1146.- Je cours depuis 2002 mais ma première vraie course en compétition c'était en 2004 avec les 20 km de Paris.
A l'époque j'ai fait la course de bout en bout avec mon frérot Bao qui m'avait accompagné tout au long du trajet. J'étais affuté et j'ai terminé mais pas si tranquille que cela en 1h56'09'' en craquant sur les cinq derniers kilomètres pendant que mon pote Nicolas "Bac+10" Guillaume finissait en 1h44 et les frères Réalé en 1h28 et 1h25. A l'époque ma vitesse moyenne était de 10,33 km/h sur une course.
Au fil des ans et des courses, elle n'a que très peu progressé jusqu'en 2008 où j'ai "bondi" à 10,90 km/h sur les 20 km de Paris que j'avais accompli en 1h50'04'', ma meilleure marque jusqu'à dimanche le 10/10/2010 à 10h. Pour moi la barre des 11 km/h restait infranchissable et ce, en toute occasion que ce soit à l'entrainement ou en compétition.
Jusqu'à la mission à Courtenay où je rencontrais l'homme providentiel qui allait changer ma vie de running man. Son nom c'est Waldy mais on le surnomme Le Coach. Il m'a prodigué tant de conseils et a permis au gros poussin jaune poussif et peu véloce d'éclore et de faire des bonds considérables.
On s'est entrainés ensemble tout l'hiver dans le Loiret à courir jour et nuit, tout le temps et surtout en variant les sorties, les allures et les exercices. J'ai fait des accélérations en côtes, des fractionnés, du run & bike.
Le 07 mars 2010, je vis les premiers résultats avec un premier semi-marathon en-dessous des deux heures à 1h54'41'' et à 11,04 km/h de moyenne ! Malheureusement, sans doute victime d'un surentrainement notoire, je connus le même sort que ma camarade Frogita sur le marathon de Paris où je dus abandonner au dixième kilomètre à mon grand dam. Cette mésaventure et déception m'a servi de leçon c'est pourquoi j'évite de courir tous les jours de la semaine même si je me sens bien car "c'est lorsque l'on se sent bien, que l'on est plus susceptible de se blesser" dixit le Coach.
Plus serein, pétri de bonnes résolutions et amaigri de huit kilos depuis cet été je me présentais donc bien affuté au départ des 20 km de Paris ce dimanche. Grâce à mon ami Julien, j'ai couru sous les couleurs des Enfants du Mékong en compagnie de quelques 250 bénévoles qui ont récolté suffisamment d'argent pour construire une école au Laos.
Après un rendez-vous au pilier sud de la Tour Eiffel pour une photo de groupe, nous nous sommes engouffrés dans la foule danse du pont d'Iéna pour attendre tranquillement le coup de feu du départ donné sous la bénédiction de la marraine de cette année, Marie-José Pérec championne d'Europe, championne du monde et championne olympique du 200 mètres et du 400 mètres.Les Les cinq-cent premiers mètres sont en faux plat montant sur l'avenue d'Iéna jusqu'à la place du Trocadéro et j'ai eu beaucoup de mal à me frayer un chemin parmi la foule bien dense.
J'ai perdu une bonne minute dans les premiers kilomètres pour essayer de trouver mon rythme d'autant que j'avais envie de faire pipi. Peu après être rentré dans le bois de Boulogne, je fis une escale technique puis je me relançais l'esprit allégé ainsi que la vessie. J'avançais bien en dépassant tout ceux que je pouvais sans me presser et les kilomètres défilèrent plus vite que d'habitude. Cinquième kilomètre en 26'15'' alors que ces derniers temps je suis plutôt à 25 minutes, dixième en 50'57'', toujours cette minute perdue du début qui faisait que j'étais en deça de mon chrono de Lyon.
Vers le douxième, je rejoignis Thibaut parti en tenue à peu près correcte après sa Course des Chasseurs de Temps qu'il avait couru en pyjama (!) Il me lança un "vas-y termine ta course !" bien encourageant.Un peu avant d'arriver le long de la Seine, j'entendis une voix féminine me crier "Giao ! Giao !", je me retournais et croisais le regard de ma pote Frogita toute pimpante sans doute l'effet de son apéro de la veille. Cette fille est extraordinaire car elle arrive à courir à un bon rythme quasiment sans s'entraîner. Nous arrivions sur les quais de Seine avec tous les ponts et les rampes moins terribles quand on a fait le Paris-Versailles. De temps à autre, je jetais un oeil à mon Garmin et voyais une vitesse instantanée de 13,7 km/h waouhhhh ! J'étais bien parti et mon coeur aussi s'emballait sous l'effet de l'adrénaline. Je croisais énormément de tee-shirts verts fluo aux couleurs des Enfants du Mékong.
(Crédit photo : Jean-Matthieu Gautier / Enfants du Mékong)
Après la passerelle Debilly, nous passions dans la rampe sous le Pont de l'Alma tristement célèbre depuis le décès de Diana le 31 août 1997. A la sortie c'était le km 15 après 1h15'31'' et Sandrine déguisée en pom pom girl qui criait à tout rompre un "Vas-y Giao ! Cours !" bien revigorant.
(Asics Gel DS Racer 8 chaussures ultra-rapides pour pronateurs, 210 gr au lieu des 345 gr de la Gel Nimbus 11)
Ca donne de l'énergie des visages connus qui vous encourage sur la route bien que c'était le début de la fin et les cinq derniers kilomètres étaient un peu durs. Je ressentis une baisse de forme contre laquelle je me munissais d'une bouteille d'eau et d'un Pom'Potes. Encore un tunnel où je pris mon temps pour terminer le Pom'Potes, il m'a donné le coup de boost dont j'avais besoin. Par terre, des tubes de gel antioxydant jonchaient le sol, je n'avais pas tenté le coup après ma désastreuse aventure du marathon.
J'ai couru les quatre derniers kilomètres avec l'énergie du désespoir en coiffant au poteau Julien qui m'avait mis huit minutes l'année dernière, j'avoue avoir ressenti un petit plaisir emblématique de mon caractère roublard.
Après la ligne du 19ème kilomètre, j'étais à 1h35' de temps couru, j'avais envie de m'écrouler, de m'évanouir mais j'ai essayé de donner tout ce que j'avais, de décoller l'asphalte avec mes Asics Gel DS Racer 8 achetées la veille (!) pour passer en-dessous de la barre mythique des 1h40'. Mon temps final sur mon Garmin 1h40'17'' soit dix minutes de mieux que mon meilleur temps'. Le temps officiel fut exactement le même. J'avais couru 20,41 km soit une vitesse moyenne de 12,21 km/h avec des temps de passage aux 5 km de 26'15'', 24'42'', 24'34'' et 24'46'' pour les derniers 5 410 m soit des vitesses moyennes de 11.43 km/h, 12.15 km/h, 12.21 km/h et 13.11 km/h, soit une bonne course en negative split où je cours la seconde partie beaucoup plus rapidement que la première.
Merci à mon coach Waldy de m'avoir donné des conseils techniques qui m'ont vraiment fait bondir en avant et merci à mon ami Laurent avocat et diététicien qui m'a permis de dépasser les objectifs que je m'étais fixé.
Mon parcours et toutes mes statistiques sur Garmin Connect.
Tous les résultats des 20 km de Paris sont ici. Téléchargement Resultats 20 km de Paris 2010
(crédit photos : Sandrine Redcent)
"20 de Paris 2010 le 10/10/2010 à 10h"
PIERRE MARC GIAO DUONG HUYNH - Dossard 7470 - Catégorie VH1
Temps réel à l'arrivée * | 01:40:17 (13,11 km/h) |
Temps intermédiaire au Km 5 * | 00:26:15 (11,43 km/h) |
Temps intermédiaire au Km 10 * | 00:50:57 (12,15 km/h) |
Temps intermédiaire au Km 15 * | 01:15:31 (12,21 km/h) |
Classement réel à l'arrivée * | 5216 / 21315 |
Classement intermédiaire au Km 5 * | 7437 / 21315 |
Classement intermédiaire au Km 10 * | 6059 / 21315 |
Classement intermédiaire au Km 15 * | 5626 / 21315 |
Classement réel dans la catégorie * | 1417 / |
Quand je lis ton compte rendu ça me donne vraiment envie de m'y remettre!!!
Rédigé par : Rygo | 11 octobre 2010 à 21:22
Yes Rygo, remets-toi vite ! La cap, c'est du plaisir à l'état pur !
Rédigé par : giao | 11 octobre 2010 à 22:56
Bravo Giao!!! Quel courage!
Rédigé par : Servane | 17 octobre 2010 à 19:01
Merci Servane ! bisouxxx
Rédigé par : giao | 17 octobre 2010 à 19:34