1265.- Pour la deuxième année consécutive, je courrais les 10 km du 14ème entre Mouton-Duvernet et la Tour Montparnasse. Le circuit consiste en une boucle de 5 km que l’on parcours deux fois avec deux faux-plats montants sur la rue Raymond Losserand (300 m) puis sur l’avenue Edgar Quinet (150 m) pour finir le long du cimetière du Montparnasse dans une rue qui fait une coupure visuelle nette avec les immeubles haussmannien des grands boulevards.
Nous étions une belle délégation de la Runnosphère puisque j’y ai retrouvé Salvio JecoursParis et Bastien Djaila avec qui j’ai fait quelques tours de chauffe avant le départ et Grégo qui m’a dépassé et surtout encouragé sur la deuxième boucle lorsque j’ai eu un gros coup de mou.
Pour la première fois sur une course j’avais un lièvre en la personne du sympathique Giao qui est licencié auprès des Etoiles du 8ème. Il est assez connu dans le microcosme des runners parisien et d’un bon niveau puisque son meilleur temps sur la distance est de 40’56’’ (Course du Château de Vincennes juin 2011). Comme moi il s’est mis sérieusement à la compétition depuis très peu de temps et a récolté de bons résultats à force d’un travail acharné et bien dosé.
La température était de 4°C avec une humidité de 71% sur Paris, un temps idéal pour cette première course de l’année 2012.
A 9h30 c’est le coup de feu du départ, les premiers sont déjà partis à 19 km/h et moi je piétine derrière le ballon des 50 minutes car j’ai mis du temps à rejoindre la ligne des 2.000 participants.
Je suis toujours au trot quand nous passons le ballon du départ et encore et toujours quand nous entrons dans la rue des Plantes. Mon lièvre n’est pas là et je me mets en chasse des deux ballons de l’épreuve qui sont devant moi : le 50 et le 45.
Un coureur me fait une tape amicale dans le dos, je me retourne c’est mon lapinou !
Il ne m’avait pas vu dans le flot et est parti comme une balle sur la gauche car je le lui ai dit que je partirais de ce côté.
Nous sommes bien partis à vive allure, sur la rue de l'Abbé Carton. Un virage à gauche nous arrivons rue Pauly puis à droite et c'est le faux-plat montant de la rue Raymond Losserand avec une partie un peu dure de 300 m. Je serre les dents, mon lapin me fait dépasser le peloton par la droite et je vois Philippe qui "se traine" à 12,5 km/h. J'ai l'impression de voler, quelle sensation bien agréable. Et c'est le drame, Giao se prend un plot mais il ne semble pas trop atteint et nous reprenons notre ascension vers la rue Lebouis suivie de la rue Jules Guesdes qui mène à la place de Barcelone.
Je ne sais pas ce qui me prends, je suis bien et je me mets à doubler mon lièvre ! Grosse erreur car on ne double jamais son lièvre aussi tôt dans la course, je le paye quelques mètres plus loin non pas sur la descente qui va jusqu'à la rue du Guichet Montparnasse mais sur les pavés que nous empruntons avant de rejoindre le boulevard Edgar Quinet. Laurent Wilk mon camarade parti plus prudemment nous rejoint à ce moment et me dit "je m'accroche à vous".
En fait c'est moi qui aura du mal à me raccrocher à ses runnings. Le ballon des 45 minutes est vingt mètres devant moi, je peux presque le toucher et j'aperçois Bastien Djailla dans son sillage.
Malheureusement il s'éloigne de plus en plus quand mon lièvre ralentit et se range sur le côté. Je continue sans lui en me disant qu'il me rattrapera bien mais un groupe puis un deuxième se met entre nous sur la route qui longe le cimetière du Montparnasse.
Il me perd et moi je suis cramé avant de revenir sur la Mairie du 14ème. Il décide d'emmener trois filles de son club des Etoiles du 8ème. Livré à moi-même je suis désemparé et je me laisse totalement aller, je suis à l'arrêt mais j'essaie de minimiser la casse.
Las, arrivé devant la mairie je m'arrête complètement pour reprendre mon souffle et un verre d'eau que j'avale au tiers. A ce moment Grégo me rejoint et m'encourage. J'ai du mal, je reprends mais ma foulée est au ralenti. Mon deuxième tour sera plus long que le premier de trois minutes, un monde d'écart. A l'arrivée je fais un modeste 45'32'' très loin de mes objectifs ambitieux.
Giao arrive à son tour, il a emmené les filles de son club autour des 47' alors que deux d'entre elles ont des records situés entre 48 et 49'. Monique a fait 50' et Jipé Bardera 48'40'' tandis que Laurent a battu son record en 43'40''.
Je me sens bien tout de même car mes quatre premiers kilomètres ont été vraiment rapides, je suis content d'avoir tenu aussi longtemps et je comprends que désormais je resterai collé derrière mon lapin aux prochaines courses où il voudra bien m'accompagner.
A la fin de la course, je retrouve mes amis du NAC dont Saadia qui a terminé la course avec moi, Jean-Pierre Run Run qui a battu son record de l'épreuve et qui me rappelle que c'est à l'occasion de cette course que nous avons fait connaissance l'année dernière, Alexandre qui a terminé dans un excellent 34'43'' et les copains du Nike Running Club, ceux d'OVS. Lilian a fait un 40'06'' qui prouve qu'il revient en grande forme et il me raille en me disant que j'ai fait la feignasse.
Tout le monde ou presque est là, je demande à un coureur de nous prendre en photo, il en prend deux par sécurité.
Je découvre ensuite que ce photographe improvisé n'est autre que le vainqueur de l'épreuve, Marc Lozano en 31'48''. Heureusement qu'il ne s'est pas enfui avec mon iPhone, aucun d'entre nous n'aurait pu le rattraper.
Une bonne course qui a lancé la saison 2012 sur les nouvelles Lunaracer que j'ai étrenner pour l'occasion.
"10 km du 14ème 2012", Paris le 22 janvier 2012
Félicitations à toi !!
Tu as certes perdu un peu de temps, mais tu fais tout de même un bien beau chrono !
Eh, oui, il ne faut jamais doubler un lapin ! C'est rancunier, ses petites bêtes là !! La preuve, tu as vu comme il t'as fatigué ?? ;-)
Rédigé par : Maya972 | 30 janvier 2012 à 09:26