inZeSentier

Une Gainsbourg d'Or

350. - Avec ma Capou  ce dimanche au MK2 Bibliothèque, on s'est fait le dernier film d'Emanuele Crialese avec Vincenzo Amato et Charlotte Gainsbourg. Au début je pensais que l'opérateur s'était trompé de bobine car Charlotte n'apparaissait qu'au beau milieu du film, très surprenant pour une tête d'affiche ! Le film est très original pour le parti pris d'une reconstitution de l'histoire des émigrés italiens vers le Nouveau Monde au travers des yeux et des différentes sensations perçues par une famille paysanne très pauvre. Je ne pensais pas qu'Ellis Island était à ce point un centre de triage qui décidait qui devait être intégré ou qui devait repartir à cause d'une infirmité physique ou mentale. Pour construire l'Amérique, on faisait venir les masses par de la propagande qui consistait à publier en Europe des photomontages où l'on voyait des fruits de la culture avec des tailles hors normes, ce qui nous donne quelques images d'un délire visuel exacerbé du réalisateur. Un film surprenant où l'on ne comprend pas tout à la première vision, mais qui donne à réfléchir par son fort pouvoir évocateur. On est tout chose en sortant de séance et il faut l'avoir bien muri pour commencer à comprendre que c'est un bon film. A voir si vraiment vous avez déjà vu les autres films qui vous tentaient.
(TheZique : Yves Jamait - Le Bar de l'Univers)

Un Spartiate, c'est pas un pédé

346. - Avec MlleSand dans le rôle de Sandra hier soir, j'ai vu le film de Zack Snyder basé sur une bande dessinée de Frank Miller qui nous avait déjà donné l'excellentissime "Sin City". Là encore le style graphique et la musique, les visages si expressifs des acteurs pas connus du tout concourent à donner une ambiance très particulière au film et à sa pleine réussite. J'ai adoré, tout à fait le film romantique qui pète dans tous les sens bien loin du Troie plutôt moyen finalement de Wolfgang "Das Boot" Petersen. Voir tous ces corps se faire charcuter proprement donne la dalle et on s'est sustentés tranquille-mimile au Péninsule car à 13,50 euros le buffet à volonté - mieux qu'un MacQuick - faut pas se priver surtout si on habite à 10 minutes à pied ! Bonne soirée donc et film à conseiller d'ailleurs j'y retourne avec les poteaux vendredi soir pour la séance de 21h15 au Max Linder. Et oui, je suis comme ça, quand j'aime je ne compte pas et je vais revoir les mêmes films plusieurs fois. Mais j'aime bien, c'est "ma petite merdouille à moi, quoi !" (c) os

Forest à tout prix

326. - Le dernier film de Kevin MacDonald est un monument, tout comme la prestation de l'acteur américain Forest Whitaker. Je l'avais vraiment apprécié dans "Blood Sport" (88) un nanar de JCVD et dans "Blown Away" (94) avec Jeff Bridges et Tommy Lee Jones. Il m'avait bien plu en méchant mais pas tant que cela dans "Panic Room" (02) avec Jody Foster. Pour le dernier blockbuster en date sur l'Afrique après "Blood Diamond" et avant "Bokassa", l'acteur nous livre une performance sublime très bien secondé par James MacAvoy et la bien mimi Gilian "Scully" Anderson. Le jeune acteur que j'ai découvert à cette occasion mais dont la tête me disait quelque chose a un air de Evan MacGregor, sans doute les racines des Highlands et aussi le sourire de Tom Cruise. Il est crédible face à l'oscarisé Dernier Roi d'Ecosse. Le film est passionnant de bout en bout et avec les yeux du jeune  médecin Garrigan nous fait plonger dans l'enfer du régime de Idi Amin Dada qui a quand même été responsable de la mort de 300 000 Ougandais. L'homme est un loup pour l'homme et certaines scènes sont intenables comme lorsque l'on voit le sort réservé à la délicieuse Kerry Washington, miam ! miam ! Un conseil, n'y allez pas après avoir diné. Pour ma part, c'était le Tama Sushi du vendredi en charmante compagnie d'une demoiselle vraiment très bien qui a eu l'élégance sublime de m'inviter. C'est rarissime et cela mérite que le souligne. Merci Frogita, bisouxxx !

Un pur Joyau

322. - Djimon Hounsou est un vrai diamant, quelle merveille de sensibilité, je l'ai vraiment beaucoup apprécié dans son dernier film avec Léonardo. Il nous avait déjà bouleversé dans "Amistadt" de Spielberg, excellé dans "The Island", époustouflé dans "Gladiator", c'est l'éternel second rôle qui s'en sort avec panache même si c'est pour jouer le rôle d'un vilain. Le thème du film de Edward "Dernier Samourai" Zwick rappelle "The Constant Gardener" et "Lord of War", il traite du commerce sale et juteux qui se fait sur les victimes des conflits du monde entier. En l'occurrence, il s'agit dans ce film des fameux Diamants du Conflit en Sierra Léone, brillants qui étaient évoqués dans le dernier James Bond avec Pierce Brosnan "Meurs un Autre Jour" mais sans être développé. J'ai trouvé la démonstration édifiante et pleine d'intérêt. Il est bon de voir un cinéma engagé bien réalisé et qui nous apprend des réalités parfois horribles et tragiques. Qu'est-ce qu'elle est belle,  Jennifer Connely, magnifique brune plantureuse aux beaux yeux de jade. En plus pas dénuée de talent, elle a remporté l'Oscar du Meilleur Second Rôle féminin pour "Un Homme d'Exception" avec Russel Crowe de Ron Howard. Ils sont forts les ricains quand même, mais les ricains c'est comme les rosbifs, ca ne s'importe pas bien ;o)
"Blood Diamond" de Edward Zwick avec Leonardo DiCaprio, Djimon Hounsou et Jennifer Connely
(TheZique : Lisa Gerrard & Hans Zimmer - Gladiator Theme)

Trois Blondes et un Giao

316. - Par  un extraordinaire concours de circonstances, je me suis retrouvé jeudi soir à sortir avec trois jolies blondes fort sympathiques et pleine d'esprit. Cela aurait pu être 3 racailles du 95 mais non, là c'était des jeunes filles fort agréables avec qui j'ai passé un excellent moment - pas un grand - de cinéma. Au début de l'histoire, mon amie Alexandra voulait voir "un film débile avec tout plein d'effets spéciaux" donc logiquement nous nous étions orientés vers le dernier Nicolas Cage. Au dernier moment, c'est-à-dire la veille, la belle a opté pour "Je crois que je l'aime". Et bien ce n'était pas si mal, une comédie gentillette avec Sandrine Bonnaire et Vincent Lindon. Les meilleurs scènes comiques étaient celles avec François Berléand et surtout Kad Mérad, le surdoué papa de "Je vais bien ne t'en fais pas". Sur un scénario fou mais pas tant que cela, avec une certaine unité de lieux et des gags à répétition qui ne nous faisaient plus rire au cinquième "Et qu'est ce que je fais des actions de la société ?", j'ai trouvé la fin quelque peu bâclée un peu facile, sans véritable frisson tel que j'ai pu le ressentir dans "La Cotillard". Encore un bon film de TF1 du dimanche soir, un ! Mais non, je ne regrette rien ;o)
(TheZique : Evgeny Kissin - Piano)

Tout d'une grande

313. - Je  viens de voir Marion Cotillard dans son premier grand rôle dans le meilleur film de Olivier Dahan à ce jour. Quelle performance ! Le film en lui-même est très bon avec une mise en scène magistrale, surtout lorsque l'on apprend la mort de Marcel, pas Béliveau, et on laisse place nette à l'émotion. C'est rare un réalisateur qui arrive à mettre en scène autant de jolies choses et nous donner le frisson. Je l'ai eu plus d'une fois dans ce ciné. Edith Moineau ce n'est pas ma tasse de thé et de sa vie je ne savais rien sauf bien sûr ses amours avec Montand, Aznavour et Cerdan. Je ne saurais que trop le recommander. On en a beaucoup parlé et même si le sujet semble incongru, il est traité de façon si intelligente qu'il faut ne pas tenir compte du battage médiatique et aller le voir tant qu'il passe encore en salles. Quand même, on ne pouvait pas s'attendre à une telle performance d'une jeune actrice qui joue  La Môme de 20 ans à 46 ans. j'ai eu un choc quand j'ai vu les ravages de l'alcool et des médicaments sur une personne. Quand Edith dit qu'elle a 44 ans et qu'elle en parait facile 60 ca fait peur. J'ai dix ans de moins et j'en suis loin quand même, physiquement ! Quoique, pépé est parfois fatigué et récupère moins bien des nuits blanches à broyer du noir. Ah sublime Montmartre filmé dans les années 20-40, vraiment quel merveilleux film.
(TheZique : Edith Piaf - Non, je ne regrette rien)

Touché par les autres

310. Aujourd'hui au Gaumont Convention avec les cousines Sarfati, c'était un beau moment de cinéma et nous sommes tombés d'accord à la fin de la séance. Le film de Florian Henckel von Donnersmarck vaut vraiment la peine d'être vu. J'en avais envie mais l'avis éclairé d'une autre cinéphile avertie m'a définitivement convaincu d'y aller et j'en ai eu pour mon abonnement Le Pass. Ce film fort parle de la RDA et du climat délétère qui y régnait en pleine guerre froide, 10 ans avant la chute du Mur de Berlin, le 9 novembre 1989. A l'époque, la Stasi qui était censé assurer la Sécurité de l'Etat avait tout pouvoir pour écouter et mettre les écrivains influents au-delà de leur quartier, sous surveillance permanente. La paranoia et l'obsession des complots amenaient les dirigeants à se surveiller les uns et les autres et relever le moindre signe de subversion à l'encontre du Parti. Dans cette atmosphère très particulière, nous suivons le face à face de deux hommes que tout oppose, l'un officier de la Stasi chargé d'épier tous les faits et gestes d'un auteur à succès qui vit dans un appartement relativement cossu et bien meublé ... wouaah les belles toiles !
L'un a autant une vie bien remplie que pour l'autre elle est terne et sans saveur. Un événement grave va faire basculer la vie des deux hommes et les rapprocher à jamais et l'on suit avec attention l'érosion de la discipline aveugle du parfait soldat en chef. Véritablement passionnant et touchant.
J'ai été touché quand à un moment donné, Sebastian Koch vu précédemment dans "Black Book" de Paul Verhoeven, joue une "Sonate pour un homme bon" et que la cousine Véro a lancé un "c'est pour toi, Giao !". Ca m'a fait chaud au coeur ;o)
A noter la très belle musique de Gabriel Yared et l'interprétation tout en subtilité de Ulrich Mühe.
Merci les cousines et merci Frogita ! Le film ? Das Leben die Anderen, La Vie des Autres.
(TheZique : Gabriel Yared - Cité des Anges)

Encore un film de magiciens

308. - A peine deux mois après "Le Prestige", j'ai vu le dernier film sur le monde merveilleux des magiciens et prestidigitateurs, avec l'excellent Edward Norton dans le rôle-titre. J'aime bien le mystère dans son regard qui laisse entrevoir un soupçon de perversité et de fragilité. Bon acteur que je suis depuis "Peur Primale" où il campait justement un psychopathe qui simulait la schizophrénie. Avec la biel Jessica ouh ouh dont les robes début XXème masquait la plastique body-buildée que nous avions admiré dans "Stealth" du réalisateur de "xXx". Un bon moment que cette histoire d'un homme extraordinaire qui utilise son don tout à fait spécial pour arracher l'élue de son coeur à un prince auquel elle était destinée depuis sa naissance.
En début de semaine, petite incursion avec Sylvie qui avait 3 heures de sommeil la veille mais qui a quand même fait le déplacement jusqu'à l'UGC Ciné-Cité des Halles pour voir "Les Ambitieux" avec Karin Viard et un inconnu au bataillon bien prometteur, Eric Caravaca. Avec son strabsime légèrement convergent qui lui fait un regard à la Christophe Lambert, il se débrouille pas mal face à des géants comme Viard Weber qui sont égaux à eux-mêmes, sans fausse note. L'histoire aurait pu être pédante, à la manière du "Grand Appartement" que j'ai détesté contrairement à ce l'on pouvait croire suite à ma précédente note sur le sujet. L'histoire ? Un provincial monte à Paris pour réussir dans la vie, mais c'est presque un pléonasme, presque. A la fin, il se rend compte qu'il est quand même mieux chez lui dans sa campagne en banlieue plutôt que chez les nantis et les titis, sauf que ... A voir, c'est pas mal.
(TheZique : Jose Gonzales - Heartbeat)

Voler encore maintenant

305. - Ce soir, avec Lou, ppC, Oderik, Captain Lolo, nous sommes remontés sur le ring encourager Rocky Balboa, 59 ans au garrot, 98.5 kilos, l'Etalon Italien, face à Mason Dixon, Champion du Monde Poids Lourds invaincu en 33 combats dont 30 par KO. La trame d'un Rocky est évidente : 1h15 de errances dans Phily, 6 minutes d'entrainement au son des trompettes orchestré par Bill Conti et l'inévitable combat final à Las Vegas pour l'occasion, qui dure 20 minutes. Et bien c'est bien fait, on a quand même bien vibrer, ça fait du bien par où ça passe !
Il les porte vraiment bien ses 59 ans, Sly, pas ridicule pour 3 dollars. J'aime bien Geraldine Hughes et ses grands yeux bleus. Adrian est omniprésente, même si elle a disparu à l'opus précédent. Elle apparaît sous la forme d'un restaurant italien, le Adrien's Café car comme le dit la chanson : "Quand tu vis longtemps dans un endroit, tu deviens cet endroit".
La morale est un peu cul cul la praline : "Si tu reçois des coups, continue d'avancer et tu lèveras la tête pour devenir quelqu'un" mais j'adore et j'adhère totalement à ce précepte qui n'est pas si bidon que cela. Je rencontre dans la vie des gens qui se plaignent de la leur, baissent les bras à la moindre difficulté, mais moi si j'avais été pareil, je ne serais jamais sorti de ma HLM et de ma cité près de Villetaneuse ! Bougez-vous, remuez-vous les fesses pour vous offrir un monde meilleur ou tout du moins celui auquel vous aspirez, Hassan Céhef, c'est possible.
Avant, j'avais pris un pot avec ma troyenne préférée qui se rendait à Bagatelle. On s'est posés près de chez moi au Tavern Café, mon vieux repère où j'allais noyer mes nombreux chagrins d'amour à l'Irish Coffee. Ce bar à l'ambiance qui ne change jamais, tourne pourtant beaucoup de gérants. L'emplacement est bien mais n'attire pas les foules.
Après le cinoche, petite collation bien méritée pour nous remettre de nos émotions au Pizza di Roma avec les mêmes sous le ciel étoilé de spots encastrés du 3ème niveau. A nous le week-end !
(TheZique : Bill Conti - Gonna Fly Now)

Retour de monnaie

302. - J'ai vu Cashback  avec Sandra au lieu de Sandrine et cela m'a bien plu. On avait organisé au dernier moment à l'arrache comme d'habitude après 30 sec de msn. Elle n'en avait pas entendu parlé, partie émigrer sur les flancs des montagnes de Sibérie française et j'avais vu la bande-annonce très surprenante et surtout lu d'excellentes critiques. Nous n'avons pas été déçus, bien au contraire. Il s'agit d'une poésie orchestrée par un photographe, Sean Ellis. On y reconnait Sean Biggerstaff, le chef de l'équipe de Quidditch de Harry Potter dans le rôle de Ben, un peintre qui a pour faculté de figer le temps et de croquer ses contemporaines. Tiens, c'est vrai ça, pourquoi il ne déshabille que les jeunes et jolies filles ? Ca fait fantasmer et donne envie d'aller faire ses courses chez ED, toutes ses belles donzelles en caddie dignes de figurer dans un FHM. Comme dans un rêve, on s'est laissés transporter dans les effets de transition originaux et un humour potache so british parfois très lourd, parfois très fin et léger. Excellent film à voir de toute urgence.
(TheZique : Frou Frou - Let Go)