1138. Rachid Bouchareb est né en 1953 et a grandi à Bobigny. Titulaire d'un CAP de mécanicien, son rêve secret était de travailler dans le cinéma.
Il intègre le Centre d'Etude et de Recherche de l'Image et du Son et devient assistant réalisateur puis réalisateur de films pour la télévision puis le cinéma. En 2006 il sort définitivement de l'anonymat avec Indigènes qui raconte la Seconde Guerre Mondiale du point de vue des Algériens qui ont combattu aux côtés des Français.
Il reprend le même casting pour tourner une sorte de suite, Hors La Loi qui démarre à partir du massacre de Sétif le 8 mai 1945 jusqu'à l'Indépendance de l'Algérie le 5 juillet 1962 consécutifs aux Accords d'Evian du 18 mars 1962. Il relate l'histoire de trois frères unis autour de l'amour d'une mère qui se retrouvent en France.
Si le plus jeune fait fortune dans les bouges et les clubs de nuit, les deux grands prennent la tête du FLN et organisent la résistance algérienne depuis la France. Le film passe vite malgré ses 2h18 et donne envie de se plonger dans les livres d'histoires sur la Guerre d'Algérie.
Rachid Bouchareb sait raconter les histoires et si j'ai retrouvé avec plaisir Roschdy Zem, j'ai découvert Sami Bouajila qui m'a fait penser à Kevin Costner dans JFK et j'ai apprécié Jamel Debbouze tout en sobriété qui s'exprime en arabe. La complicité entre les trois acteurs fonctionnent bien et le rôle de la mère interprétée par Chafia Boudraa est poignant et emprunt de vérité. La jolie Sabrina Seyvecou est l'élément de charme de l'intrigue à l'instar de Mélanie Laurent dans Indigènes et Bernard Blancan est épatant en Colonel Faivre à la tête de la redoutable Main Rouge.
Un bon film pour terminer ce week-end épique et plein d'émotions.
"Hors-la-Loi" de Rachid Bouchareb avec Jamel Debbouze, Roschdy Zem, Sami Bouajila et Sabrina Seyvecou
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