Bien que ce soit ma troisième acquisition, c'était la première fois ou presque aujourd'hui que j'assistais vraiment à une assemblée générale des copropriétaires. C'est assez cocasse car tous les clichés que l'on peut imaginer dans ce genre de réunion étaient bien là : les copropriétaires qui se crient dessus, une participante en délicatesse avec le syndic et qui ne veut pas s'en laisser conter, un syndic homme versé dans les lettres et le droit qui s'adresse à des clients avec condescendance à l'égard de leur difficile maîtrise du français et des termes juridiques. Là s'en est ensuivi un débat sur les charges de ménage de 4 000 euros par an, seulement rien n'est fait. C'est pourquoi l'un des proprio a proposé son fils qui travaille à mi-temps et réside dans l'immeuble, pour sortir les poubelles tous les matins à 5h30, passer le balai et faire le propre, pour 2 000 euros nets par an. Cela représente tout de même 313 sorties et rentrées de trois poubelles puisque dans cet immeuble, le tri sélectif est de rigueur. Un jeune propriétaire, responsable d'une usine à béton de son état, s'est proposé comme président du conseil syndical. Nous sommes quatre nouveaux propriétaires et les autres ont de bons postes. C'est normal vu la flambée actuelle des prix parisiens qui n'est pas près de s'éteindre. Ma proprio, celle qui me cède son local, me précisait qu'il y a plus de vingt ans, les étrangers sont venus et ont acheté des studios et des appartements pour y vivre même si les loyers étaient bas. Ils ont eu raison. Il y a sans doute de bonnes affaires à faire à présent malgré la hausse débridée du marché. Un gars qui est prêt à sortir des poubelles toute l'année pour 2 000 euros net, il peut être attendri facilement pour lâcher son appartement. Je dis "vague", je divague mais l'acquisition de mon local est plutôt en bonne voie.
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