Ce matin je me suis de nouveau réveillé à 4 heures du matin pour une très courte semaine de boulot puisqu'elle dure jusqu'à demain soir vendredi. C'est exceptionnel, mercredi 1er novembre oblige mais j'ai une amie qui a fait très fort, elle a réussi à concentrer ses 35 heures de travail obligatoire sur 3 jours, du mercredi au vendredi. Cela me parait fou fou fou. Comme tout le monde, j'aime bien mon boulot ;o) mais parfois j'ai clairement l'impression de faire de la présence. Parfois ce n'est pas intéressant et pire, tu as l'impression d'abattre du travail qu'un junior pourrait réaliser. Souvent encore, l'expertise et l'expérience permettent de justifier pleinement ma place et mes émouluments au sein de la firme. J'ai passé mon entretien de team leading lundi dernier avec celui qui est censé relayer mes attentes auprès du directeur des opérations et du service du personnel. Au menu, demande de formation et question existentielle sur mon plan de carrière sur les 5 ans à venir. La situation est loin d'être évidente car mine de rien la quarantaine s'approche et je n'ai aucune certitude sur mon employabilité sur les quinze prochaines années. Je suis sur un secteur porteur mais où les collaborateurs ne se bonifient pas avec le temps. Il ne fait pas bon d'avoir plus de trente-cinq ans dans les boîtes de conseil en informatique. C'est une réalité pas une complainte. Que faire ?
Passer un concours et rejoindre la fonction publique comme mon ami Raf ?
Essayer de me mettre à l'abri en investissant dans des chambres de bonnes à louer à des étudiants ?
Terminer mon expertise comptable ?
Me remettre au piano et vivre de mon art ?
Autant de questions qui m'assaillent car j'ai connu quand même 18 mois de chômage, qu'un pote de 41 balais qui faisait exactement le même boulot que moi, touche aujourd'hui 550 euros nets par mois au titre du RMI. Cela n'arrive pas qu'aux autres de manger son pain noir puisque je l'ai fait il n'y a pas si longtemps et que je peux y retomber. Exclus de la société pendant un an et demi, j'ai vécu dans une relative précarité heureusement qu'il y avait papa et maman pour m'offrir un toit et à manger. Simplement, je vendrai cher ma peau avant de retourner à une telle extrêmité. je suis atterré devant des gens qui se plaignent car ils n'évoluent pas, qui disent qu'ils n'ont pas le même talent que moi car je parle plusieurs langues, que j'ai fait des études et que ceci et que cela, mais je regrette dans la vie, tout le monde a sa chance, il faut juste se préparer au mieux pour être paré à l'attraper dans les meilleures conditions lorsqu'elle se présente, belle et étourdissante.
Mama mia, que vais-je devenir ?
(TheZique : Muse - Starlight)
"Parfois ce n'est pas intéressant et pire, tu as l'impression d'abattre du travail qu'un junior pourrait réaliser"
Boah, faut déjà l'avoir, le junior, le former... et bon, finalement, ça va plus vite si c'est toi qui le fait non ? Surtout si le junior teste pas assez son truc ... ;)
Rédigé par : Ricou | 02 novembre 2006 à 16:02
Ricou => si le junior se croit sorti de la cuisse de Jupiter et qu'il se pose d'emblée en donneur de leçon, ça ne le fait pas moi ça me bloque et j'ai pas envie de travailler avec !
En revanche, lorsqu'il t'offre des pintes au Frog's et t'apprend à jouer aux fléchettes, c'est un junior qui ira très très très loin ;o)
Rédigé par : giao | 02 novembre 2006 à 16:10