inZeSentier

La Villa 2008

474. - Captain Lolo est catégorique, les pays de l'Est c'est le paradis. 
La Slovénie, l'Ukraine et la Slovaquie, il n'y a pas mieux pour s'immerger dans la culture soviétique et écouter de la belle musique slave jouée par les plus grands pianistes de notre temps. J'en ai discuté hier avec Odérik, Lolo et ppC, la relatation des faits par notre baroudeur sur la qualité et la richesse des échanges interculturels fait pencher la balance pour une expédition commando tout là-bas pour l'été prochain. Cette année, Cannes People c'était off mais je reprendrai l'organisation de cette joyeuse expérience sociologique en 2008.

Vive la rentrée ! Le principe reste inchangé : une villa avec piscine, le soleil la bonne humeur, une équipe mixte 6 filles 6 garçons et les mystères des rencontres impromptues.
En attendant, on réfléchit pour une formule ski pour la saison hivernale, ça va farter à Courchevel !
Et une petite pensée pour Arthur D. dont c'est l'anniversaire aujourd'hui, bonne fête Bonhomme ;o)
Merci à Charles Liebert pour la vidéo quelque peu grivoise de la Cap-Ferret People 2007

Troyes enfin

463. - En direct de chez Célinette de Troyes où le temps est plutôt mitigé, je découvre une jolie cité médiévale qui n'a rien perdu de sa superbe tricentenaire, au contraire même sous l'avènement de son jeune maire, François Baroin. Et dire que j'avais rencontré ce jeune étudiant en droit alors que j'avais 18 ans dans des soirées parisiennes, convié par une jolie blonde prénommée Dominique. Après un petit déjeuner bien copieux en compagnie de Shéhérazade et de quelques litres de thé, nous avons fait un premier tour du centre-ville malgré la bruine ambiante qui ne devrait pas perdurer demain. Au programme farniente, concert en plein air et dans des bars, visites de musée et  restaurant. Trop mimi la Célinette, elle a prévu un programme divers et d'été pour son petit parigot en goguette du côté de l'Aube !

Les joies de la campagne

462. - En direct de Laboissière-en-Thelle, une sympathique commune près de Beauvais où je m'initie aux plaisirs simples des tâches ménagères. Les propriétaires ont un terrain de 2.500 m2 et j'avais très envie de tondre la pelouse où poussent les mauvaises herbes : l'herbe à pasteur, la véronique, le sénécon, le paturin naturel, la moutarde des champs, le mouron des oiseaux, le mouron des champs, la cardamine hirsute, le chenopode blanc, le gaillet gratteron, le fumeterre, le laiteron maraicher, l'euphorbe reveil-matin, la renouée des oiseaux et autres herbes folles. L'autre activité majeure de la journée outre la sieste après le barbecue, a été le ramassage du bois. Après la tempête de juin 2006, plusieurs arbres sont tombés et comme les troncs ne sont pas naturellement découpés lorsqu'ils touchent le sol, il faut les débiter soigneusement à la tronçonneuse. J'y mettais autant de plaisir et en voyant la scie circulaire s'enfoncer dans le membre à terre, je pensais parfois à mes "gentils" collègues qui m'ont fait des coups vaches cette année. Ce soir une bonne soupe et un suppo et je rejoindrai un sommeil réparateur bien mérité avant de reprendre une nouvelle journée de labeur demain. Qu'il est bon de se sentir vivant en transpirant et en ayant des cales dans les mains et des piqûres d'orties plein les bras. Mon rhume des foins s'est envolé, cela me soulage car quelle plaie, cela me faisait à chaque fois la même chose quand je vois un peu de verdure : je me mets à pleurer comme une madeleine et à me moucher sans arrêt comme Parker en ce moment.
(TheZique : Kamini - Marly-Gomont)

Paris fait son festival

460. - Dans   le cadre des concerts classiques de l'été du Parc Floral de Vincennes, nous avons monté sur une idée de Butterfly, un pique-nique ce dimanche. Les ingrédients étaient tous là : des amis que l'on apprécie vraiment beaucoup, parmi lesquels nicolas, cédric, sam, sandra, lise, JC, noémie et des petites nouvelles Thérèse et Isabelle venue exprès de Toulouse pour le pique-nique, des immenses plaids pour que le contact avec l'herbe soit des plus agréables, des victuailles à profusion, le vin, le pain et une belle zone ombragée où l'on puisse profiter du beau soleil sans ses effets néfastes que sont l'insolation et la déshydratation.
Il manquait peut-être quelques détails  à noter pour que tout soit parfait la prochaine fois : la thermos de café ou de thé et un peu plus de sucré comme des jus de fruits et un brownie au chocolat. En reclassant mes vieilles photos, je suis tombé non sans émotion sur un picnic du 29 mai 2003 où nous semblions si jeunes. Ouf le vieux pépé qui parle ! Ce sera sans doute l'occasion d'un futur post.
Retour en 2007. Après ce moment délicieux au cours duquel nous avons pu nous délecter de quelques notes du Concerto pour piano et orchestre de Brahms, la joyeuse troupe a regagné ses pénates et ses lares. J'ai une pensée émue pour Isa la Toulousaine et Thérèse qui ont pris un vélib pour la journée. Comme moi elles pensaient que cela coûtait 1 euro pour 24 heures de location, or la bonne pratique en réalité de payer 1 euro pour l'abonnement de 24 heures. A ces frais s'ajoutent la location proprement dite dont la première demi-heure offerte, puis :
- La 2ème demi-heure : 1 euro,
- la 3ème demi-heure : 2 euros,
- les demi-heures suivantes : 4 euros.
Ainsi, ayant pris les vélos à midi et les ayant déposé à 18h soit pour 6 heures, elles en ont donc eu pour (1€ + (2€+4€) + (8€x4)) = 39€ !!!
Soit ... 40 euros en comptant l'abonnement pour 24h. Ca fait ch(i)er les 6h au lieu de deux tickets de métro. Et dire qu'on reçoit la nouvelle non par facture mais par simple relevé sur son RIB mensuel...
C'est vertigineux, on n'en a pas parlé car personne n'y a pensé mais bon, c'est dommage car elles auraient bondi pour vite les rendre. A Vincennes, il n'y a pas de parkings à vélib comme par hasard.
Sur ces entrefaits, on s'est retrouvés tous les deux avec Butterfly et mon ami avec qui j'ai si bien commencé le we nous a reçus dans son loft du XVIème avec jardin privatif à l'occasion d'un apéro dinatoire (très) amélioré. On y a retrouvé les vélibataires dont MlleSand et Bonne Etoile qui s'étaient fait de bonnes cuisses pour l'occasion. J'ai raté mes deux épisodes Urgences du dimanche soir, mais quel beau we en prélude de mes vacances qui ont commencé vendredi soir !
(TheZique : U2 - One)

Un samedi à la campagne

452. - Ce we, nous avons participé à un barbecue joyeux organisé par Oderik himself dans son cottage de campagne à Beton-Bazoches en Seine-et-Marne. Outre les habituels missparker, DrButterfly, ppC, Lou, Gilles, C_e_l_y_n_e il y avait de nouvelles têtes SavoieinParis, Peter Parker, Shagoo, Photigule, Cécile, Antoine, Cyril et Carole.
Au programme : rendez-vous avec ppC, Lou et Gilles Porte de Versailles direction le sud est à 80 km de Paris au milieu de la cambrousse en plein épandage et ses inévitables odeurs.
Un apéro d'accueil plus tard, Oderik se change une première fois et prépare le barbecue. Chapeau bas, nous étions nombreux et tout le monde a pu se régaler avec les brochettes, le poulet, les côtes d'agneau et les saucisses, très demandées par certains palais affamés. Après avoir avalé chacune et chacun à peu près un quintal de viande avec du pain et du vin, nous avons fait le tour du village qui a duré un quart d'heure car il est tout petit ce village de 708 âmes traversé par l'Aubetin. Près de l'église et du pressoir à pommes, nous trouvons deux zyvas en train de faire ronronner la sono d'une polo tunée à mort qui se la jouaient Fast and Furious version pedzouille. Le petit groupe était aussi discret qu'un troupeau de japonais, appareils photo numérique à la main. Après le brie de 50 cm de diamètre, spécialité du cru qui a eu droit à une avalanche de flashes, j'ai dû partir en fin d'aprem mais avec la Batmobile de Gilles, le retour a été très agréable. Ci-dessous la préparation en mode "Hey charmante, tu viens faire un tour dans ma caisse de Greg le millionnaire ?".
Merci encore Odérik pour cet agréable moment, ton hospitalité et à Gilles pour le covoiturage en aspirateur à nanas !
(TheZique : Mika - Lollipop)

Ah la France !

.Quand j'étais  plus jeune je travaillais à un poste d'agent technique hotline dans une société d'audit et de conseil. J'enviais les consultants en déplacement avec leurs belles valises, leur sacoche à portable, leurs beaux costumes sombres et leur American Express. Et puis par le plus grand des hasards et un peu par mon boulot personnel aussi, je suis passé de l'autre côté du comptoir pour exercer en qualité d'auditeur puis de consultant. C'est embêtant d'être parti du lundi au vendredi mais d'un autre côté, quelle vie plus rîche d'enseignement et de rencontres ! En étant toujours parti à l'aventure on découvre l'autre, les autres, leur univers et on apprend à être plus tolérant à accepter les opinions divergeantes. C'est plutôt sain comme démarche. En vietnamien littéral mon prénom complet signifie "Relations d'Or" et je préfère de loin ma vie de maintenant que celle d'il y a 10 ans où je n'avais pas d'autre choix que de vivre chez Papa Maman car c'était la dèche et que je n'avais pas un gros salaire, enfin beaucoup plus petit que ce qui permet de manger tous les jours aujourd'hui. D'autant qu'à Paris on a trop souvent tendance à croire que le centre du monde, de la France se trouve dans le département 75 et les communes d'Île-de-France à la rigueur alors que non, la vie en France c'est autre chose que cela ! La provence, le Centre continuent à vivre même  si on n'y passe pas de beaux séjours en vacances. Comment font les gens qui se lèvent tous les matins et qui vont bosser dans des endroits paradisiaques comme Giens, Carqueyranne ou Saint-Tropez ? Ben ils ont une vie plus douce mais ils ont les mêmes soucis que nous, les gars de la ville. Cela semble con comme un ballon ce que je dis, mais j'aimerais juste faire comprendre que je suis très content de toutes ces rencontres et toutes ces régions visitées au fil de mes missions en France et en Navarre. Certains de mes coréligionnaires me disent "je veux bien partir en déplacement mais que ce soit à l'étranger !" de vraies divas, ils se la jouent star alors qu'en France il y a tellement de richesses à découvrir, de gens sympas et qui te font réfléchir sur toi-même. Rassurez-vous ma minute Jean-Claude Van Damme s'estompera à la fin de ce post ... du moins je l'espère !
(TheZique : Muse - New Born)

Mais il connait vraiment tout le monde ?!?

Je sors de diner  au Shogun, mon jap préféré de Bordeaux où j'ai dégusté un plateau de sashimis grand, un saké chaud et une glace au gingembre et au thé vert. Tout cela en one-to-zero. Dur de passer des soirées au restau en one-to-zero, mais c'est le revers du consultant en goguette loin de sa base. Après 2-3 morceaux sur mon iPod, je me lève et je te bouscule, tu ne te réveilles pas comme d'habitude, sur toi je remonte le drap, j'ai peur que tu aies froid comme d'habitude, ma main caresse tes cheveux mais je m'égare ... (!)
Donc je vais régler la note quand je suis interpelé par une voix connue mais improbable : "Giao ... ?" je pense reconnaitre l'un de mes padawans de Bordeaux : Eric, Hervé, Jérôme, Stéphane mais pas Bérengère et c'était ... Fred Malet ! Incroyable un pote d'un de mes bons amis, Arnaud, avec qui je suis parti en vacances pour la Villa 2004. Le monde est vraiment petit. T'es loin de tout et malgré tout on te reconnait dans un vieux resto tout pourri, sympa quand même Bordeaux. Peut-être l'héritage de mon prénom : Giao en vietnamien littéraire signifie "Relations d'Or" ;o) Hum hum
(TheZique : DB Boulevard - Point of View)

Le Dernier Béart

Ce soir, à l'UGC de la place Gambetta, nous sommes allés voir "Un Crime" le dernier film de Manue Béart avec Harvey Keitel, réalisé par Manuel Pradal. Encore une évocation de New-York, les images des gratte-ciel m'ont pris au coeur et je ne saurai trop conseiller mes potes Carole et Eric d'y passer quelques jours pour toucher ce déferlement d'énergie sans commune mesure. Le film est moyen et le scénario tient sur deux lignes d'un emballage de carambar. L'ambiance poisseuse est bien recrée avec cette succession de lieux interlopes où vont se perdre les paumés de luxe Keitel et Béart. Je la trouve toujours très jolie, Emmanuelle Béart, celle qui m'avait marqué de ses beaux yeux verts dans "L'Amour en Douce" avec Daniel Auteuil en 1985. A part dans "Manon des Sources", elle n'a pas trop marqué ma filmographie personnelle des films que je préfère mais cela fait si longtemps qu'elle évolue au cinéma. J'avais l'impression qu'elle avait près de 50 ans, comme Isabelle Adjani ! Carole me disait 35-38 ans et Eric plutôt 40. Pourtant j'en suis sûr, elle a au moins un demi-siècle celle qui en parait toujours trente à l'écran ;o) De toute façon, c'est comme pour les filles qui disent qu'elles n'aiment pas les vieux, si elles se trouvaient face à Harrison Ford ou Sean Connery, elles leur trouveraient quand même un petit charme. En conclusion, un film trop long et pas passionnant mais avec une bonne musique composée par Ennio Moriconne, des images marquantes par le réalisateur photo de Ang Lee et un beau New-York restitué malgré tout. Vivement mon retour à la Grosse Pomme !
(TheZique : Yes - Owner of a Lonely Heart)

Communautés

Ce we a été l'occasion d'un voyage  au sein des différentes communautés de Paris. Dans la Capitale, je dénombre trois quartiers asiatiques, le traditionnel XIIIème arrondissement bien sûr, mais également le XIXème à Belleville et aussi le parfois oublié XVIIIème du côté de la Porte de la Chapelle et du Marché L'Olive près de la vieille Halle, place l'Olive. Nous nous y sommes posés avec mon pote Jean-No pour profiter d'une superbe terrasse du restau Tin-Tin qui a fait peau neuve depuis le début de l'année avec du mobilier de chez Kartell et un look plutôt chic et branchouille. La carte est honnête et les plats bien goûteux. Ajoutons à cela une terrasse place de Torcy et nous avons définitivement arrêté notre choix alors que le prestigieux Hanouman nous tentait bien. En nous promenant direction Gare du Nord, il nous suffisait de traverser la ligne aérienne du métro ligne 2 pour passer côté Little India où a lieu chaque année la procession de Ganesh orchestrée par la communauté indienne. A la recherche d'idoles en bronze ou sculptées en bois, nous nous sommes engouffrés dans des petites boutiques aux noms évocateurs comme Bollywood, Saree Land. Les prix n'étaient pas indiqués mais la statuette d'éléphant riquiqui à 7 euros et le panneau haut comme 3 pommes à 220 euros acheva de nous dissuader de nous procurer en souvenir authentique de Mumbai !
Un peu plus tard, lorsque j'allais dîner chez mes parents à Sarcelles, je passais devant la Syna où tous étaient réunis pour le jour de Youm Kippour (Grand Pardon juif), celui où Dieu lave les péchés de son peuple élu, et la prière du Kippour est : « maintenant, entre pardonnez vous vous-mêmes ».
J'adore me plonger dans ce Paris multi-cultuel où se cotoient toutes ces peuples d'horizons si lointains.
(TheZique : Hooverphonics - Mad About You)

Une Parisienne à Bordeaux

Hier soir au cours d'un dîner, j'ai rencontré Juliette une jeune et jolie Bordelaise dont le métier est de louer des appartements de type de Robien du studio à la maison de ville de famille. Bien qu'elle soit née à Paris et qu'elle y a vécu jusqu'en janvier dernier, elle a toujours voulu vivre en province et elle a donc tout abandonné ou presque pour s'essayer à une vie plus paisible du moins sur le papier. Marre du mauvais temps, marre du stress au boulot, marre des gens qui font grise mine tous les matins dans le métro alors qu'ils ont la chance d'avoir un job, marre des jeunes qui la sifflent lorsqu'elle est un peu habillée, marre des employeurs qui font de l'exploitation lorsqu'ils promettent des salaires mirifiques avec part variable, qui dépassent en réalité rarement le SMIC, marre de tout cela sauf de ses parents restés dans la capitale.
Elle a donc abandonné son studio de 35 m2 en proche banlieue pour un 45 m2 dans l'hyper-centre à la Bastide, de l'autre côté du Pont Saint-Jean. Le soleil est revenu et mine de rien, le plaisir de porter des jupes, de s'habiller en femme et de se redécouvrir en étant soi-même. Paris, la ville où l'on croise Lorant Deutsch et Isabelle Adjani au théatre, Martha Argerich salle Pleyel, Danielle Gilbert au cinéma, Patrice Carmouze au McDonald et Jean-Pierre Coffe dans le métro, Paris la ville-lumières la plus belle capitale du monde a quand même sa part d'ombre. Les jeunes femmes qui y vivent seules sont obligées de se protéger du monde en baissant les yeux dans la rue, obligées de s'habiller en grunge pour ne pas éveiller les quolibets de la racaille, tracer dans une autre direction lorsque malgré tout des inconnus lui adressent la parole. Paris vaut bien une messe mais même pour un titi comme votre serviteur, elle a parfois ses limites. Aujourd'hui, Juliette apprécie d'aller travailler en jupe quasiment tous les jours et de trouver le beau soleil qui fait pousser les vignobles du cru. C'est beau de pouvoir tout abandonner et recommencer à zéro une nouvelle vie et écrire les pages d'une nouvelle histoire.