512. - La perspective du chômage bizarrement ne m'angoisse pas trop car j'ai encore moins de quarante ans et que je suis sur un créneau, l'informatique, qui bouge bien. Dans 4 ans le discours ne sera pas le même. Mon voisin et ami Thierry a choisi une vie hors du commun, celle d'intérimaire. Il travaille 9 mois dans l'année et le reste du temps, il en profite pour voyager loin, au-delà des océans. Cela fait 10 ans. Pour ma part, je travaille depuis 13 ans et je mène une vie de zombie depuis 8 ans. Des missions en province, l'avion et le train tout le temps et comme dirait mon pote Raf, l'hôtel est ma seconde maison.
Huit années à partir 2 semaines en vacances cela fait peu, à l'américaine. Je n'ai pas une passion folle pour le travail mais c'est le seul moyen de manger, d'avoir un toit et de la nourriture dans mon frigo. Il me permet cela et aussi de mettre un peu d'argent de côté, d'acheter un autre appartement et d'aider parfois mes amis. Sans être auvergnat, le fric part vite à Paris. Après le spectacle de Demaison, on s'était pris à 3, un mojito et 2 pintes pour une addition de 28,3€, c'est vraiment exagéré.
Je me demande quel est le sens à tout cela. J'ai une envie d'aider les gens, faire profiter à ceux qui le mérite d'un coup de pouce et de donner les moyens de se faire connaitre ou de progresser. Je connais tellement de gens qui galèrent car ils ne trouvent pas de boulot, les banques leur demandent chaque semaine de passer, de justifier de leurs entrées d'argent, leur réclament leur Infinite. En France, à Paris, tu n'es rien quand tu n'as pas de boulot, tu n'as pas d'existence sociale. La pression sociale s'exerce partout. Je ne vais pas me vanter le jour où je vais retrouver un boulot bien payé, où je vais à nouveau mettre mes fesses à l'abri alors qu'à côté des potes sont en galère. C'est indécent d'autant que je connais tout un tas de personnes de qualité qui s'éclateraient au boulot et le valoriseraient beaucoup mieux que certaines qui se plaignent de gagner 500 euros de moins que leur voisin ou qui n'arrêtent pas de cracher dans la soupe et se posent en donneurs de leçons.
Assez de triomphalisme, place à la discrétion et à l'humilité. Si un jour, j'arrive à aider un peu à mon niveau, quelques personnes, je considère que cela ne sera pas si mal.
(TheZique : Tokio Hotel - Durch den Monsum)
tu nous aides de différentes façons à différents niveaux! merci à toi
Rédigé par : céline | 04 octobre 2007 à 16:49
Agent G. Il faudrait se voir...
Rédigé par : Pem | 04 octobre 2007 à 21:52
Arff ca craint ça... mais tu me diras ce te fera pas de mal de glander un peu pis dans ta branche y a toujours de l'offre!! Inzesentier??? Toi aussi?
Rédigé par : Dyns | 04 octobre 2007 à 21:55
Pem => Quand tu veux la semaine prochaine mon pote
Dyns => Ah ouais ... toi aussi ? faut qu'on se voie alors ! en plus tu as l'air de connaître un peu mon secteur ;o)
Rédigé par : giao | 05 octobre 2007 à 00:58
sacré giao !!! j'ai ces pensées dans la tête aussi depuis quelques jours...cette obligation sociale de bosser pour bouffer et pour vivre, parce que sans fric tu vis pas, surtout à paris!!!! essayer d'en faire quelque chose de moins égoïste en aidant ceux qui n'ont pas notre chance..et puis finalement à passer trop de temps à travailler, ben plus le temps, le courage, l'envie, l'énergie de profiter du reste...des sorties que tu peux te payer parec que t'as bien travaillé,.... et de l'amour surtout, qu'est ce que ça demande de temps et d'énergie pour bien aimer, mais 'je ne sais que cela qui vaille un peu la peine de mêler son visage à laideur humaine"(big up à victor hugo boss!!) (et merci au théâtre qui met plein de jolies phrases apprises par le coeur dans la tête...et dans la peau)...y a des jours ou on a besoin d'être triste, de s'accabler même, pour pouvoir mieux sourire demain, alors vivement demain ! en plus y a rugby !!!
Rédigé par : LN | 05 octobre 2007 à 13:18
ouai ya rugby
Rédigé par : Sandra | 05 octobre 2007 à 13:49
J'avoue, je me suis déjà posé la question du travail en intérim comme choix de vie, notamment pour jouir de la même liberté que ton ami et m'offrir ma passion, les voyages (autre chose que 2-3 semaines au pas de course).
Ca a beaucoup d'avantages, mais à mon avis, vu la frilosité dans notre pays de coincés à l'égard des non-CDI, il vaut mieux se lancer là-dedans quand on est propio.
Tu as raison de regarder le chômage arriver sans angoisse, je ne suis pas inquiète pour toi, Giao ;)
Rédigé par : Fiso | 06 octobre 2007 à 12:20