Gregory Charles au Theatre Dejazet

1001.- Grâce à Juste Pour Rire et mon pote Olivier Sauton, j'ai pu assister à une représentation du Canadien inconnu en  France produit par la grosse boite de production comique. Nous avons été surpris car nous nous attendions à un  comique de one-man-show avec des vannes efficaces qui fait de la musique, c'est plutôt un musicien qui s'essaie à  des blagounettes. L'essentiel n'est pas dans l'essence de l'écriture des interludes mais plus dans le génie musical  de l'interprète et de ses six musiciens. Après une première partie où il nous présente d'où il vient, ses parents et  ses origines musicales, il poursuit la soirée avec ni plus ni moins un boeuf musical. Au moment de retirer nos  billets, les guichetiers nous invitent à écrire notre chanson préférée qui sera tirée au sort pour être jouée par  Charles et son orchestre, tout le spectacle est basé dessus. C'est le fond de commerce du juke-box humain. Avec  Hélène et Olivier, nous étions stupéfaits. Ce n'était pas vraiment drôle mais efficace à cause de quoi ? Des  lumières éblouissantes, des musiciens et un chanteur survoltés accompagnée par le timbre céleste de Kim, la superbe  chanteuse à la voix de soprane, j'ai ressenti un vrai frisson quand elle a entonné Amazing Grace. A part cela, le  spectacle était plaisant et satisfera la ménagère de moins de cinquante ans. On a l'impression d'être dans son salon  en mieux avec un pianiste talentueux certes mais qui ne fait rien moins que de réinterpréter les standards qui lui  sont soumis. Il a énormément de mémoire, il joue bien au piano, il chante juste et ses musiciens pareil mais après ?  Il ne chante pas With or Without You mieux que Paul Hewson, pas de quoi non plus se taper la tête contre un  radiateur. Si vous pouvez le voir c'est bien, mais on dit qu'il enflammerait un stade ok mais peut-être pas avec la  même émotion qu'une Mylène Farmer ou au hasard U2 qui ont le mérite de présenter leur propre oeuvre. Alors oui,  Gregory Charles, vous n'avez jamais rien entendu de tel et je vous rassure, vous vivez très bien sans.
"Gregory Charles" au Déjazet