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L'Affaire Rachel Singer de John Madden avec Helen Mirren et Sam Worthington

1233.- John Madden, homme de théâtre britannique est surtout connu pour avoir réalisé Shakespeare in Love (1999) avec Gwyneth Paltrow et Joseph Fiennes, film qui a remporté sept Oscar cette année-là.

L'Affaire Rachel Singer est le remake d'un film israélien d'Assaf Bernstein et Ido Rosenblum, La Dette (2007) qui raconte le sort très particulier de trois agents du Mossad, les services secrets israéliens, qui ont effectué une mission en 1966, ladite mission qui ne s'est pas terminée selon la version officielle.
Parmi les acteurs Jessica Chastain qui joue Helen Mirren jeune a été l'épouse de Brad Pitt dans The Tree of Life (2011) de Terrence Malick, Palme d'or au dernier Festival de Cannes. Tom Wilkinson est un acteur épatant que j'apprécie de film en film, habitué qu'il est aux rôles de manipulateurs habiles depuis The Patriot (2000) de Mel Gibson au Rêve de Cassandre (2007) de Woody Allen en passant par Batman begins (2005) de Christopher Nolan.
Sam Worthington l'acteur australien présent sur les meilleurs blockbusters de 2009 avec Terminator Renaissance et Avatar, a une très jolie scène avec Jessica Chastain et une scène forte avec le méchant docteur Vogel. Dans le rôle de ce criminel de guerre nazi, on retrouve Jesper Christensen qui était Mister White dans les derniers James Bond de l'ère Daniel Craig. Dans le rôle de Tom Wilkinson jeune enfin, Marton Csokas vu dans La Mort dans la Peau (2004) de Paul Greengrass, Kingdom of Heaven (2005) de Ridley Scott et Le Seigneur des Anneaux (2003) de Peter Jackson.
Helen Mirren en agent secret, c'est tout de même plus crédible que Helen Mirren tueuse sur le retour de RED (2010) de Robert Schwentke.
Les deux Rachel Singer sont attachantes et leurs partenaires convaincants dans leur jeu et dans le regard particulièrement ceux de David Peretz interprété par Sam Worthington et Ciaran Hinds vu dans Harry Potter.
Dans l'absolu, La Dette version John Madden est un excellent film avec des acteurs épatants, vous pouvez y aller les yeux fermés c'est du solide qui vaut bien 8/10.
"L'Affaire Rachel Singer" de John Madden avec Helen Mirren, Sam Worthington et Tom Wilkinson

Limitless de Neil Burger avec Bradley Cooper, Robert de Niro et Abbie Cornish

1232.- Neil Burger a réalisé L'Illusionniste (2007) avec Edward Norton et Jennifer Biel, une intrigue fantastique bien ancrée dans la réalité autrichienne du XIXème siècle.
De même Limitless est une histoire fantastique qui se déroule de nos jours. Depuis que les examens scolaires et universitaires existent, les étudiants ont toujours consommé ou rêvé de pilules qui permettent de dormir moins pour travailler plus dans les derniers coups de bourre, voire d'améliorer leur capacités mémorielles.
C'est en substance le thème de ce film à la mise en scène bien léchée et originale. Bradley Cooper s'est bien réveillé de son Very Bad Trip et saute à pieds joints dans un autre plus long et autrement plus risqué. Le personnage de Robert de Niro qui était au début un rôle limite patriarcal a été réécrit autour du personnage de l'ancien parrain et le costume lui va très bien. On se prend à rêver de la pilule magique qui nous permettrait tous de nous dépasser aussi bien intellectuellement que physiquement.
Le scénario est tiré du livre d'Alan Glynn, "Champ de Ténèbres" (2006) et son adaptation est captivante de bout en bout, je lui décerne un excellent 9/10.
"Limitless" de Neil Burger avec Bradley Cooper, Robert de Niro et Abbie Cornish 

Omar m'a tuer de Roschdy Zem avec Sami Bouajila

1231.- Après Mauvaise Foi (2006) une comédie sur la tolérance, Roschdy Zem propose un film biographique sur le jardinier le plus haï de France dans les années quatre-vingt-dix.
A la manière de Jim Garrison menant sa propre enquête sur l'assassinat de JFK, on suit les recherches minutieuses de Pierre-Emmanuel Vaugrenard la réincarnation au cinéma de l'écrivain Jean-Marie Rouart auteur de "Omar : La Construction d'un Coupable" (1994). Bien que Roschdy Zem cherche à faire éclater la vérité, le film est plus qu'une simple présentation de faits avérés. Sami Bouajila compose un Omar Raddad sobre et tout en émotion avec son jeu tout dans le regard et il a su gommer ses origines tunisiennes pour prendre un accent marocain qui s'estompe au fur et à mesures des années où Omar apprend à s'exprimer en français.
Avec la Biloute nous avons eu le plaisir d'assister à une avant-première le 20 juin 2011 à l'UGC les Halles avec Roschdy Zem que j'adore et Sami Bouajila que j'avais découvert dans Hors-la-Loi (2010) de Rachid Bouchareb par ailleurs producteur de Omar m'a tuer.
J'ai beaucoup aimé cette biographie réussie bien meilleure que celle de Coluche d'Antoine de Caunes qui m'avait déçue. Je donne un 8/10 pour l'émotion dégagée par le film et insufflée par le talentueux réalisateur et surtout pour l'interprétation de Sami Bouajila.
"Omar m'a tuer" de Roschdy Zem avec Sami Bouajila, Denis Podalydès, Salomé Stévenin et Maurice Bénichou 

Kung Fu Panda 2 par Jennifer Yuh avec Jack Black, Angelina Jolie et Dustin Hoffman

1230.- Le premier volume était époustouflant et il était difficile de faire mieux ou au moins aussi bien.
Mission accomplie dans cette nouvelle mouture où l'on apprend les secrets de l'origine de Xiao Po le panda propulsé héros national et Guerrier Dragon officiel.
La 3D est bien esploitée et la musique de Hans Zimmer aux accents chinoisants nous donne une délicieuse impression de voyage dans une Chine romancée où tous les habitants sont des animaux. Le méchant est moins impressionnant au combat que dans le premier mais le grand Gary Oldman lui prête sa voix et le rend bien inquiétant. 
Un excellent moment plein de joie, d'émotion et de plaisir sans se poser de questions, cela vaut un bon 8/10.
"Kung Fu Panda 2" de Jennifer Yuh avec Jack Black, Dustin Hoffman, Gary Oldman, Jackie Chan, Seth Rogen, Michelle Yeoh et Angelina Jolie 

La Defense Lincoln de Brad Furman avec Matthew McConaughey et Marisa Tomei

1227.- A l'instar de Nero Wolfe l'Homme à l'Orchidée (1981) qui passait son temps à réfléchir dans sa serre ou Raymond Burr le juge de l'Homme de Fer (1967) qui roulait en fauteuil, La Défense Lincoln est l'histoire d'un avocat dont le bureau se situe dans sa Lincoln Continental qui est la marque haut de gamme du Groupe Ford.
Cette voiture est le symbole du luxe à l'américaine : immenses fauteuils en cuir, tableau de bord en bois précieux, horloge Cartier, vitres et sièges électriques, climatisation, toit ouvrant, feux rétractables, direction assistée.
Bref, Matthew McConaughey un mélange de Christian Bale et de Tom Cruise, est comme un coq en pâte avec son chauffeur Earl que l'on devine être un ex-taulard reconverti et son bureau de luxe déambulant dans les rues de Los Angeles.
Ryan Philippe est inquiétant à mille lieues d'un rôle de minet pour lequel il pourrait être prédestiné.
L'histoire est captivante et le scénario nous ménage un bon suspens, en bref un 8/10 car c'est une bonne surprise.
De plus on a le plaisir de revoir Marisa Tomei qui a bercé notre enfance dans Campus Show et remporté l'Oscar du meilleur second rôle féminin pour Mon Cousin Vinny (1992) avec l'inoubliable Joe Pesci.

"La Défense Lincoln" de Brad Furman avec Matthew McConaughey, Ryan Philippe et Marisa Tomei

X-Men le Commencement de Matthew Vaughn avec James McAvoy et Michael Fassbender

1226.- Bryan Singer le brillant auteur de l'inoubliable Usual Suspects (1995) est aux commandes de ce dernier opus en qualité de producteur et scénariste.
On reconnait sa patte puisque la psychologie des personnages est fouillée et justifiée de bout en bout. Les effets spéciaux époustouflants servent le propos du film et ne sont pas qu'un abattage de scènes d'actions mises bout à bout comme dans le 3ème épisode X-Men l'Affrontement final (2005), le moins réussi de la série et réalisé par Brett Ratner le réalisateur de Rush Hour (1998).
Avec les procédés de motion capture et de rajeunissement des acteurs vus dans Tron Legacy (2011) et X-Men 2 (2003), les producteurs auraient pu faire évoluer Patrick Stewart et Ian McKellen jeunes tels qu'ils apparaissent dans le deuxième épisode, mais ils ont préféré donner le jeu d'acteur à des comédiens plus jeunes et leur choix est louable.
Ce sont donc l'écossais James McAvoy vu dans Wanted (2008) et Le Dernier Roi d'Ecosse (2007) qui reprend le rôle du chauve psychique à roulettes et Michael Fassbender acteur germano-irlandais torturé dans Eden Lake (2008) et infiltré dans Inglourious Basterds (2009) de Quentin Tarantino qui endosse la cape et le rôle complexe de Erik Lensherr alias Magneto.
Non seulement la composition de ces deux acteurs vaut le détour à elle-seule, de plus l'ensemble de l'intrigue est servie par un excellent scénario qui place le méchant comme derrière la crise des missiles cubains de 1962 au beau milieu de la guerre froide.
J'ai bien aimé et je mets 9/10 car c'est aussi divertissant qu'intelligent.
 "X-Men : Le Commencement" de Matthew Vaughn avec James McAvoy, Michael Fassbender, Kevin Bacon et January Jones

Very Bad Trip 2 de Todd Philips avec Bradley Cooper et Zach Galifianakis

1224.- On prend les mêmes et on recommence. Todd Philips et les acteurs du premier The Hangover, littéralement "la gueule de bois" rempilent pour un deuxième enterrement de vie de garçon.

Après Las Vegas la ville du jeu et du sexe, ils se retrouvent à Bangkok pour toujours plus de surenchère. Malheureusement, il y a comme un air de déjà vu car après avoir vu le premier, on ne peut que s'attendre au fait que ce qui suit est de plus en plus loufoque. Le scénario est honnête et pour user du filon jusqu'à la corde, un troisième est déjà en production. C'est vrai qu'ils sont sympas, Phil, Stu, Alan et Doug, très attachants et on a peur pour eux et on espère qu'ils se sortent de leurs folles aventures parmi les mafieux, les strip-teaseuses et les flics sous couverture.
J'ai souri à maintes reprises et passé un bon moment mais la deuxième mouture est bien loin de la qualité scénaristique du premier Gueule de Bois.
A noter la charmante Jamie Chung vue dans SuckerPunch (2011) joue Lauren la fiancée de Stu.
La note 7/10 parce que c'est rigolo quand même.
"Very Bad Trip 2" de Todd Philips avec Bradley Cooper, Ed Helms, Zach Galifianakis, Justin Bartha

Pirates des Caraibes : La Fontaine de Jouvence de Rob Marshall avec Johnny Depp et Penelope Cruz

1222.- Pour le quatrième opus des aventures de Jack Sparrow - du Capitaine Jack Sparrow - exit Gore Verbinski, c'est Rob Marshall surtout spécialiste de la comédie musicale après Annie (1999), Chicago (2002) et Nine (2009) qui a repris le flambeau.
Je l'ai vu en Grand large 3D au Grand Rex, c'est un film pop-corn vite vu et vite oublié.
Rob Marshall n'est pas Gore Verbinski, il se contente de surfer sur le succès de la précédente trilogie sans apporter vraiment du neuf, d'autant qu'Elizabeth Swan (Keira Knighley) et William Turner (Orlando Bloom) sont absents. Le couple de jeune premier qui les remplace est notamment composé d'Astrid Berges-Frisbey qui joue la sirène, découverte dans La Première Etoile (2009) et également à l'affiche dans La Fille du Puisatier (2011) de Daniel Auteuil dans le rôle-titre.
Outre Hector Barbossa campé par l'Australien Geoffrey Rush, on retrouve Joshamee Gibbs (Kevin McNally) le second du Capitaine Jack Sparrow.
Judi Dench, M dans les James Bond, fait un caméo rigolo et Keith Richards rempile pour une apparition fugace en papa du pirate maniéré.
Ian McShane l'acteur-réalisateur britannique joue Barbe Noire le célèbre corsaire puis pirate qui a commandé le navire Queen Anne's Revenge après l'avoir conquis aux français. Le seul hic est que d'après sa bio, il serait mort au combat le 22 novembre 1718 ... à 38 ans ! Donc s'il n'a même pas quarante ans dans le film, il a grand besoin de l'eau de la fontaine de Jouvence et moi j'ai vingt ans à peine.
Dans le film il est également fait référence à Juan Ponce de Leone, en fait c'est un explorateur espagnol qui fit le voyage vers les Amériques avec Christophe Colomb et qui découvrit la Floride de manière tout à fait fortuite en cherchant ladite source d'immortalité.
L'ensemble se laisse suivre au cinéma en grand large mais c'est moins grandiose que les deux précédents épisodes. Si ce morceau est censé être le début d'une nouvelle trilogie basée sur un reboot de la saga, puisqu'on n'y fait même pas une quelconque illusion à Swan et Turner, j'espère que les deux suivants seront de meilleure facture.
Je mets un 7/10 pour les effets spéciaux, la musique et le jeu de Johnny Depp.
"Pirates des Caraïbes : La Fontaine de Jouvence" de Rob Marshall avec Johnny Depp, Geoffrey Rush, Penelope Cruz, Ian McShane, Astrid Berges-Frisbey

Minuit a Paris de Woody Allen avec Owen Wilson et Rachel McAdams

1221.- Pour les américains, les français sont les plus romantiques au monde, Paris se trouve donc être logiquement la capitale mondiale du romantisme.
Pour corroborer cette assertion, le générique bucolique du film nous présente un Paris idéal, comme un livre d'images qui montre ce qu'il y a de plus grand et merveilleux dans la plus belle capitale du monde sur fond de musique jazzy.
Le film commence comme un voyage prénuptial d'un couple d'américains aisé - l'un est scénariste de films et l'autre est fille à papa richissime -, ils descendent au Bristol, assistent à une dégustation de vin au Meurice et visitent le musée Rodin avec la Première Dame de France rien que cela, en bref des gens simples comme vous et moi.
Tout parait bien huilé mais voilà, Owen Wilson qui nous avait surtout habitué à des blagues potaches souvent situées très au-dessous de la ceinture, nous joue les romanciers en panne d'inspiration et se perd dans Paris vers Cardinal Lemoine. Il emprunte un chemin caché qui l'emmènera dans une voie sans issue et une destinée sans retour.
Woody Allen nous livre sa version de la célèbre expression "C'était mieux avant" ou "Comme au bon vieux temps" et nous transporte dans un Paris fantastique hors du temps. On retrouve Tom Hiddleston qui jouait Loki le frère de Thor (2011) et Kathy Bates qui jouait l'Infirmière un peu beaucoup fofolle dans Misery (1990) et la gentille bourgeoise dans Titanic (1997). Elle interprète Gertrude Stein dramaturge américaine de Pennsylvanie qui a contribué à faire connaître le cubisme de Picasso, Matisse et Cézanne et à qui nous devons l'expression "Lost Generation" quand elle parlait de James Joyces, Hemingway et Scott Fitzgerald.
Marion Cotillard nous éblouit encore et toujours, tout en poursuivant sa carrière hollywoodienne sans faille ni faute de goût. Elle joue le personnage d'Adriana Invancich de qui Hemingway tomba éperdument amoureux et qui lui inspira "Across the river  and into the trees" (1950).
Adrien Brody fait un caméo en Salvator Dali qui a collaboré avec Luis Bunuel sur deux films : Un Chien andalou (1929) et L'Âge d'Or (1930), il fut l'ami du photographe surréaliste Emmanuel Rudzitsky plus connu sous son nom d'artiste, Man Ray.
En clin d'oeil à Marty McFly qui inspira Johnny Be Goode à Chuck Berry dans Retour vers le Futur (1985), Owen Wilson donne l'idée de base à Luis Bunuel de son film L'Ange Exterminateur (1962) qui est une critique de l'hypocrisie de la haute bourgeoisie.
J'ai beaucoup aimé cette fable qui a une âme, un début, une fin et un juste milieu. Certes la comédie est plus légère que Match Point (2004) et Le Rêve de Cassandre (2007), les derniers Woody Allen que j'avais appréciés mais l'essentiel est atteint puisque l'on sort de la séance l'esprit léger et sifflotant.
Ma note 8/10.

"Minuit à Paris" de Woody Allen avec Owen Wilson, Rachel McAdams, Carla Bruni, Marion Cotillard et Gad Elmaleh

Scream 4 de Wes Craven avec Neve Campbell et Courteney Cox

1218.-Avec Scream (1996), le réalisateur des Griffes de la Nuit (1984) s'amusait à décortiquer les codes du film d'horreur et à les appliquer un par un avec un nouveau tueur en série vicieux rapide et dont le Ghost Face restera dans toutes les mémoires au même titre que le masque de Jason Vorhees de Vendredi 13 (1988).

N'étant pas un fanatique des films d'horreurs contrairement aux protagonistes, j'avais été agréablement surpris par le premier épisode.
Les deuxième et troisième étaient de bonne facture mais n'ont pas laissé de souvenir impérissable dans mon esprit. La version 2011 est en quelque sorte un remake du film qui a lancé la franchise.
C'est d'ailleurs la seule série où le tueur a la même tête mais est différent derrière le masque.
L'autre constante est que l'on retrouve toujours les mêmes héros depuis le début à savoir Sydney Prescott, Gale Weathers la journaliste et son mari Dewey le shérif.
Parmi les petits nouveaux, on remarquera Emma Roberts la nièce de Julia, Rory Culkin le frère de Macauley et Hayden Panettiere la cheerleader qu'il faut sauver pour sauver le monde dans Heroes (2006).
Un bon film d'horreur pour faire des bonds dans son fauteuil de spectateur auquel je décerne un 7/10

"Scream 4" de Wes Craven avec Neve Campbell, Courtenay Cox et David Arquette