inZeSentier

Largo Winch II de Jerome Salle avec Sharon Stone, Tomer Sisley et laurent Terzieff

1198.- La seconde mouture des aventures de l'héritier milliardaire par le réalisateur de Largo Winch (2008) et de Anthony Zimmer (2005) tient presque ses promesses.
La musique d'Alexandre Desplat nous baigne dans la mythologie de la bande dessinée avec son thème récurrent et en pleine jungle birmane au son d'une petite flûte qu'il a lui-même jouée.
Les scènes d'actions sont nombreuses mais montées trop en fouillis, elles donnent plus mal à la tête qu'elles nous permettent d'entrer dans les combats et les courses-poursuites.
C'est moins bien filmé que dans Anthony Zimmer et cela fait un peu Jason Bourne du pauvre.
Les mouvements ne sont pas du tout lisibles.Les points positifs sont la présence de Sharon Stone toujours magnifique à 53 ans notamment dans une scène où elle remet sa robe blanche et croise ses jambes à la Basic Instinct (1992).
Laurent Terzieff le grand acteur nous livre sa dernière interprétation et quel rôle ! La dernière scène est une référence directe à un film de Hitchcock, Sueurs Froides (Vertigo, 1958), elle a un côté décalé involontaire assez comique.
Les seconds rôles sont excellents avec Olivier Bathélémy dans le rôle de l'acolyte et surtout Nicolas Vaude qui joue Gautier le majordome zélé de Largo.
J'ai trouvé la suite moins bien que le premier Largo Winch car cela faisait trop bande dessinée et j'ai été bien ennuyé par le montage désastreux des scènes d'actions hormis celle du combat en chute libre qui a été tournée en conditions réelles.
Elle est un clin d'oeil à la scéne d'ouverture de Moonraker (1979) mais mieux tournée.
En résumé un 7/10 pour Sharon Stone et la scène de la chute libre.
 "Largo Winch II" de Jerome Salle avec Sharon Stone, Tomer Sisley et laurent Terzieff

Sympa aussi la reprise de la chanson de Cat Stevenes "Father and Son" par Puggy au générique de fin de Largo Winch II

paroles et musique de Cat Stevens :

Father
It's not time to make a change,
Just relax, take it easy.
You're still young, that's your fault,
There's so much you have to know.
Find a girl, settle down,
If you want you can marry.
Look at me, I am old, but I'm happy.

I was once like you are now, and I know that it's not easy,
To be calm when you've found something going on.
But take your time, think a lot,
Why, think of everything you've got.
For you will still be here tomorrow, but your dreams may not.

Son
How can I try to explain, when I do he turns away again.
It's always been the same, same old story.
From the moment I could talk I was ordered to listen.
Now there's a way and I know that I have to go away.
I know I have to go. 

Father
It's not time to make a change,
Just sit down, take it slowly.
You're still young, that's your fault,
There's so much you have to go through.
Find a girl, settle down,
if you want you can marry.
Look at me, I am old, but I'm happy.

Son
All the times that I cried, keeping all the things I knew inside,
It's hard, but it's harder to ignore it.
If they were right, I'd agree, but it's them you know not me.
Now there's a way and I know that I have to go away.
I know I have to go.

TRON L'Heritage de Joseph Kosinski avec Jeff Bridges, Garrett Hedlund et Olivia Wilde

1197.- J'ai attendu ce film 29 ans après avoir découvert émerveillé le monde des programmes conscients de TRON l'original en 1982 de Steven Lisberger.
A l'époque, on touchait du doigt la technologie et les plus rîches ou chanceux étaient dotés d'un magnétoscope bétamax, d'une télé couleur et plus tard d'un minitel qui permettait d'accéder à l'annuaire électronique.
La révolution numérique était en marche et TRON m'avait bien plu avec ses questions métaphysiques et ses programmes doués de conscience pour qui les concepteurs i.e. les programmateurs étaient des Dieux.
Les images de synthèse étaient superbes et je repassais plus tard en boucle la fameuse séquence avec les motos-lumière qui est devenu un classique dans l'animation par ordinateur.
Près de trois décennies plus tard, je retrouvais donc avec plaisir le même univers réactualisé mais la technologie nous a bien rattrapé et nous n'avons plus cet immense décalage entre la fiction et la réalité qui faisait tout son charme. Les images sont sublimes surtout quand on regarde la séance en 3D car les images dans le monde réel ont été volontairement tournées en cinéma classique et on accède à la magie du relief lorsque l'on est dans la Grille, l'équivalent de la Matrice des frères Wachowski.
L'histoire est tout autant métaphysique avec les algorithmes génétiques et autres déplacements quantiques, mais elle s'essouffle rapidement et on a beau avoir les plus beaux effets spéciaux de la Terre entière, sans un bon scénario le film n'est qu'un énorme vacuum destiné à être consommé avec un paquet de popcorn sur les genoux.
Le plus bel effet spécial c'est la présence d'Olivia Wilde absolument craquante dans le rôle de Quorra le programme dissident qui aide les Flynn à s'enfuir de la Grille.
Ce qui est impressionnant également est la performance de Jeff Bridges qui se donne la réplique à lui-même dans une version années 80. L'acteur de 52 ans a été rajeuni en images de synthèse et si on ne le sait pas, on voit que ce n'est pas naturel mais on ne s'en douterait presque pas. Le prochain pas de cette phénoménale prouesse serait de faire jouer des acteurs disparus avec des comédiens de maintenant comme Marylin Monroe ou Elvis Presley.
La bande originale du film composée par Daft Punk est une pièce maîtresse à elle-seule et elle rend bien hommage à la musique originelle composée par Wendy Carlos qui avait signé les partitions de Shining (1980) et d'Orange Mécanique (1972).
En principe la vérité sort de la bouche des enfants mais hier soir elle est sortie de celle de mon papounet qui s'est écrié immédiatement en sortant de la séance : "Pas terrible !". Bien résumé Papa.
Ma note 7/10 pour les effets spéciaux, l'impact visuel et Olivia Wilde.
A noter l'apparition fugace de Cilian Murphy en rejeton de Dillinger le méchant de la première histoire et la présence de Bruce Boxleitner qui semble étonnament jeune et très bien conservé pour son âge.

"TRON L'Héritage" de Joseph Kosinski avec Jeff Bridges, Garrett Hedlund et Olivia Wilde 

Le Discours d'un Roi de Tom Hooper avec Geoffrey Rush, Colin Firth et Helena Bonham-Carter

1195.- Je m'attendais à un film long et ennuyeux qui parlerait de politique et de monarchie un peu à la manière de Stéphane Bern.
Le film de Tom Hooper est soigné, dans les costumes, les décors et on ne s'ennuie pas une seconde durant les 1h57 du long métrage, des applaudissements à la fin du film attestant de ses qualités intrinsèques. La musique originale très douce et d'une royale bienséance est signée Alexandre Desplat compositeur français qui fait une très belle carrière Outre-Atlantique puisqu'il a signé les musiques de L'étrange Histoire de Benjamin Button, Harry Potter et les Reliques de la Mort et Le Prophète.
A la base, le film est tiré d'une pièce de théâtre signée David Seidler bègue de son état. Il a rendu hommage au roi George VI qui a pris énormément sur lui pour vaincre ce handicap et répondre présent lorsque son pays avait besoin de lui pour remplacer au pied levé son frère Edouard VIII après l'abdication de ce dernier.
Colin Firth l'anglais et Geoffrey Rush l'australien forment un tandem attachant et comique, leur complicité transparaît à l'écran et leurs scènes de confrontation est toujours un régal que nous retrouvons avec beaucoup de rires dans la salle.
Helena Bonham-Carter, Madame Tim Burton à la ville, a déjà joué une reine dans Alice au Pays des Merveilles, elle en conserve la classe et l'allure altière. Rush a eu l'Oscar pour sa composition du pianiste surdoué et autiste David Helfgott, son ami Colin remportera peut-être sa statuette pour son rôle de George le Bègue après avoir récemment gagné le Golden Globe du meilleur Acteur.
A noter parmi les seconds rôles Thimothy Spall qui joue Churchill, on l'a vu dans Harry Potter jouer Queudver et Guy Pearce dans la peau du grand frère de George VI, Edward VIII qui a eu un règne éclair.
Un bon film qui a le mérite de nous faire découvrir une page méconnue de l'Histoire de la Seconde Guerre Mondiale, ma note 8/10.
"Le Discours d'un Roi" de Tom Hooper avec Colin Firth, Geoffrey Rush et Helena Bonham-Carter 

Les Chemins de la Liberte de Peter Weir avec Ed Harris, Jim Sturgess, Saoirse Ronan et Colin Farrell

1194.- Peter Weir est un réalisateur australien qui a produit de très beaux films comme Witness (1985), Le Cercle des Poètes disparus (1989), Green Card (1990), The Truman Show (1998).
Il attend huit années depuis son dernier film, Master and Commander (2003) avant de signer le scénario et de réaliser Les Chemins de la Liberté avec d'excellents acteurs : Jim Sturgess vu dans Las Vegas 21 et Droit de Passage, Ed Harris réalisateur d'Appaloosa (2007) et inoubliable héros d'Abyss (1989) de James Cameron, l'irlandais Colin Farrel et l'anglais Mark Strong habitué aux rôles de méchants.
L'histoire de cette poignée de prisonniers politiques échappés de leur goulag en Sibérie qui traversent toute la Russie vers le Sud est haletante durant la Seconde Guerre Mondiale.
On ne s'ennuie pas une minute et on est de tout coeur avec ces Polonais, Letton et Américain qui tente de trouver un pays où ils seront libres tout en essayant de fuir le puissant régime communiste qui s'étend sur tout le territoire.
Saoirse Ronan qui nous avait bouleversé dans Lovely Bones (2009) apporte sa grâce et sa fraîcheur dans ce monde d'hommes.
On rit souvent, on a la larmichette à l'oeil quand l'un d'eux s'en va et comme dans tous les films de Peter Weir, les psychologies des personnages sont profondes et leur confrontation fait naître des tensions mais aussi des réactions surprenantes comme celle du criminel qui voue une dévotion totale à celui qui guide les autres avec des pommes de pin.
Un excellent film d'aventures qui m'a fait penser un peu à la Marche de St Jacques de Compostelle et à des marathons de l'extrême en pire puisqu'il est tiré d'une histoire vraie.
A voir absolument 8/10.
"Les Chemins de la Liberté" de Peter Weir avec Jim Sturgess, Ed Harris, Mark Strong, Saoirse Ronan et Colin Farrell

Le dernier des Templiers de Dominic Sena avec Nicolas Cage, Ron Perlman et Claire Foy

1189.- Dominic Sena est le réalisateur de films efficaces comme Whiteout (2009) ou Opération Espadon (2001).

Il retrouve son acteur principal de 60 secondes chrono (2000) qui joue un chevalier qui déserte l'armée de Dieu, las de devoir tuer des innocents au nom du Seigneur. Ron Hellboy Perlman l'inoubliable Vincent dans la série La Belle et la Bête (1987-1990) avec Linda Hamilton ou le moine Salvatore dans Le Nom de la Rose (1986) lui donne la réplique dans le rôle de Felson.
Voir ces deux grands acteurs très expressifs est déjà un plaisir en soi, même dans une énième aventure de chevaliers mais quand celle-ci est servie par une histoire solide et une intrigue bien menée, cela donne un divertissement bien ficelé.
J'ai bien aimé l'ambiance médiévale, la musique d'Aaryk Noctivagus, la photographie signée Amir M. Mokri qui retrouve Nicolas Cage après avoir fait le Chef Op de Lord of War (2006) d'Andrew Niccol et Benjamin Gates et le Livre des Secrets (2008) de Jon Turteltaub.
Christopher Lee fait une apparition fugace sous un maquillage percutant l'esprit et la jeune et jolie Claire Foy campe une redoutable sorcière présumée pleine de malice.
Il y est question de rédemption, de quête de la justice et de la foi dans une époque tourmentée du XIVème siècle où sévissait la peste.
Bon film et une bonne surprise 7/10.

"Le Dernier des Templiers" de Dominic Sena avec Nicolas Cage, Ron Perlman et Claire Foy

Another Year de Mike Leigh avec Jim Broadbent, Lesley Manville et Ruth Sheen

1185.- Mike Leigh est un habitué des comédies douces-amères notamment Be Happy (2008) avec Sally Hawkins qui dressait le portrait d'une trentenaire assez loufoque.
Dans le présent long métrage, il dépeint la vie sereine d'un couple sympathique la soixantaine bien tassée, joué par Ruth Sheen et Jim Broadbent qui ont un fils, des amis dont l'exubérante Mary qui s'est amourachée de leur fils de trente ans alors qu'elle en a au bas mot vingt de plus. Si la tête de Jim Broadbent vous est familière, c'est parce qu'il a joué un des professeurs de l'école des sorciers de Harry Potter tout comme David Bradley qui joue son frère et qui a incarné le concierge de ladite école, Argus Rusard.
Les acteurs sont bons mais l'ensemble est long, triste et cela se termine un peu en eau de boudin après les quatre saisons hiver, printemps, été, automne comme prévu sans surprise.
J'avais l'impression d'assister à une pièce de théâtre avec des morceaux d'improvisation, on rit parfois mais à la fin de la séance, on s'est tous demandés ce qu'on était venus faire dans cette galère, ah quelle galère, sacrée galère !
Mon avis : à éviter, ma note est de 4/10 (nouveauté 2011 !)

"Another Year" de Mike Leigh avec Lesley Manville, Ruth Sheen et Jim Broadbent 

Que Justice soit faite de F Gary Gray avec Jamie Foxx et Gerard Butler

1181.- F Gary Gray est un spécialiste du film d'action avec Négociateur (1998) où jouaient Kevin Spacey et Samuel L. Jackson, un Homme à part (2003) avec Vin Diesel et Braquage à l'Italienne (2003) avec Mark Wahlberg, Charlize Theron et Edward Norton.
Il est habitué aux castings trois étoiles et il se paie donc le luxe de diriger ce qui se fait de mieux actuellement en acteurs dramatiques et de films d'action avec d'une part Jamie Foxx du Soliste (2009) avec Robert Downey Jr, Miami Vice (2006) de Michael Mann et surtout Ray (2005) de Taylor Hackford où il interprète un formidable Ray Charles. 
D'autre part, la très jolie Leslie Bibb d'Iron Man et Gerard Butler d'Ultimate Game (2009), L'abominable Vérité (2009) et 300 (2007) de Zack Snyder. 
L'histoire de ce paisible père de famille dont la vie bascule dans l'horreur lorsqu'il se fait agresser par deux cambrioleurs et qui devient un fou furieux extrêmement dangereux pour toute la ville de Philadelphie est assez bien imaginée. Surtout lorsque l'on découvre que le paisible citoyen américain n'avait pas une vie si tranquille que cela.
La construction du film est originale car l'histoire commence où normalement une intrigue s'achève, quand on confond et on arrête le coupable d'un crime. Avec des face-à-face qui rappellent presque Le Silence des Agneaux (1990) et des crimes sophistiqués à la Saw (2004) saupoudré d'un zeste du Chacal (1997), on se plait à croire que tout a été imaginé depuis le début et on y voit même un soupçon de film fantastique lorsqu'on se demande si Gerard Butler est vraiment un être humain.
Le film est bien construit car la fin produit une explication plausible même si Jamie Foxx se déplace très vite petit bémol. En conclusion un bon thriller ébouriffant avec des images chocs qui fera passer deux heures à frémir dans son fauteuil pendant les fêtes.
"Que Justice soit faite" de G. Gary Gray avec Gerard Butler, Jamie Foxx et Leslie Bibb 

De vrais Mensonges de Pierre Salvadori avec Audrey Tautou, Nathalie Baye et Sami Bouajila

1178.- Pierre Salvadori c'est le réalisateur doué de Hors de Prix (2006) avec Audrey Tautou et Gad Elmaleh qui jouait le rôle de Jean.
Pour son nouveau film, il a gardé l'actrice principale et a remplacé Gad par Sami Bouajila pour incarner un autre Jean. Malheureusement le film n'est pas à la hauteur de sa sympathique bande-annonce. Comme dans tout film décevant, non seulement les meilleurs gags sont dans le teaser mais l'histoire intégrale est dans la bande-annonce. 
Nous nous sommes donc ennuyés copieusement devant ce navet où Nathalie Baye se débat pour sauver du naufrage ce qui peut l'être.
Daniel Duval fait une apparition fugace et a une belle scène avec Audrey Tautou.
Tout le film repose sur les frêles épaules de cette dernière qui sait bien faire l'odieuse et se faire détester mais pour ce qui est de la présence magnétique à l'écran on repassera car à part froncer les sourcils devant son ordinateur ou adopter un sourire de façade, elle n'est pas très flamboyante.
Sami Bouajila, excellent comédien vu récemment dans Hors-la-Loi avec Jamel Debouze, tire son épingle du jeu tout en sobriété.
A noter la sympathique participation de Cécile Boland, la jolie comédienne qui joue actuellement dans "Lost In Paris", dans la scène d'ouverture qui est bien drôle et pleine de promesses pour la suite, malheureusement non tenues par la suite.
En bref, je n'ai pas aimé mais vous pourrez voir ce film le dimanche soir sur TF1 au moment du repassage.

"De vrais Mensonges" de Pierre Salvadori avec Nathalie Baye, Sami Bouajila et Audrey Tautou 

Machete de Robert Rodriguez avec Danny Trejo, Michelle Rodriguez et Jessica Alba

1176.- Le texan Robert Rodriguez a rapidement eu du succès depuis El Mariachi (1992) réalisé avec 7.000 dollars à peine dont il a fait le flamboyant remake Desperado (1995) qui fit connaître au grand public Antonio Banderas et Salma Hayek.
Il fait tourner dans une scène son copain Quentin Tarentino et en 2001 il fonde Troublemaker Studios et les deux copains cinéphiles collaborent sur plusieurs projets dont Une Nuit en Enfer (1996) avec George Clooney, Kill Bill et Sin City (2004) adapté du roman graphique de Frank Miller. En 2010 il produit Predators réalisé par Nimrod Antal avec entre autres Adrien Brody et Danny Trejo, qui est un copier-coller actualisé du premier épisode avec Schwarzie sans pour autant transcender sa dimension mystique et sa profondeur psychologique.
Danny Trejo le bad boy qui a fait de la prison est dans la vie le cousin de Robert Rodriguez et à l'instar de plusieurs membres de sa famille, il a tourné dans de nombreux films du réalisateur. Sa gueule est repérable dans une pléthore de films d'action et il connait enfin son heure de gloire avec Machete tiré d'une bande annonce pastille qui était sortie dans Grindhouse, insérée entre le Boulevard de la Mort et Planète Terreur (2007).
Machete avec ses allures de fausse série Z bénéficie tout de même d'un budget de 20 millions de dollars. Non seulement Rodriguez continue à faire tourner sa famille dont le rôle-titre et ses nièces Elise et Electra Avellan

dans le rôle des infirmières sexy mais aussi avec des nombreuses stars un peu has been qui font une apparition savoureuse : Robert de Niro impayable en sénateur peu recommandable, Don Johnson méconnaissable en rouflaquettes et lunettes de soleil en flic-milice quelque peu facho et Steven Seagal qui s'est bien empiffré de burritos dans le rôle du méchant.
Les rôles féminins ne sont pas en reste avec les jolies Jessica Alba et Michelle Rodriguez dans des tenues adaptées à leur plastique de rêve ainsi que Lindsey Lohan dans le rôle de la fille de Jeff Fahey.
L'histoire est subversive, bourrée d'images politiquement incorrectes - on aura bien compris que l'intestin grêle peut faire jusqu'à dix-sept mètres de long - et ne reste pas moins une critique sous-jacente de l'exploitation des travailleurs mexicains sans papiers qui favorise toute une économie souterraine texane.
On laisse son cerveau à la maison quand on regarde Machete mais on rigole bien et on peut même s'exclamer bien fort dans la salle obscure avec un plaisir jouissif : "oh non, c'est pas possible, il n'a pas osé ... !"
Un très bon divertissement avec toutefois un bémol, la scène de duel final entre les deux ennemis est bâclée, elle aurait dû constituer le sommet du film avec tout au long du film un teaser pour nous faire attendre ce combat plein de promesses entre les deux formidables maîtres de l'arme blanche Danny Trejo et Steven Seagal. La scène est massacrée comme dans la confrontation finale entre Mickey Rourke et Robert Downey Jr dans Iron-Man 2.
Ceci dit on ne boudera pas notre plaisir car nous avons passé un excellent moment.
 "Machete" de Robert Rodriguez avec Danny Trejo, Don Johnson, Robert de Niro, Steven Seagal, Michelle Rodriguez et Jessica Alba 

 

Le Monde de Narnia L'Odyssee du Passeur d'Aurore de Michael Apted avec Liam Neeson

1175.- Depuis Le Seigneur des Anneaux de Peter Jackson, les Néo-Zélandais ont prouvé qu'ils sont très forts pour mettre en images les plus grandes aventures. Narnia ne déroge pas à la règle et ce, depuis le premier épisode.
Le troisième film adapté de la saga littéraire de l'auteur irlandais Clive Staples Lewis est en fait le cinquième tome, paru en 1952, des sept histoires imaginées par l'ami proche de J.R.R. Tolkien.
Sur les quatre enfants anglais qui devenaient rois et reines de Narnia, il est question ici d'une aventure des deux plus jeunes Lucy et Edmund qui ont bien grandi et sont en proie à des questions existentielles. La psychologie des personnages est plus fouillée un peu comme le dernier Harry Potter et les enfants gagnent en profondeur psychologique. La musique signée David Arnold est entrainante et même si tout le film se passe quasiment sur le Passeur d'Aurore, le vaisseau narnien a tellement était bien conçu qu'il est un personnage à part entière et que l'on ne voit pas le temps passé dans cette unité de lieu. Les aventures sont nombreuses et les rencontres suffisamment palpitantes pour que l'on ne s'ennuie pas. Ce n'est pas violent, bien calibré pour les enfants, un bon divertissement Disney sauf que la multinationale du divertissement a refusé de produire ce volet étant donné que le dernier n'avait pas apporté entière satisfaction en matière de retour sur investissement.
Mais laissons là les questions financières et plongeons nous dans un voyage onirique avec Lucy, Edmund, Aslan et Caspian dans le Monde merveilleux de Narnia.

"Le Monde de Narnia : L'Odyssée du Passeur d'Aurore" de Michael Apted