L'Etude dite Révolutionnaire de Chopin, l'Opus 10 n°12 est un classique des classiques en littérature pianistique, "Allegro con fuoco". Je m'y étais risqué il y a quelques années et j'avais entendu des interprétations vertigineuses des plus grands pianistes russes Rubinstein et Horowitz. Dans les Ballades, je me suis cantonné à l'écoute des deux premières et je ne connais pas la troisième promenade chopinienne. Et pourtant, ce samedi l'occasion rare m'a été donné d'en écouter des interprétations à couper le souffle, ce n'était pourtant pas celles de Hiroko Hiyoda vue et entendue à la Cathédrale Ste Croix des Arméniens dans le 3ème arrondissement à l'occasion de son concert. C'étaient celles d'une personne à la fois modeste et douée, rigoureuse, humble et de surcroît fort sympathique. Chaque note de la partition doit être maîtrisée et ne doit absolument rien au fruit du hasard, il en est de même pour le rythme, l'interprétation viendra bien assez tôt.
Une personne nommée Gosia. Chapeau bas, l'Artiste !
Dimanche matin, j'ai fait un tour complet du Bois de Boulogne avec mon pote Romain et une jeune marathonnienne qui prépare celui de Berlin dans 20 jours. Pour elle, un footing d'entraînement de 13 km en 1h14 min 45 sec., pour moi une traversée du désert ! Elle m'a confié qu'il ne faut pas partir vite, travailler son foncier, démarrer très lentement pour travailler le muscle qui bosse le plus dans cette affaire, son propre coeur. Une fois celui-ci bien irrigué en oxygène, on peut laisser libre cours à son imagination et partir à des vitesses folles au moyen d'exercices de torture comme les fractionnés. Piano ou jogging même combat. Etrange vraiment, car la marathonnienne en question se prénomme Karolina et est d'origine polonaise comme Gosia ;o) Elles sont fortiches quand même et vraiment perfectionnistes. Elles ont raison : si on décide de s'attaquer sérieusement à une discipline, il faut le faire sérieusement et pas sous forme de spaghettis !
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