En 1996, j'avais acheté avec mon frérot deux appartements à Paris, le rêve de ma vie. Lui à Villejuif, moi au 77, av Jean Jaurès dans le XIXème sur l'ancienne Avenue de l'Allemagne rebaptisée pour cause de la Grande Guerre. Je vivais juste en face de chez Francis Aouate, mon gentil coiffeur.
Il s'agissait d'un 30 m2 que j'avais tout décoré en bois du sol au plafond : parquet stratifié, lambris sur les murs et mobilier IKEA. je l'avais tout simplement surnommé le nom de "Chalet". J'en ai fait des soirées et des diners dans cette petite garçonnière et un copain avec qui j'étais allé à Chicago pour le boulot y a même rencontré sa douce, Christine, avec qui j'étais parti en mission à Brest pendant plusieurs mois. Aujourd'hui ils sont mariés avec deux lardons tout mignons. J'étais témoin du mariage, célébré un 12 juillet 2003 et je m'étais fendu pour l'occasion d'un discours tout en émotion contenue. Et puis un jour grâce à mon pote vince et sa femme, j'ai trouvé inZeSentier et j'ai immédiatement craqué pour ce gruyère magnifiquement baigné de lumière qui contrastait puissamment avec mon studio éclairé par un tiers de fenêtre puisqu'il se situait sur cour au second étage. J'ai pris mon nouvel appart que je baptisait tout d'abord et avec sobriété "Le Palace" et je revendais mon chalet alors que je n'avais pas besoin de m'en séparer. Je l'ai cédé 53.000 euros. Il vaut sans doute le double aujourd'hui, 3 ans après. Aujourd'hui chaque fois que j'y pense, cela me fait une petite boule à l'estomac. Mais il n'y a que les attentistes, les conseilleurs qui ne commettent jamais d'erreur, ceux qui ne risquent rien. Je regrette mais ce qui est fait est fait. Et aujourd'hui il y a InZeSimplon qui marque le renouveau et la possibilité de me refaire une santé financière et un début de patrimoine.
Cette anecdote a rappelé à mon amie Capucine le célèbre poème de Rudyard Kipling (1865-1936) dont je vous livre les premiers vers.
Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie
Et, sans dire un seul mot te remettre à bâtir
Ou perdre d'un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir.
Si tu peux rencontrer triomphe après défaite
Et recevoir ces deux menteurs d'un même front.
Si tu peux conserver ton courage et ta tête,
Quand tous les autres la perdront.
Alors, les rois, les dieux, la chance et la victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut mieux que les rois et la gloire,
Tu seras un homme, mon Fils.
Rudyard Kipling (1910)
(TheZique : Moby - Extreme Ways)
J'adore ce poëme, sauf la derniere phrase : you'll be a man, my son ? Et pourquoi ça ne serait pas valable pour les femmes aussi ? Il aurait pu écrire you'll be an adult, my child, non ?
Rédigé par : mayita | 04 novembre 2006 à 15:07
J'aimerai bien avoir mon vrai chez moi :-)
Rédigé par : TheCélinette | 05 novembre 2006 à 17:50