Pendant trois décennies, les bourgeois de Pont l'Evêque envièrent à Monsieur Frédéric, son sens inné de l'esthétisme végétal.
La famille H. est la plus extraordinaire qui qu'il m'ait été donné de rencontrer dans ma vie d'adulescent attardé. Bien que certains la qualifieraient volontiers de famille d'artistes avec ce père musicien et sculpteur végétal de génie et la douce maman, peintre en paysages champêtres de talent, créatrice de tendances avant-gardistes et conceptrice d'une progéniture éclatante qui a de qui tenir, leur véritable richesse va bien au-delà d'une simple inspiration artistique sublimée.
La fille ainée a hérité de la main verte de son père, ce qui n'est pas peu dire, puisque les cisailles magiques de ce dernier dessinent des arabesques dans les ifs et les magnolias et il réalise tel Edward aux Mains d'Argent, des figures fantasmagoriques tout en les affublant de poétiques appellations. Le Théatre de Verdure, la Cabane aux Sorcières et l'Allée des Bénédictins résonnent encore en moi comme un vibrant hommage à la rencontre de la nature et de l'élan artistique à l'état pur. De surcroît, cette délicieuse personne, l'une de mes meilleures amies, a le plus gros coeur que je connaisse, non pas pour battre le record de Jacques Mayol de plongée en apnée sous les calanques de Cassis, mais pour l'ouverture d'esprit et la gentillesse dont elle fait preuve sans cesse lorsqu'elle va à la rencontre des illustres inconnus qui se présentent à elle pour partager et découvrir d'autres courants de pensée, d'autres univers.
En second lieu, le frère concepteur rédacteur de pub dans une grosse boîte de comm, est le créatif le plus hyperactif que je connaisse, il est vrai que ma base de références demeure en ce domaine plutôt limitée puisque je n'en connais pas beaucoup. Il partage son emploi du temps entre son métier chronophage dans des campagnes tonitruantes (Quick, Décathlon, bi-Twin) et a reçu plusieurs prix pour ses pitchs et les compétitions auxquelles il a participé. La dernière en date, pour la tente Quechua qui s'ouvre en 2 secondes est dans tous les esprits, à tel point qu'il s'en vend dans le monde une unité toutes les 9 secondes, presqu'aussi vite qu'il faut de temps pour l'installer !
Quant à la petite dernière, sa beauté turbulente et la fougue de sa jeunesse ont ébloui le Oliver Twist qui sommeille en moi et au charme de son talent pianistique qui surpasserait celui de son papounet au clavier de son Bösendorfer, j'attend de succomber puisque je n'ai pas encore eu le privilège de l'apprécier à sa valeureuse justesse.
Pendant trois jours j'ai été accueilli à la campagne au sein de cette noble famille, elle m'a comblé de joies ce week-end du 14 juillet 2006 et je les embrasse bien affectueusement pour leur générosité, leur hospitalité et leur formidable sens du partage.
Mon bien cher Giao, la sensibilité ton syle rédactionnel me fait vibrer une fois encore ! merci à toi pour ces phrases délicates à mon attention et à ma famille. J'ai été ravie de te recevoir chez nous ; tu reviendra nous interpréter chopin sur le bösi. Quel régal !
Rédigé par : maxime | 17 juillet 2006 à 14:31
Salut les jeunes,
J'ai mis quelques paragraphes avant de deviner de qui tu parlais...
J'espère que vous avez passés un bon WE : il a fait atrocement chaud à Paris dimanche (samedi champêtre pour moi aussi donc respirable)
Biz
maya
Rédigé par : maya | 17 juillet 2006 à 18:39
ça donne envie d y aller en tout cas
Rédigé par : missparker | 17 juillet 2006 à 19:45