inZeSentier

Une véritable honte au Pathé Wepler

399. - Je ressors  d'une séance de ciné au Pathé Wepler Place de Clichy et je ne sais pas ce qui m'a le plus choqué. En effet, le dernier film de Al Pacino a vraiment l'air d'un film de commande que Scarface a interprété pour payer ses impôts ainsi que Leelee Sobiesky, Deborah Kara Unger entre autres. William Forsythe dont j'aime bien la gueule dans le rôle de mafieux et de types patibulaires mais presque, y joue un flic dont on ne sait pas s'il est vraiment intègre ou non. C'est l'histoire d'un serial killer qui s'en prend au psychiatre qui l'a envoyé à la chaise électrique neuf ans plus tôt. La mise en scène est assez plate mais la première scène est très dure car sans vraiment montrer, elle suggère une horreur qui a sans doute été vécue par les victimes de ce genre d'agression. Des images chocs qui m'ont fait sursauté ainsi que ma voisine pour l'occasion. On s'est regardés lorsque l'on a vu sortir de la salle une femme avec ... sa petite fille qui devait avoit 7 ou 8 ans ! Quelle honte de faire subir à une gamine ce genre de spectacle. Je ne sais pas qui est le plus condamnable, les gérants de la salle de spectacle ou la mère de la fille. Je ne comprends pas l'irresponsabilité d'une personne qui au lieu d'emmener sa fille voir des walt disney, l'emmène voir des films où l'on voit des jeunes femmes se faire attacher, violer, saigner et torturer, c'est une véritable honte devant laquelle je m'insurge.
Le film en question m'a fait penser à un téléfilm allemand de M6 mais bon avec Al Pacino quand même, on ne boude pas notre plaisir.
"88 Minutes" de Jon Avnet avec Al Pacino, Alicia Witt et Leelee Sobieski
(TheZique : Il Padrino - Brucia La Luna, Brucia La Terra)

Des Navets et des Hommes

393. - Ou plutôt un,   mais un beau. J'ai un ami de longue date pas très doué dans les études, qui s'est donc essayé au cinéma avec plus ou moins de succès. Malheureusement il a rejoint Bernard Menez et Jean Lefebvre au panthéon du cinéma qui nous a laissé quand même des perles de culture et qui a fait dire à ce dernier "J'ai dû faire suffisamment de navets pour en faire un vrai potager". Hier soir avec mon ami Maurice, juste avant son grand départ pour Salvador de Bahia, nous sommes allés au Gaumont Parnasse rue d'Odessa voir son dernier film. Il y joue le rôle d'un flic qui sort de dépression suite au décès de sa femme et qui rencontre la présence évanescente d'une actrice aux faux airs de Veronika Lake disparue trente plus tôt. La musique est déconcertante et le style caméra à l'épaule qui a pour objet de nous mettre dans la peau du policier désemparé nous donne des maux de tête et l'histoire est abracadabrante, je n'ai saisi ni la morale ni le véritable propos du film qui serait d'après sa réalisatrice de "montrer les interrelations qui peuvent exister entre des personnes dans un palace qui ne se seraient pas rencontrées autrement dans la vraie vie". Je trouve Sophie Marceau très belle et bonne actrice mais pour l'instant elle n'a pas convaincu l'amateur cinéphile que je suis.

Le second film que j'ai vu la semaine écoulée est la troisième aventure du Captain Jack Sparrow, que du bonheur. J'en suis ressorti de bonne humeur et c'est déjà beaucoup. Un film pas prise de tête qui nous divertit en égrénant des rebondissements, des explications sur les moeurs de pirates avec une sincérité et un engagement de Gore Verbinski bien réjouissants.

"Pirates des Caraïbes, jusqu'au Bout du Monde" (2007) de Gore Verbinski
"La Disparue de Deauville" (2007) de Sophie Marceau

Loin d'elle, proche de son Coeur

385. - Le  troisième we de quatre jours fut pluvieux, un temps propice à une sortie ciné où avec catherine "Jour après Jour" nous avons apprécié le très poignant "Loin d'Elle" avec la sublime Julie Christie que j'avais trouvée fort jolie dans "Le Ciel peut attendre" avec Warren Beatty qui était un remake du classique de Ernst Lubitsch. Réalisée par la jeune et jolie Sarah Polley qui avait interprété la petite fille des "Aventures du Baron de Münchausen". Sans tomber dans le sentimentalisme outrancier, j'ai été particulièrement touché par cette histoire qui traite de la maladie d'Alzheimer et des relations hommes-femmes à un âge que l'on n'a pas l'habitude de voir au cinéma.
Julie Christie et l'excellent Gordon Pinsent en pincent depuis 45 ans jusqu'au moment où les premiers symptôme de la maladie apparaissent chez la douce. Ils décident conjointement de l'interner à Meadowlake, une maison de retraite située dans l'Ontario où la température avoisine les -33°C. S'assurant qu'elle dispose de tout le confort nécessaire, le mari lui rend visite tous les jours et la voit inexorablement s'éloigner à cause de la maladie. "Elle part et revient rarement" selon les termes de l'infirmière qui nous explique l'évolution de l'Alzheimer depuis les premiers symptômes à la fin inéluctable. Ce qui nous fait mal au coeur, c'est de voir Fiona s'éloigner de son mari et tomber amoureuse d'un autre patient alors qu'elle affirmât avoir passé 45 ans merveilleuses années auprès de Grant dont elle a même oublié le prénom. On est loin d'un Spider-man ou d'un James Bond côté action mais il y a tout de mêmes quelques rebondissements notamment celui qui montre jusqu'où un homme est prêt à aller par amour pour sa femme, pour son bien-être. Une mention particulière à Gordon Pinsent, trop bien.
Moi-même j'ai fait des choses folles pour la femme que j'aime. Lorsque je suis vraiment attaché et que je veux que tout se passe bien, qu'elle se sente mieux, je prends mes responsabilités et je vais au charbon.
Petite pensée pour ma Capou©d'amour qui passait son inspection académique aujourd'hui, j'espère que tout s'est bien passé mais de cela je n'en doute pas car c'est une battante et c'est la meilleure !

Le Tueur du Zodiaque

384. - Le second film de serial killer de David "Se7en" Fincher est une réussite, même si avec 2h36 on n'est pas exempt d'impatiences aux pieds avec tous ces rebondissements et ce suspense croissant. Ce tueur a vraiment existé, on en a des frissons. On assiste à un genre de documentaire sur les méthodes d'investigations à la fin des années 60, notamment quand plusieurs commissariats doivent unir leurs efforts de concert sans fax ou ordinateur, tout se faisait à la main et ce n'est pas si loin que cela, la preuve j'étais né à l'époque des faits ! Pour ceux qui s'attendaient à une surenchère dans le pourtant culte "Se7en", heureusement il n'en est rien puisque loin d'être une énième resucée sans Morgan Freeman ce coup-ci, le film traite de ces crimes abominables comme d'un événement qui pourrait arriver dans notre quotidien. Cette banalisation du mal absolu est édifiante mais comment pourrait-il en être autrement ? A voir car il est nominé à Cannes et c'est sympa de découvrir un film en compétition officielle au même moment que le jury. Pourvu que cela devienne un cas d'école et que ce soit systématique ! "Zodiac" avec une mention spéciale à Chloë Sevigny et Mark Ruffalo.

Double Jeopardy

383. - Le dernier  film de Gregory "Fréquence Interdite" Hoblit nous plonge d'emblée dans une ambiance à la "Basic Instinct" avec sa musique autant langoureuse qu'inquiétante de Jerry Goldsmith. Ce thriller très original est basé sur la psychologie des personnages et nous présente la partie d'échecs entre un génie industriel campé par Anthony "Hannibal Lecter" Hopkins et un jeune procureur aux dents longues sous les traits de le très prometteur Ryan "Stay" Gosling. Du côté des très jolies femmes, on retrouve la victime Embeth "Grey's Anatomy" Davidtz et la vénéneuse Rosamund "Meurs un autre Jour" Pike. J'ai éprouvé quelques longueurs mais je ne me suis pas endormi durant les presque deux heures de cette enquête à la Colombo où le génie criminel de Theodore Crawford fait passer les méthodes  d'investigation des experts en criminologie en jeu de légo pour adolescents attardés. Décidément l'interprète de Hannibal Lecter laisse une présence impressionante dans tous les rôles qu'il touche ! "La Faille", à voir pour apprécier ce qui se fait de mieux en suspense psychologique policier comme me l'as très judicieusement suggéré mon ami Nicolas "Bac+10" Guillaume.
NB : En droit pénal américain, le Double Jeopardy est le principe selon lequel on ne peut être jugé deux fois pour un même crime d'après le cinquième amendement de la Constitution des Etats-Unis.

Spidey 3 ça cartonne

380. - Un  film à voir au cinéma, 250 M€ le plus gros budget de tous les temps derrière Cléopâtre avec Liz Taylor. J'ai adoré les deux premiers volets, le troisième ne m'a pas déçu loin de là. J'ai vibré, j'ai parfois ri et j'ai retrouvé le côté intimiste - et non intime ! - tout à fait surprenant entre les scènes d'actions époustouflantes dans un New York sublimé. Toute l'équipe est là, de Tobey à Kirsten en passant par Bryce Dallas Howard méconnaissable après son rôle de hippie dans "Le Village". Un grand absent que jai regretté cependant, Danny "Batman" Elfman qui avait signé les musiques des bandes originales des précédents opus. Pour ceux qui veulent se détendre, à condition de se laisser aller, il vous en coûtera juste 9€ pour voir cette toile d'un maître nommé Sam Raimi.
(TheZique : Danny Elfman - The Spider-Man Theme)

Nicolas le Prochain

378. - Cela n'a rien à voir avec les notes précédentes et le contexte explosif de ce début de joli mois de mai, j'évoque juste le dernier film vu avec Nicolas "bac+10" Guillaume et Maurice à l'UGC Ciné-Cité des Halles ce jeudi : NEXT de Lee Tamahori avec l'excellent Cage. C'est un film de science fiction et au vu de la chevelure de Cage dans les premières minutes du film, je me suis dit qu'effectivement l'effet spécial le plus réussi c'était quand même et déjà la crinière de Nicolas Cage. Je m'attendais à voir un navet, une bouze intersidérale et sidérante au contraire, le résultat était à la hauteur de mes attentes, un bon petit film de genre servi par de bons acteurs Jessica "Stealth" Biel et Julianne "Clarice Starling" Moore. Avec un Nicolas Cage loin du ratage de "Ghost Rider", on s'est évadés pendant 1h36 dans un film plein de surprises mais un scénario solide malgré la situation et le contexte abracadabrants. Lee Tamahori est un bon conteur d'histoire, d'autant que les producteurs ne sont autres que Nicolas himself et Steven "ET" Spielberg. Le casting était donc réussi et nous avons passé un bon moment. L'histoire ? un habitant de Las Vegas capable de prévoir son avenir avec 2 min. d'avance. C'est peu mais cela laisse déjà entrevoir pas mal de possibilités, voir la scène de démultiplication des Nicolas pour s'en laisser convaincre. Pas le film du siècle ni le téléfilm allemand de M6 en seconde partie de soirée mais un bon divertissement que je recommande.

Mark a la rage du Sniper

367. - Avec mon pote nicolas "bac+10" Guillaume, parfois on aime bien se faire des films bien bourrins, des blockbusters à l'américaine avec des sentiments à deux euros, des belles pépées et des mécaniques au chassis de rêve ou le contraire. Le dernier film de cet acabit est l'excellent "Shooter" signé par le frenchy Antoine Fuqua avec Danny "L'Arme Fatale" Glover, Ned "Superman" Beatty et Mark "La Planète des Singes" Wahlberg, le frère de Donnie Wahlberg qui jouait le premier patient de Bruce Willis dans "Sixième Sens" de M. Night Shyamalan. Cela commence "Le Chacal" avec justement Bruce Willis ou l'excellent "I comme Icare" avec Yves Montant mais basé sur une situation tout à fait conventionnelle, celle d'un complot visant à tuer le Président des Etats-Unis, le scénario tout en subtilité et en coup de théâtre nous réserve de  belles pantalonades. Mark Wahlberg s'emporte tout en douceur, mais quand il revient il est en colère et il s'énerve vraiment, il n'y a vraiment pas intérêt à se trouver en face ! Les scènes d'action remplissent le cahier des charges que l'on est en droit d'attendre et la psychologie bien que réduite des personnages servent une histoire engagée, bien loin des poncifs du rêve américain. Un bon film popcorn mais je suis un mec et mon pote également ! Les plastiques sans déjaut de Rhona Mitra et Kate Mara sont loin de desservir le propos et la prestation de Michael Pena dont on avait aimé le manteau magique dans "Collision" et le courage de sapeur dans "World Trade Center" sont autant d'arguments pour vous encourager d'y aller vous aussi.
(TheZique : Red Tape - Agent Provocateur, BO du film "Le Chacal" et bande-annonce de "Underworld")

Les vacances d'un Haricot

366. - Séquence  émotion et tendresse avec Rowan Atkinson ce soir avec "Les Vacances de Mr.Bean" un film tout en mime comme "Les Vacances de M. Hulot" tout en finesse et en humour. La gaudriole anglaise tourne à la démonstration à chaque scène lorsque Mr.Bean fait de la moindre situation banale une aventure extraordinaire. Entre succession de sketches désopilants et un scénario bien ficelé par Driscoll, McColl et Curtis, le film est une réussite totale et s'adresse aux grands et aux petits. A noter un excellent William Dafoe et Emma de Caunes qui forme une famille recomposée avec le gamin russe égaré et l'homme élastique. Je prend le DVD à la sortie ! Enfin un cinéma de qualité, mais quel scénario quand même : imaginer les pires soucis qui peuvent vous arriver quand vous partez en vacances à Cannes et vous verrez qu'ils ne sont pas si insurmontables ;o)
Merci à celle qui m'a invité à profiter de cette belle réussite au MK2 Bibliothèque
(TheZique : Charles Trenet - La Mer)

Pas de cul, pas de fric

356. - Christian Clavier est épatant dans son nouveau rôle dans le film d'Alexandre Leclère aux côtés de Nathalie Baye, Géraldine Pailhas et Gérard Lanvin. Très bon film sur les relations hommes-femmes et la sécurité matérielle attachée au conjoint qui ramène l'argent au foyer. Très très loin de son rôle habituel de bourgeois un peu coincé vivant des aventures qui le dépassent un peu, Clavier joue à contre-courant le rôle d'un riche et puissant pourtant incapable de faire renaître l'amour de sa femme à son égard, les années d'accoutumance ayant fait que l'attirance du début a laissé place à la lassitude et à la focalisation sur tous les défauts de l'autre. Qu'est-ce qui fait que des histoires durent plusieurs décennies, n'éprouve-t'on jamais un certain ennui vis-à-vis de l'autre ? Des questions qui me taraudent moi qui n'ai jamais vécu avec ma promise et qui suis prêt à tous les compromis.
A côté de cela, je n'ai pas été très cool avec une femme qui compte beaucoup pour moi  ce soir et je m'excuse bien platement auprès d'elle en espérant qu'elle veuille bien me pardonner parce que j'ai besoin d'elle.
(TheZique : Dashboard Confessional - Vindicated)