Selon une étude de la DARES (Direction de l'Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques du Ministère de l'Emploi), 2,54 millions de travailleurs en France touchent le SMIC, soit 16,8 % de la population active. Cela calme quand même. Je n'ai jamais été smicard mais j'ai connu le chômage assez longtemps pendant la crise de l'informatique en 1996-97 lorsque des BAC+5 comme moi étaient obligés d'accepter des boulots payés entre 13K€ et 18K€ annuels, j'ai donc commencé pour moins que le SMIC d'aujourd'hui. En attendant de trouver un CDI, on se dénichait des jobs d'appoints sur 3615 PtitBoulot, je m'en rappelle comme si c'était hier. Je vivais toujours chez mes parents et leur remettait le chèque en fin de mois pour aider aux dépenses de la famille. On hallucinait car on avait fait des études, Maths sup, maths spé, on était ingénieur, on nous avait bourré la tête pour dire que l'on serait les futurs cadres, les hauts potentiels, que l'on allait nous dérouler le tapis rouge alors que dans la réalité on était obligé de rester chez Papa, Maman vu le niveau de notre premier salaire d'embauche !
A Bordeaux, je travaille avec des collègues de mon âge ou un peu moins qui ont 6, 8 voire 12 ans d'ancienneté. Pour ma part, j'ai passé 7 mois à tout casser dans la boîte. Ils s'aperçoivent qu'ils sont moins bien payés qu'un jeune diplômé malgré leur expérience et les différentes missions réussies. C'est normal puisqu'ayant commencé pendant les années de crise, ils n'ont pas pu rattraper le niveau actuel des débutants en dépit des augmentations successives. Comme m'a dit un collègue d'Eysines à midi, c'est "à la tête du client", il y a 2 vitesses et certains sont tout de même privilégiés par des opérations de communication interne visant à mettre en avant leurs qualités et leur propension à assumer des prérogatives à la hauteur de leurs ambitions. Parfois ils n'hésitent pas à sourire par devant et poser des peaux de banane par en-dessous pour accélerer leur carrière. Sans compter les femmes méritantes que l'on n'augmente jamais car elles sont jeunes mamans et que l'on sait qu'elles n'oseront pas chercher ailleurs ... C'est Dallas !
Ces éléments tendent à prouver si on ne le savait pas encore que dans le monde du travail, la loyauté et la fidélité ne payent jamais !
"Le monde du travail est cruel, mais c'est la vie qui est cruelle !"
dixit Ombline ;o)
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