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Coeur d'Encre de Iain Softley avec Brendan Fraser

877.- Depuis La Momie et Voyage au Centre de la Terre 3D, Brendan Fraser est l'habitué des comédies d'aventures familiales.  On le retrouve ici dans le rôle de Langue Magique, un presque paisible père de famille qui a le pouvoir de donner vie aux histoires en les lisant à voix haute. Le réalisateur Iain Softley n'est pas très connu, il avait signé Hackers avec Angelina Jolie et Johnny Lee Miller, une vague comédie ado sur des pirates informatiques plutôt bof, La Porte des Secrets et K-Pax L'Homme qui vient de loin avec Kevin Spacey. On ne s'attend donc pas à voir un Seigneur des Anneaux version grandiose à la Peter Jackson. Les effets spéciaux sont plutôt bien faits, même si les décors peuvent sembler cheap.
Le film est tiré d'un roman de Cornelia Funke qui devrait se poursuivre par Sang d'Encre et Mort d'Encre. Paul Bettany fait jeune, c'est drôle de voir Jennifer Connely sa femme jouer dans un rôle riquiqui. Helen Mirren et Andy Serkis l'inoubliable Gollum excellent dans leurs cabotinages.
L'histoire est en mouvement constant, j'ai passé un bon moment et la musique est bonne comme dirait Jigé.

"Coeur d'Encre" de Iain Softley avec Brendan Fraser, Helen Mirren, Paul Bettany et Andy Serkis

Les Seigneurs de la Guerre avec Jet Li et Andy Lau

876.- C'est le dernier grand film asiatique à voir qui a raflé tous les prix.  Jet Li campe un général qui met son talent au service des Seigneurs de la Guerre pour devenir gouverneur de la Cité de Nanking. Ce mélange de Braveheart et de Tigre & Dragon est une histoire d'amitié, de trahison sur fond de campagnes martiales à grand spectacle. Parfois il y a des longueurs, je n'ai pas été scotché par cette saga pas aussi esthétique que Le Secret des Poignards Volants.
Bien sans plus.

"Les Seigneurs de la Guerre" de Peter Chan avec Jet Li, Andy Lau et Takeshi Kaneshiro

Walkyrie de Bryan Singer avec Tom Cruise, Carice Van Outen, Kenneth Brannagh et Bill Nighy

874.- Après une après-midi rugby et un bon dîner chez les parents à Sarcelles, rien de tel qu'une séance de ciné avec un film d'action historique signé par l'excellent Bryan Singer.  Dans le suspense psychologique et la manière d'aller au plus profond de la psychologie des personnages et de leur interaction, on reconnait la patte du directeur de Usual Suspects.
Tom Cruise m'énerve de plus en plus car c'est très fort de la part du Pape de la Scientologie de nous donner des leçons d'histoire mais il faut reconnaître qu'il joue bien ce fumier.
Carice Van Outen est juste fabuleuse en sobriété dans le rôle de la Comtesse Von Stauffenberg.
Il faut savoir que le Compte Claus Von Stauffenberg interprété par Maverick est une figure prestigieuse de l'Histoire teutonne et cela se comprend vu les risques qu'il a pris pour sa tentative de coup d'Etat en 1944.
La leçon d'histoire est plus didactique, tout est bien expliqué et différemment du biopic sur Che Guevara où le spectateur est directement plongé dans la page d'Histoire.
Walkyrie est un beau film d'histoire, bien documenté où le suspense reste total même si l'on connaît la fin.
Pour une fois c'est un film où le méchant s'en tire à la fin et tous les héros sont exécutés pour haute trahison.  Tous les acteurs sont très bons, à commencer par Tom Wilkinson habitué aux rôles de méchant dans le rôle de Fromm, Thomas Kretschmann qui joue souvent les seconds rôles dans les dernières superproductions hollywoodiennes : King Kong, Wanted avec son faux air d'Harrison Ford et Bill Nighy, acteur anglais que l'on aura vu dans Underworld, Hot Fuzz et Pirates des Caraïbes. 

Vive l'Allemagne Sacrée ! et encore bravo Bryan Singer pour cette si belle leçon d'histoire même si je ne suis pas suffisamment érudit pour saisir les anachronismes et les libertés prises par rapport à la vérité historique. J'aurais aimé pour plus de réalisme que le film soît en langue germanique à l'instar de La Passion du Christ de Mel Gibson qui fût entièrement tourné en araméen.
En conclusion, un très beau film que je vous recommande vivement même si vous n'aimez pas les films sur les nazis, sur la IInde Guerre Mondiale ou même si vous détestez Tomas Mapother Cruise III !

"Walkyrie" de Bryan Singer avec Tom Cruise, Tom Wilkinson, Kenneth Brannagh, Carice Van Outen, Bill Nighy, Thomas Kretschmann, Terence Stamp et David Bamber

The Square de Nash Edgerton avec David Roberts et Claire Van Der Boom

871.- Le Carré est un film australien sans prétention diablement efficace. C'est bien en Australie que l'action contrairement à ce que l'on pourrait penser en voyant dès les premières images la conduite à gauche des véhicules. En passant, petit coucou à mes deux kangourous australiens préférés Carole et Eric ! Le point de départ est la sombre machination d'un couple d'amants pour plumer le mari de la très jolie Claire Van Der Boom. La morale de cette histoire pourrait être "tu ne tromperas pas ta femme ou ton mari", "tu ne voleras pas", "tu ne chercheras pas à escroquer les autres" tellement il se passe le pire dans la vie de ces deux tourtereaux.
C'est jubilatoire tellement l'enchainement des situations cocasses est bien fait.
On appelle cela la Loi de Murphy : quand une catastrophe doit arriver, elle arrive.
Le frère du réalisateur, Joel Edgerton, a écrit le scénario et joue le rôle de Billy pyromane dans le film. Et c'est un plaisir car les différentes intrigues parallèles sont subtilement dessinées en filigrane et elles ont leur propre logique si bien que tout a un sens et que les jeux de fausses pistes sont toujours dévoilés au grand jour à la fin.
A noter les belles chansons de Ben Lee interprétées par Jessica Chapnik.
En bref, un bon petit film à voir en fin de soirée s'il n'y a rien de bien à la télé.
"The Square" de Nash Edgerton avec David Roberts, Claire Van Der Boom et Joel Edgerton

Les Noces Rebelles de Sam Mendes avec Kate Winslet et Leonardo DiCaprio

870.- Situé dans les années 50, le dernier film de monsieur Winslet à la ville est l'adaptation du roman Revolutionary Road, La Fenêtre Panoramique de Richard Yates qui fit l'effet d'une bombe dans le milieu littéraire américain à sa sortie en 1961.
Le film est poignant, l'interprétation du couple mythique de Titanic reformé onze ans après le succès interplanétaire est sans faille et rend passionnant le déroulé de ce drame amoureux.
Kate Winslet est criante de vérité dans le rôle de cette femme qui se bat pour sortir son couple de la monotonie et de la voie toute tracée d'une famille établie dans la norme. Leonardo prouve une fois de plus qu'il n'est pas seulement un beau gosse mais qu'il sait jouer également sur toute la palette des sentiments.
Le film est angoissant car ce n'est pas que de la fiction. Lorsque l'on se met en couple, on fait des projets, des rêves à deux et puis un jour, tout peut s'effondrer et on peut s'apercevoir que l'on s'est tout simplement trompé de personne.
Et ce drame ordinaire est comme une prison entre les murs de laquelle on ne peut s'échapper.
Au début le film me décevait un peu, mais au fur et à mesure de l'intrigue j'ai été passionné et touché par l'histoire de ce couple qui s'enfonce inexorablement dans l'impasse de sa destinée.

"Les Noces Rebelles" de Sam Mendes avec Kate Winslet, Leonardo DiCaprio et Kathy Bates

Slumdog Millionnaire de Danny Boyle

868.- Dimanche soir à minuit, je suis allé au Max Linder Panorama, ce superbe ancien théâtre reconverti en salle de projection et j'ai vu un film bien bouleversant.  Il vous prend aux tripes et même s'il démarre doucement, une fois qu'il vous a attrapé, il ne vous lâche plus jusqu'au final étourdissant. Encore une très belle expérience de cinéma délivrée par le réalisateur de La Plage et de 28 Jours plus tard. C'est l'histoire d'un gamin des bidonvilles de Mumbai, autrefois Bombay, qui devient millionnaire aucours du célèbre jeu "Qui veut gagner des Millions ?" présenté par notre Jean-Pierre Foucault national en France.
D'ailleurs c'est le second film à ma connaissance qui évoque ce jeu, le premier que j'ai vu étant Mon meilleur Ami de Patrice Leconte avec Daniel Auteuil qui se faisait voler la vedette par Dany Boon. C'est rigolo ça : Dany Boon - Danny Boyle vous ne trouvez pas ? Mais le long-métrage de Leconte n'a rien à voir avec cette merveille signée Danny Boyle.  Les acteurs sont tous inconnus et les minots sont vraiment convaincants à croire qu'ils ne jouent pas un rôle de composition mais se contentent de raconter leur vraie vie.

Malgré ses yeux sombres, Dev Patel qui tient le rôle-titre Jamal Malik est d'une expressivité touchante ainsi que la très jolie Freida Pinto qui interprète Latika.
J'ai adoré, j'ai éprouvé quelques frissons et une question me turlupine toujours :
Et vous, vous auriez dit B. ou D. et pourquoi ?!?
"Slumdog Millionnaire" de Danny Boyle avec Dev Patel et Freida Pinto

Diamant 13 de Gilles Beat avec Gerard Depardieu

866.- Dans le rôle de Mat, Olivier Marchal aurait parfaitement été crédible, cependant pour la confiance des sociétés de production, notre Gégé national avait plus de crédibilité pour le succès commercial du dernier polar français. Bien loin d'égaler les réalisations d'Olivier Marchal qui a décidément une sacrée patte pour mettre une ambiance de bon polar sur un film, Gérard Béat réussit tant bien que mal à nous faire passer le temps avec des intrigues biscornues et alambiquées. La présentation des personnages aurait gagnée à être plus étoffée, les différentes histoires qui se téléscopent ne sont que survolées et j'étais souvent perdu jusqu'au spin off final assez surprenant.
Le film ne vaut pas MR73 ou Quai des Orfèvres mais se laisse regarder comme un bon polar de TF1 le dimanche soir.

"Diamant 13" de Gilles Béat avec Gérard Depardieu, Olivier Marchal, Aissa Maiga et Asia Argento

Les Insurges par Edward Zwick avec Daniel Craig

863.- Edward Zwick est un réalisateur très spectaculaire, il a dirigé Le Dernier Samourai avec le premier scientologue et Blood Diamond avec les excellents Leonardo diCaprio et Djimoun Hounsou.
Defiance, le titre original de Les Insurgés, ne déroge pas à la règle et pendant 2h17 on est pris par cette histoire haletante et magnifiquement mise en images. Liev Schreiber qui joue Zus Bielski est un acteur classique que j'adore voir depuis le rôle de Cotton Weary dans la saga des Scream, son rôle dans la Rançon de Ron Howard ou bien encore sa prestation riche dans The Mandchourian Candidate (2004) avec Denzel Washington. Il joue tout en nuances et ses regards en disent autant sur son personnage que les phrases qu'il prononce dans la langue de Shakespeare avec un fort accent russe ou carrément en russe dans la langue. Jamie Bell, Asael Bielski, prouve que le petit Billy Elliot a bien grandi et complète très bien le trio fraternel qu'il forme avec Liev Zus Schreiber et Daniel 007 Craig que l'on ne présente plus.
Tuvia Bielski crève l'écran et dès la première scène où on le voit à l'image, j'ai entendu des jeunes filles soupirer en pamoison devant ses yeux bleus océan, véridique. Il prouve une fois de plus qu'il n'est pas seulement un agent secret de Sa Majesté mais bien un comédien capable d'endosser n'importe quel personnage. Le film est vraiment bien réalisé car il pourrait rien se passer car l'histoire est assez basique, trois frères aident des centaines de juifs de Russie à se cacher des Allemands dans la forêt et à survivre. Et pourtant, on ne s'ennuie pas une seconde bien au contraire. L'image signée par Eduardo Serra est superbe, normal il a quand même été le directeur de la photographie de films comme Pinot Simple Flic, Debout les Crabes la Mer monte et Blood Diamond. La partition musicale signée James Newton Howard à qui l'on doit le générique de Urgences achève de faire de Les Insurgés une parfaite réussite, bien meilleure que le larmoyant Sept Vies.

"Les Insurgés" réalisé par Edward Zwick avec Alexa Davalos, Liev Schrieber, Jamie Bell et Daniel Craig

Sept Vies de Gabriele Muccino avec Will Smith

862.- Le réalisateur italien avait déjà tourné le larmoyant A la Poursuite du Bonheur avec la mégastar de Independance Day.  Will Smith joue encore sur la corde sensible, il est bon mais cela sent trop les sentiments artificiels. Autant j'ai été conquis par sa performance poignante dans I Am Legend, autant j'ai trouvé Seven Pounds préfabriqué avec tous ces bons sentiments. L'actrice Rosario Dawson d'origine cubaine, irlandaise, africaine et indienne d'Amérique est très belle, toute en douceur et en fragilité, elle vole la vedette à notre futur Obama on screen. Ils avaient déjà tourné ensemble dans Men In Black II.
On passe un bon moment, sans vraiment vibrer avec un petit frisson tout de même lorsque Rosario retrouve Ezra joué par le formidable Woody Harrelson.
L'histoire est quand même originale, on voit le héros se démener pour aider sept parfaits inconnus avec une tristesse dans son regard et on se pose tout un tas de questions.

"Sept Vies" de Gabriele Muccino avec Will Smith, Rosario Dawson

Che - 1ere Partie : L'Argentin de Steven Soderbergh avec Benicio del Toro

860.- Comme tous les films de Soderbergh, le biopic est long à démarrer et le réalisateur prend le temps de dépeindre le tableau socio-politique de l'époque avant de zoomer sur les combats de la guérilla menés par le sympathique Ernesto campé par un Benicio del Toro récompensé par le Prix d'Interprétation à Cannes 2008.  Le film est mou au début du point de vue de l'action mais devient de plus en plus prenant. C'est un film intelligent, une belle leçon vivante d'histoire entrecoupée d'images reconstituées de la visite du Che à New York en 1964. Bien qu'il soit Argentin, Che rejoint le Mouvement du 26 juillet, le M-26 de Fidel Castro pour renverser le dictateur au pouvoir de Cuba, Fulgencio Batista, au pouvoir de 1933 à 1959, année de son renversement.
Le film fourmille de détails intéressants et l'interprétation de Benicio del Toro est criante de vérité, il est habité par le rôle. Il y a des longueurs mais c'est un film à grand spectacle qui fait du bien à notre cerveau car il nous apporte beaucoup d'informations. En bref, j'ai bien aimé.

"Che - 1ère Partie : L'Argentin" de Steven Soderbergh avec Benicio del Toro (Ernesto), Catalina Sandino Moreno (Alaida), Demian Bichir (Castro)