1311.- Depuis trois ans, il est une course que j'aime bien faire chaque année c'est le RunInLyon le premier week-end d'octobre. Il tombe à une période, le second semestre, où je me diésélise car je prépare plus mon corps sur des ultras : Millau en 2011, la CCC et la Diagonale des Fous en 2012.
Une semaine après le Paris-Versailles, c'était l'occasion pour moi de décrasser le moteur avant de me plonger dans l'odyssée la plus magique de ma courte carrière de runner fou.
Mon ami Raphaël que je retrouvais dorénavant deux fois par an pour le RunInLyon et à l'occasion de la SaintéLyon s'était mis en tête de terminer son premier semi-marathon et avait même suivi consciencieusement un plan sur six semaines intitulé : "Comment terminer son premier semi-marathon". A trois sorties par semaine et 25 km hebdomadaire, je l'estimais capable de terminer entre 2h et 2h10.
Il avait trois paliers à suivre : le record de son copain d'école exilé en Australie et qui avait fait son premier semi à Sydney en 2h09, son objectif de 2h15 et la barrière de la loose qu'il évaluait à 2h30.
J'étais parti avec Béa et Eric des amis rencontrés sur un site de sorties bien connu et nous avions convenu de partir ensemble.
Après une visite du funiculaire et du théâtre romain de la colline de Fourvière, nous avons passé une bonne soirée pasta party organisée par Isabelle et Raphaël en compagnie de la "petite" Clara qui a bien grandi car je l'avais connue riquiqui en 2006 et je l'ai retrouvée plus grande que moi.
Nous avons été relativement sobres, j'avais prévu le champagne pour l'arrivée de Raf pour le lendemain, c'est pourquoi nous nous sommes contentés d'un verre de Porto à l'apéritif.
Après une nuit courte, nous étions prêts à relever le défi. Raf n'avait pas trop dormi, c'était normal puisqu'il s'agissait de sa plus grande course jusqu'alors, lui qui avait fait deux 10 km dans sa vie, le RuninLyon en 2010 et en 2011 (1h00m25s et 56m).
La Belle et les Bêtes : Manu, Max, Béa, Raphaël, Eric et Thomas
La course commençant à 9h pétantes, nous avions donné rendez-vous aux copains à 8h30 du côté du Pont de la Guillotière qui prolonge la rue de la Barre où sont organisés les sas de départ.
Comme j'avais changé mon inscription avec Béa du marathon vers le semi, nous nous sommes retrouvés dans le sas des 1h45-1h50 alors que Eric s'était inscrit dans celui des 1h35-1h45.
Nous décidâmes de partir tous ensemble dans le même sas et de voir par la suite quel rythme nous allions prendre.
Je bouillonnais d'impatience. Le premier départ fut donné à l'heure. Quand ce fut à notre tour de passer sur le tapis de chronométrage, il était déjà 9h08. La foule était bien dense puisque nous étions 15.000 à partir sur les trois courses.
Je ne connaissais pas le parcours car j'avais fait deux fois le 10 km avec Raf les années précédentes. L'intérêt du 21 km était qu'il passait dans le Parc de la Tête d'Or.
0 - 5 km une fois passés le tapis de course, je m'élançais sur le côté gauche pour me frayer un chemin et essayer de m'extirper de la masse. Selon les termes d'Eric, je bondissais comme un cabri et par de petits sauts, je pris tous les risques à tel point qu'ils ne me virent en moins d'une minute. Béa et Eric décidèrent de rester tranquille et de produire leur effort lorsque le peloton allait s'étirer.
Après avoir passé le pont Bonaparte, nous avons pris les quais de Saône jusqu'au Pont du Général Koenig : Quai Romain Rolland, Quai de Bondy, Quai Pierre Scize et Quai Chauveau. Une fois la traversée de la Saône effectuée, nous avions 2.000 mètres avant la Place des Terreaux.
J'ai passé les cinq premiers kilomètres à zigzaguer entre les coureurs, en fait je n'ai pas arrêté d'en dépasser durant toute la course tellement nous étions loin de la ligne de départ.
5-8km Au 5 km après un premier ravitaillement que je décidais de zapper, nous traversions le Rhône par le Pont de Morand où s'étaient placées Isa et Clara mais je ne les vis pas à mon premier passage. Nous avons effectué une boucle en lacet pour reprendre les quais et rejoindre le Parc de la Tête d'Or par les Quais de Serbie et Charles de Gaulle.
8-14,5 km Nous avons effectué moultes circonvolutions dans le Parc et il paraitrait même que nous aurions vu des animaux que je n'ai pas remarqués - Béa et Eric avait apparemment eu le temps de faire un peu de tourisme - je profitais d'un ravitaillement pour faire passer le gel aptonia citron que Raf m'avait passé et que j'avais du mal à digérer même avec une bouteille d'eau que j'avalais en entier. Après une escale technique, je repartis à l'attaque jusqu'à la sortie du Parc. Parti bien en arrière, j'avais rattrapé les meneurs d'allure de Dominique Chauchau Chauvelier des 4h15, 4h, 2h et un peu avant la fin du parc, je dépassais le 3h45.
15-18 km Au 15 km nous empruntions le Boulevard des Belges pour nous rediriger vers le quai du Rhône direction le Pont Morland pour un second passage. Dans les montées je me sentais bien mieux et je pouvais même accélérer suite à mes séances de travail en côtes sur la Rampe du Vieux Bourg à Brest en préparation du Paris-Versailles et de la Réunion.
Sur le Pont Morand, j'entendis un : "C'est Giao !", je me retournais et vis Clara et Isa qui eut juste le temps de prendre un cliché réussi ce qui est un exploit vu la fugacité du moment.
18-21.1 km La dernière difficulté c'était le faux-plat montant de la rue Chenavard de Brest après la Place des Terreaux. Il ne restait plus que 3.000 mètres et c'est à ce moment que je produisis mon effort pour aller plus vite. Je me sentais très bien et doublait encore énormément de coureurs.
J'espérais un chrono en deçà de 1h40, au passage de la ligne d'arrive quelle surprise quand je vis mon temps de 1h44m05s. Je m'étais bien dépensé, j'avais tout donné et rien lâché mais comme j'étais parti dans un sas arrière, j'avais couru en sous-régime relatif sans véritable repère.
L'année prochaine, je prendrai un sas plus en rapport avec mes compétences d'autant que les lyonnais Maxence Shouks et David Turk seront de la partie et ils ne viennent pas pour rigoler.
Je rendis ma puce, ne pris pas de médaille puisqu'elles n'étaient pas distribuées et pris une collation brève. Je me mis en tête d'aller chercher Raf pour terminer son premier semi et l'encourager sur son dernier kilomètre.
En prenant la course à rebourg, j'eus juste le temps de voir Béa et Eric arriver mais c'était trop tard pour qu'ils me voient. Je continuais mon bonhomme de chemin et aperçus Raf au moment où il se séparait de Manu son compagnon de route embarqué sur le marathon comme l'ami Max.
J'eus le plaisir d'encourager mon pote jusqu'au bout et d'immortaliser l'arrivée de son premier semi-marathon, quel beau moment d'amitié et de partage.
Avec Raph nous avions commencé la course à pied ensemble àGenève pendant notre première mission au sein une société française bien connue du milieu basée à Annecy. Nous partions de l'Hôtel des Alpes et effectuions notre sortie le long du Lac Léman jusqu'au parc et retour, soit au total un parcours de près de trois kilomètres qui nous prenait vingt minutes les lundi et mercredi.
Quelques années plus tard, nous nous sommes retrouvés pour terminer ensemble le premier semi de l'un alors que l'autre est devenu un runner fou et furieux.
Le délicieux repas préparé par nos hôtes était encore un bon moment et nous eurent juste le temps de les saluer avant de nous engouffrer dans notre TGV de 16h36 pour Paris Gare de Lyon après ce we bien riche en émotions.
Merci Isa, Raph et Clara pour gentillesse et votre accueil fantastiques, rendez-vous en décembre pour la SaintéLyon.
Site officiel du RunInLyon 2012 : résultats du 10 km, semi et marathon le 07 octobre 2012
Une semaine après le Paris-Versailles, c'était l'occasion pour moi de décrasser le moteur avant de me plonger dans l'odyssée la plus magique de ma courte carrière de runner fou.
Mon ami Raphaël que je retrouvais dorénavant deux fois par an pour le RunInLyon et à l'occasion de la SaintéLyon s'était mis en tête de terminer son premier semi-marathon et avait même suivi consciencieusement un plan sur six semaines intitulé : "Comment terminer son premier semi-marathon". A trois sorties par semaine et 25 km hebdomadaire, je l'estimais capable de terminer entre 2h et 2h10.
Il avait trois paliers à suivre : le record de son copain d'école exilé en Australie et qui avait fait son premier semi à Sydney en 2h09, son objectif de 2h15 et la barrière de la loose qu'il évaluait à 2h30.
J'étais parti avec Béa et Eric des amis rencontrés sur un site de sorties bien connu et nous avions convenu de partir ensemble.
Après une visite du funiculaire et du théâtre romain de la colline de Fourvière, nous avons passé une bonne soirée pasta party organisée par Isabelle et Raphaël en compagnie de la "petite" Clara qui a bien grandi car je l'avais connue riquiqui en 2006 et je l'ai retrouvée plus grande que moi.
Nous avons été relativement sobres, j'avais prévu le champagne pour l'arrivée de Raf pour le lendemain, c'est pourquoi nous nous sommes contentés d'un verre de Porto à l'apéritif.
Après une nuit courte, nous étions prêts à relever le défi. Raf n'avait pas trop dormi, c'était normal puisqu'il s'agissait de sa plus grande course jusqu'alors, lui qui avait fait deux 10 km dans sa vie, le RuninLyon en 2010 et en 2011 (1h00m25s et 56m).
La Belle et les Bêtes : Manu, Max, Béa, Raphaël, Eric et Thomas
La course commençant à 9h pétantes, nous avions donné rendez-vous aux copains à 8h30 du côté du Pont de la Guillotière qui prolonge la rue de la Barre où sont organisés les sas de départ.
Comme j'avais changé mon inscription avec Béa du marathon vers le semi, nous nous sommes retrouvés dans le sas des 1h45-1h50 alors que Eric s'était inscrit dans celui des 1h35-1h45.
Nous décidâmes de partir tous ensemble dans le même sas et de voir par la suite quel rythme nous allions prendre.
Je bouillonnais d'impatience. Le premier départ fut donné à l'heure. Quand ce fut à notre tour de passer sur le tapis de chronométrage, il était déjà 9h08. La foule était bien dense puisque nous étions 15.000 à partir sur les trois courses.
Je ne connaissais pas le parcours car j'avais fait deux fois le 10 km avec Raf les années précédentes. L'intérêt du 21 km était qu'il passait dans le Parc de la Tête d'Or.
0 - 5 km une fois passés le tapis de course, je m'élançais sur le côté gauche pour me frayer un chemin et essayer de m'extirper de la masse. Selon les termes d'Eric, je bondissais comme un cabri et par de petits sauts, je pris tous les risques à tel point qu'ils ne me virent en moins d'une minute. Béa et Eric décidèrent de rester tranquille et de produire leur effort lorsque le peloton allait s'étirer.
Après avoir passé le pont Bonaparte, nous avons pris les quais de Saône jusqu'au Pont du Général Koenig : Quai Romain Rolland, Quai de Bondy, Quai Pierre Scize et Quai Chauveau. Une fois la traversée de la Saône effectuée, nous avions 2.000 mètres avant la Place des Terreaux.
J'ai passé les cinq premiers kilomètres à zigzaguer entre les coureurs, en fait je n'ai pas arrêté d'en dépasser durant toute la course tellement nous étions loin de la ligne de départ.
5-8km Au 5 km après un premier ravitaillement que je décidais de zapper, nous traversions le Rhône par le Pont de Morand où s'étaient placées Isa et Clara mais je ne les vis pas à mon premier passage. Nous avons effectué une boucle en lacet pour reprendre les quais et rejoindre le Parc de la Tête d'Or par les Quais de Serbie et Charles de Gaulle.
8-14,5 km Nous avons effectué moultes circonvolutions dans le Parc et il paraitrait même que nous aurions vu des animaux que je n'ai pas remarqués - Béa et Eric avait apparemment eu le temps de faire un peu de tourisme - je profitais d'un ravitaillement pour faire passer le gel aptonia citron que Raf m'avait passé et que j'avais du mal à digérer même avec une bouteille d'eau que j'avalais en entier. Après une escale technique, je repartis à l'attaque jusqu'à la sortie du Parc. Parti bien en arrière, j'avais rattrapé les meneurs d'allure de Dominique Chauchau Chauvelier des 4h15, 4h, 2h et un peu avant la fin du parc, je dépassais le 3h45.
15-18 km Au 15 km nous empruntions le Boulevard des Belges pour nous rediriger vers le quai du Rhône direction le Pont Morland pour un second passage. Dans les montées je me sentais bien mieux et je pouvais même accélérer suite à mes séances de travail en côtes sur la Rampe du Vieux Bourg à Brest en préparation du Paris-Versailles et de la Réunion.
Sur le Pont Morand, j'entendis un : "C'est Giao !", je me retournais et vis Clara et Isa qui eut juste le temps de prendre un cliché réussi ce qui est un exploit vu la fugacité du moment.
18-21.1 km La dernière difficulté c'était le faux-plat montant de la rue Chenavard de Brest après la Place des Terreaux. Il ne restait plus que 3.000 mètres et c'est à ce moment que je produisis mon effort pour aller plus vite. Je me sentais très bien et doublait encore énormément de coureurs.
J'espérais un chrono en deçà de 1h40, au passage de la ligne d'arrive quelle surprise quand je vis mon temps de 1h44m05s. Je m'étais bien dépensé, j'avais tout donné et rien lâché mais comme j'étais parti dans un sas arrière, j'avais couru en sous-régime relatif sans véritable repère.
L'année prochaine, je prendrai un sas plus en rapport avec mes compétences d'autant que les lyonnais Maxence Shouks et David Turk seront de la partie et ils ne viennent pas pour rigoler.
Je rendis ma puce, ne pris pas de médaille puisqu'elles n'étaient pas distribuées et pris une collation brève. Je me mis en tête d'aller chercher Raf pour terminer son premier semi et l'encourager sur son dernier kilomètre.
En prenant la course à rebourg, j'eus juste le temps de voir Béa et Eric arriver mais c'était trop tard pour qu'ils me voient. Je continuais mon bonhomme de chemin et aperçus Raf au moment où il se séparait de Manu son compagnon de route embarqué sur le marathon comme l'ami Max.
J'eus le plaisir d'encourager mon pote jusqu'au bout et d'immortaliser l'arrivée de son premier semi-marathon, quel beau moment d'amitié et de partage.
Avec Raph nous avions commencé la course à pied ensemble àGenève pendant notre première mission au sein une société française bien connue du milieu basée à Annecy. Nous partions de l'Hôtel des Alpes et effectuions notre sortie le long du Lac Léman jusqu'au parc et retour, soit au total un parcours de près de trois kilomètres qui nous prenait vingt minutes les lundi et mercredi.
Quelques années plus tard, nous nous sommes retrouvés pour terminer ensemble le premier semi de l'un alors que l'autre est devenu un runner fou et furieux.
Le délicieux repas préparé par nos hôtes était encore un bon moment et nous eurent juste le temps de les saluer avant de nous engouffrer dans notre TGV de 16h36 pour Paris Gare de Lyon après ce we bien riche en émotions.
Merci Isa, Raph et Clara pour gentillesse et votre accueil fantastiques, rendez-vous en décembre pour la SaintéLyon.
Site officiel du RunInLyon 2012 : résultats du 10 km, semi et marathon le 07 octobre 2012
Bravo Giao,
Tu étais une vraie fusée si bien que je ne t'ai pas vu sur le parcours. Je coachais (et prenais en photo) beau père et beau frère loin derrière toi au niveau du parc de la tête d'or où les spectateurs ont la possibilité de voir les coureurs 4 fois sans trop se déplacer étant donné les épingles à cheveux du parcours.
Rédigé par : Grégo | 09 octobre 2012 à 18:00
Hello Grego ! Je t'ai cherché du regard sur toute la course et plus particulièrement sur les ponts, la prochaine fois on s'accorde sur les points de passage , bonne récup mon pote-coach
Rédigé par : Giao | 09 octobre 2012 à 21:53