1276.- Le Semi-Marathon c'est la grande fête du printemps de la course à pied à Paris , six semaines avant le rendez-vous majeur d'un grand nombre d'entre nous, le Marathon de Paris. C'est l'occasion de voir où l'on en est et de tout donner l'espace d'une course officielle avec les plus grands coureurs du monde, les terribles Kenyans qui vivent décidément sur une autre planète.
Stanley Biwott le premier d'entre eux a réalisé la meilleure performance de l'épreuve en vingt ans d'existence et surtout il est passé sous la barre de l'heure en 59'42'' soit une vitesse moyenne de 21,21 km/h.
Le semi-marathon c'est 25.000 coureurs engagés et l'occasion de revoir les copains avant la course, traditionnellement devant les grosses lettres du Parc Floral de Paris à 9h. Tout le monde était là, à commencer la Team Running Montsouris (Emilie, Franck, Seb, Olivier, Gérald, JC, Marion), le Nike Running Club avec Sandrine, Cécile, Hodha, Delphine, Alain, Seb, Jipé, les OVS répartis sur les deux sorties, les amis runners de Fessebouc, les copains de toujours et les prestigieux membres de la Runnosphère : Greg Runner, Jahom, Noostromo, JeCoursParis et bien sûr l'intrépide SandRunning, Cerise pour les intimes.
Mon ami Giao qui avait officié en tant que lièvre sur les Foulées Charentonnaises s'était à nouveau proposé pour m'accompagner dans une tentative de battre mon record personnel sur semi-marathon de 1h40m04s qui datais du semi de Paris 2010.
J'étais dans un bon trend vu qu'il m'avait emmené en 1h08 sur 15 km deux semaines auparavant.
Je me suis échauffé avec Monique, Sandrine, Laurent et Jean-Pierre qui était là pour faire une sortie longue à son allure marathon soit 1h35.
Des longues lignes droites dans les chemins adjacents au Château de Vincennes et nous commencions à être chaud. Je terminais comme à l’accoutumée par quelques accélérations pour faire monter un peu le cardio.
Chacun se dirigea ensuite vers son sas. Il restait moins de dix minutes et énormément de coureurs attendaient pour ranger leurs affaires aux vestiaires.
Par erreur, j’étais arrivé parmi les coureurs des sas vert et bleu soit 1h50 et 1h40. Le temps de rebrousser chemin dans mon peloton et j’avais perdu mon lièvre.
Le coup de feu retentit tandis que j’essayais de rejoindre l’avant des runners à 1h35 car je savais que Giao se plaçait toujours en position avantageuse dès le début de la course.
Ne le trouvant pas, je pris le partie de faire ma course dans mon coin en partant pas trop vite et en montant en puissance progressivement. J’étais très au-dessous de mon allure cible à 12,8 km/h mais complètement en aisance respiratoire. Sur les trois premiers kilomètres je restais en confort et augmentais donc mon allure de façon graduelle jusqu’à un 4’19’’ sur un faux-plat légèrement descendant.
Au quatrième kilo, je remarque le chasuble orange de mon camarade de jeu et je le rejoins par quelques enjambées ce qui nous rassura tous les deux sur la suite de la mission que nous nous étions fixés.
J’étais totalement à l’aise et décidai de rester dans sa roue en le suivant comme son ombre. Il est toujours de bon ton de suivre son nom lors d’une course importante.
L’arrivée à Paris était stimulante car de nombreux spectateurs s’étaient regroupés notamment Place de la Bastille ou du côté de l’Hôtel de Ville. Du côté de la Seine, Lilian était en nage et avait abandonné la course au 11ème km n’étant plus dans son rythme pour un record. Il nous escorta sur une centaine de mètres avant de se placer sur le côté pour accompagner d’autres amis. Après la rue de Taine, je m’accrochais à Giao sur les cent mètres de montée en maintenant notre allure fixée de 4’35’’ jusqu’à la Place où je croisais Nicomu de Franconville qui vient fractionner avec la Team Montsouris tous les samedi et qui était venu en photographe.
J’avais emporté un gel pour les 45 minutes qui marquait le passage des 10 km et prenais un peu de temps pour l’extirper de ma poche puisque j’y avais également glissé la clé de chez moi. Avec la merveilleuse présence du lièvre, je n’avais pas à me soucier des ravitaillements : je poursuivais sur mon allure et lui accélérais pour aller chercher des bouteilles ou des verres d’eau pour me les présenter à la main quand j’en avais besoin, notamment après avoir terminé mon gel.
Vers le BHV, une supportrice cria bien fort et avec son grand sourire : « Vas-y Giao, courage ! » - c’était Claire du Nike Running Club– et cela me fit bien plaisir et me boosta avant la terrible montée de la rue de Reuilly.
A partir du 16ème et jusqu’au 17ème km, une terrible montée et la seule véritable difficulté du parcours. Je perdais du terrain mais Giao m’encourageais sans cesse. Devant nous, des coureurs habillés en mirlitons transportaient à deux une marmite et couraient à 13 km/h. Giao avait la ferme intention de les dépasser avant la fin de la côte, ce que nous réussîmes à faire.
Il fallait relancer à toute allure juste après la montée et Giao faisait ses calculs dans la tête. Il m’exhorta de plus belle à coups de « Vas-y accroche toi mon pote, tu y es dans ton record personnel, tu rejoins le carré d’or, tout est possible ! ».
Il avait raison, nous étions bien partis pour un fabuleux 1h35 alors qu’il ne restait plus que 3.000 mètres.
Seulement j’ai eu un coup de mou à cet instant précis. J’avais usé de forces sur les 1.000 mètres de la montée et j’accusais le coup comme tous les coureurs. Un peu avant le 19ème, Victor parti dans le sas des 1h40 me taquinait d’un « alors on se traine un peu ? » et me dépassa allègrement.
Cela me reboosta au moment où ma tête voulait aller de l’avant et mes jambes n’avançaient plus. Giao qui avait augmenté considérablement le rythme le sentait bien et avait ralenti son allure pour m’accompagner jusqu’à la fin.
A 1.500 mètres de la fin, la topologie de la course tourna à notre avantage en prenant le sens d’un faux plat descendant. J’accélérais progressivement devant les photographes placés pour la photo finish et terminais dans une allure de supersonique.
Résultat de cette course bien maitrisée grâce à l'ami Giao : 1h37m17s et nouveau record personnel !
Merci mon lièvre et à la prochaine
"Résultats du semi de Paris 2012" le 04 mars 2012
Hey bien! Quelle belle course!
Rédigé par : Greg Runner | 13 mars 2012 à 18:06