1142.- Vingt-trois ans après Wall Street (1987), Gordon Gekko est de retour.
Après avoir purgé une longue peine de prison, il ressort et comme personne ne l'attend il entend bien faire parler de lui dans le monde des requins de la finance.
J'avais découvert le premier opus cette semaine car il est passé à la télé, il m'avait captivé du début à la fin. Dans mes études d'expertise comptable, je dévorais avec grand intérêt tous les cours et ouvrages sur les marchés financiers. Je retrouvais cet esprit dans Wall Street avec Bud Fox le jeune loup prêt à tout pour travailler avec le redoutable tyrex Gekko. Michael Douglas avait reçu pour l'occasion l'Oscar du meilleur acteur et servit de modèle à de nombreuses générations de traders qui voulaient devenir le nouveau Gordon Gekko.
Plusieurs décennies après, le vieux a perdu du mordant puisqu'il se retrouve sans le sou, sans relations et le scénario exhaltant a laissé la place à une histoire mièvre d'un financier talentueux mais idéaliste qui laisse tomber les millions de bonus pour fonder son foyer, aider une entreprise spécialisée dans l'énergie du futur et tout faire pour rapprocher un père et sa fille.
C'est long à certains moments au vu de certains sièges qui se sont vidés au cours de la séance, mais les acteurs retiennent l'attention et on retrouve avec un coup de chaud au coeur Charlie Sheen en Bud Fox et Dolorès en agent immobilière qui avait vendu le loft au jeune Buddy et qui vend celui de Shia LaBeouf. Ce dernier prouve qu'il sait faire autre chose que des films d'action avec des effets spéciaux du sol au plafond comme dans Transformers I et II, Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal où il jouait le rôle de Henry Jones III le fils d'Indy.
Ce que j'appréciais le plus dans le Wall Street original, c'était le discours sous-jacent qui disait que si vous voulez vraiment gagner votre vie, il faudra vous lever tôt tous les jours et vous coucher tard, vous investir pleinement dans ce que vous faites. Vous récolterez tôt ou tard le fruit de votre labeur. Dans cette suite, les millions tombent un peu trop facilement et le travail n'est pas autant mis en avant. La morale est quelque peu troublante également puisque ceux qui s'enrichissent vraiment en définitive sont ceux qui parviennent à arnaquer avec une habileté diabolique sans se faire prendre par le fisc ou le gouvernement.
A part cela, c'est plein de bons sentiments mais on l'attendait depuis longtemps et un film d'Oliver Stone c'est toujours à voir.
"Wall Street L'Argent ne dort jamais" d'Oliver Stone avec Michael Douglas, Shia LaBeouf, Josh Brolin et Carey Mulligan
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