inZeSentier

Salt de Philip Noyce avec Angelina Jolie et Liev Schreiber

1131.- Lara Croft est de retour !
Angie explose à nouveau dans ce qu'elle sait faire de mieux depuis qu'elle tourne, le film ultra-testostéroné. En remplaçant au pied levé Tom Cruise d'abord pressenti pour le rôle d'Edwin Salt, Angie Evelyn Salt est devenue l'espionne de la CIA la plus recherchée du territoire, parce qu'elle le vaut bien. On retrouve Chiwetel Ejiofor le scientifique de 2012 qui avait prévu la fin du monde dans un rôle de chef du contre-espionnage pas bête du tout et surtout Liev Schreiber abonné aux rôles de salauds depuis X-Men Origins : Wolverine où il jouait le redoutable Dents de Sabre et le récent Repo Men. L'histoire est bien, la partition signée James Newton Howard le compositeur d'Urgences rythme l'intrigue, c'est net propre et sans bavure. Le film surfe sur la vague des complots à la Jason Bourne mais avec une brillante efficacité et un scénario astucieux qui propose une étonnante pirouette finale. Parmi les seconds rôles, on notera dans le rôle du mari August Diehl qui jouait le nazi de la taverne dans Inglourious Basterds de Quentin Tarentino. Les plus anciens cinéphiles retrouveront avec plaisir l'acteur polonais Daniel Olbrychski des films Le Tambour (1979) de Volker Schlöndorff, Les Uns et Les Autres (1982) de Lelouch et Rosa Luxembourg (1985) de Margarethe Von Rotta.  Philip Noyce réalisateur australien est habitué aux blockbusters à succès puisqu'il a tourné Calme blanc (1989), Jeux de Guerre (1992), Sliver (1993),  Danger immédiat (1994), Le Saint (1997) et Bone Collector (1999). Des films de cette qualité bien supérieure au fadasse Night and Day, on en demande et en redemande.

"Salt" de Philip Noyce avec Angelina Jolie, Liev Schreiber et Chiwetel Ejiofor

Krach de Fabrice Genestal avec Gilles Lellouche, Vahina Giocante et Michael Madsen

1129.- Le film commence bien avec l'histoire de ce trader un peu arrogant et fou incarné par Gilles Lellouche et qui s'appelle Erwan Kermor, tiens tiens un nom à consonnance bretonne comme c'est étrange.

Gilles Lellouche, j'adore cet acteur du Cours Florent qui a une vraie gueule et qui incarne parfaitement les flics comme dans Le Dernier Gang (2007) ou récemment Adèle Blanc-Sec (2010). Malheureusement si le film démarre très bien sur une corrélation entre la climatologie et les marchés boursiers, il s'essouffle assez rapidement une fois que tous les personnages mis en place. Le casting est trois étoiles avec Michael Madsen surprenant en méchant et accessoirement chef de service, Vahina Giocante en belle scientifique, Charles Berling en type pas très solide et Lisa Ray en manipulatrice inquiétante. Tous les personnages sont bien campés mais le scénario manque de mordant pour captiver jusqu'à la fin et on reste sur la sienne de faim à la 87ème minute de ce film qui fait plus téléfilm pour le coup.
Pour ceux qui s'intéressent aux mécanismes des marchés financiers, l'histoire est tirée de la saga LTCM Long Term Capital Management, un hedge fund créé en 1994 qui a défrayé la chronique puisque sa quasi-faillite a fait tituber tout le système bancaire international en 1998.
Son créateur John Meriwether, avait basé toute sa stratégie sur un modèle de mathématiques quantitatives mis au point par deux professeurs futurs lauréats du Prix Nobel d'Economie, Myron Scholes et Robert Merton.
A noter une bonne musique de Benoît Charest qui avait composée celle des Triplettes de Belleville (2003). Un film décevant donc malgré l'excellent plateau d'acteurs. J'attends la suite de Wall Street d'Olivier Stone sur le même sujet.
"Krach" de Fabrice Genestal avec Gilles Lellouche, Vahina Giocante, Lisa Ray, Michael Madsen et Charles Berling 

Oncle Boonmee (celui qui se souvient de ses vies anterieures) d'Apichatpong Weerasethakul, avec Thamapat Seengamrat

1128.- Un conseil économisez vos dix euros et les 1h53 de votre temps plutôt que d'aller voir cette bouze qui a pourtant reçu la Palme d'Or à Cannes.
Le film est incompréhensible, dans un propos plutôt sensoriel qu'autre chose, il nous dessine un scénario inexistant. Oncle Boounmee un thaïlandais qui gère une exploitation agricole, voit revenir d'entre les morts sa femme et son fils défunts grimé en chewbacca de la Guerre des Etoiles. Il sent sa fin venir et dans ses derniers jours, il se fait accompagner de sa belle-soeur Jen dans la grotte qui l'a vu naître en animal, homme ou femme, il ne s'en souvient plus. Entre un poisson-chat pervers, un gorille qui pose tout sourire avec des gamins dans la jungle et un bonze qui se passe le savon dans une chambre d'hôtel, le film désarçonne, surprend et nous fait perdre une soirée sans nous avoir rien appris de plus.
 
"Oncle Boonmee (celui qui se souvient de ses vies anterieures)" d'Apichatpong Weerasethakul, avec Thamapat Seengamrat 

L'Apprenti Sorcier de Jon Turteltaub avec Nicolas Cage, Jay Baruchel et Monica Belluci

1127.- L'Apprenti Sorcier c'est tout d'abord un poème de Johan Wolfgang von Goethe (1749-1832) qui a inspiré Paul Dukas (1865-1935) dans la composition musicale d'une oeuvre que le segment dans Fantasia (1940) par Walt Disney a immortalisée à jamais.
Depuis quelques films de cet acteur que j'adore, le plus grand effet spécial de Nicolas Cage est sa capillarité sans cesse réinventée et qui fait concurrence à Harrison Ford et Tom Hanks, deux autres stars à la bonne calvitie déjà née depuis longtemps. Le film  est pop-corn, il suffit à divertir pendant une soirée avec son histoire d'amour mièvre et ses effets spéciaux tonitruants. Jon Turtletaub est un habitué des bonnes comédies familiales avec Rasta Rockett (1994), L'Amour à tout Prix (1995) et la trilogie des Benjamin Gates (2004 - 2008 - 2010) avec Nicolas Cage. Alfred Molina en fait des tonnes dans son rôle de méchant habituel et Monica Belluci a pris un peu. Nicolas Cage est parfait dans son numéro de cabotinage et la fin est prévisible. Teresa Palmer est jolie et ressemble à mon amie Marie Dorm. Jay Baruchel a un bon capital de sympathie avec son air d'adolescent attardé malgré ses 28 ans. Un bon divertissement sans plus.
"L'Apprenti Sorcier" de Jon Turtletaub avec Nicolas Cage, Jay Baruchel, Alfred Molina, Monica Belluci et Teresa Palmer 

Droit de Passage de Wayne Kramer avec Harrison Ford et Ashley Judd

1126.- Depuis plusieurs années, Harrison Ford est abonné à des navets un peu comme Christophe Lambert en son temps qui ne tourne plus d'ailleurs. 
Ce Droit de Passage déroge à la règle puisque c'est un très bon long métrage de société qui traite de la situation des sans papiers aux Etats-Unis, sujet qui pourrait très bien être transposé chez nous. Wayne Kramer connait le sujet puisqu'il a été immigrant aux Etats-Unis depuis sa lointaine Afrique du Sud. Par ailleurs, c'est son troisième film et j'avais bien apprécié le premier, Lady Chance avec Maria Bello et William H. Macy.
On reconnait parmi les acteurs Cliff Curtis qui a joué un flic dans Die Hard 4 et Jim Sturgess le sympathique premier rôle de 21. Parmi les filles, la jolie Alice Eve campe une actrice australienne sans papier aux prises avec le terrible Ray Liotta excellent dans un rôle de salaud marié à la Ashley Judd la bonne soeur. Un peu à la manière de Babel d'Inarritu (2005),  on assiste à des destins divers qui se croisent à un moment donné mais on ne peut rester insensible devant les situations de ces personnes qui luttent pour obtenir le droit d'asile. Ce film rappelle l'importance de la citoyenneté, les responsabilités et les droits qui en découlent et en soi, c'est déjà beaucoup. J'ai bien apprécié l'originalité du thème et le traitement dans son mode narratif.
"Droit de Passage" de Wayne Kramer avec Harrison Ford, Ray Liotta et Ashley Judd 

 

Ondine de Neil Jordan avec Alicja Bachleda-Curus, Colin Farrell et Stephen Rea

1125.- Ondine est un conte étrange.  Il était une fois, l'amour impossible entre un pêcheur irlandais et une sirène.

Dans une atmosphère douce et fantastique, cette histoire étonnante de mythe et légende nous assure un dépaysement dans le pays de Cork, terre natale des irlandais Neil Jordan, Stephen Rea et Colin Farrell. La polonaise Alicja Bachleda-Curus prête ses traits à la sirène évanescente et joue bien la vaporeuse apparition qui est attrapée dans les filets de Colin. La petite Alison Barry compose un rôle difficile car elle joue une personne à mobilité réduite qui souffre d'une insuffisance rénale. Elle est touchante et craquante cette petite, une parfaite Alice qui découvre la vraie nature de la mystérieuse invitée de son père. Le duo Stephen Real et Colin Farrell nous gratifie de bonnes scènes plus légères au confessionnal. Au final, un film bien construit et scénarisé par son réalisateur et qui pourrait même presque se produire dans la réalité. Neil Jordan est habitué aux histoires bien ficelées et un habitué des succès puisqu'il a dirigé Mona Lisa (1984 - Bob Hoskins Palme d'Or à Cannes), Michael Collins (1996 - Liam Neeson) et surtout Entretien avec un Vampire (1994, Kirsten Dunst, Brad Pitt et Tom Cruise). J'ai bien aimé et le public irlandais également puisque Farrell a d'une part eu l'équivalent d'un César du meilleur acteur et d'autre part car il est tombé sous le charme de la jolie sirène qui lui a donné un enfant en 2009. Pour finir, notez que "Ondine" est dans la mythologie germanique, un génie sorti des eaux. C'est également le titre d'une pièce de théâtre de Jean Giraudoux créée en 1939 au Théâtre de l'Athénée, basée sur un conte Undine (1811) de l'auteur allemand La Motte-Fouqué, aucun lien de parenté avec La Motte-Picquet Grenelle qui s'appelait en réalité Toussaint-Guillaume Picquet de la Motte et qui était amiral. Tout cela n'a rien à voir avec la choucroute sauf l'Alsace, mais surtout allez voir Ondine.
"Ondine" de Neil Jordan avec Alicja Bachleda-Curus, Colin Farrell, Stephen Rea et Alison Barry

Repo Men de Miguel Sapochnik avec Jude Law, Forrest Whitaker et Liev Schreiber

1119.- Une série B avec de belles têtes d'affiches, Repo Men est  un film de SF dans la veine de Pandorum ou Mutant.

Dans un futur proche graphiquement de l'univers de Blade Runner, les hommes ont trouvé le moyen de remplacer tous leurs organes défectueux par des ersatz sophistiqués mais extrêmement coûteux. Pour se faire réparer, les hommes signent des crédits proches du crédit revolving qu'ils n'arrivent pas à rembourser et en cas d'échéance impayée, ils ne sont pas inscrit au FICP de la Banque de France, le Fichier des Incidents de Paiement, mais reçoivent la visite des Repo Men du titre, pour "Repossessors Men", des agents de recouvrement de la créance chargés de récupérer le bien objet du litige par tout moyen, et quel moyen ! C'est assez brut de fonderie, certaines images sont crues mais on a plaisir à voir Forrest Whitaker bien trop rare à mon goût sur les écrans et Liev Schreiber que l'on adore détester dans le rôle du business manager cynique et froid comme un contrat d'assurance. J'aime bien cet acteur découvert dans la série Scream où il jouait Cotton Weary. Cette histoire de rédemption est savamment dosée avec par-dessus une bonne dose d'humour subversif, ce qui prouve que l'on peut faire un bon film avec deux ou trois bouts de ficelles, à peine 32 M$ quand même. A ne pas louper la scène où ils scannent leurs implants avec en musique de fond Sing it Back de Moloko, trop culte.

"Repo Men" de Miguel Sapochnik avec Alice Braga, Jude Law, Forrest Whitaker et Liev Schreiber

L'Eclair Noir realise par Alexander Voytinskiy et Dmitri Kiselyov avec vec Grigoriy Dobrygin et Ekaterina Vilkova

1116.- Il n'y a pas à dire les Russes sont forts pour nous pondre des histoires abracadabrantes auxquelles on accroche bien.
La preuve éclatante par ce film produit par Timur Bekmambetov à qui l'on doit Night Watch et Day Watch et qui a commencé une carrière de réalisateur- producteur aux Etats Unis avec Wanted et Numéro 9. Bekmambetov a le talent de conteur d'histoire et il le fait avec de la sensibilité, il ajoute la note de l'âme slave telle qu'on la retrouve dans un morceau de Rachmaninov. L'Eclair Noir c'est l'histoire d'un super-héros russe, un héros national comme un Spider-man mais avec une voiture qui vole à la place d'une araignée radioactive. Suivant la trame du super-héros arachnide, l'histoire de Dimitri devenu héros malgré lui mais héros quand même avec son sens du devoir inculqué par son père, reste une épopée humaine malgré le déferlement d'effets spéciaux de Moscou survolée par la Volga noire et sa version méchante qui ressemble à une voiture de Retour vers le Futur version 2010. Les effets spéciaux sont réussis, la musique de Yuriy Poteenko colle bien à l'action, le méchant Viktor Verzhbitsky vu dans Day Watch a vraiment une sale tête, mais l'histoire se tient et les moments intimistes de la famille de Dimitri entre le père la mère et sa petite soeur Tania sont touchants. Dommage que cet excellent film ne rencontrera pas son public car il vaut bien mieux que les blockbusters comme Night and Day, Le Dernier Maître de l'Air qui font déjà un carton alors qu'ils ne reposent que sur un marketing américain surpuissant. Moi j'ai adoré donc si vous avez l'occasion de le voir, savourez votre plaisir.
"L'Eclair Noir" d'Alexander Voytinskiy et Dmitri Kiselyov avec Grigoriy Dobrygin, Ekaterina Vilkova et Viktor Verzhbitsky

Tamara Drewe de Stephen Frears avec Gemma Arterton, Roger Allam et Bill Camp

1115.- Gemma Arterton est la petite anglaise qui cartonne en ce moment notamment dans les superproductions Le Choc des Titans, Prince of Persia et le fantastique Good Morning England.
Dans Tamara Drew, elle joue le rôle-titre qui est une sorte de bimbo londonienne qui revient dans sa campagne natale après avoir bien commencé une carrière journalistique dans la City, c'est l'adaptation d'une bande dessinée de Posy Simmons qui a participé à la réécriture de son roman graphique pour le cinéma. On ne saura pas à quel point Tamara a si bien réussi que cela, dès son retour elle met le feu au poudre et aux pantalons de tous les mâles de la paisible résidence d'écrivain située en face de sa maison familiale, du jardinier au romancier hôtelier en passant par une rock star en tournée à Ewedowe, "the bumhole of nowhere" littéralement le trou du cul du monde. Les situations s'enchaînent assez bien notamment avec l'intervention de deux petites pestes qui passent leur temps à attendre un bus qui ne vient jamais, mais on sourit parfois plus que l'on ne rit. L'action est lente, peut-être car elle se situe dans un endroit où l'on prend le temps de vivre mais Frears nous fait languir au rythme des vaches qui ruminent et l'on trouve souvent le temps long. A noter parmi les acteurs, le sympathique Luke Evans qui joue le gentil Andy Cobb et que l'on avait vu dans Le Choc des Titans et le dernier Robin des Bois de Ridley Scott. Après les déceptions successives de Day and Night et du Dernier Maître de l'Air, je vais sans doute me faire un Petit Meurtre Anglais pour voir une comédie plus réjouissante.
"Tamara Drewe" de Stephen Frears avec Gemma Arterton, Roger Allam et Bill Camp

Le dernier Maitre de l'Air de M. Night Shyamalan avec Noah Ringer, Dev Patel et Nicola Peltz

1114.- M. Night Shyamalan était pressenti comme le nouveau Steven Spielberg de l'époque de Sixème Sens et d'Incassable (2000) avec Bruce Willis.
Depuis ses fans ont déchanté surtout depuis La Jeune Fille de l'Eau et Phénomènes. Avatar, le dernier Maître de l'Air est à l'origine une série animée américaine sortie en 2005, le film retrace les épisodes de la saison I sur les trois que comptent la saga. De sa plus grande superproduction à ce jour,on aurait pu s'attendre de l'énigmatique M. Night Syamalan à une réussite totale avec de superbes décors de Larry Dias, une musique de grand film signée James Newton Howard et de belles gueules d'acteurs comme Jackson Rathbone tout droit sorti de Twilight, Twilight 2 et Twilight 3 et Dev Slumdog Millionnaire Patel. Malheureusement, même les enfants pour qui il est écrit, pourraient dire que c'est un film pour les enfants, un comble. Il est niais, dépourvu de souffle épique, lorgnant du côté du Monde de Narnia sans sa réussite, il nous perd et reperd tout au long de l'histoire où il ne se passe pas grand chose. Le petit Noah Ringer est bien choisi pour le rôle mais ce qui est dommage est sans doute le fait qu'il faille voir ce premier épisode pour apprécier la suite qui va rehausser le niveau de la trilogie, mais ce n'est pas gagné.
'Le Dernier Maître de l'Air" de M. Night Shyamalan avec Noah Ringer, Dev Patel et Nicola Peltz