786.- Plus jeune vers 17 ans lorsque je préparais mon bachot, j'ai connu les affres de l'expulsion. C'est assez traumatisant lorsque l'huissier sonne à sa porte avec le commissaire, le serrurier et la gardienne qui vous regardent avec un regard condescendant.
(Crédit photo : Rue89)
Un tel événement a marqué toute ma vie. J'ai vu un reportage bouleversant hier sur M6 dans Zone Interdite sur le mal-logement en France. Il s'agit de familles et de personnes qui vivent dans des situations de précarité absolue. L'un habitait dans un camion alors qu'il était intérimaire et n'avait jamais de jour d'inactivité, l'autre était étudiante et allait vivre soit chez sa soeur soit dans squat.
J'étais particulièrement touché par cette famille de Saint Nazaire où la mère répondait toujours présente pour aider ses filles parties à Paris à survivre et elle gardait le sourire, se battait pour qu'elles aient un meilleur avenir. C'est beau un tel engagement, je dis qu'il faut aider de si belles personnes.
A Paris près de la Place de la Bourse, les mal-logés ont investi un immeuble détenu par une banque ou une compagnie d'assurance, laissé à l'abandon depuis des années comme il en existe des dizaines à Paris. Tout Paris est à louer mais des dizaines de milliers de mètres carrés sont inoccupés.
Moi j'ai envie d'aider ces personnes qui sont dans le besoin et qui veulent s'en sortir, travailler et trouver leur place dans la société, pas ceux qui profitent des aides et glandouillent sans rien faire de leur vie et passent leur temps à trafiquer des papiers pour percevoir telle allocation familiale ou telle indemnité de chômage.
Mes parents ont toujours fait ce qu'il fallait pour que l'on ne soit pas à la rue mais les prix sont tellement devenus fous qu'avec leurs salaires d'antan - et je parle des années 80-90, ce n'est pas le Moyen-Âge - aujourd'hui on vivrait à 60 km de Paris et on ferait 4h-4h30 de trajet par jour por aller travailler pour gagner juste de quoi survivre.
J'ai vécu en HLM à Montmagny et le seul moyen pour sortir de cette condition c'était les études. Quand je vois et j'entends à la télé des jeunes qui suivent des formations de philosophie, des licences de cinéma ou des maîtrise de psycho, je me demande s'ils ont vraiment le sens des réalités. On ne va pas vraiment se battre pour les embaucher à l'issue de leurs études.
Plus ca va et plus je me dis qu'il faut s'entraider les uns les autres, j'ai envie de mettre de l'argent dans un fonds social pour aider les gens à bâtir des projets, ceux qui veulent s'en sortir et mettent les moyens. Au lieu de le placer sur un PEA, une assurance-vie ou autre ING-Direct, autant que cela serve à une personne qui est dans le besoin et qui fera tout pour me rembourser après.
En ce moment ce n'est pas la panacée mes finances mais cette situation est transitoire et je devrais me relever très bientôt, plus motivé que jamais.
Ceux qui font bouger les choses :
- l'association Droit au Logement
- le collectif Jeudi Noir
tu as bon coeur, giao.
vraiment.
je te conseille d'investir dans un comique, de le nourrir, l'entretenir, lui payer tout ce dont il a besoin, cette cause a un nom : le sautonthon.
Rédigé par : olivier sauton | 18 septembre 2008 à 07:26
J'ai toujours vu chez toi l'âme d'un militant gauchiste Giao !!!
Mais sans rire, jolie penseé
Rédigé par : Ptit bigorneau | 18 septembre 2008 à 15:16
Je ne suis pas pour le Che mais je crois en la solidarité entre ceux qui veulent s'en sortir
Rédigé par : giao | 18 septembre 2008 à 15:19
Après mes belles paroles doivent surtout s'accompagner de gestes. Je ne sais pas, peut-être acheter un hangar que je réorganiserais en foyer chaleureux pour qu'ils se sentent bien au lieu d'en faire un loft à la con que l'on voit dans les émissions de déco où tu vois des couples aisés profiter allégrement de 350 m2 habitables alors que d'autres vivent à 6 dans 20 m2.
Rédigé par : giao | 18 septembre 2008 à 17:26
ou tout donner à un comique talentueux.
(j'insiste. cela me semble être une excellente idée)
Rédigé par : olivier sauton | 19 septembre 2008 à 17:58
Sauton => C'est sûr, Yann Stotz mérite tout mon soutien moral et financier !
Rédigé par : giao | 19 septembre 2008 à 18:06
L'expulsion, j'ai connu aussi. Quand cela touche une famille, le pire est l'impact pour les parents : "et pam, assumez votre échec !"
Tiens, je me demande si cela se passe comme ça dans d'autres pays...
Rédigé par : Xu | 21 septembre 2008 à 10:34