397. - Avec Romain le coquin nous nous sommes faits un Sushi Bar de la capital à proximité de la rue Molière juste sur la placette où trône un magnifique Jean-Baptiste Poquelin au-dessus d'une fontaine à côté de l'Avenue de l'Opéra. Le Matsuri où ils voulaient nous mettre près de la porte d'entrée avec les courants d'air, nous aurions été aussi frais que les poissons qui allaient nous être servis. Le sushi bar, c'est ce tapis roulant pour assiettes de poissons qui tourne en circuit fermé. Les clients sont assis tout autour et les cuisiniers à l'intérieur de l'ellipse dessinée par le parcours suivi par les sashimis de thon et de saumon, les sushis d'anguille et les makis, california rolls et autres brochettes au fromage. Vous prenez tout ce que vous voulez, le tarif est indexé à la couleur de l'assiette : la blanche à 3€, la verte à 4€, la rouge à 5€ et la noire à 6€. L'avantage est que l'on choisit ce que l'on aime et que l'on peut goûter à ce que l'on ne connait pas sans attendre en dégustant notre kirin 50 cl. Au Kaiten, le principe est le même sauf que prix de l'assiette démarre à 6€ ...
Au sortir, on imagine comment gagner vraiment notre vie et on s'épanche sur notre destin car mine de rien dans le privé, à 45 ans on sera out et on devra céder notre place à des jeunes requins moins chers qui voudront nous sortir manu militari de nos postes de middle management. On prend un verre de Morgon non loin des Chandelles, club échangiste fort réputé où j'aurais eu mes habitudes mais je n'ai rien à échanger. Mais où est donc l'information et surtout le Papy boom que l'on nous a promis et qui nous donnerait accès à de fabuleux postes à la quarantaine approchante ? Après l'explosion démographique des années 47-48, les baby boomers ont soixante ans cette année, ce qui devait créer un appel d'air énorme pour la génération suivante dont je suis un des illustres représentants. J'ai l'impression de plafonner et cette fatalité qui touche les quadras du conseil et de l'informatique semble se généraliser à tous les secteurs d'activité et toutes les CSP. On se cherche et ça va nous pousser à nous regrouper et à monter ou à reprendre une affaire ensemble entre gens de bonne volonté.
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