601.- Ken Loach est spécialisé dans les films sur le drame social, la tourmente qui touche des personnes ordinaires confrontées à des situations ordinaires mais tristes.
Kierston Wareing l'actrice principale était au chômage depuis plusieurs années sans décrocher le moindre rôle significatif lorsque son agent l'a appelée pour lui dire qu'elle avait le rôle principal dans le dernier Ken Loach. Et quel rôle ! Angie se fait licencier d'une agence d'intérim spécialisée dans les travailleurs émigrés d'Europe de l'Est qu'elle fait venir en Angleterre pour des boulots à bas prix très pénibles. On est atterrés de voir avec quelle froideur elle exploite la misère humaine à son profit. Mais on ne peut s'empêcher de la trouver sympathique quand même, la jolie blonde tout en cuir sur sa moto. Tout ce qu'elle fait c'est pour survivre et avec une raison qui peut paraitre plausible à ses yeux "si ce n'est pas moi qui le fait, d'autres en profiteront".
En vérité, elle me fait penser à Chantal ma première Manager dans une grande société du conseil que j'ai intégré en 1997. C'était un vrai dragon, une femme chef qui ne reculait devant n'importe quel coup tordu pour réussir. On pouvait la trouver sympathique au début mais quand on voyait comment elle traitait ses collaborateurs, sans aucun respect, avec pour tout objectif que son succès personnel et la prime faramineuse afférente, on ne peut s'empêcher d'y repenser avec dégoût. Je me rappelle que pour une tâche un peu pénible qui nous avait demandé de rester travailler le we, elle avait reçu une prime. Nous étions quatre ce jour-là. La direction lui a attribué une prime de pénibilité, à charge pour elle de la répartir. La prime était de 15.000 euros, nous avons reçu chacun 150 euros. Mazeltov !
Plus tard, quand je serai grand, je serai chef ;o)
"It's a Free World" de Ken Loach avec Kierston Wareing, Juliet Ellis
A retenir, ce film, si je vais au ciné un de ces soirs
Sinon, pour ta manager, ils étaient conscients de ce qu'ils faisaient, la direction, quand ils l'ont chargée de la répartition ?
Rédigé par : Willy | 16 janvier 2008 à 19:53
Ptêtre qu'elle a considéré que le plus pénible dans tout ça n'était pas de venir un week-end mais de vous supporter!
;op
Rédigé par : christophe | 16 janvier 2008 à 21:14
Willy => Pour ma manager, peu importe la répartition du moment pour eux que les systèmes étaient opérationnels à la fin du we.
christophe => Sûrement que la pénibilité du travail ne revêtait pas le même champ sémantique pour elle et nous. Cependant, j'ai bien vu Stef trembler à chaque fois que le téléphone sonnait redoutant que ce soit elle au bout du fil !
Rédigé par : giao | 17 janvier 2008 à 15:58