pourquoi. Elle nous avait surpris dans sa composition d'une étonnante maturité dans Léon (1993) de Luc Besson en volant la vedette à Gary Oldman et Jean Réno à seulement douze ans.
On l'avait retrouvée lumineuse en reine Amidala dans la nouvelle saga Star Wars à partir de 1999, elle rencontre le rôle de sa vie avec Black Swan.
Elle nous scotche par son interprétation douce et forte de Nina la danseuse étoile qui parvient aux limites de la folie à force de travailler tout en sang et sueur pour décrocher la lune et atteindre la perfection de son art.

Ce qui est remarquable par dessus-tout, c'est qu'elle n'a finalement pas tellement de répliques à prononcer, pour autant la caméra est sur elle sans discontinuer, sur son dos, son visage aux mille expressions, sur ses pieds meurtris par les répétitions et ses bras, ses jambes qui exécutent les pas de danse comme si elle les avait faits toutes sa vie.
Par son regard et son expression, elle nous mène à un état émotionnel où nous ressentons très fort les souffrances de son personnage, son désarroi intérieur.
Ce travail d'actrice tout en ressenti et en intention est complètement fabuleux.
Rien que pour cette performance exceptionnelle d'actrice, je mets un 10/10. 
"Black Swan" de Darren Aronofsky avec Natalie Portman, Mila Kunis, Vincent Cassel, Barbara Hershey et Winona Ryder