Coucou, ici c’est Boris (blogger influent, dans son quartier). Je viens squatter ce blog pendant le week-end pendant que Giao viendra squatter le mien.
Quand j’étais enfant et que le téléphone sonnait à la maison, je savais que si j’entendais ma mère répondre « Oh ! Bonjour Chantal, comment vas-tu ? », j’allais avoir 2 bonnes heures de glandouille tranquille. Pendant ce temps, elles passaient en revue la liste des copines de gym craquant pour le prof, l’aventure supposée de la voisine du 3ème étage avec le capitaine des pompiers, la convalescence de la femme du garagiste opérée du genou gauche, la hausse du prix de l’essence (déjà !) et une dizaine d’autres sujets de toute première importance.
Finalement, quand j’entendais la porte du salon se rouvrir, ma mère sortait comme régénérée par une immersion dans un bain bouillonnant et reprenait ses activités avec une énergie décuplée.
A 40 ans, j’ai atteint un niveau d’expression orale honorable et pourtant les rares fois où j’ai passé 1 heure au téléphone avec un ami (puisqu’il ne pouvait s’agir que d’un ami), j’en suis sorti avec une légère nausée et une grosse fatigue.
En 1 heure de téléphone, les plus douées de mes amies arrivent à faire passer deux fois plus d’informations pertinentes que je ne peux le faire, répondant à leurs e-mails, discutant sur MSN, prenant un double appel sur Skype et commentant sur les blogs de leurs copines.
Le tout sans jamais cesser de sentir les états d’esprit, d’interpréter les silences, de percevoir les tensions et de doser un subtil ascendant téléphonique. Je ne cherche pas à rivaliser.
Le téléphone, c’est le jeu vidéo des filles. Trop fort pour moi !
Boris, invité du week-end.
Les commentaires récents