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05 octobre 2009

Commentaires

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Olivier André

Quelles surprise et consternation en lisant cette critique de ne pas retrouver la pièce que je viens de voir. Pourtant les noms sont bien les mêmes: où est l'erreur?

J'ai beaucoup aimé le Dom Juan de Cyril Le Grix: un Dom Juan rajeuni (paradoxalement!), une version épurée qui parait retranscrire plus fidèlement le projet initial de Molière. Version qui aurait eu encore plus de difficulté avec l'Autorité à son époque. Mais les temps ont-ils changé? On peut se le demander à lire certains éléments de la critique qui paraissent oublier l'essence-même de la pièce.
Oui, Dom Juan est d'abord une tragédie si on veut l'épurer. Cette version n'est pas "une version light" comme suggéré par la critique, elle est dense et difficile. Le jeu des acteurs va dans ce sens et il est à la hauteur. Les attaques contre Jean-Pierre Bernard et Catherine Jarrett paraissent déplacées et même insultantes (ce qui n'est peut être pas l'intention de leur auteur).

Jean-Pierre Bernard n'est pas jeune. Est ce une une tare en cette société de paillettes et de conformisme? Il déploie un jeu plein d'une énergie stupéfiante, d'une grande justesse et constance, dans son personnage de grand seigneur rebelle aux normes religieuses de l'époque et à l'éthique.
Et s'il semble peu témoigner de cette ambiguité apparemment souhaitée par O. Pradel, excepté cet instant où il laisse affleurer l'inquiétude de sa fin (juste avant la scène du cauchemar, quand il arpente lentement la scène au moment de s'allonger), c''est simplement qu'il est fidèle au texte, fidèle au personnage: celui d'un révolté que le "désespoir métaphysique" obsède.
Catherine Jarrett . Sa présence, son aura m'ont profondément ému. Elle incarne véritablement le ravage que commet la trahison sur un être sensible, ce déchirement de l'âme entre orgueil et sentiment bafoué, cette colère "rentrée" . Mieux, elle incarne l'amour-même et se place ainsi d'emblée dans le cadre d'une tragédie, ce qu'exprime pleinement son jeu intense de toutes les secondes : vibrante passionnée, dans le dépassement , le don absolu de soi. Et si elle est "précieuse", c'est au sens premier du terme, sans l'ombre d'une pose, au contraire c'est sa simplicité et son intériorité qui émeuvent, elle avance sur un fil tendu, affichant le prix inhumain de la trahison perpétuelle de Dom Juan; le "ridicule" ne pouvant être imputé qu'à l'excès dévastateur de l'Amour renié. Elvire ou le triomphe de l'Amour avec une Majuscule. Peut-être avec "sa moue" O. Pradel voulait-il simplement parler d'a-mou-r?

Retombant hier sur le site internet où j'avais pris mes billets (Billetreduc), j'ai d'ailleurs retrouvé cette même forte impression dans les critiques des spectateurs. Je ne comprends simplement pas ce commentaire auquel je ne vois pas de fondement.

La mise en scène met en valeur un rôle élargi pour Sganarelle (Alexandre Mousset), lui permettant de composer un personnage plus étoffé malgré sa flagrante inconstance née de ses tiraillements entre son être social et sa conscience qui s'affiche d'ailleurs comme étant celle oubliée de Dom Juan. La pièce frappe par la puissance et la modernité du message ainsi délivré.
Généreux dans leur performance, tour à tour coquins graves désespérés primesautiers charmants (Charlotte, Gusman, le Pauvre, le Père), les autres acteurs contribuent pleinement à l'unité de la pièce que tous emportent dans un tourbillon effréné à l'image de la vie-même, une mise en scène novatrice qui engendre un spectacle captivant .
Et l'impression perdure, portée par la voix envoûtante de Laurent Terzieff.

giao

Olivier, je vous remercie pour votre défense circonstanciée de la version de Cyril le Grix, toutes les sensibilités sont dans la nature.
Je ne prendrai pas néanmoins le risque de retourner la voir pour confirmer ma première impression car ce que j'apprécie chez Molière c'est la danse des mots et la verve rehaussée par une mise en scène flamboyante.
A ce titre, j'ai adoré la version de la pièce Les Femmes Savantes par Les Compagnons de la Chimère d'Arnaud Denis avec un Jean-Laurent Cochet au sommet de sa forme dans le rôle d'une femme !

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