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Fete du Nouvel An vietnamien, le Tet a l'Opera de Massy le 21 fevrier 2010

1060.- Chaque année l'AGEVP, l'Association Générale des Etudiants Vietnamiens de Paris proposent un programme complet de festivités autour de la Fête du Têt qui marque la nouvelle année dans le calendrier chinois. Cette année, c'est l'année du Tigre et elle a commencé le 14 février 2010.
Au programme des réjouissances : "foire, grande buvette, démonstrations de viet vo dao, dragons, défilés en tenues traditionnelles, spectacle artistique mis en scène par des étudiants bénévoles et motivés, expositions, jeux pour les enfants, forum des associations..." nous dit l'organisatrice de cette joyeuse fête, la jeune et jolie Bao Khanh Chu-Ba, prothésiste dentaire du quartier populaire et emblématique des Olympiades à Paris XIIIème. Je fais rarement des passages à ce genre de manifestation, à peu près une fois tous les trois ou quatre ans avec mes parents et encore la dernière fois, cela devait être vers 2002 ou 2003.

Je me sens fondamentalement vietnamien et mon père a pour coutume de dire que lorsque je me lève chaque matin, ce n'est pas un breton qui me fait face dans le miroir mais je connais très peu de choses de mon pays à commencer par la langue. Comme on désigne par le terme de "Bounty" les africains noirs à l'extérieur et blancs à l'intérieur, j'ai appris que l'on désignait par "Banane" les asiatiques comme moi qui seraient jaunes à l'extérieur et blanc à l'intérieur. La définition est réductrice et je ne veux pas y être cantonné, comme le riz. 
Fort heureusement, lorsque que je terminais mon week-end en footing le long des quais de Seine il y a deux semaines, mon téléphone a sonné - un numéro inconnu - et c'était une "amie" de Fessebouc qui m'appelait alors que l'on ne s'était jamais rencontrés dans la vraie vie.
J'avais noté que je participerais à l'événement FB lancé pour l'occasion mais c'est comme tous les événements de ce site auxquels je m'inscris pour encourager les organisateurs sans savoir jusqu'au dernier moment si j'irai ou non, les hasards et les turpides de l'existence font que je peux être amené à changer de plan au dernier moment. Thuy Vy était son prénom et elle me proposait non seulement de venir mais aussi de participer à la manifestation comme bénévole extra de l'association afin de remplacer au pied levé une personne qui ne pouvait plus venir pour cause de grossesse accélérée.
Génial ! Après les quelques années déjà de Régis le Régisseur, je commence à plus apprécier les événements en y participant au travail de fourmi en coulisses. Je savais que j'allais me faire tout plein de nouveaux amis et pour une fois, j'allais rencontrer des jeunes comme moi vietnamiens et vivant à Paris. Nous avions forcément tout un tas de points communs.
Je n'ai pas été déçu et j'ai passé une journée extraordinaire. Arrivé à 10h le 21 février 2010 à l'Opéra de Massy, mon rôle était de tenir le stand de présentation de plats typiques du nouvel an vietnamien avec quatre camarades fort sympathiques dont mon ami Khang de Chaville que je connais depuis qu'il est tout petit.
 
C'est un gars bondissant qui gagne à être connu car il connait tout le monde ! Il a pu m'introduire auprès de tout le beau monde et cela me faisait sourire que les gens m'appellent sous le sobriquet de "Pierre-Marc", le prénom que je m'étais constitué à partir de mes second et troisième prénom officiel Pierre et Marcel, pour passer plus facilement le barrage des entretiens d'embauche. 
Avec nos badges de bénévoles, nous avions accès au sublime spectacle donné pour l'occasion mais je m'amusais beaucoup plus dans la foire, passant de stand en stand, faisant connaissance et discutant avec les autres. J'étais un peu gêné de ne pas parler vietnamien mais cela commence à revenir puisque je comprenais ce qu'ils disaient. En même temps j'étais admiratif de tous ces jeunes qui vivent en France mais garde une volonté forte de cultiver leurs racines et leurs connaissances de l'histoire et des coutumes du Pays.
 
L'un des moments drôles était lorsque Thuy Vy m'a demandé de remplacer Fred au stand Interflora pour vendre des bouquets puisque les filles étaient parties se préparer pour défiler en tunique traditionnelle, l'autre a été lorsque je participais au cordon de sécurité des mannequins d'un jour qui défilaient en tenue de soirée très sexy, j'étais extrêmement concentré sur la qualité de ma contribution !
Au final j'ai vraiment passé une journée rîche en émotion grâce à Thuy Vy et Khang que je remercie ainsi que les organisateurs et les bénévoles dont Bao Khanh pour la qualité d'une si belle manifestation. Vivement l'année prochaine et avant j'espère avec tout ce beau monde qui m'a fait voir ma vie différemment !
(Crédit photos : Thuy Vy Pham, Bao Khanh Chu-Ba, Locky Loc)
Toutes les photos sont sur Flickr.

Percy Jackson Le Voleur de Foudre de Chris Colombus avec Pierce Brosnan

1059.- Il y a un talent indéniable que l'on reconnaîtra à Chris Colombus, c'est un extraordinaire conteur d'histoires, un Spielberg spécialisé dans les histoires d'ados et ce, depuis bien longtemps déjà.
On lui doit en effet Heartbreak Hotel (1988), Maman J'ai raté l'Avion (1990), Madame Doubtfire (1993). C'est le génial scénariste des Gremlins (1984), Goonies (1985) et du Secret de la Pyramide (1985). Plus récemment, il a bien sûr explosé le box office avec Harry Potter à l'Ecole des Sorciers (2001) et Harry Potter et la Chambre des Secrets (2002). D'ailleurs c'est un peu cela Percy Jackson à l'Ecole des Demi-Dieux, le spectateur se régale de bout en bout. Les héros sont attachants et nous font croire immédiatement à leur complicité. L'intrigue est un peu comme un épisode de Harry Potter avec une enquête policière et le point original est que les premiers rôles sont inconnus mais les seconds sont tenus par une pléiade de stars : Uma Thurman en Méduse, Sean Bean en Zeus, Steve Cooghan en Hadès, Rosario Dawson en Perséphone, Melina Kanakaredès en Athéna et Pierce Brosnan en Chiron, un buste d'homme et un corps de cheval excusez-du peu. Logan Lerman a déjà joué le fils de Mel Gibson dans The Patriot, le Chemin de la Liberté. Le film est basé sur un roman de Rick Riordan ancien professeur d'histoire au collège spécialisé dans l'Antiquité et qui a imaginé cette histoire de Percy Jackson pour la raconter à son fils le soir avant de dormir. Et cela marche ! On vit des histoires extraordinaires et l'on retrouve les histoires de la mythologie grecque que l'on a adoré découvrir dans sa jeunesse. J'ai beaucoup aimé ce film de Chris Colombus car il est bien fait, bien raconté et on n'est jamais au bout des surprises. Comme Mister Riordan a écrit quatre tomes des aventures de Percy Jackson, Le Voleur de Foudre, La Mer des Monstres, Le Sort du Titan et La Bataille du Labyrinthe, nous ne sommes pas prêt de voir éclore une nouvelle série digne du petit sorcier à lunettes alors l'adaptation de ses aventures touche à sa fin !
"Percy Jackson Le Voleur de Foudre" de Chris Colombus avec Logan Lerman, Pierce Brosnan et Uma Thurman

From Paris With Love de Pierre Morel avec John Travolta et Jonathan Rhys-Meyers

1058.- Un conseil si vous allez voir ce film bourrin produit et scénarisé par Luc Besson : Laissez votre cerveau à la maison, vous n'en aurez pas besoin.
Une fois ce postulat bien en tête, le film est bien divertissant, il est construit comme un buddy movie, basé sur un duo avec deux personnages que tout oppose. Dans le cas d'espèce, Travolta au look baroudeur prêt à tout faire exploser et Jonathan Rhys-Meyers à des millions de kilomètres de son rôle de manipulateur dans Match Point de Woody Allen. Il y a deux films en un, au début c'est la grosse pantalonnade, la farce où Travolta sulfate tous les chinois de Paris, puis le film bascule dans un côté glauque dans une issue que l'on pressentais malgré tout sans vraiment avoir de certitude. C'est original de voir un film qui casse tout surtout à Paris car on est habitués aux séries policières à la française où les murs de Paris sont indestructibles et tout en servant de cadre à l'action, n'explosent jamais à la figure comme dans le film de Pierre Morel. J'avais découvert ce réalisateur de l'écurie Luc Besson par l'excellent Taken avec Liam Neeson et Maggie Grace. J'attendais un peu plus de From Paris With Love car la psychologie est quand même très réduite bien que le tandem fonctionne bien et qu'on sent que l'on va retrouver une saga à l' Arme Fatale où tout est propice aux répliques comiques.  Dans ce registre, Travolta est excellentissime dans son rôle no limit avec des vannes à se tordre de rire. J'ai passé un bon moment et je reverrai ce film avec plaisir.
"From Paris With Love" de Pierre Morel avec John Travolta, Jonathan Rhys-Meyers et Kasia Smutniak

Hors de Controle de Martin Campbell avec Mel Gibson

1057.- C'est l'adaptation d'une mini-série anglaise Edge of Darkness de 1986 diffusée sur la BBC et réalisée par le même Martin Campbell qui a contribué à la renaissance de la franchise James Bond avec le formidable Casino Royale plusieurs années après avoir tourné Goldeneye qui a relancé au passage la carrière de Pierce Brosnan.
C'est d'ailleurs le seul réalisateur James Bondien a en avoir tourné plus d'un épisode avec John Glen. Par ailleurs le réalisateur néo-zélandais de 69 ans est un spécialiste des beaux films d'aventure puisqu'il a tourné les deux derniers Zorro avec Catherine Zeta-Jones et Antonio Banderas, Le Masque de Zorro et La Légende de Zorro. Prochainement il sera aux commandes d'un nouveau super-héros sur grand écran, Green Lantern à venir en 2011. On ne présente plus l'Australien Mel Gibson déjà 54 ans qui a tourné dans des blockbusters comme Mad Max, Les Armes Fatales, Braveheart et réalisé dernièrement La Passion du Christ et Apocalypto. Il reviendra prochainement dans Mad Max 4 : Fury of Road et tournera un film sur les vikings avec Leonardo DiCaprio.
Hors de Contrôle est un thriller de facture classique où les ficelles sont vite dénouées mais les scènes d'action crédibles vu l'âge du pépé Mad Max. On reconnait la patte du réalisateur de James Bond. Le méchant Danny Huston est une belle ordure et l'agent de la CIA Ray Winstone remplace avantageusement Robert de Niro au pied levé parti pour des divergences artistiques. Dommage quand même car l'affrontement Mel Gibson - Robert de Niro aurait donné un face-à-face du niveau de Al Pacino - Robert de Niro dans Heat. L'intrigue rappelle Complots de Richard Donner avec le même Mel Gibson et Julia Roberts car on ne nous dit rien, on nous cache tout et le Gouvernement pactise en permanence avec le Diable et les bonnes moeurs puritaines. J'ai été déçu par ce film car le scénario bien que bien construit reste sans surprise, du reste il n'a sans doute pas été simple de compresser la trame complexe étalée sur six épisodes en un film de deux heures. Cela m'a donné envie de voir la série originale.
 
"Hors de Contrôle" de Martin Campbell avec Mel Gibson, Danny Huston et Ray Winstone

Esthelle Unglik soigne son Image au Lieu

1056.- Pour ma pause parisienne de la semaine, je suis allé au bon restaurant vietnamien en face du célèbre Théâtre Le Lieu sis au 41 rue de Trévise géré par Coco et Jean-Luc.   Après de délicieux pâtés impériaux et un pho rapidement avalés, nous nous sommes retrouvés avec Alex, Clémence et Christophe pour voir le spectacle d'une jeune Belge fraîchement débarquée à Paris qui a commencé une carrière de comédienne d'abord dans une pièce écrite par Pascal Brau, ensuite dans son propre one-man-show. Esthelle avec un "h" - c'est son prénom - a une pêche d'enfer et bouge bien sur scène. De nombreuses années de pratique intense de la danse la rende très agréable à la voir bouger et nous montrer toutes les facettes de son ravissant minois. Je ne sais pas où elle a pris ses cours de comédie mais elle se glisse facilement dans les différents personnages qu'elle esquisse dans son imagination fertile. Il y a de très bonnes idées, un potentiel certain pour son one-woman, simplement je dirai que le spectacle manque pour le moment de rythme. Nous avons assisté à la quatrième représentation mais gageons que dans quelques mois quand elle aura bien fait évoluer son show, la petite belge sera autrement plus efficace.

 (crédit photos : Esthelle Unglik)
J'ai vu au Lieu des comédiens partir de prestations plus timides et exploser véritablement en faisant sauter le déclic qui comprimait leur véritable talent. Malgré tout ce que l'on pouvait sentir de gauche et de maladroit dans son spectacle, j'enviais Esthelle d'avoir le courage de monter sur scène et de s'exprimer aussi bien. La voix est bien placée, on entend tout ce qu'elle dit, les différents pas de danse sont agiles que cela soit dans le remake de 9 semaines et 1/2 ou bien dans la salsa caliente. De plus ses mimiques de son visage élastique à la Jim Carrey au féminin font qu'elle a incontestablement du talent. A voir aujourd'hui pour dire plus tard "Esthelle, je l'ai vue à ses tout débuts sur la scène parisienne !"
"Esthelle Unglik soigne son Image" au Théâtre Le Lieu 41 rue de Trévise le mercredi à 21h30

Lovely Bones de Peter Jackson avec Mark Wahlberg, Rachel Weisz et Saoirse Ronan

1055.- Le génial réalisateur de la trilogie du Seigneur des Anneaux et de King Kong sait aussi faire des films plus classiques.

Témoin ce beau film mais très dur et émouvant sur la vie d'une famille confronté au pire des drames qui puissent arriver, le meurtre d'un des enfants. L'héroïne est une actrice fantastique que l'on a déjà vu dans La Cité de l'Ombre, elle a un prénom imprononçable, Saoirse, mais a une fraîcheur et une présence qui crèvent l'écran. Sa voix fait naître l'émotion et on comprend que Mark Wahlberg qui joue son père a eu du mal à retenir ses larmes chaque fois qu'elle passait en mode narratif. Adapté du roman éponyme d'Alice Sebold, le film raconte comment une famille parvient à traverser les épreuves et surmonter l'énorme peine grâce à l'amour et ce, sans oublier celui qu'elle conserve pour la chère disparue, qui l'observe depuis un monde merveilleux appelé l'Entre-Deux Mondes. Stanley Tucci est impressionnant dans le rôle du déséquilibré. Il fait froid dans le dos avec ses kilos en trop, ses lentilles et ses fausses dents, il avait déjà joué le rôle ambigu de Richard Cross dans la série Murder One L'Affaire Jessica mais la preuve est qu'il excelle dans les rôles de salaud. J'ai trouvé des moments longs notamment dans le monde imaginaire et le fil de l'histoire est parfois difficile à suivre car on est souvent dans la redite et les nouveaux éléments de l'enquête sont égrénés avec parcimonie. Au final, une impression de tristesse se dégage de ce film mais aussi une grande sensibilité de Peter Jackson décidément toujours là où on ne l'attend pas.

"Lovely Bones" de Peter Jackson avec Rachel Weisz, Saoirse Ronan et Mark Wahlberg

Wolfman de Joe Johnston avec Benicio del Toro, Emily Blunt et Anthony Hopkins

1054.- Le rôle du loup-garou avait été écrit exprès pour Benicio del Toro qui cache une certaine animosité dans son regard.
 
Le talentueux acteur passé par la prestigieuse Square Acting School de New York a été à 21 ans le plus jeune adversaire de l'agent 007 dans Permis de Tuer face à Timothy Dalton, il a connu la consécration suprême dans Traffic de Steven Soderbergh en 2001 qui lui a permis de remporter le Golden Globe l'Oscar du meilleur second rôle masculin. Le film fantastique orchestré par un habitué du genre, Joe Johnston qui avait signé l'excellent Jumanji et Jurassik Park III, bénéficie d'une distribution sans faille mais c'est du côté de l'ambiance posée par des décors baroques, une photographie magnifique servie par Shelly Johnson, la directrice photo de Jurassik Park III et de Hidalgo, qui a su mettre une ambiance d'un film à la Tim Burton. D'ailleurs pour parfaire un peu plus l'illusion, la musique est signée Dany Elfman qui est le compositeur du génial réalisateur d'Alice au Pays des Merveilles et de Batman. Le spectateur est content de voir une vraie histoire avec un scénario solide et des scènes d'action vraiment éprouvantes et pour cause, puisque le loup-garou n'est pas traité comme un monstre mais comme un vrai tueur en série, impitoyable et très effrayant. Le film est à mille lieues du Van Helsing de Stephen Sommers qui multipliait les effets numériques pour recréer les monstres et les rendaient irréels. Dans Wolfman, del Toro est passé sur la table de maquillage tous les jours pendant trois heures avec une transformation progressive un peu old school mais beaucoup plus crédible à l'écran.  A noter la participation de Hugo Weaving l'inquiétant Mister Smith de Matrix dans le rôle de l'Inspecteur Aberline alors sur les traces de Jack L'Eventreur.  J'ai bien apprécié cette adaptation 2010 du mythe et elle m'a fait penser au sublime Dracula de Francis Ford Coppola.

"Wolfman" de Joe Johnston avec Emily Blunt, Anthony Hopkins, Hugo Weaving et Benicio del Toro

L'Autre Dumas de Safy Nebbou avec Benoit Poelvoorde et Gerard Depardieu

1053.- C'est l'histoire d'un mec qui  a été le nègre d'Alexandre Dumas lui-même quarteron né en 1806, le 5 thermidor de l'an X.

L'histoire d'Antoine Maquet fils de bonne famille qui a été pendant dix-sept ans le plus fidèle collaborateur d'Alexandre Dumas a déjà fait l'objet d'une pièce de théâtre de Cyril Gely et d'Eric Rouquette, Signé Dumas. L'Autre Dumas en est l'adaptation au cinéma. Benoit Poelvoorde prouve encore une fois l'étendue de son immense talent, Depardieu campe un Dumas parfait. Les dialogues sont très bien adaptés et c'est un régal d'entendre les joutes verbales entre les deux têtes d'affiche mais on apprécie également la participation des héroïnes Mélanie Thierry, la trop rare Catherine Mouchet et Dominique Blanc. Dommage qu'il n'y ait pas plus d'action, que la photo fasse penser à un téléfilm de France Télévision et que la Révolution fasse cheap par manque de moyen. La musique en revanche signée Hughes Tabar-Nouval est évocatrice de l'intrigue qui se noue et l'affrontement entre le génie et son serviteur. Benoit Poelvoorde est touchant dans la scène où Mélanie Thierry le rejoint à l'appartement rue des Capucines, tout est dit dans son regard blessé. Il ne se définit pas comme un génie mais dit qu'il est un bon travailleur et qu'il n'a pas à rougir de son travail. On l'apprécie dans tous les registres le belge de C'est arrivé près de chez nous. A voir comme un théâtre filmé mais pas nécessairement au cinéma vu l'absence de moyens dans la mise en scène et dans la photographie.

"L'Autre Dumas" de Saffy Nebbou avec Benoît Poelvoorde, Gérard Depardieu, Dominique Blanc, Michel Duchaussoy, Catherine Mouchet et Mélanie Thierry

Brothers de Jim Sheridan avec Natalie Portman, Tobey Maguire et Jake Gyllenhaal

1052.- Avec ce film, j'ai découvert que Tobey Maguire ne faisait pas que projeter de la toile d'araignée et grimper aux murs de la Grosse Pomme.
C'est un très bon acteur et il sait rendre crédible l'état de perturbation qui frappe les soldats qui rentrent du front. Il y a des décennies c'était le Vietnam, ensuite le Koweit, à présent c'est l'Afghanistan qui secoue tellement les soldats qu'ils n'ont plus besoin de mourir pour arriver au bout de leur vie.
La petite fille de Léon a bien grandi et est devenue une maman, l'adolescent arachnide un père de famille capitaine chez les Marines. Au début du film, on voit toujours Tobey Maguire comme un jeune homme à peine sorti de l'adolescence, mais après son expérience en Afghanistan, on le sent meurtri, déchiré à tel point qu'il ne redevient pas tout à fait le même. Il joue très bien et est bien inquiétant, on sent sa rage dans le regard prête à exploser, quelle performance d'acteur. Jake Gyllenhaal est tout en sobriété, Sam Shepard et Mare Winningham sont les parents parfaits pour ce genre d'histoire, le père militaire qui dénigre son rejeton qui n'a pas suivi sa voie et la mère douce qui tente d'aplanir toutes les tensions. Sur la trame du soldat qui part à la guerre et dont la femme se rapproche du petit frère, on retrouve l'histoire de Pearl Harbour mais Ben Affleck est bien fade et très loin d'égaler en jeu Tobey Maguire. Je n'ai pas vu le film danois original avec Connie Nielsen dont a été adapté Brothers et cela me donne envie de le découvrir. Si vous avez envie de passer un bon moment, n'hésitez pas.

"Brothers" de Jim Sheridan avec Natalie Portman, Sam Shepard, Jake Gyllenhaal et Tobey Maguire

Sherlock Holmes de Guy Ritchie avec Robert Downey Jr et Jude Law

1051.- J'attendais avec une certaine excitation le nouveau Sherlock Holmes version 2010 avec Robert Iron-Man Downey Jr dans le rôle-titre.
J'en suis ressorti avec une impression mitigée voire une certaine déception. C'est verbeux, pas toujours passionnant et j'ai lutté plusieurs fois pour ne pas m'endormir. Les acteurs sont bien, la musique de Hans Zimmer toujours aussi percutante mais le format est curieux, on voit les deux bandes noires sur le côté comme si le film avait été tourné en 4/3, c'est un comble ! Le Londres du XIXème est bien reconstitué et Mark Strong fait un méchant crédible et inquiétant mais l'ensemble manque clairement de souffle épique et le tout fait superficiel.
Il y a malgré tout de bonnes inventions comme la façon très particulière de jouer du violon de Sherlock Downey ou son interprétation illuminée. Kelly Reilly sortie des Poupées Russes est toujours aussi jolie et Rachel McAdams apporte du piquant dans le pendant féminin de Holmes. Heureusement que les nombreuses scènes d'action sont là pour relever le niveau et que les acteurs sont fondamentalement sympathique mais cela ne relève tout de même pas mon opinion de Guy Ritchie qui m'avait déjà endormi auparavant avec Revolver.

"Sherlock Holmes" de Guy Ritchie avec Kelly Reilly, Rachel McAdams, Mark Strong, Jude Law et Robert Downey Jr