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Max la Menace avec Steve Carrel

792.- Une excellente surprise que cette parodie réussie des films de James Bond et de Mission Impossible.
 
Steve Carrel n'a rien du visage élastique et foldingue de Jim Carrey mais pourtant il arrive à nous faire bien rire avec son humour pince-sans-rire. Témoin ma sympathique voisine de fauteuil de gauche fort bien dotée qui n'arrêtait pas de s'agripper tellement elle s'amusait aux multiples facéties et gags du film.
Bien loin d'un film à la Zucker, Abraham et Zucker, auteurs des Y'a t'il un Flic... ou Y'a t'il un Pilote..., qui a donné naissance à un genre, la parodie de blockbusters avec des gags toutes les 10 secondes et un niveau plutôt ras des pâquerettes, ce remake de la série créée par Mel Brooks et Buck Henry avec l'inoubliable Don Adams dans le rôle-titre, est une vraie réussite. Les effets spéciaux sont soignés, les seconds rôles sont épatants avec James Caan en Président des Etats-unis, Terence Stamp en Siegfried et Alan Arkin dans le rôle du Chef. Le scénario est bien écrit comme une mission de James Bond avec des vrais méchants et le permis de tuer bien utilisé par le héros.
Les scènes d'actions sont bien filmées et servent le propos et les gags ne sont pas du tout lourdingues, plutôt intelligemment amenés, cela fait plaisir de voir un film comique ricain qui ne prend pas les spectateurs pour des neuneus ou des gros bourrins.
Un bon film où l'on passe un moment agréable et d'où l'on ressort avec le sourire jusqu'aux oreilles !

"Max la Menace" de Peter Segal avec Dwayne Johnson, Anne Hathaway et Steve Carrel

Parlez-moi de la Pluie d'Agnès Jaoui avec Jamel Debbouze

791.- Bacri  et Jaoui sont fidèles à eux-mêmes dans leur septième film après entre autres Cuisine et Dépendances (93), Un Air de Famille (96) et Le Goût des Autres (00).  Jaoui est aussi autoritaire et diva que dans Le Rôle de sa Vie et Bacri fait du Bacri, l'ours mal lêché mais bien sympathique. Jamel Debbouze démontre sa sensibilité et fait preuve de son charme attendrissant, bien loin du rôle de bouffon auquel on était habitué à le voir tel le fabuleux destin de Numérobis aux Jeux Olympiques.
Peut-être un bon film pour les fans, mais je me suis endormi tant de fois que je n'ai pas bien accroché et saisi le réel intérêt de ce long-métrage où il ne se passe pas grand chose.
A voir que si on a la carte ou bien si on est fan absolu du tandem Bacri-Jaoui et qu'il reste un peu de sous après son opération de lipposucion.

"Parlez-moi de la Pluie" d'Agnès Jaoui avec Jean-Pierre Bacri, Pascale Arbillot, Agnès Jaoui et Jamel Debbouze

La Vie devant ses Yeux avec Uma Thurman

790.- Le film de Vadim Perelman est une ancienne réflexion sur la vie et les petits événements banals de notre quotidien qui façonnent au gré des années notre personnalité.  On y découvre la vie de Diana à deux moments de sa vie, en adolescente insouciante et en mère de famille meurtrie. Les deux héroïnes qui interprètent le rôle, l'excellente Evan Rachel Wood et la touchante Uma Thurman, sont très convaincantes et cela nous change de voir cette dernière jouer autre chose que des superwomen de film d'action à la Kill Bill. Le rythme du film est un peu lent et il n'y a pas trop d'histoire, juste une succession de faits dont le plus important événement tragique, le massacre de lycéens par un déséquilibré, est au coeur de l'intrigue du film. La fin du style Vanilla Sky est surprenante et amène tout plein de questions.
A ne pas voir si l'on est au bord de la crise de nerfs.

"La Vie devant ses Yeux" de Vadim Perelman avec Uma Thurman et Evan Rachel Wood

Mirrors d'Alexandre Aja avec Jack Bauer

784.- Cocoricoooooooo ! Il assure grave Alexandre Aja avec son dernier film ricain tourné à Bucarest avec des têtes d'affiche comme Paula Déjà Vu Patton et Kiefer 24 Heures Sutherland.Ce film bourré d'effets spéciaux est une excellente surprise. La bande-annonce était alléchante car elle laissait imaginer une sorte de révolte du monde par-delà les miroirs mais le long métrage est nettement supérieur.
Tout commence avec une ambiance et un suspense à la M. Night Shymalan mais là où le réalisateur de Sixième Sens nous aurait planté dans nos interrogations en nous ayant bien fait flippé pendant près de 2 heures, le talenteux réalisateur frenchy nous sert une explication plausible, logique et construite au bout d'une enquête bien menée.
Le suspense est là, les acteurs sont convaincants et la musique, une reprise a volo d'Asturias d'Isaac Albeniz, est une merveille et se prête bien à l'intrigue. (Asturias d'Albeniz) 
Le twist final est proprement hallucinant, quel bonne surprise de la rentrée et quelle maîtrise de ce futur grand réalisateur.
Un film à voir pour avoir la chair de poulet et pour ne plus jamais regarder les miroirs comme avant !

"Mirrors" d'Alexandre Aja avec Paula Patton et Kiefer Sutherland

Les Cendres du Temps de Wong Kar Wai

783.- Si vous avez adoré In the Mood for Love du même Wong Kar Wai ou les films de kung fu à la Tigre et Dragon de Ang Lee, fuyez ce film n'est pas pour vous.  Dans silence et une lenteur d'action semi-contemplatif, le réalisateur nous plonge dans un flot d'images à la limite de la peinture figurative. C'est bien quand on veut se poser et ne penser à rien car on se laisse alors porter par l'ambiance très zen du film. C'est un film d'arts martiaux mais on ne peut pas dire que les scènes de combats sont mal chorégraphiées, elles ne sont pas visibles du tout.
Dans un espèce de flou artistique donné par une caméra filmée à une exposition de 0.5 secondes d'ouverture, le pauvre spectateur ne distingue aucune précision dans l'image.
C'est plutôt les Cendres d'un bon film ce navet, dommage car l'idée de base était plutôt bonne.
Un ermite errant seul dans sa taverne rend des services contre monnaie sonnante et trébuchante en manipulant des aventuriers ivres de violence et de sang.
La répétition des situations et la présentation plus que floue de l'intrigue principale fait que l'on a du mal à entrer dans le film.
Sinon la musique de Frankie Chan et Roel A. Garcia est très belle et participe à l'ambiance onirique de cette belle bouze insipide.

"Les Cendres du Temps" de Wong Kar Wai avec Leslie Cheung, Brigitte Lin, Tony Leung Chiu Wai, Carina Lau, Jacky Cheung et Maggie Cheung

Comme les Autres de Vincent Garenq avec Lambert Wilson

776.- Décidément la moisson des films français de cette fin d'été est de haute qualité, après Le Premier Jour du Reste de ta Vie, le film de Vincent Garenq tient toutes les promessses de la bande-annonce alléchante si j'ose dire. Un vrai petit bijou d'émotion encore que ce beau film qui a le mérite de révéler Lambert Wilson à l'aube de la cinquantaine plus beau gosse que jamais. Il joue sur tous les tableaux dans ce long métrage, tour à tour comique, enjoué, farfelu et touchant, émouvant. Il nous fait entrer dans son personnage avec une conviction impressionnante.
On est autant avec lui dans son histoire d'amour avec Pascal Elbé que dans la profonde affection qui le lie à Pilar lopez. Cette dernière née le 18 septembre 1976 à Madrir et qui m'avait émue dans Capitaine Alatriste avec Viggo Mortensen, est une star dans son pays l'Espagne auréolée par un Goya en 2002 pour son rôle dans Juana La Loca de Vicente Aranda.
A remarquer également Stefan Cuvelier, le comique belge que j'avais rencontré chez Astrid lors d'une mémorable virée avec Capucine il y a quelque temps maintenant. Il joue le rôle d'un papa qui emmène son bébé se faire soigner par Lambert le pédiatre. Autant le précédent film de Pascal Elbé ne m'avait rien fait, autant Comme les Autres nous a bien touché.
On y parle de sujets essentiels de notre vie de célibattants : le désir d'être parents, l'attente de la rencontre qui va tout bouleverser. Là où les comédiens sont ultra-justes est ce moment où l'on réalise comment le bonheur infini que ressent l'un peut coincider avec la détresse et le sentiment d'abandon qui peut vibrer chez l'autre. Plus profond qu'il n'en a l'air.

"Comme les Autres" de Vincent Garenq avec Pilar Lopez de Ayala, Pascal Elbé, Anne Brochet et Lambert Wilson

Le Silence de Lorna des Frères Dardenne avec Arta Dobroshi

772.- Après l'énorme déception de L'Enfant des Frères Dardenne, j'allais quand même en toute confiance voir le film pour lequel ils ont reçu le prix du meilleur scénario à Cannes 2008. Je n'ai pas été déçu, le film est très fort. La presse est dithyrambique mais pour une fois les spectateurs également.
L'actrice est formidable de vérité et Jérémie Rénier est un acteur que j'apprécie toujours de voir depuis Violence des Echanges en Milieu Tempéré et L'Enfant en passant par Le Pacte des Loups où il jouait Cassel jeune.
Le film se passe à Liège en Belgique, il est question d'une réfugiée albanaise qui donne de l'argent à un camé pour se marier et avoir la nationalité. Ensuite elle doit se marier avec un Russe pour qu'il obtienne à son tour la nationalité belge. Tout le monde veut être belge dans ce film !
Cela m'a donné des idées, monnayer sa capacité à faciliter l'accès à la nationalité à des ressortissants étrangers ... mais bon c'est sans doute illégal.
Par ailleurs, j'ai été un peu étonné de deux faits : D'une part lorsque l'héroïne "perd" les clés de chez elle, un serrurier lui facture l'ouverture de la porte, le remplacement de la serrure et deux clés pour la modique somme de 70 euros, la vache !
Rien à avoir avec les escrocs qui pullulent dans nos villes. C'est sûr les serruriers et les garagistes, même combat, arnaquer au maximum les citoyens dans le besoin.
"Plus c'est gros mieux ça passe !" dixit Nicolas "Bac+10".
D'autre part, les amoureux du film trouve une boutique pour y monter un snack - c'est sûr que cela fait rêver, c'est le rêve américain d'ouvrir un Kebab-frites à Liège - et elle la prend en contractant un prêt à partir d'un apport de 20.000 euros !
On est en Albanie ou quoi ? Ce n'est pas du tout les mêmes prix à Paris. Il faut déjà payer le bail commercial pour un bon emplacement c'est déjà 200 à 300.000 euros et puis il y a le loyer de 1.500 euros minimum.
Où tu veux aller avec 20.000 euros en banque ? On n'a rien en France pour cette somme alors qu'en Belgique à Liège, c'est yalaaahhhh !
Sur ce coup, les frères Dardenne nous prennent pour ce que nous ne sommes pas.
Autrement le film est bien. J'ai la carte Pass Gaumont, mais je l'aurais vu également dans deux ans lorsqu'il passera sur Arte.

"Le Silence de Lorna" de Jean-Pierre Dardenne et Luc Dardenne avec Arta Dobroshi et Jérémie Rénier

Be Happy de Mike Leigh avec Sally Hawkins

770.- Mention très bien pour Poppy l'institutrice un peu déjantée voire complètement dont le but dans la vie est de rendre tout le monde heureux. Poppy est une jeune institutrice insouciante, en fait idéaliste positive. Elle cherche à faire le bien et prend toujours le bon côté des choses.
Lorsqu'elle se fait voler son vélo, sa première phrase est toute souriante : "Et je n'ai pas pu lui dire adieu !"
Eddie Marsan qui joue Scott le moniteur d'auto-école névrosé a une tête qui me disait quelque chose et pour cause puisqu'il jouait le rôle du méchant dans Hancock.
Avec un tel sujet, le réalisateur aurait pu sombrer dans la farce mièvre et l'actrice en faire des tonnes. Et pourtant, on se laisse prendre au jeu et toutes les saynètes qui se succèdent sans discontinuer servent leur dessein et parviennent dans une réelle harmonie d'ensemble à brosser un émouvant portrait de l'héroïne magnifiquement sublimé par la douce musique de Gary Yershon.
A noter la ressemblance saisissante du sémillant acteur qui interprète l'assistant social avec notre compère Bonne "Youp la boum !!! Wahougadou goulou goulou !!! and free hugs" Etoile ;-)
Un film qui rend heureux, ca fait toujours du bien pour la rentrée.
"Be Happy" de Mike Leigh avec Sally Hawkins, Alexis Zegerman et Eddie Marsan

Bangkok Dangerous avec Nicolas Cage

768.- J'adore cet acteur, neveu de Francis Ford Coppola, qui a choisi son patronyme en hommage à Luke Cage le super-héros black de la galaxie Marvel. Il peut tourner les pires navets, c'est toujours avec conviction et sérieux qu'il le fait. Ses derniers films n'ont pas été des chefs d'oeuvre : Benjamin Gates I et II, Ghost Rider mais dans sa filmographie heureusement on trouve Volte-Face, Lord of War, Snake Eyes et Family Man qui sont de vraies pépites.
Dans le dernier film des frères Pang, Cage incarne un tueur qui doit exécuter quatre contrats à Bangkok après avoir fait une démonstration de son savoir à Londres en préambule. Son mode opératoire est vite décortiqué et expliqué et on le sent froid et sans émotions aucune, ce qui peut se comprendre vu sa profession. La ville donne vraiment envie d'y aller, elle est filmée comme en caméra cachée et le réalisme des scènes nous permet une empathie réelle avec les personnages. Le rôle de Cage a des longs moments de silence, cela tombe bien car il entame une relation passionnée avec une jeune sourde muette mais tous leurs échanges passent par leurs regards très expressifs. Il se trouve ensorcelé par Bangkok et s'humanise, devient perméable aux sentiments et à des défaillances incompatibles avec la nature de son travail.
Bon film avec un scénario original qui tient la route.

"Bangkok Dangerous" des frères Pang avec Nicolas Cage, Charlie Yung

Babylon A.D. de Mathieu Kassovitz

767.- Il aurait dû être tourné par Mathieu Brassier ce dernier navet ricain à 60 millions de dollars de Mathieu Kassovitz. Joué par l'inexpressif Vin Diesel aussi émouvant que dans Les Chroniques de Riddick et tendre que dans XXX. Cette adaptation d'un roman qui avait l'air sympathique sur le papier n'est pas racontée avec la foi d'un Ridley Scott, c'est un vrai Blade Runner de série Z qui a fait pourtant l'objet d'une campagne de matraque publicitaire assez efficace puisqu'il prend la deuxième place derrière Le Chevalier Noir avec 408.000 entrées en France. Toujours avec la reine du box-office en ce moment Michelle Yeoh que l'on a vue dans La Momie 3 et Les Orphelins de Huang Shi après l'avoir revue dans Le Talisman sur le câble, le réalisateur a heureusement mis en scène Mélanie Thierry seule goutte d'espoir dans cet amas de litanie déversé au rythme d'une caméra épileptique portée aux nues par des Yamakasis à peine terrorisés par une Charlotte Rampling peu crédible en méchante de service.
Bref un mauvais film par un bon réalisateur, c'est toujours possible mais difficilement regardable même avec son pote Nico "Bac+10" ;o)
Le DrB a eu cette fois le nez fin de ne pas nous accompagner. Il sort aujourd'hui sur les écrans US, on va voir s'ils sont si bourrins que cela pour apprécier un tel film.
"Babylon A.D." de Mathieu Kassovitz avec Mélanie Thierry