542. - Qui l'eut cru ?
La psy sexy de "The Departed" avec Jack Nicholson, Matt Damon et Leo DiCaprio est une vraie actrice et son visage, un paysage à lui tout seul. Elle irradie d'intensité émotionnelle dans le film de Gina Kim, réalisatrice coréenne émigrée aux Etats-Unis. Vera Farmiga - c'est son nom - interprète ou plutôt habite le personnage d'une femme dont le mari ne peut avoir d'enfant et part un peu au hasard dans les bas-fonds de Chinatown pour trouver son géniteur et par là-même, l'amour et le désir né de l'étreinte physique et du plaisir charnel. Comme quoi, quand on fait bien l'amour on ne peut pas tout à fait être détaché de la personne même si c'est écrit dans un contrat moral. Ce film fantastique et pourtant sobre dans son traitement à mille lieues des blockbusters ricains, nous touche profondément surtout si on est une femme. Le désir d'enfant est si fort que tout tourne autour de ce qui devient une obsession.
Nous sommes à New-York dans le milieu bourgeois et parmi les immigrés clandestins qui tentent de survivre de petits boulots sans même oser espérer toucher du bout des doigts le rêve américain. Vera est tiraillée entre deux hommes et tirée par un seul qu'elle rémunère 300 $ la saillie, c'est rentable et pas déplaisant pour un sou. Le film dense traite de la vision des hommes asiatiques par la société occidentale, ce qui est rarement exposé au contraire du fantasme de la femme aux yeux bridés dont l'odeur exhale un parfum si sensuel que même l'opium ne peut égaler ! (c) OS
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Il est dit ce que je crois volontiers, à savoir que l'on peut s'entendre entre ethnies différentes à la condition d'avoir fait les mêmes études et d'appartenir à la même classe sociale. Bien sûr il y a le principe édicté par ma maman et l'atténuation au principe. La fin du film assez surprenante nous laisse sur la nôtre, de faim. Elle est en effet suffisamment ambigüe qu'elle laisse une libre part à toute interprétation. Un bon film bien ficelé et pour une fois sans violence ni effets spéciaux à outrance.
A noter la très belle musique envoûtante au piano de Michael "La Leçon de Piano" Nyman, on ne se refait pas.
"Never Forever" de Gina Kim avec Vera Farmiga
Avec Ioulia, on à adoré ce film, vu dans la confortable salle de l'Arlequin, où làs bas personne ne pipe mot ou pop corn pendant la séance !
Rédigé par : maxime | 09 novembre 2007 à 14:15
à propos de ce "désir" d'enfant, j'ai pensé qu' Elle n'était pas obsédée par l'envie d'en d'en avoir, mais plutôt qu'elle devait tenir "un rôle" - au sein de cette famille (celle de son mari)très catholique- c'est à dire, faire des enfants est la suite "logique" du mariage...non ?
Rédigé par : Maxime | 09 novembre 2007 à 14:23
Le couple représente le rêve américain sauf qu'il ne parvient pas à avoir d'enfant de la "faute" du mari si j'ai bien compris.
D'une part je n'ai pas compris qu'il en vienne à faire une tentative de suicide, le dialogue cela existe, d'autre part elle pense tellement à leur désir commun d'enfanter qu'elle en vient à des extrémités.
Donc oui, cela devient une obsession.
Rédigé par : giao | 09 novembre 2007 à 15:55
Merci pour la découverte.. et du film, et la musique.... très envoutante... du grand Nyman....
Rédigé par : kamarad | 11 novembre 2007 à 03:53