882.- Etrange et très beau film que voilà avec deux acteurs dont le patronyme se termine par deux t, Blanchett et Pitt.
Nous avons enfin vu un film où les effets spéciaux quasiment invisibles servent le propos du film, l'histoire d'un homme qui nait à 80 ans et qui redevient jeune tout au long de sa vie.
Tous les acteurs sont sobres, l'actrice qui joue la mère de Brad Pitt est touchante surtout pour une époque où il y avait encore plus de racisme et de luttes des classes que maintenant à la fin de la Première Guerre Mondiale aux Etats-unis, en Louisiane.
David Fincher est un monstre sacré, c'est sa troisième collaboration avec Brad Pitt après Se7en et Fight Club. Le moment où il raconte l'accident de Caroline est une pure merveille de démonstration de sa virtuosité magistrale.
J'ai adoré ce film plein d'humanité qui restera longtemps dans les consciences comme un grand classique.
"L'Etrange Histoire de Benjamin Button" de David Fincher avec Cate Blanchett, Julia Ormond, Taraji Henson, Jason Flemyng, Tilda Swinton et Brad Pitt
Olééééééééé !!
Deux jours à Madrid !
Ton commentaire sur le film donne envie d'aller le voir (malgré les deux fades : brad pitt et sa copine Kate !!).
Pas de quoi se faire "griller comme une volaille" !
Bises,
Maro
Rédigé par : Maro | 17 février 2009 à 23:15
et oui Maro, tu ne le regretteras pas !
j'attends tes clichés de Madrid ;o) Olé !
Rédigé par : giao | 18 février 2009 à 14:28
C'est un film symbolique sur le cours de la vie : le temps qu'on gagne, le temps qu'on perd, le temps qui passe, les regrets, les remords, la jeunesse, la vieillesse, la mort, la joie, la peine, les moments "uniques".
1) Les acteurs/actrices principaux :
Une excellente Kate Blanchett (malgré la pâleur de sa peau et ça ni effet spécial, ni maquillage ne peuvent rien y faire, sauf peut être la lumière qui est moins forte quand l'image se focalise sur elle - tant pis ! Elle est sublime justement parce que naturelle aussi). Elle a un jeu absolument passionné. Elle a réussi à rentrer dans la peau d'une danseuse classique qui a un rythme de vie new-yorkais BCBG des années 60-70 avec les accessoires qui s'y collent : les attitudes de "précieuse", l'étalage de sa culture artistique (dans le film et dans le personnage - pas "elle" !), les manières des mains, les mimiques de langages. Très captivante et très sensuelle. Elle excelle dans la peau d'une femme qui a pris de l'âge et donc de la maturité d'esprit et de la patience... Ce qui est bien retranscrit également, c'est le fait que cela fasse "mal" de voir une si belle femme, si talentueuse, finir ainsi, malade, à la merci de machines électroniques et d'infirmières. Ma révérence, Kate !
Brad Pitt... Décidément j'ai du mal avec celui-ci. C'est l'éternel sauvage qui plait parce qu'il est sauvage. A côté de cela, je n'ai toujours pas l'impression qu'il soit un acteur exceptionnel. Il a une "certaine" présence. Mais il n'a pas énormément de répliques dans le film, comme dans tous ses autres films d'ailleurs. En temps que personnage principal, c'est surtout la narration du journal intime de Benjamin (rôle de Brad Pitt) qui est intéressante. Brad Pitt est malheureusement, une fois de plus, un accessoire qui est déplacé comme un pion, avec des coupes de cheveux différentes, des fringues différentes, les ray-ban, le t-shirt blanc, le jean, la veste noire et en avant la vroom-vroom, accompagné de la beau gosse attitude, tel James Dean dans la fureur de vivre ! Ce qui est attendu par le spectateur c'est surtout la manière dont il va rajeunir, à mesure que les scènes défilent. L'effet spécial, quoi. C'est un peu dommage. Un Brad Pitt pas beau au début, qui devient un chevalier blanc par la suite. Tout ce dont le spectateur attend de voir... What else ? C'est tout (pour le moment) !
Ma préférée : Taraji P. Henson ! Une fille superbe belle !! Une actrice que je ne connaissais pas mais que j'ai trouvé très bien dans ce film. J'adore la manière dont elle adopte l'accent afro-américain quand elle parle anglais ! Cela vient renforcer le fait que le film est supposé débuter dans les années 1918. Elle s'est tout approprié de manière très naturelle : le style d'une domestique noire qui travaille dans une maison de retraite à New Orleans, en Louisiane, au cœur IMMENSE, à la générosité IMMENSE, à l'amour INCONDITIONNÉ envers son compagnon et Benjamin qu'elle adopte, malgré son "handicap" de naissance. Également naturelle physiquement et personnellement et extrêmement convaincante dans son rôle. Elle remplit considérablement les pièces dans lesquelles elle rentre. Dans le rôle de Queenie, elle est intéressante et débordante d'humilité et de courage. Je la reverrais bien volontiers dans un prochain film !
Elizabeth Abbott (que nous avons pu voir dans "Burn After Reading" et qui apparait dans une courte partie du film) est vraiment très bien aussi. La femme mariée qui s'éprend de Benjamin Button, à qui elle confie sa vie et notamment ses regrets... Elle est extrêmement touchante et admirable.
Je ne vais volontairement pas faire de commentaire sur les autres acteurs (notamment le capitaine du bateau, du père de Benjamin et la fille de Daisy).
2) La partie "remake"
Ce que je trouve dommage, c'est que la symbolique de ce film soit très, très largement inspiré du film "Forrest Gump" (à ceux qui ne s'en souviennent plus, je leur conseille très vivement de le revoir, non pas seulement pour en faire la comparaison mais aussi pour le plaisir de revoir un excellent film). Toutes les symboliques de ce film s'y trouvent avec presque une paraphrase de "La vie est comme une boîte de chocolat, tu ne sais pas sur quoi tu vas tomber". De la même manière que dans le F. Gump, des références à l'histoire qui ne sont certes pas les mêmes mais bien reconstitués : la guerre de 1914-1918, l'attaque de Pearl Harbour par les Japonnais, la première fusée lançée en 1962 par les américains.
Côté personnage,
- Benjamin Button qui n'est pas épargné dès sa naissance (tel Forrest mais d'une autre manière), par sa "maladie dégénérescente", sa mère qui meurt en accouchant de lui, et le fait qu'il soit abandonné par son père. Le fait qu'il soit touchant parce que différent, avec son regard positif sur la vie malgré la différence et le handicap (comme Forrest).
- La mère éplorée de Benjamin (rôle de Queenie) et en même temps domestique dans une immense maison de retraite du style Victorien, en Nouvelle Orléans (Forrest vivait entouré de domestiques noires, dans une immense maison aussi, mais en Alabama) qui élève Benjamin et qui comme la mère de Forrest, l'attend en pensant à lui encore et toujours, celui-ci étant parti faire sa vie et ne faisant que des allers-retours pour voir sa maman qui prend des rides à chacun de ses passages,
- Daisy, une belle femme, gracieuse, qui délaisse Benjamin pour mener sa vie de danseuse de ballet partout dans le monde. Benjamin va tenter de la retrouver mais celle-ci le rejette. Quand bien même, elle ne cesse de penser à lui partout où elle va et lui à elle partout où il va et chacun de son côté va faire en sorte d'aller revoir l'autre, exactement comme dans F. Gump, lorsque Forrest va revoir Jenny qui le rejette et lorsque celle-ci revient pour repartir. Bien que plus chanceux et plus glamour, le rôle de Daisy ressemble énormément à celui de Jenny, interprété par Robin Wright Penn, cette fille qui fuit une forme de misère et qui cherche à connaître la gloire par la chanson en sillonnant les USA, qui laisse tomber Forrest pour revenir puis repartir continuellement jusqu'à revenir définitivement pour vivre avec Forrest.
Et évidemment, la fameuse narration, par l'intermédiaire du journal intime, qui commence au début du film et qui s'arrête à la fin... A part que dans F. Gump, c'est Forrest en personne qui raconte son histoire aux usagers du bus.
Beaucoup d'autres références à F. Gump : le livre d'histoire qui s'ouvre et qui est raconté par une vieille dame de la maison de retraite, la plume qui s'échappe du livre est représenté par un oiseau-mouche dans Benjamin Button, la vie comme marin sur un bateau (souviens-toi le bateau dont Forrest était devenu capitaine) et j'en passe...
Également, une certaine de forme de copiage de "retour vers le futur", avec cette espèce d'horloge à remonter le temps et Benjamin qui rajeunit au lieu de vieillir et qui d'ailleurs meurt bébé au lieu de mourir vieux. C'est le cycle de la vie à l'envers.
J'aurais presque envie de dire qu'il y a du E.T. dedans, quand on voit Benjamin Button nouveau-né ! On dirait un bébé martien tombé du ciel !
Du coup Giao, je ne suis pas vraiment d'accord avec quoi quand tu dis que ce film "restera dans les consciences comme un grand classique". Il est certes beau, les acteurs (à part Brad - mais ça n'est que mon avis personnel) sont très bons, mais il n'a rien d'un grand chef-d'oeuvre, surtout parce que je trouve qu'il est largement copié !
Bises, Giao et au plaisir de se refaire un ciné avec toi !!
Rédigé par : Maro | 22 février 2009 à 21:26
Merci Maro pour cette excellente critique ;o)
Rédigé par : giao | 24 février 2009 à 20:42