1009.- Après trois jours passés à Courtenay à cotoyer des Japonais avec lesquels j'ai pu mesurer le choc culturel et les différences de méthodes de travail, je rentrai tranquillement chez moi dans le train de Sens vers Paris avec Joel mon collègue, runner émérite et accessoirement chef de projet. Arrivé à 19h, en poussant la porte de chez moi le bip incessant de mon ordinateur retentissait comme s'il n'y avait plus de place sur le disque dur.
Je regardais au loin, le moniteur était toujours là et l'ordinateur en place. J'avançais d'un pas quand je vis mon Chesterfield déplacé en avant, une lampe Cuub par-dessus. A un instant j'ai eu la pensée que c'était mon frère qui avait passé une nuit pour surveiller mon appartement pendant mon absence. Derrière le rideau qui sépare les deux pièces, je découvrais la triste réalité : j'avais été cambriolé. Les placards étaient grand ouverts et tous les vêtements étaient jetés par terre.L'appartement était sens dessus dessous et c'est avec écoeurement que je constatai qu'on avait vidé tous les tiroirs pour chercher des bijoux, de l'argent liquide ou des objets qui peuvent être facilement écoulés. Un bref survol de la pièce et grâce à mes amis m'ont mis la puce à l'oreille sur ce qu'ils avaient pris : mon lecteur-graveur DVD, mon écran LCD 27'', mon beau sac plat Louis Vuitton que je m'étais offert et l'étui pour iPod que m'avaient offert mes amis dont Nicolas et Céline. Quels enfoirés, les beaux fils de p...
J'étais désemparé, j'ai appelé en premier une copine qui venait malheureusement de connaitre ce désagrément tout récemment car je ne savais que faire. La première chose est de contacter la police au 17, l'opérateur m'a aiguillé sur le commissariat de mon quartier que j'ai appelé dans la foulée.
Il était 19h17 et l'agent n'avait pas de véhicule à m'envoyer dans l'immédiat. Il me rappela plus tard pour me dire que ce serait l'équipe de nuit qui prendrait en charge mon cambriolage. Entretemps, j'ai pu avoir le réconfort de mes amis qui m'ont appelé pour me soutenir et je les en remercie : Nadia, Nicolas, Céline, Cédric, Eléonore et ma Biloute préférée Sandrine. Comme ils ne venaient pas avant 23h, je suis sorti prendre un verre avec Pierre Fernandez et Sarah après le one-man au Lieu pour détendre un peu mes neurones qui s'agitaient dans tous les sens. Nous sommes allés chez Pierrot et j'étais encore sous le choc même si je me disais que ce n'était pas si grave que cela finalement par rapport à d'autres visites où tout avait disparu. Les deux policiers sont passés, un brun et une petite fliquette blonde au cheveux courts, leur calme et leur professionnalisme a fait descendre ma tension. Ils ont constaté les faits et ont appelé l'identification judiciaire.
Il s'agit de la bridgade scientifique chargée de relever des empreintes éventuelles qui sont passés peu après minuit. Au moment de prendre congés, le flic m'a fait la réflexion "C'est baroque chez vous, j'aime assez". Je suis allé prendre un McDo car je n'avais pas dîné et il était déjà une heure du matin. Une demi-heure plus tard, les deux collègues sont passés toujours un couple dont la femme était intrigué par ma plaque de métro : "Vous l'avez volée où ?" elle me demanda
"Je ne l'ai pas volée, Madame, c'est une oeuvre d'art d'un ami qui fait cela".
- Ah, nous serons dans l'obligation de la prélever ! plaisanta-t'elle, sinon il s'appelle comment votre ami ?
J'ai répondu "NASTY, il s'appelle NASTY".
Visiblement il était à son goût, Bon c'est cool ma déco intérieure plait à la Police, au moins je n'aurais pas tout perdu.
Ils étaient équipé de malettes avec de la poudre de perlimpimpin, des pinceaux comme dans Les Experts, des gants et des lampes spéciales. Ils ont repéré des traces qu'ils vont comparer avec leur fichier mais ce n'était pas évident avec la poussière. Lorsque l'on touche un meuble avec de la poussière, cela retire la fine pellicule mais ne permet pas de laisser une trace nette. Sur leur recommandation, j'allai porter plainte après avoir fait un inventaire le plus précis possible muni des factures d'achats de tout ce que l'on m'avait dérobé.
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Crédit photo : Koni_94)Le jour suivant j'ai appelé mon assurance qui a ouvert un dossier pour me faire appeler pour un rendez-vous avec le serrurier. Le service qui gère les interventions couvertes par l'assurance s'appelle Intermutuelles. Il était hors de question d'appeler dans l'urgence un serrurier, de payer une douloureuse impossible pour moi à me faire rembourser ensuite. Dimanche soir je suis allé au commissariat déposer ma plainte après avoir tout retourné dans mes papiers pour retrouver les satanés factures. Je ne les avais pas toutes. Je me suis aperçu de plus qu'ils étaient partis avec mon appareil photo Reflex numérique et mon compact, trop dégoûté. Concernant ma visite au commissariat, il faut savoir que le soir n'est pas le meilleur moment pour déposer une plainte puisque les agents les plus compétents pour traiter le dossier travaillent en journée. L'officier assermenté avait néanmoins la capacité à prendre ma déposition et là encore a été très calme et délicat. Si tout le monde pouvait avoir le même sang froid et la même probité que les agents de la paix, on vivrait tous plus tranquilles. Le serrurier est passé lundi en fin de matinée pour remplacer le bloc et s'assurer que je pouvais fermer les cinq points de ma porte blindée. Ouf ! je me sens en sécurité à présent et je peux repartir pour de nouvelles aventures dans le Loiret. La douloureuse ne l'a pas tant été puisque son intervention est prise en charge par l'assurance et que j'ai eu une franchise à régler de 100 euros. Quel week-end mouvementé quand même.
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